Entretien avec Méduse

-Bonjour mademoiselle, j’ai la chance de vous rencontrer et je vous pose tout de suite la question que tout le monde se pose : comment se passe la cohabitation avec vos serpents ?

 

-Vous mettez le doigt sur mon point faible! Je suis hérpétophobe. Je vis toujours sur mes gardes et dans une perpétuelle angoisse. Ah! s’ils étaient assez longs pour que je les pétrifiasse!

-Mais pourquoi ne vous rasez pas la tête, tout simplement?

-Vous êtes mal renseigné, ces satanés serpents repoussent sans cesse!

-Excusez mon ignorance. Certains spectateurs voudraient connaître votre couleur de cheveux naturelle.

-La même que celle de mes serpents!

-C’est-à dire?

-Vous vous moquez de moi, malotru! Vous allez payer pour votre insolence!

C’est à ce moment-là que je sentis que Méduse se tournait vers moi. Puis j’entendis des cris terribles suivis d’un silence total troublé seulement par les hurlements de rage de la Gorgone. De sa voix odieuse elle me lança : « pourquoi pas toi? »

Je crois que …  ma cécité m’a sauvé.

Gaston Lagaffe nous parle

Où avez-vous trouvé votre mouette ?

En fait, elle était venue passé l’hiver et puis elle est finalement restée. Je l’aime bien et je pense que mes collègues aussi. Elle est la mascotte quand même !

 

Comment ça se passe avec mademoiselle Jeanne ?

Oh très bien ! On est tellement similaires en plus ! Vous savez que comme moi, elle aime les cactus, même s’il perdent leurs épines dès que je lui en donne un… ET puis elle est d’accord avec moi sur le fait que mes inventions vont révolutionner le monde !

 

Comment trouvez vous monsieur l’agent Lontarin ?

Ahhh… Lui ! C’est quelqu’un de spécial vous savez ! J’ai l’impression qu’il me suit et qu’il se sert de faux prétextes pour m’arrêter ! J’vous jure ! Y’a que lui pour me suivre comme ça ! Des fois je me demande s’il ne le fait pas exprès

Monsieur Patate nous parle

Bonjour Monsieur Patate,

Prenez-vous votre « pouvoir » de détacher vos membres de votre corps comme un avantage ou un inconvénient ?

Eh bien, cela peut être les deux. Cela peut être utile de glisser sous une porte un œil ou une oreille mais si quelqu’un m’enlève mon nez, ma respiration devient difficile.

Sans indiscrétion, votre relation avec Madame Patate est-elle toujours aussi forte ?

Pour tout vous dire, après l’adoption de nos triplés, nous nous sommes un peu éloignés avec Madame Patate. Quand je rentre le soir, elle part à son cours de Zumba, elle a créé une association qui s’appelle Yogume sur le yoga et les légumes, elle mange de l’herbe. Je ne suis pas d’accord avec ses choix mais elle ne m’écoute pas.

Aimez-vous les patates ?

Non, je déteste ça.

Et quel est votre emploi ?

Je suis banquier à la tête de la banque Patate. Nous sommes en pleine négociation avec les patates russes.

Entretien avec le narrateur du Horla

– Bonjour monsieur. Toute la contrée vous traite de fou car vous racontez à qui veut bien l’entendre qu’une créature que vous nommez « le Horla » boit du lait et de l’eau et hante vos nuits. Pouvez vous nous en dire plus ?

– Je ne suis pas fou ! Le Horla existe réellement et me hante chaque jour. C’est une créature vicieuse qui s’introduit chez vous et vous enlève petit à petit la raison. Elle me suit chaque minute et me hante au plus profond de moi.

– Pouvez-vous nous prouver que cette créature existe réellement ?

– Oui ! Le Horla boit de l’eau et du lait. Pour vérifier que ce n’était pas moi qui buvais les boissons, je me suis enduit les lèvres et les mains de mines de plomb, puis j’ai recouvert les bouteilles de tissus blancs et je suis allé me coucher. Le lendemain, les tissus étaient impeccables mais les bouteilles vides.

– C’est intéressant. Mais quand vous dites qu’elle hante vos nuits, que vous fait elle exactement ?

– Elle tente de m’étrangler, de me tuer, de me détruire au plus profond de mon être. Elle me fait voir les pires choses car elle sait comment me faire du mal.

– Et que comptez vous faire contre elle ?

– Je ne sais pas. C’est une créature invisible et destructrice, qui essaie de tuer de la manière la plus atroce possible. A moins de réussir à l’anéantir, il faudrait peut être que je me tue, moi, avant qu’elle ne m’attrape entre ses filets…