Maréchal Philippe PETAIN

Philippe PETAIN

(né en 1856 à Cauchy-la-Tour – mort en 1951 sur l’Ile d’Yeu)

Maréchal de France

Vice-Président du Conseil (1940)

Chef de l’Etat Français (1940-44)

Sans doute la personnalité la plus controversée de l’Histoire de France au XX° siècle. A la fois héros militaire de la Première Guerre mondiale, le « sauveur de Verdun », recours quasi-unanime lors de la Débâcle de 1940 et créateur d’un régime autoritaire qui a collaboré avec l’Allemagne nazie et déporté des milliers de juifs…

Fils de paysans du Pas-de-Calais, élevé de manière stricte dans la religion catholique, il choisit jeune d’être soldat. Elève officier à l’Ecole de Saint-Cyr, il effectue une carrière militaire plutôt modeste et ne reste que colonel en fin de carrière au moment où la Première Guerre mondiale. C’est celle-ci qui le révèle.

Promu Général en 1914, il est envoyé comme commandant des troupes à Verdun face à l’offensive allemande. Apprécié des hommes qu’il aide à ravitailler, évacuer par son organisation, il acquiert le surnom de « vainqueur de Verdun ». Ce rôle décisif en font un héros de guerre et il est promu Maréchal de France en 1918.

Général en chef de l’Armée française jusqu’en 1931, il commande les troupes françaises qui, aux côtés des Espagnols du Général Franco, mate l’insurection du Rif au Maroc en 1925.

Ephémère ministre de la Guerre en 1934 puis président du Conseil supérieur de la Guerre, il est nommé ambassadeur en Espagne en 1939 auprès du gouvernement de Franco qu’il a côtoyé au Maroc dont il partage les idées.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est rappelé au Gouvernement en tant que Vice-Président du Conseil au moment de l’invasion de la France en Mai 1940 à 84 ans. Partisan de l’Armistice, il est nommé Président du Conseil après la démission de Paul Reynaud dans la nuit du 16 au 17 juin et proclame dès le lendemain, dans une allocution radiodiffusée à 12h « qu’il faut cesser le combat ». L’Armistice est signé le 22 juin et le 10 juillet, le Parlement lui confie les pleins pouvoirs à une large majorité (seulement 80 oppositions) tant il apparaît comme le seul recours.

La poignée de main de Montoire entre Pétain et Hitler (octobre 1940)

Il crée ainsi un nouveau régime autoritaire et antidémocratique, le régime de Vichy appelé « Etat Français » qu’il dirige jusqu’en 1940. Sa poignée de main avec Hitler à Montoire dès octobre 40 l’engage dans la voie d’une collaboration active avec les Nazis jusqu’à la fin de la Guerre. Son régime est notamment responsable de la Déportation des Juifs et de la traque des Résistants.

En fuite en Allemagne après la Libération, il est arrêté puis jugé et condamné à mort à Paris en 1945. Sa peine est commuée par le Général de Gaulle en peine à perpétuité par égard à son grand âge. Il meurt en résidence surveillée sur l’Ile d’Yeu en 1951.

Allocution radiodiffusée de demande d’armistice (17 juin 1940)

Le « coup de force de Prague » (février 1948)

C’est le premier « coup de force » communiste important de la Guerre froide.

Entre 1945 et 1949, les partis communistes prennent le pouvoir à l’est du « rideau de fer » en europe, dans les territoires contrôlés par l’Armée rouge, en éliminant les concurrents non-communistes suivant la « tactique du salami ».

En 1948, seule la Tchécoslovaquie apparaît encore en mesure d’être une démocratie hors du contrôle de l’URSS.

En effet, Edvard Benes, le président tchécoslovaque d’avant la guerre, est revenu d’exil à Londres et a retrouvé en 1945 son poste. Dès 1946, il doit composer un gouvernement mixte à la suite de la courte victoire des communistes aux élections législatives. Il a nommé Klement Gottwald, chef du PC tchécoslovaque, au poste de Premier Ministre, avant de se faire réélire Président.

Mais, à la suite des pressions de Staline, qui a contraint Benes à refuser le Plan Marshall d’aifde américaine à l’Europe, les communistes renforcent leur position au sein du gouvernement, en s’emparant de postes-clés en novembre 1947 (ministère de l’Intérieur, ministère de la guerre…).

Edvard Benes, Président de la Tchécoslovaquie (1935-38, en exil 1938-45, 1945-48)

En février 1948, la nomination par le ministre de l’intérieur (communiste) de commissaires de police communistes entraînent la démission des ministres non-communistes du gouvernement le 20 février. Dès le lendemain, des manifestations sont organisées; le 24, une grève générale est déclenchée par les communistes afin de faire pression sur Benes pour qu’il accepte les démissions et nomme des nouveaux ministres communistes.

Face à la menace d’une guerre civile et sous la pression de l’Armée rouge et des communistes, Benes est contraint de céder et d’accepter la formation d’un nouveau gouvernement quasi-exclusivement communiste dirigé par Gottwald, où Jan Masary (ministre des Affaires étrangères) est le seul non-communiste. Ce « coup de force » est fatal à la démocratie tchécoslovaque et permet aux communistes de prendre le contrôle du pays.

La mort suspecte de Masaryk, tombé d’une fenêtre le 9 mars, l’adoption d’une nouvelle constitution et la victoire des listes gouvernementales communistes uniques aux élections contraignent Benes à démissionner le 7 juin. Une semaine plus tard, Klement Gottwald est élu président. Il n’y a plus de démocratie en Europe de l’est.

Klement Gottwald, premier ministre communiste (1946-48) puis président (1948-53) de la Tchécoslovaquie

Joseph STALINE

Joseph Vissarionovitch DJOUGASCHVILI dit « STALINE »

né le 18 décembre 1878 à Gori (Géorgie)

mort le 5 mars 1953 à Moscou (URSS)

Secrétaire Général du Parti Communiste d’URSS (1922-1953)

De son vrai nom : Iossif Vissarionovitch Djougachvili. D’origine géorgienne modeste, Staline adhère au Parti bolchevique (communiste) dès 1904. Lors de la Révolution russe de 1917, il devient membre fondateur du Politburo (Bureau politique du Parti communiste) et Commissaire aux Nationalités dans le gouvernement de Lénine.

Elu secrétaire général du Parti Communiste en 1922, il devient le principal dirigeant de l’URSS, surtout après la mort de Lénine en 1924. Il écarte ses opposants dans les années 20, notamment Trotsky et contrôle totalement l’URSS à partir de 1929. Il impose son pouvoir totalitaire dans les années 30, causant des dizaines de millions de victimes au cours de sa sanglante dictature.

Il pactise avec l’Allemagne en 1939 et profite du début de la Seconde Guerre Mondiale pour étendre l’URSS avant que l’invasion allemande ne le surprenne en 1941. En 1945, malgré un très lourd bilan pour l’URSS, il apparaît comme l’un des principaux vainqueurs de la guerre et un des principaux leaders du monde. Il créé alors un bloc communiste dirigé par l’URSS notamment en Europe de l’est, à l’origine de la Guerre froide. De plus en plus paranoïaque, il meurt en 1953.

Vidéos : Un documentaire en 5 parties,  » le tyran rouge »

Partie 1

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Partie 2

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Partie 3

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Partie 4

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Partie 5

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Sa mort en 1953 annoncée par les actualités françaises qui montrent, par le commentaire élogieux, à quel point sa propagande avait donné de lui l’image de « petit père des peules » et caché la réalité de l’un des plus grands criminels de l’Histoire

Vidéo de l’INA (1953)

Accords de Bretton Woods (22 juillet 1944)

Lors de la conférence de Bretton Woods (aux USA), les pays occidentaux ont préparé la réorganisation et la reconstruction économique du monde après la 2° guerre mondiale.premiere

Les accords de Bretton Woods, préparés essentiellement par l’économiste britannique John Maynard Keynes et le secrétaire au Trésor américain Harry White, ont permis de créer
un nouveau système monétaire international basé sur la stabilité des monnaies rattachées au dollar américain, devise de référence indexée sur l’or (dont les USA détiennent alors 75 % du stock mondial).

2 organismes affiliés à l’ONU ont été crées à l’issue des accords : le FMI (Fonds Monétaire International) et la BIRD (Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement) basés à Washington. Plus tard, en 1947, le GATT (General Agreement on Tariffs & Trade), ancêtre de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) a été mis en place pour réguler les échanges commerciaux.

Ces accords consacrent la prééminence de l’économie américaine et du système capitaliste de libre-échange dans le monde d’après 1945.

Général MARSHALL

Général George Catllett MARSHALL

Né le 31 décembre 1880 à Uniontown (Pennsylvanie, USA)

Mort le 16 octobre 1959 à Washington (USA)

Général d’armée et conseiller américain, Secrétaire d’Etat (1947-49),

secrétaire à la Défense (1949-53)

Il se distingue au cours de la 1° guerre mondiale en France puis devient aide de camp du Général Pershing qui l’a repéré. En 1938, il est repéré à l’état-major par le président Roosevelt qui en fait son principal conseiller et le promeut général d’armée à la fin de la guerre. Il participe à toutes les conférences interalliées de la guerre.

Envoyé comme ambassadeur en Chine de 1945 à 1947, il devient le Secrétaire d’Etat du président Truman au début de la guerre froide et met en place le plan d’aide économique à l’Europe qui porte son nom. Malade, il démission en 1949 avant de devenir secrétaire à la Défense en 1949, conseille l’ONU durant la guerre de Corée et reçoit le prix Nobel de la Paix en 1953

Le procès de Nüremberg

Le procès de Nüremberg tenu entre 1945 et 1946 est capital dans le bilan de la 2° guerre mondiale et la volonté de reconstruire la paix sur des bases nouvelles. C’est le premier exemple de justice internationale avec notamment la création d’un chef d’accusation rétroactif pour les accusés : le « crime contre l’Humanité ». Ce procès est une étape dans les Mémoires de la 2° guerre mondiale.

Pour approfondir en video : un documentaire en 5 épisodes.

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