Aristophane : l’inventeur de la comédie

ARISTOPHANE

Comédien né à Athènes (445 –386 av. J-C)

Oeuvres principales : La Paix, l’Assemblée des femmes, Les cavaliers, Lysistrata

 

Aristophane est le premier et le plus grand auteur comique grec. C’est par l’humour que cet athénien choisit de critiquer les défauts de la société athénienne, y compris la vie politique. De nombreuses pièces font référence à des événements ou des personnages historiques du V° siècle à Athènes. C’est la meilleure source critique que nous possédions sur la démocratie athénienne, ses limites et ses défauts.

L’Assemblé des Femmes est une des plus célèbres comédies.

Vous pouvez accéder gratuitement en ligne à la version intégrale (mais la traduction diffère légèrement, elle est plus ancienne). Celle-ci est accessible sur le site Weblettres, site pédagogique consacrée aux lettres :

http://www.weblettres.net/languesanc/?page=traductionsg&n=45

Sur ce site, le 1° résultat (le visualiseur des œuvres complètes) et plus intéressant car il permet d’avoir accès aux pages numérisées en pdf et donc de pouvoir les imprimer.

Vous trouverez aussi ici une intéressante présentation d’Aristophane et de son œuvre par une critique littéraire :

http://rdereel.free.fr/volAQ2.html

Introduction à l’histoire du théâtre antique

Dans le cadre de la séquence de Littérature et Société consacrée au théâtre antique grec, je vous recommande cet excellent exposé réalisé par des élèves de collège de 5° et 3° et publié par leurs enseignants sur le site de l’académie de Nice :

http://www.ac-nice.fr/clg-matisse-06/intranet/latin/file/theatre.pdf

Je conseille aussi cette video ludique sur l’histoire du théâtre réalisé par la compagnie Eclats de Scènes :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=g-hGI-6CDSA[/youtube]

Enfin, une video (de la série consacrée aux merveilles du monde antique) sur le théâtre d’Epidaure permet de se rendre compte du plus beau théâtre du monde antique mais pour l’apprécier pleinement, il faut y aller.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x2v39d_7-merveilles-grece-antique-5-theatr_travel[/dailymotion]

Athènes au V° siècle av. J-C : le siècle de Périclès

Pour approfondir le chapitre consacré à la citoyenneté et la démocratie athénienne, je vous conseille ce documentaire diffusé sur Planète : Athènes au temps de Périclès (40′ en 3 parties) :

Partie 1 :

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xa94mb_athenes-au-temps-de-pericles-1-3_tech[/dailymotion]

Partie 2 :

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xa9593_athenes-au-temps-de-pericles-23_tech[/dailymotion]

Partie 3 :

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xa95lf_athenes-au-temps-de-pericles-3-3_tech[/dailymotion]

Clisthène

CLISTHENE

Législateur athénien (VI°-V° siècle av. J-C), « père de la démocratie athénienne »

 Membre de la famille des Alcméonides, une des plus puissantes d’Athènes, il est peu connu à cause de la rareté des sources (il nous est essentiellement connu par Hérodote et le pseudo-Aristote) ; ce sont ses réformes qui le rendirent célèbre et en firent le père de la démocratie athénienne.

Sa famille avait été éxilée pour sacrilège au VII° siècle av. J-C. et, après un retour au VI° siècle, de nouveau exilée sous la tyrannie des Pisistratides. Archonte en 525-524, il est exilé avec sa famille sous le tyran Hippias. Il prend en charge la reconstruction du temple de Delphes, détruit par un incendie, et revient à Athènes après la chute d’Hippias, chassé par les spartiates en 510.

S’ensuit une période trouble où lui et Isagoras se disputent le pouvoir. Grâce à l’appui du peuple, il parvient à s’imposer et à mettre en place les principales réformes qui donnent naissance à la démocratie athénienne vers 508-507. Il divise ainsi les citoyens athéniens en 10 tribus composées de dèmes de 3 secteurs différents (la ville, la côte et les collines), organisant ainsi un véritable brassage social.

Sa famille reste tout au long du V° siècle une des plus puissantes de la cité d’Athènes à son apogée.

Le stratège Périclès, qui domina Athènes pendant plus de 15 ans, est ainsi son petit-neveu.

Alcibiade, qui fut aussi stratège d’Athènes durant la Guerre du Péloponnèse, est lui aussi un membre de sa famille.

2° : Athènes, berceau de la démocratie

Pour réviser le chapitre de 2° ou simplement par curiosité, voici un très bon documentaire diffusé sur Arte sur Athènes, berceau de la démocratie, comme d’habitude en 3 parties de 15 minutes chacune environ. intéressant notamment sur les aspects culturels qui permettent de comprendre à quels points les athéniens furent des bâtisseurs, à tous les sens du terme.

 

1° partie

2° partie

3° partie

Philippe d’Orléans dit « Philippe Egalité »

Philippe de Bourbon-Orléans

(Philippe Egalité à partir de 1792)

(né à Saint-Cloud le 13 avril 1747 – exécuté à Paris le 6 novembre 1793)

Duc d’Orléans et de Chartres

Fils de Louis-Philippe, Duc d’Orléans et cousin de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

D’abord Duc de Montpensier, puis Duc de Chartres et enfin Duc d’Orléans à la mort de son père. Gouverneur du Poitou, puis Lieutenant-Général du Royaume en 1777, il est un piètre militaire.

Intrigant, il est exilé entre 1771 et 1772 pour sa complicité dans une fronde princière contre Louis XV. Plus riche homme du royaume, favorable aux idées réformatrices, ami des philosophes des Lumières, il défend pourtant les privilèges de la noblesse. Opposant au Roi, démagogue, ambitieux, il prend la tête de la révolte des notables puis de l’ordre de la noblesse aux Etats Généraux de 1789, ralliant les nobles à l’Assemblée nationale. Il influence les émeutes parisiennes de 1789, y compris la prise de la Bastille, espérant se faire nommer Roi après la chute de Louis XVI. Le rappel de Necker, son ami, est un triomphe.

Devenu révolutionnaire et membre du club des Jacobins, il se lie avec les révolutionnaires les plus durs (Danton, Marat) et siège aux côtés des montagnards à la Convention après avoir été élu député sous le nom de Philippe Egalité, ayant renoncé à ses titres et à sa noblesse.

Il vote même la mort de son cousin le 17 janvier 1793 puis participe ensuite à la Terreur. La trahison du général Dumouriez et la désertion de son fils, Louis-Philippe en Hollande le rendent suspect. Le Comité de Salut Public le fait condamner à mort et exécuter le 6 novembre.

Louis XVII

Louis XVII

(né à Versailles le 27 mars 1785 – supposé mort à la prison du Temple à Paris le 8 juin 1795)

Duc de Normandie et Dauphin de France (1789-92)

Fils cadet de Louis XVI et Marie-Antoinette, il devient Dauphin (héritier du trône) à la mort de son aîné en juin 1789. L’arrestation de ses parents le conduit avec sa mère et sa sœur à la prison du Temple.

Après l’exécution de son père le 21 janvier 1793, il est reconnu par les royalistes comme Roi de France sous le nom de Louis XVII. Après la mort de sa mère, il reste prisonnier au Temple, confié à un couple de cordonniers qui le maltraite. On tente d’en faire un citoyen révolutionnaire et de lui faire oublier sa condition royale et haïr sa famille. En 1795, malade de la tuberculose et souffrant des mauvais traitements de ses geôliers, il meurt à la prison du Temple à l’âge de 10 ans.

Cependant, sa mort reste entourée d’un mystère, certains ayant cru à un empoisonnement. Les doutes sur le cadavre découvert dans la prison alimentent les rumeurs sur une substitution et le XIX° siècle voit fleurir de nombreux prétendus Louis XVII dont le comte allemand Naundorff. De récents tests ADN tendent cependant à prouver qu’il est bien mort au Temple en 1795 et son cœur a été enterré à la basilique de Saint-Denis, tombeau des Rois de France en 2004.

Marie-Antoinette

 

Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine

(née à Vienne le 2 novembre 1755 – exécutée à Paris le 16 octobre 1793)

Archiduchesse d’Autriche, Princesse royale de Hongrie et de Bohême, Reine de France (1774-92)

4° fille de François Ier, Empereur d’Autriche et de Marie-Thérèse, Reine de Hongrie et de Bohême.

Epouse Louis XVI (alors Dauphin) le 16 mai 1770 à Versailles

Dès son arrivée en France, elle s’attire l’hostilité de la Cour par son caractère, son comportement et son mépris de l’étiquette. De moeurs légères, de nature frivole, elle dépense l’argent du Royaume en jeux, fêtes, bijoux, vêtements… et comble ses amis. Elle devient ainsi impopulaire, surtout dans le contexte de la grave crise financière de la monarchie. Le scandale du Collier de la Reine achève de la discréditer auprès du peuple. Pendant la Révolution, elle et son entourage exercent des pressions néfastes et poussent le roi à une série d’erreurs et de décisions contestables. Arrêté avec son mari et ses enfants (Madame Royale et le dauphin Louis XVII), emprisonnée à la prison du Temple, elle est jugée, condamnée à mort et exécutée le 16 octobre 1793.

Louis XVI


Louis XVI de Bourbon

(né à Versailles le 23 août 1754 – exécuté à Paris le 21 janvier 1793)

Roi de France (1774 à 1789), des Français (1789-1792)

Fils du Dauphin Louis-Ferdinand (fils de Louis XV) et de Marie-Josèphe de Saxe.

D’abord cadet en tant que Duc de Berry, il n’est devenu dauphin de son grand-père qu’après la mort de son frère aîné, le Duc de Bourgogne puis de son père en 1765.

Roi à 20 ans, il hérite d’une monarchie affaiblie par le long règne de son grand-père qui a accumulé guerres, défaites, dettes, corruption et scandales. La crise profonde de la monarchie est aggravée par la Cour et par les autres membres de sa famille, notamment ses frères et sa femme.

Face aux critiques, aux problèmes économiques et à la montée en puissance des Idées des Lumières, Louis XVI, mal conseillé, laisse s’aggraver la situation, ne comprenant pas l’ampleur de la crise et semblant dépassé par les évènements de 1789. Malgré son sincère intérêt pour des réformes, il est hostile aux prétentions démocratiques des députés, soumis aux pressions de son entourage et inconstant dans ses décisions à des moments cruciaux.

Dès 1791, effrayé, il se sent prisonnier de la Révolution et des députés à Paris et refuse de se laisser enfermer dans le rôle de monarque constitutionnel usant de son droit de véto (« Monsieur Véto »). Il tente de s’enfuir mais est arrêté à Varennes. La guerre contre l’Empereur d’Autriche, son beau-père, accentue son hostilité envers les députés. Il correspond avec lui et trahit ainsi la France. Arrêté le 10 août 1792 avec sa famille et aussitôt déchu, il est emprisonné au Temple et accusé de trahison. Jugé, condamné à mort le 17 janvier 1793, il est exécuté le 21 à 10h20.

Jean COUSIN le vieux (né à Soucy, près de Sens, vers 1490/1500 – mort à Paris, après 1560)

C’est l’un des plus célèbres peintres français de la Renaissance et il est sénonais.

Nous l’étudierons en module dès la rentrée avec les 2° avant de le voir au Louvre bien sûr où sont exposées ses plus célèbres oeuvres. Nous l’étudierons bien sûr en tant et en heure avec les 2° Histoire des Arts.

Je vous propose donc de découvrir la biographie du plus célèbre sénonais de l’Histoire (après Brennus qui prit Rome bien sûr) avant que je ne réalise une version pour Wikipedia (qui n’a pas d’article pour lui dans sa version française 😯 ) ainsi qu’une étude de ce tableau.

Jean Cousin le vieux : « Eva Prima Pandora » (vers 1550, Musée du Louvre, Paris)

 

L’un des plus célèbres peintres français de la Renaissance, cité dans la « Vie des plus excellents peintres » de Vasari. Il est cependant difficile de lui attribuer des œuvres avec certitude, son fils peintre également portant les mêmes noms et prénoms et un autre Jean Cousin (sans lien de parenté) étant sculpteur alors à Paris.

Probablement fils de vigneron, il eut une enfance rurale avant d’étudier à Sens, notamment la peinture sur verre et vitraux auprès de Jean Hympe et Grassot. Il est probable qu’il y apprit cet art lors de la restauration des vitraux du croisillon nord du transept en 1516-17. Il fit aussi des études de mathématiques et écrivit un ouvrage de mathématiques et un de géométrie dans ses années d’étude ainsi qu’un traité de perspective en 1560.

La première mention de lui date de 1526 en tant que géomètre arpenteur à Sens. Il réalisa des vitraux pour la cathédrale Saint-Etienne de Sens en 1530 sur le sujet de la « Légende de Sainte Eutrope » et celui de « la Sibylle tiburtine » ainsi que de nombreux vitraux pour des châteaux et églises de la région sénonaise, dont la « Sibylle tiburtine » du château de Fleurigny ou les vitraux de l’abbaye de Vauluisant. C’est probablement après1530, date de ses derniers travaux connus à Sens, qu’il part pour Paris (peut-être en 1538) où il travaille d’abord comme orfèvre bien qu’aucune de ses œuvres d’orfèvrerie ne soit connue.

A Paris, il continua de travailler sur verre, réalisant notamment des vitraux pour la Sainte Chapelle au château de Vincennes ainsi que celles de l’église Saint-Gervais à Paris.

Il fut un artiste complet, réalisant des sculptures comme celles du tombeau de l’Amiral Chabot. On lui attribue aussi le superbe monument funéraire de Louis de Brezé, mari de Diane de Poitiers (dans la cathédrale de Rouen), et il aurait aussi travaillé aux sculptures du château de Chambord et de nombreux dessins pour gravure, ou tapisseries comme la légende de Saint Mammès commandées par le cardinal de Givry et conservées au Louvre (1544).

Bien que peu des œuvres qui lui soient attribuées soient certainement authentiques, on lui attribue le célèbre « Eva Prima Pandora » du Louvre (vers 1550) qui s’inspire beaucoup de l’art du Cinquecento italien et de maîtres comme Léonard de Vinci ou Titien. De manière générale, l’influence des maîtres italiens, notamment ceux qui comme Rosso Fiorentino, travaillait alors au château de Fontainebleau, a marqué son œuvre. On peut ainsi le rapprocher du courant français de la Renaissance dit « école de Fontainebleau » bien qu’il n’en ait jamais fait partie.

Il obtint les faveurs de nombreux souverains français de la dynastie Valois, travaillant pour Henri II, François II, Charles IX et Henri III.

Par exemple, il réalisa des entrées royales, notamment celles d’Henri II à Paris avec Jean Goujon (en 1549) et de Charles IX à Sens en 1563.

Il forma aussi son fils, le peintre Jean Cousin le jeune (né à Sens en 1522 – mort à Sens en 1595), auteur notamment d’un « Jugement dernier » mais dont l’attribution des œuvres est encore plus incertaine.

Une rue lui fut consacrée à Sens en 1848 mais la maison qui porte son nom n’a rien à voir avec lui. D’autre part, une statue du XIX° siècle lui rend hommage dans le square qui porte son nom à Sens.

D’autre part, 5 portraits lui étant attribués ont été achetés par les musées de Sens en 2008.

Le square Jean Cousin, boulevard Chambonas à Sens, proche de la rue Jean Cousin

Pour admirer ses oeuvres en plus grande résolution au Louvre : Fiche Jean Cousin sur Insecula.com