Jean COUSIN le vieux (né à Soucy, près de Sens, vers 1490/1500 – mort à Paris, après 1560)

C’est l’un des plus célèbres peintres français de la Renaissance et il est sénonais.

Nous l’étudierons en module dès la rentrée avec les 2° avant de le voir au Louvre bien sûr où sont exposées ses plus célèbres oeuvres. Nous l’étudierons bien sûr en tant et en heure avec les 2° Histoire des Arts.

Je vous propose donc de découvrir la biographie du plus célèbre sénonais de l’Histoire (après Brennus qui prit Rome bien sûr) avant que je ne réalise une version pour Wikipedia (qui n’a pas d’article pour lui dans sa version française 😯 ) ainsi qu’une étude de ce tableau.

Jean Cousin le vieux : « Eva Prima Pandora » (vers 1550, Musée du Louvre, Paris)

 

L’un des plus célèbres peintres français de la Renaissance, cité dans la « Vie des plus excellents peintres » de Vasari. Il est cependant difficile de lui attribuer des œuvres avec certitude, son fils peintre également portant les mêmes noms et prénoms et un autre Jean Cousin (sans lien de parenté) étant sculpteur alors à Paris.

Probablement fils de vigneron, il eut une enfance rurale avant d’étudier à Sens, notamment la peinture sur verre et vitraux auprès de Jean Hympe et Grassot. Il est probable qu’il y apprit cet art lors de la restauration des vitraux du croisillon nord du transept en 1516-17. Il fit aussi des études de mathématiques et écrivit un ouvrage de mathématiques et un de géométrie dans ses années d’étude ainsi qu’un traité de perspective en 1560.

La première mention de lui date de 1526 en tant que géomètre arpenteur à Sens. Il réalisa des vitraux pour la cathédrale Saint-Etienne de Sens en 1530 sur le sujet de la « Légende de Sainte Eutrope » et celui de « la Sibylle tiburtine » ainsi que de nombreux vitraux pour des châteaux et églises de la région sénonaise, dont la « Sibylle tiburtine » du château de Fleurigny ou les vitraux de l’abbaye de Vauluisant. C’est probablement après1530, date de ses derniers travaux connus à Sens, qu’il part pour Paris (peut-être en 1538) où il travaille d’abord comme orfèvre bien qu’aucune de ses œuvres d’orfèvrerie ne soit connue.

A Paris, il continua de travailler sur verre, réalisant notamment des vitraux pour la Sainte Chapelle au château de Vincennes ainsi que celles de l’église Saint-Gervais à Paris.

Il fut un artiste complet, réalisant des sculptures comme celles du tombeau de l’Amiral Chabot. On lui attribue aussi le superbe monument funéraire de Louis de Brezé, mari de Diane de Poitiers (dans la cathédrale de Rouen), et il aurait aussi travaillé aux sculptures du château de Chambord et de nombreux dessins pour gravure, ou tapisseries comme la légende de Saint Mammès commandées par le cardinal de Givry et conservées au Louvre (1544).

Bien que peu des œuvres qui lui soient attribuées soient certainement authentiques, on lui attribue le célèbre « Eva Prima Pandora » du Louvre (vers 1550) qui s’inspire beaucoup de l’art du Cinquecento italien et de maîtres comme Léonard de Vinci ou Titien. De manière générale, l’influence des maîtres italiens, notamment ceux qui comme Rosso Fiorentino, travaillait alors au château de Fontainebleau, a marqué son œuvre. On peut ainsi le rapprocher du courant français de la Renaissance dit « école de Fontainebleau » bien qu’il n’en ait jamais fait partie.

Il obtint les faveurs de nombreux souverains français de la dynastie Valois, travaillant pour Henri II, François II, Charles IX et Henri III.

Par exemple, il réalisa des entrées royales, notamment celles d’Henri II à Paris avec Jean Goujon (en 1549) et de Charles IX à Sens en 1563.

Il forma aussi son fils, le peintre Jean Cousin le jeune (né à Sens en 1522 – mort à Sens en 1595), auteur notamment d’un « Jugement dernier » mais dont l’attribution des œuvres est encore plus incertaine.

Une rue lui fut consacrée à Sens en 1848 mais la maison qui porte son nom n’a rien à voir avec lui. D’autre part, une statue du XIX° siècle lui rend hommage dans le square qui porte son nom à Sens.

D’autre part, 5 portraits lui étant attribués ont été achetés par les musées de Sens en 2008.

Le square Jean Cousin, boulevard Chambonas à Sens, proche de la rue Jean Cousin

Pour admirer ses oeuvres en plus grande résolution au Louvre : Fiche Jean Cousin sur Insecula.com