Bilan de l’edc sur Dakar (Nouveaux programmes 1ère)

Le schéma de synthèse

(Cliquer sur l’image pour télécharger la version animée)

 

Une recomposition effective? Des certitudes et incertitudes.

Les certitudes :

  • Les nouvelles infrastructures autoroutières ont changé la donne (Sortie de Dakar, liaisons avec les villes secondaires de proximité). Les opérations immobilières en banlieue se sont démultipliées et ont attiré la classe moyenne en quête d’espace et d’acquisition foncière. Une recomposition de l’espace sociale est ainsi en cours.
  • Le nouvel aéroport mis en service en décembre 2017 rapprochent les usagers de l’arrière pays et des zones touristiques. Cela contribue à un meilleur équilibre du territoire (L’ancien aéroport de Yoff était situé dans l’agglomération dakaroise)
  • Le TER (Train express régional) est sur le point d’être mis en service et devrait donc assurer une liaison rapide entre Dakar et les points névralgiques du plan d’aménagement (la Ville Nouvelle puis l’aéroport ultérieurement)
  • La Ville Nouvelle de Diamniadio sort de terre de manière effective. Les investissements étrangers y affluent de Chine, d’Inde, de Turquie et des Etats Unis entre autres. Des entreprises y sont implantées, des événements s’y tiennent régulièrement (Dakar Arena, Centre International de Conférence). Toutefois, en dépit de constructions fort nombreuses, cela reste pour l’heure (2019) une ville fantôme, vide de résidents.

Les incertitudes

  • Diamniadio, Ville Nouvelle ou banlieue nouvelle?

Si le pari du déploiement d’activités ne laisse guère de doute (cf exemple de la « sphère ministérielle » qui devrait à terme déplacer plusieurs milliers de fonctionnaires), on peut s’interroger sur l’aspect purement résidentiel. Les liaisons autoroutières et ferroviaires peuvent inciter les personnels à ne pas quitter leur logement dakarois et opter ainsi pour des migrations pendulaires sur un schéma ville banlieue inversé.

  • Diamniadio, Ville Nouvelle ou ghetto chic?

Les constructions résidentielles présentent certes différentes gammes (Haut standing, moyen standing) mais elles restent néanmoins en complet décalage avec le niveau de vie moyen du pays. Le projet pourrait donc à terme être ressenti par une grande partie de la population dakaroise comme un symbole d’exclusion sociale. (Retournons le slogan de l’affiche publicitaire :« Diamniadio, ce n’est pas pour nous! » )

  • Dakar en perte de vitesse?

En même temps que sort de terre la Ville Nouvelle, les opérations immobilières (logements et bureaux) ne cessent d’éclore au sein même de Dakar. Le grand bâtiment de résidence administrative à proximité du Palais présidentiel vient d’être totalement rénové à grands frais. Une grande salle de spectacle et un musée d’art africain ont été récemment inaugurés en plein centre ville. Quant à la vie nocturne, elle a certes connu un déplacement du centre ville au quartier chic des Almadies mais cela reste bien ancré dans l’agglomération de la capitale.

  • Transports : décongestion ou saturation?

Les nouvelles autoroutes offrent pour l’heure une certaine fluidité mais qu’en sera-t-il lorsque Diamniadio fonctionnera réellement avec l’exécution de tous ses projets? Les TER suffira-t-il à répondre aux besoins de migrations pendulaires démultipliées?

  • Une recomposition nécessairement partielle

A l’image de Médina -quartier populaire, héritier d’une longue histoire, empreint d’une forte identité- on a bien conscience que la grande majeure partie de l’agglomération dakaroise ne saurait être concernée directement par des perspectives de recomposition à l’échelle régionale.

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