TES : corrigé ( Le rapport des sociétés à leur passé)

 (les sujets tiennent compte  du temps imparti de 2 heures; au bac les sujet porteraient plutôt sur l’ensemble de la période et du thème. Par ailleurs, l’effort, pour ce 1er exercice, porte surtout sur la construction de la composition; Voir catégorie Smilie: 8))

De la mémoire aux mémoires de la 2nd guerre mondiale : 1944- début des 1990

Vous montrerez comment ont évolué les mémoires de la 2nd GM et notamment le rôle des historiens dans la connaissance des évènements et dans l’évolution de ces mémoires.

De la libération de Paris en août 1944 jusqu’à la loi Gayssot de 1990, le récit transmis de la 2nd guerre mondiale a beaucoup évolué.La multiplicité des acteurs et des comportements, les nécessites politiques mouvantes et les travaux des historiens ont ainsi remis en cause une mémoire figée et permis la résurgence de mémoires enfouies.

Comment et pourquoi, la mémoire collective et consensuelle s’est muée progressivement, entre 1944 et les 1990’s , en une pluralité de mémoires ? quel rôle l’historien a-t-il joué dans cette fragmentation de la mémoire?

Dans l’immédiate après guerre et jusqu’au départ du général de Gaulle en 1969,  les nécessites de l’unité de la nation et de sa reconstruction fondent le mythe d’une France résistante. A partir des années 70, le travail de mémoires des historiens  et les revendications mémorielles des victimes oubliées  imposent des mémoires plurielles et parfois concurrentes de la 2nd GM.

1/ Une mémoire unique et sélective: 1944-1969

a/ Le contexte de l’après-guerre

  Division des Français/épuration/procès

  Rôle de De Gaulle et du PCF (« le parti des 75 000 fusillés »)/ nécessité de l’unité

  Rôle de la Résistance privilégié (le « mythe résistancialiste / « La bataille du Rail »)/      

  Minimisation de Vichy

b/ Une seule nation amnésique

  Pas de distinction entre les victimes / peu d’audiences des déportés

   Lois d’amnistie (Procès de Bordeaux)

   Reconsidération de Vichy / Mythe du double-jeu (Robert Aron)

 c/ de Gaulle au pouvoir et l’exaltation de la Résistance 

   Les commémorations (Mont Valérien/cendres de J.Moulin)

   la censure (« Nuit et Brouillard »)

(Transition) A la fin des années 60,  la mémoire entretenue d’une France unanimement  résistante s’effondre grâce aux travaux des historiens, aux témoignages  et à  l’action  de groupes mémoriels qui exhument un passé , à la fois  plus complexe et plus douloureux, obstrué jusque là par  le « mythe résistancialiste ». La mémoire devient mémoires.

2/ Une mémoire contestée et des mémoires retrouvées : 1969-1990

a/ La mémoire officielle de 2nd guerre mondiale revisitée

  Documentaires et les films (« le Chagrin et la Pitié », « Lacombe Lucien »)
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  Études historiques(Paxton)

 b/ La résurgence de la mémoire du génocide

Rappel du procès Eichmann/ rôle de la FFDJF/  Film de Lanzmann (« Shoah »)

inculpations et  procès ( Barbie, Touvier, Bousquet, Papon)

Les années 90 ont imposé le principe du devoir de mémoire et l’intervention de plus en plus marquée de l’Etat dans les questions mémorielles comme en témoignent la loi Gayssot de 1990 qui qualifie de délit la contestation des crimes contre l’humanité et la reconnaissance par J.Chirac en 1995 de la responsabilité de l’Etat français dans le génocide . Ainsi revient-on à une forme de mémoire collective officielle qui peut affecter le travail de mémoires des historiens.

 

Category(s): 1.PLANS DÉTAILLES COMPOSITIONS HISTOIRE, H1.Les mémoires de la Seconde guerre mondiale
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