Nikita KHROUCHTCHEV

Nikita Sergeïevitch KHROUCHTCHEV

Né le 17 avril 1894 à Kalinovka (Russie)

Mort le 11 septembre 1971 à Moscou (Russie)

1er secrétaire du Parti Communiste d’URSS (1953-64) et

Président du Conseil des Ministres d’URSS (1958-64)

D’origine ukrainienne, il participe à la Révolution bolchévique russe de 1917 et adhère au parti communiste dont il devient un dirigeant et intègre le cercle des intimes de Staline. A la fin des années 30, il participe aux grandes purges staliniennes, organisant la Grande Terreur en Ukraine en 1938.

 

En 1940, après l’annexion d’une partie de la Pologne, il joue un rôle important dans la soviétisation forcée du territoire, les exécutions et les déportations. Durant la 2° guerre mondiale, il est commissaire politique, notamment à Stalingrad lors de la bataille de 1942-43.

 

Après la guerre, il devient spécialiste des questions agricoles, assiste aux lutes de pouvoir autour de Staline et devient intime du chef de l’appareil répressif, Béria. Lorsque Staline meurt en 1953, il lui succède comme 1er secrétaire du PCUS, dirigeant l’URSS en triumvirat avec Béria et Malenkov. Il fait exécuter Béria en 1953 puis écarte Malenkov en 1955 avant d’éliminer Molotov et la fraction la plus hostile à son égard au Politburo en 1956, devenant le dirigeant incontesté de l’URSS. C’est alors qu’il publie le rapport sur les crimes du stalinisme et engage la déstalinisation en 1956 lors du XX° Congrès du PCUS, engage l’URSS dans la conquête spatiale où il obtient de précieux succès (le 1er satellite Spoutnik en 1957, le 1er homme dans l’espace, Youri Gagarine en 1961…) et développe envers les USA la théorie de la « coexistence pacifique ».

 

Néanmoins, sa fermeté à l’égard des « satellites de l’URSS » s’affirme en réprimant les manifestations libérales en RDA (1953), en Pologne et en Hongrie (1956), n’hésitant pas à faire intervenir l’Armée rouge à Budapest en 1956. D’autre part, sa rupture avec la Chine et surtout la crise des missiles de Cuba avec les USA (en 1962) sont autant de limites à la « coexistence pacifique ». Son échec dans la crise de Cuba lui vaut la désapprobation au sein des régimes communistes et en URSS et précipite sa chute. Il est limogé sans perdre la vie en 1964 et prend sa retraite. Léonid Brejnev lui succède.

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