Pourquoi a-t-on besoin d’histoire pour une étude géographique? L’exemple d’un quartier emblématique de Dakar

Situation d’accroche : Youssou N’dour chante « Médina » à Paris-Bercy.(Cibler un extrait d’une ou deux minutes).

En lien avec le 1er chapitre du thème 1 sur les métropoles en réseau , on met en avant les liens culturels qui peuvent exister d’une métropole à l’autre (Dakar-Paris). Loin d’un village global qui effacerait les spécificités locales, la mondialisation ici mise en scène s’accompagne d’une identité culturelle bien affirmée : le Sénégal est dans le style musical (Mbalax), le décor (Pirogues), la tenue vestimentaire (boubous en bazin), la langue pratiquée (Wolof), les danses traditionnelles. Les acteurs sur scène communient avec un public essentiellement composé de la diaspora sénégalaise comme en témoignent les dialogues en wolof.

La chanson « Médina » désigne le quartier dont Youssou N’Dour est lui-même issu sans jamais l’avoir quitté ni renié malgré sa réussite planétaire. Elle en vante les vertus du courage et de l’espoir en dépit d’une existence difficile. « Médina » est aujourd’hui un quartier populaire de Dakar, accolé au centre ville. Les conditions de vie y sont certes modestes mais sa marque principale est avant tout la fierté d’y appartenir ou d’en être issu. « Medina boy » est au Sénégal une expression consacrée pour vanter la vaillance. Né de la peste de 1914 tel un camp de ségrégation, foyer de bidonvilles jusqu’aux années 1960, Médina s’affirme aujourd’hui comme un symbole d’appropriation en opposition à la ville d’origine coloniale.

Voilà qui peut introduire un regard interne sur la réalité d’une métropole : les identités et organisation territoriales relèvent d’une histoire qui mérite que l’on s’y penche pour mieux comprendre la ville d’aujourd’hui et de demain.

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