Le « coup de force de Prague » (février 1948)

C’est le premier « coup de force » communiste important de la Guerre froide.

Entre 1945 et 1949, les partis communistes prennent le pouvoir à l’est du « rideau de fer » en europe, dans les territoires contrôlés par l’Armée rouge, en éliminant les concurrents non-communistes suivant la « tactique du salami ».

En 1948, seule la Tchécoslovaquie apparaît encore en mesure d’être une démocratie hors du contrôle de l’URSS.

En effet, Edvard Benes, le président tchécoslovaque d’avant la guerre, est revenu d’exil à Londres et a retrouvé en 1945 son poste. Dès 1946, il doit composer un gouvernement mixte à la suite de la courte victoire des communistes aux élections législatives. Il a nommé Klement Gottwald, chef du PC tchécoslovaque, au poste de Premier Ministre, avant de se faire réélire Président.

Mais, à la suite des pressions de Staline, qui a contraint Benes à refuser le Plan Marshall d’aifde américaine à l’Europe, les communistes renforcent leur position au sein du gouvernement, en s’emparant de postes-clés en novembre 1947 (ministère de l’Intérieur, ministère de la guerre…).

Edvard Benes, Président de la Tchécoslovaquie (1935-38, en exil 1938-45, 1945-48)

En février 1948, la nomination par le ministre de l’intérieur (communiste) de commissaires de police communistes entraînent la démission des ministres non-communistes du gouvernement le 20 février. Dès le lendemain, des manifestations sont organisées; le 24, une grève générale est déclenchée par les communistes afin de faire pression sur Benes pour qu’il accepte les démissions et nomme des nouveaux ministres communistes.

Face à la menace d’une guerre civile et sous la pression de l’Armée rouge et des communistes, Benes est contraint de céder et d’accepter la formation d’un nouveau gouvernement quasi-exclusivement communiste dirigé par Gottwald, où Jan Masary (ministre des Affaires étrangères) est le seul non-communiste. Ce « coup de force » est fatal à la démocratie tchécoslovaque et permet aux communistes de prendre le contrôle du pays.

La mort suspecte de Masaryk, tombé d’une fenêtre le 9 mars, l’adoption d’une nouvelle constitution et la victoire des listes gouvernementales communistes uniques aux élections contraignent Benes à démissionner le 7 juin. Une semaine plus tard, Klement Gottwald est élu président. Il n’y a plus de démocratie en Europe de l’est.

Klement Gottwald, premier ministre communiste (1946-48) puis président (1948-53) de la Tchécoslovaquie

Blocus de Berlin (1948-1949)

Depuis 1945, l’Allemagne vaincue est divisée en 4 zones d’occupation, conformément aux décisions prises à la Conférence de Potsdam. L’Allemagne de l’ouest est occupée par les britanniques, les américains et les français; l’Allemagne de l’est par les soviétiques. Il en est de même pour Berlin dont la partie ouest est occupée par les 3 puissances occidentales et la partie est par les soviétiques, alors même que la ville est au coeur de la zone d’occupation soviétique. Les occidentaux sont donc dépendants des routes et des points d’accès à la ville contrôlés par les soviétiques. 

En juin 1948, les dissonances entre les 4 Grands sur la question allemande éclatent.

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Général Dwight D. EISENHOWER

Général Dwight D. EISENHOWER surnommé « Ike »

Né le 14 octobre 1890 à Denison (Texas, USA)

Mort le 28 mars 1969 à Washington (USA)

Commandant en chef des troupes alliées en Europe, 34° Président des USA (1953-60)

Issu d’une famille d’origine lorraine (de Forbach) installée aux USA depuis le XVIII° siècle, il est formé à l’Académie militaire de West Pont avant d’accompagner MacArthur aux Philippines. Il se distingue durant la 2° guerre mondiale où il dirige l’opération Torch (le débarquement anglo-américain en Afrique du nord en 1942) puis participe aux campagnes d’Italie et de Sicile. En 1944, il devient commandant des troupes alliées en Europe et planifie l’opération Overlord (le débarquement en Normandie) puis libère l’Europe et obtient la capitulation allemande le 8 mai 1945.

 

Après la guerre, il devient chef d’état-major des armées (jusqu’en 1948) puis commandant suprême de l’OTAN en 1950. En 1952, il est élu président des Etats-Unis et succède à Truman en 1953. Il met fin à la guerre de Corée en 1953, au maccarthysme en 1954 et est largement réélu en 1956. Il incarne par ailleurs l’Amérique triomphante des 50’s et de l’American way of life ». Sa politique au Moyen-Orient (la « Eisenhower doctrine ») est de soutenir les régimes anti-communistes. Pourtant, l’heure est à la coexistence pacifique et Eisenhower se garde de toute provocation envers l’URSS, préférant les coups de main discrets de la CIA comme en 1953 en Iran contre le Premier Ministre Mossadegh. Constatant le retard amércain dans la course à l’espace, il a aussi créé la NASA en 1958.

 

Il prend sa retraite en 1961 lorsque John Kennedy lui succède.

Guerre civile en Grèce (1946-49)

Entre 1941 et 1944 (à la libération du pays), de nombreux mouvements de résistance ont combattu en Grèce contre les italiens et les allemands. Au départ des allemands en 1944, les britanniques intervinrent pour protéger le gouvernement royaliste des communistes qui occupaient la majorité du pays. L’accord secret entre Churchill et Staline conclu en 1944 accordait 90 % d’influence aux britanniques. C’était sans compter sans la résistance communiste grecque, organisée en armée (l’ELAS). De violents combats éclatèrent entre troupes monarchistes appuyées par les anglais et troupes communistes de l’ELAS qui après avoir pris Athènes en furent chassées par les anglais en 1945.

Au retour du Roi Georges II, la guerre civile repit en 1946 et dura 3 ans. C’était, paralèllement à la guerre civile polonaise, les 2 premières illustrations armées de la guerre froide entre 2 gouvernements soutenus par chacun des 2 camps.

Les communistes de l’ELAS (30 000 soldats dont 10 000 femmes) formèrent effectivement un Gouvernement Démocratique Provisoire (« gouvernement des montagnes ») dont leur général Markos Vafiadis devint le premier ministre. Ils bénéficièrent du soutien des communistes voisins (albanais et yougoslaves) mais pas de l’URSS qui n’intervint que trop tardivement (à partir de 1948-49) pour les sauver.

Le gouvernement monarchiste grec était soutenu par les britanniques militairement puis financièrement, les USA prenant le relais économique avec un soutien de 250 M de $.

Après la mort de Georges II en 1947, son fils Paul Ier reprit la guerre qui fut gagnée le 29 août 1949 par le Général monarchiste Thrasyvoulos Tsakalotos. La guerre avait fait environ 150 000 morts et 1,2 million de sans-abris. Elle laissait le pays déchiré et ruiné.

La Grèce, seul pays « libre » derrière le rideau de fer, conformément à ce qu’annoncait déjà Winston Churchill dans son discours de Fulton de 1946, devint effectivement un solide allié du bloc de l’ouest, adhèrant à l’OTAN en 1952, devenant la principale base occidentale d’Europe orientale.

Joseph STALINE

Joseph Vissarionovitch DJOUGASCHVILI dit « STALINE »

né le 18 décembre 1878 à Gori (Géorgie)

mort le 5 mars 1953 à Moscou (URSS)

Secrétaire Général du Parti Communiste d’URSS (1922-1953)

De son vrai nom : Iossif Vissarionovitch Djougachvili. D’origine géorgienne modeste, Staline adhère au Parti bolchevique (communiste) dès 1904. Lors de la Révolution russe de 1917, il devient membre fondateur du Politburo (Bureau politique du Parti communiste) et Commissaire aux Nationalités dans le gouvernement de Lénine.

Elu secrétaire général du Parti Communiste en 1922, il devient le principal dirigeant de l’URSS, surtout après la mort de Lénine en 1924. Il écarte ses opposants dans les années 20, notamment Trotsky et contrôle totalement l’URSS à partir de 1929. Il impose son pouvoir totalitaire dans les années 30, causant des dizaines de millions de victimes au cours de sa sanglante dictature.

Il pactise avec l’Allemagne en 1939 et profite du début de la Seconde Guerre Mondiale pour étendre l’URSS avant que l’invasion allemande ne le surprenne en 1941. En 1945, malgré un très lourd bilan pour l’URSS, il apparaît comme l’un des principaux vainqueurs de la guerre et un des principaux leaders du monde. Il créé alors un bloc communiste dirigé par l’URSS notamment en Europe de l’est, à l’origine de la Guerre froide. De plus en plus paranoïaque, il meurt en 1953.

Vidéos : Un documentaire en 5 parties,  » le tyran rouge »

Partie 1

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Partie 2

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Partie 3

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Partie 4

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Partie 5

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Sa mort en 1953 annoncée par les actualités françaises qui montrent, par le commentaire élogieux, à quel point sa propagande avait donné de lui l’image de « petit père des peules » et caché la réalité de l’un des plus grands criminels de l’Histoire

Vidéo de l’INA (1953)

Winston CHURCHILL

Sir Winston Leonard Spencer CHURCHILL

Né le 30 novembre 1874 à Blenheim Palace (R-U)

Mort le 24 janvier 1965 à Londres

Premier Ministre britannique de 1940 à 1945 et de 1951 à 1955

Lord anglais, petit-fils du Duc de Marlborough. Il fit une carrière militaire avant de se lancer en politique. Elu en 1900 comme député conservateur puis libéral, il fut ministre du Commerce de 1908 à 1909, de l’Intérieur de 1910 à 1911, Premier Lord de l’Amirauté de 1911 à 1915 puis Secrétaire à la Guerre de 1917 à 1921. Après la guerre, partisan de la réconciliation avec l’Allemagne, il mit en garde contre le communisme. Secrétaire aux colonies en 1921-22, il négocia l’indépendance de l’Irlande.

Après avoir été Chancelier de l’Echiquier en 1924, il passa dans l’opposition consacrant les années 30 à écrire. Partisan de la fermeté face aux fascismes, il critiqua les accords de Munich (1938) et se prononça pour la guerre en 1939 comme en 1914, récupérant le poste de Premier Lord de l’Amirauté puis fut nommé Premier Ministre en 1940.

Pendant toute la guerre, il incarna la résistance britannique et accueillit les gouvernements européens en exil, tissant la grande alliance avec les Etats-Unis puis l’URSS. Il joua ensuite un grand rôle dans le « partage du monde » par ses accords secrets avec Staline (1944) et lors de la Conférence de Yalta (1945) avant d’être battu et de devoir céder sa place à la Conférence de Potsdam à son rival travailliste Clement Attlee. Il reprit alors ses mises en garde contre le danger communiste et fut un des premiers à anticiper la guerre froide dans un télégramme adressé au président américain Truman en 1945 puis par son célèbre discours de Fulton en 1946. Il redevint une dernière fois Premier Ministre de 1951 à 1955 et obtint le Prix Nobel de Littérature en 1953.

 

Andreï JDANOV

Andreï Alexandrovitch JDANOV

Né le 16 février 1896 à Mariupol (URSS)

Mort le 31 août 1948 à Moscou (URSS)

Politicien soviétique, conseiller de Staline,

coordinateur du Kominform en 1947

Membre du Parti bolchévique (communiste) dès 1915, il en devient le chef à Léningrad en 1934. Spécialiste d’art, il encadre l’art soviétique, l’orientant vers le « réalisme soviétique » qu’il admire. Le « jdanovisme artistique » désigne ce contrôle des productions culturelles et artistiques.

Lors de la Conférence de Sklarska-Poreba réunie en Pologne en 1947, il créée le Kominform (Bureau d’information des partis communistes) afin de fédérer les partis communistes autour du PCUS. Au cours de cette réunion, il répond aussi à la doctrine Truman par la doctrine Jdanov qui propose la vision soviétique du monde et la tactique communiste à adopter dès les débuts de la guerre froide. Sa ville natale fut rebaptisée Jdanov sur ordre de Staline après sa mort avant de retrouver son nom originel.

On peur retrouver l’essentiel du rapport et de la doctrine Jdanov ici : http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/www/cliotexte/html/kennan.jdanov.1947.html

Général MARSHALL

Général George Catllett MARSHALL

Né le 31 décembre 1880 à Uniontown (Pennsylvanie, USA)

Mort le 16 octobre 1959 à Washington (USA)

Général d’armée et conseiller américain, Secrétaire d’Etat (1947-49),

secrétaire à la Défense (1949-53)

Il se distingue au cours de la 1° guerre mondiale en France puis devient aide de camp du Général Pershing qui l’a repéré. En 1938, il est repéré à l’état-major par le président Roosevelt qui en fait son principal conseiller et le promeut général d’armée à la fin de la guerre. Il participe à toutes les conférences interalliées de la guerre.

Envoyé comme ambassadeur en Chine de 1945 à 1947, il devient le Secrétaire d’Etat du président Truman au début de la guerre froide et met en place le plan d’aide économique à l’Europe qui porte son nom. Malade, il démission en 1949 avant de devenir secrétaire à la Défense en 1949, conseille l’ONU durant la guerre de Corée et reçoit le prix Nobel de la Paix en 1953

Video d’archives sur la vie quotidienne en RDA au temps de la Guerre froide

Vivre en RDA en 1960 : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=D0wcL4Dzd9M&list=PL7Zz68Gv4aofVFt_QFP9XkyTwX2R3nDio&index=9&t=0s[/youtube]

La vie coupée par le Mur de Berlin en 1961 : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=yqLM0xKqw7g&list=PL7Zz68Gv4aofVFt_QFP9XkyTwX2R3nDio&index=13&t=0s[/youtube]

La vie quotidienne en RDA en 1974 : une famille modèle : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dGV4c_uXN74&list=PL7Zz68Gv4aofVFt_QFP9XkyTwX2R3nDio&index=14&t=0s[/youtube]

Etre jeune en RDA en 1974 : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=IkTm0X6YVXE&list=PL7Zz68Gv4aofVFt_QFP9XkyTwX2R3nDio&index=12&t=0s[/youtube]

L’armée et la vie quotidienne à Berlin-Est : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=mE46CHiQjyg&list=PL7Zz68Gv4aofVFt_QFP9XkyTwX2R3nDio&index=11&t=0s[/youtube]

Le sport en RDA : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=IeRxl9w-9J8&list=PL7Zz68Gv4aofVFt_QFP9XkyTwX2R3nDio&index=15&t=0s[/youtube]

La nostalgie de l’Allemagne de l’Est : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kDwu41OGDB8&list=PL7Zz68Gv4aofVFt_QFP9XkyTwX2R3nDio&index=18&t=0s[/youtube]

ZHOU Enlai (1898-1976)

ZHOU Enlai

Né le 5 mars 1898 à Huaian (Province du Jiangsu, Chine)

Mort le 8 janvier 1976 à Beijing (Pékin, Chine)

Ministre des Affaires Etrangères (1949-58) et 1er Ministre de la République Populaire de Chine (1949-76)

Le principal homme politique et diplomate chinois de la 2° moitié du XX° siècle. Ila participé à la Révolution communiste en Chine en 1949, devenant le n°2 du régime de Mao . Diplomate écouté et respécté notamment auprès des pays du Tiers-Monde, il a donné à la Chine communiste une aura internationale, oeuvrant notamment pour sa reconnaissance à l’ONU, et a permis le rapprochement sino-américain des années 70. Il a joué un rôle important en encourageant la décolonisation, notamment lors de la Conférence de Genève sur l’Indochine et celle de Bandung.

 

Après des études au Japon puis en Europe (France, Royaume-Uni, Allemagne), il rencontre en France des militants communistes (comme Deng Xiaoping, futur successeur de Mao) et Ho Chi Minh qui participe alors à la création du PCF. Après son retour en Chine, il rejoint le PCC (Parti Communiste Chinois) dès sa création par Mao. Il organise une grève à Shanghaï en 1927, durement réprimée par le gouvernement nationaliste puis prend en 1931 la tête de la République soviétique du Jiangxi, proclamée sur une base bolchévique comme embryon de régime communiste en Chine. Au cours de la Longue Marche organisée par Mao à travers la Chine, il devient un des chefs du PCC et participe activement à la résistance contre l’occupant chinois à partir de 1937 puis durant la 2° Guerre mondiale.

A la fin de celle-ci, il participe à la Révolution qui renverse le régime nationaliste de Tchang Kaï-Tchek et prend le pouvoir en 1949, instaurant un régime communiste en Chine. Il en devient à la fois le Premier Ministre et le Ministre des Affaires Etrangères, véritable n°2 du régime. Dont il est considéré comme le contrepoids modéré aux excès totalitaire de Mao.

Diplomate habile et reconnu, il est la voix de la Chine à l’étranger et participe au rayonnement international de la Chine notamment dans le monde colonisé en cours d’émancipation. A ce titre, il participe en 1954 à la Conférence de Genève sur l’Indochine, soutenant Ho Chi Minh puis à la Conférence de Bandung sur la décolonisation (1955) où il donne à la Chine une audioence mondiale, tout en se démarquant des 2 blocs. Sa politique accentue dans les années 50 l’éloignement entre l’URSS et la Chine et lmui permet un rapprochement progressif avec les Etats-Unis, couronnés par la reconnaissance de la Chine en 1972 qui prend alors le poste dévolu au Conseil de sécurité de l’ONU.

Sa mort, quelques mois avant celle de Mao a été reçue dans le monde entier comme la disparition d’un grand diplomate, ami du Tiers-Monde et notamment des pays non-alignés. Très aimé par le peuple, ses funérailles ont aussi été l’occasion de manifestations contre la « Bande des 4 » qui tenait d’écarter Deng Xiaoping, ami de Zhou auquel il avait délégué l’essentiel de ses pouvoirs. Finalement, celui-ci s’imposera à la tête de la Chine à, partir de 1979 et commencera la transition économique et l’ouverture de la Chine à partir des années 80.

La Révolution culturelle de Mao en Chine

La Révolution culturelle :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=pGGdFssjIk4&list=PL7Zz68Gv4aocK2MfSe5zIp43CdkI-H8ll&index=7&t=0s[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=k1jf2l1hKnc&list=PL7Zz68Gv4aocK2MfSe5zIp43CdkI-H8ll&index=4&t=0s[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=3L5L3RPHghY&list=PL7Zz68Gv4aocK2MfSe5zIp43CdkI-H8ll&index=16&t=0s[/youtube]

Mao ZEDONG

Mao ZEDONG (ou TSE-TOUNG)

 

Né le 26 décembre 1893 à Shaoshan (province du Hunan, Chine)

Mort le 9 septembre 1976 à Beijing (Pékin, Chine)

 

Dirigeant de la République Populaire de Chine (1949-76)

 

Mao en 2 minutes et 10 dates-clés

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=B1RVoKubt9s[/youtube]

Confondateur du Parti communiste chinois à Shanghaï en 1921, il en prend la tête dans sa lutte contre le gouvernement nationaliste chinois du Guomindang. En 1934-35, il organise la Longue Marche vers le nord-ouest du pays, fuyant les armées gouvernementales de Tchang Kaï-Tchek et gagnant les paysans chinois à la cause révolutionnaire. Il dirige la résistance communiste contre les japonais à partir de 1937 et durant la 2° Guerre mondiale avant de continuer la lutte révolutionnaire contre le gouvernement de 1945 à 1949.

En 1949, les communistes prennent le pouvoir en Chine continentale, s’emparant de Beijing (Pékin) le 23 janvier, et de la capitale gouvernementale, Nanjing (Nankin), de Shanghaï et de Guangzhou (Canton), les principales villes du pays, en avril. Le 1er octobre 1949, il proclame la République Populaire de Chine, régime communiste, tandis que le gouvernement de Tchang Kaï-Tchek et ses dernières troupes se replient sur l’île de Formose où ils créent l’état de Taïwan.

Mao devient jusqu’à sa mort le dirigeant incontesté de la Chine, rompant avec l’URSS dès 1957 et engageant la Chine dans des réformes aux lourdes conséquences comme le Grand Bond en Avant (1958-60) ou la Révolution Culturelle (1966-69), engendrant un régime totalitaire et instituant un véritable culte de la personnalité. Les crimes de sa politique sont à l’origine de dizaines de millions de victimes, un des régimes les plus sanglants de l’Histoire avec celui de Staline. Il fut très populaire auprès des communistes européens hostiles à Staline, en particulier en France, en Albanie… dans les années 60 et 70 (le maoïsme) après la révolution culturelle où il utilisa les Gardes rouges et le « Petit livre rouge » qu’il avait écrit comme des armes redoutables.

Les années 70 l’amenèrent aussi à la Détente avec les Etats-Unis, notamment en recevant le président américain Nixon en Chine, ce qui lui permit d’obtenir le poste de la Chine à l’ONU conservé depuis 1949 par Taïwan. Il fit aussi de la Chine une grande puissance politique, leader du Tiers-Monde grâce à son ministre des affaires étrangères Zhou Enlaï et une grande puissance militaire en développant l’arme nucléaire (dès 1964), en écrasant l’Inde en 1962 et en s’opposant à l’URSS dans un conflit frontalier dans les années 70. Après sa mort en 1976, son successeur Deng Xiaoping ouvrit la Chine au monde, permettant le début du « réveil économique chinois ».

Le Grand Bond en avant en Chine

Le Grand Bond en Avant :

Documentaire : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=l8TD2c9tEzQ&list=PL7Zz68Gv4aocK2MfSe5zIp43CdkI-H8ll&index=3&t=0s[/youtube]

Très bonne video courte et animée à l’humour cynique : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=MMzwqkwMdBE&list=PL7Zz68Gv4aocK2MfSe5zIp43CdkI-H8ll&index=6&t=0s[/youtube]

Kwame N’KRUMAH

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Kwame N’KRUMAH

Né le 21 septembre 1909 à Nkroful (Ghana)

Mort en exil le 27 avril 1972 à Bucarest (Roumanie)

Premier Ministre (1957-60) puis Président du Ghana (1960-66)

Pionnier du nationalisme africain et du panafricanisme, il joua un rôle déterminant dans l’émancipation de l’Afrique. Artisan de l’indépendance du Ghana en 1957, il a aussi participé activement à la conférence de Bandung et obtenu le soutien des pays d’Asie envers les colonies africaines (afro-asiatisme).

Après des études en Angleterre et aux Etats-Unis, il milite pour l’émancipation de l’Afrique et fait figure de pionnier du nationalisme panafricain en participant notamment en 1945 au Congrès Panafricain. Après son retour en Gold Coast en 1947, il fonde un nouveau parti indépendantiste, le CPP (Convention’s People Party), appelle au boycott et à la désobéissance civile, comme Gandhi en Inde, ce qui lui vaut d’être emprisonné.

En 1951, suite à sa victoire aux élections législatives, il est libéré et devient Premier Ministre, collaborant avec les autorités britanniques, développant l’éducation et la santé à partir des excédents commerciaux de l’exportation du cacao, une des principales richesses du pays. Un nouveau succès aux législatives de 1956 lui permet de forcer les britanniques à accorder l’indépendance de la Gold Coast, 2° colonie africaine noire à être décolonisée, le 6 mars 1957, un an après le Soudan. Il donne au pays symboliquement le nom de Ghana, en hommage au puissant empire du Ghana.

Il développe alors ses projets panafricains pour l’émancipation de l’Afrique et pour la création d’Etats-Unis d’Afrique. Il soutient son collègue, Ahmed Sékou Touré, président de la Guinée, qui refuse d’adhérer à l’Union Française et fait de la Guinée, la 1° colonie d’Afrique noire française indépendante. Ainsi, il réalise une union entre Ghana et Guinée en 1959, rejoint par le Mali de Modibo Keïta en 1960, qui restera purement symbolique. Il participe en 1963 à la rédaction de la charte de création de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) mais ses idées fédératrices ne sont pas retenues.

Sur le plan national, la phase libérale du début des années 60 et des erreurs économiques conduisent le pays à la crise. N’Krumah devient alors de plus en plus autoritaire et son régime se transforme en dictature. Après avoir adhéré au mouvement des non-alignés au début des années 60, il socialise progressivement l’économie et oriente le Ghana vers le bloc de l’est. Isolé politiquement à sur le plan national et international, il est renversé par un coup d’état en 1966 lors d’un voyage en Chine et finit sa vie en exil en Roumanie.