ECJS 2011
a 2011, ECJS, Education civique, Histoire Géographie 2019 17 septembre 2010, 12:31Chaque groupe choisit librement son sujet d’étude à présenter sous forme dossier à la date qui lui a été indiquée.
Le dossier doit contenir un résumé écrit en une page avec la liste des références précises des sources utilisées.
La présentation écrite, développée à l’oral doit contenir :
– Une présentation du fait d’actualité choisi dans le cadre du programme d’étude de la classe.
– Le débat politique ou social qui se nourrit des faits que vous avez choisis.
– Les deux solutions en présence.
Présentez la position que vous voulez argumenter et présentez aussi les arguments contraires.
Si vous n’avez pas d’idées de sujets : Actualités courantes : Google Actualités Nouvel Observateur Quotidien R Courrier international R.
Pour des Sujets spécialisés : technologies, sciences, arts, international : Liens de Presse.
Les arguments doivent être recherchés en utilisant au moins trois des sites de tri d’actualités suivants.
Tous ces sites ont un moteur de recherche interne, quand il a une adresse indépendante, il est accessible en cliquant sur la lettre R
Bellaciao R Communiste
Rezo.net Gauche
Notre Planète Ecologiste
Alerte environnement anti écolo.
Rue 89 Le Monde R Centre gauche
La Croix Salon Beige Catholique
Contrepoints Figaro R Libéral
François Desouche Nationaliste.
Saphirnews Musulman
26 commentaires à “ECJS 2011”
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17 mars 2011 à 20:52
Des spécialistes suggèrent une politique de prévention auprès des plus jeunes.
En France, le nombre d’IVG ne baisse pas au fil des années, regrettent les uns. Le droit à l’interruption volontaire de grossesse est menacé, clament les autres. Trente-six ans après l’adoption de la loi Veil, dix ans après la loi Aubry qui a rallongé le délai légal d’intervention de 10 à 12 semaines et supprimé l’autorisation parentale pour les mineures, le sujet reste sensible. Ce lundi, le professeur Israël Nisand, gynécologue obstétricien du CHU de Strasbourg, fait le point sur les nouveaux enjeux de l’IVG en 2011 dans une conférence organisée à Paris. «Actuellement, une grossesse sur trois est non désirée, contre une sur deux il y a dix ans. Dans cette situation, les femmes décident de l’interrompre six fois sur dix», précise le célèbre spécialiste.
Dans l’opinion, le droit à l’avortement ne laisse pas les Françaises indifférentes. 83% d’entre elles se disent toujours prêtes à se mobiliser pour défendre ce droit, selon une enquête réalisée pour l’occasion par OpinionWay pour le laboratoire Nordic Pharma. 7% des sondées pensent pour leur part que l’IVG ne devrait en aucun cas être autorisée. Le Pr Nisand, lui, plaide pour une meilleure politique de prévention auprès des plus jeunes. 237.000 IVG ont été réalisées en France en 2009 et, précise le gynécologue, «selon les derniers chiffres, les IVG sont en hausse chez les femmes de moins de 25 ans. Environ 15.000 sont pratiqués tous les ans sur des mineures».
«Terminer sa première histoire d’amour par une IVG, c’est un chemin initiatique désolant et potentiellement traumatisant. La moitié desIVG de mineures pourraient être évitées. Car, en France, cet acte est anonyme et gratuit, tandis que l’accès à la pilule contraceptive ne l’est pas. Nous préférons faire des IVG confidentielles plutôt que proposer une contraception confidentielle. C’est une honte !» s’indigne Israël Nisand, qui estime que le sujet de la sexualité des adolescents reste encore tabou. À Strasbourg, son service Info-Ado permet aux jeunes filles de moins de 18 ans de se faire prescrire la pilule gratuitement via une feuille de Sécurité sociale anonyme. Résultat: les IVG sur des mineurs seraient deux fois moins nombreuses qu’au niveau national, avance-t-il.
Pour une contraception gratuite et anonyme des mineures
Et de lancer un appel aux politiques pour généraliser un système similaire. Il est soutenu par la députée UMP Bérengère Poletti. Déjà auteur de plusieurs amendements pour améliorer l’information sur la contraception et la formation des médecins, elle va proposer une mise en place au niveau national de la contraception gratuite et anonyme pour les mineures dans un rapport parlementaire prévu au printemps. Cette question ne peut être traitée au niveau régional comme l’a proposé Ségolène Royal en Poitou-Charentes, juge la parlementaire. «La loi de 2001 sur l’éducation à la sexualité et l’information sur la contraception dans les collèges est inégalement appliquée. Il faut mieux informer les adolescents, précise-t-elle. Certains craignent de les précipiter prématurément dans une vie adulte, mais c’est un faux problème. L’âge du premier rapport sexuel reste stable.»
Enfin, pour le Pr Nisand, un autre droit n’est pas respecté: celui de l’accès des femmes à l’IVG médicamenteuse au-delà d’un délai de huit semaines. «En dix ans, nous sommes passés de 30% d’IVG médicamenteuses à près de 50%. Mais quand on offre le choix aux femmes, si elles savent qu’elles seront accompagnées, 90% décident d’éviter l’IVG chirurgicale.»
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Chaque année, 4500 adolescentes deviennent mères
Environ 4500 adolescentes donnent naissance à un enfant chaque année en France. Ces grossesses menées à terme, désirées ou non, et dont le nombre est désormais stable, suscitent toujours un grand désarroi. «Les grossesses de mineures sont vécues par les professionnels de santé comme un échec du système. Elles déstabilisent, remarque Florence Francillon, sage-femme et vice-présidente de Gynécologie sans frontières (GSF), à l’origine d’un colloque consacré, vendredi au Sénat, aux maternités adolescentes. Ce sont des grossesses très particulières, souvent à risque, qui nécessitent une prise en charge globale adaptée.» Or trop peu de centres multidisciplinaires ont, selon l’association, la capacité d’accueillir ces mères adolescentes pendant leur grossesse et après la naissance de leur bébé.
Un vrai désir de grossesse
Pour certaines jeunes femmes, la grossesse est le résultat d’un échec de contraception, parfois lors du premier rapport sexuel. D’autres ont cherché à se rassurer sur leur fertilité. «On s’aperçoit très vite que ces maternités a priori accidentelles répondent en fait à un vrai désir d’être enceinte, parce que cela permet d’accéder à un statut et à un accompagnement des adultes», note le Dr Richard Beddock, vice-président de GSF. Médicalement, ces grossesses n’entraînent pas de risque accru de complication obstétricale, à condition d’être bien suivies. Mais la moitié de ces jeunes filles fument et nombreuses sont celles qui se mettent en danger. «On retrouve la plupart du temps des antécédents de violence dans leur histoire, des carences affectives ou une mauvaise estime de soi, pointe Florence Francillon. Ces situations peuvent aussi se rencontrer dans des milieux sociaux favorisés, lorsque les parents sont absents par exemple.» La plupart des adolescentes étaient en échec scolaire avant leur grossesse. Seule la moitié d’entre elles reprend l’école et 35% de ces jeunes filles auront un autre enfant dans les deux ans suivant la naissance de leur premier bébé…
Bonsoir Monsieur, vous trouverez ci-dessus l’article que j’ai choisi. Je l’ai trouvé dans le Figaro.fr .
Bonne réception.
22 mars 2011 à 20:13
Groupe: Nicolas, Adrien, Miangaly
Sujet: les OGM et le nucléaire, suite à l’incident au Japon, beaucoup de questions se soulèvent et un parallèle entre ces deux sujets se forme
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2734_seisme_tsunami_japon.php
« Les centrales nucléaires touchées : crainte d’une catastrophe nucléaire
Suite aux séismes, les centrales nucléaires des préfectures de Miyagi et Fukushima ont été arrêtées, a indiqué la compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco).
Un incendie s’est déclaré dans une centrale nucléaire à Onagawa, dans le nord-est du Japon, rapporte l’agence Kyodo. Selon l’opérateur de la centrale, Tohoku Electric Power, il n’y a aucun signe de fuite radioactive.
Mais c’est une autre centrale durement touché par le tsunami qui a conduit le gouvernement à déclarer une situation d’urgence nucléaire, qui se déclenche en cas de fuites radioactives ou de panne du système de refroidissement d’un réacteur. Ainsi, le Premier ministre Naoto Kan a demandé l’évacuation de 250 000 personnes situées dans une zone de 20 kilomètres autour de la centrale nucléaire de Fukushima (à 250 km au nord de Tokyo). En effet, une radioactivité huit fois supérieure à la normale et une fuite radioactive à l’extérieur de la centrale ont été mesurées.
Pire, samedi 12 mars 2011 vers 16 h 00 heure locale, une explosion inquiétante s’est produite sur le réacteur n°1 de la centrale. Celle-ci a été suivie d’autres explosions sur les autres réacteurs de la centrale. Alors que les enceintes de confinement du coeur étaient jusqu’alors épargnées, de nouvelles explosions ont endommagé au moins deux réacteurs. Ceci laisse craindre une catastrophe nucléaire majeure : de nombreux Tokyoïtes fuient la capitale tandis que les étrangers sont rapatriés dans leurs pays.
L’arrêt d’un certain nombre de centrales nucléaires pour un pays qui tire un tiers de son électricité de cette énergie(2) pose des problèmes d’approvisionnement : des millions de foyers restent privés d’électricité et la compagnie Tepco a averti d’un risque d’interruption de l’alimentation en électricité à Tokyo, qui a déjà diminué sa consommation superflue. »
22 mars 2011 à 23:14
Il y a quelque chose qui cloche dans le « grand débat sur les OGM » lancé par le gouvernement : c’est le contraste entre l’ambition des objectifs affichés et la faiblesse de leur réalisation. En effet, bien que la ministre de l’Environnement, Margaret Beckett, ait déclaré vouloir s' »assurer que toutes les voix seront entendues », elle a accordé un budget nul à la publicité nécessaire à ces consultations. Et les discussions publiques n’ont eu lieu que dans six villes [Birmingham, Swansea, Taunton, Belfast, Glasgow et Harrogate].
Il y a cinq ans, Monsanto avait fait exactement la même chose. En juin 1998, après avoir échoué dans sa tentative pour convaincre les consommateurs de manger des OGM, l’entreprise lança ce qu’elle avait appelé un débat public « pour encourager une compréhension positive des technologies alimentaires ». Mais l’idée que Monsanto puisse renoncer en cas de réponse négative semblait improbable. Au grand dam du groupe, le débat qu’elle prétendait rechercher eut bien lieu. La cote de Monsanto plongea et, en moins de deux ans, la société fut rachetée par Pharmacia, une entreprise qu’elle dominait auparavant de plusieurs têtes.
Comme Monsanto, le gouvernement britannique a déjà investi dans le génie génétique. En 1999, il a alloué 13 millions de livres « pour améliorer l’image de l’industrie des biotechnologies ». De plus, il a nommé des investisseurs dans les biotechnologies à la tête de plusieurs comités de recherche et d’un ministère [lord Sainsbury, ministre des Sciences, est notoirement favorable aux OGM]. L’année dernière, un ministre (qui resta anonyme) déclara au FT que le débat sur les OGM n’était qu’une « offensive de relations publiques ». « Ils appellent ça une consultation, mais n’ayez aucun doute : la décision est déjà prise. » En mars, Margaret Beckett engagea le processus d’autorisation pour 18 demandes d’importation ou de culture d’OGM. Cette action devançait le débat, devançait les essais en champ destinés à déterminer si la culture de ces plantes représente ou non un danger et devançait les seules décisions qui comptent réellement : celles de l’Union européenne et de l’OMC.
Si les Etats-Unis gagnent devant l’OMC, nous devrons soit payer des millions de dollars de compensations annuelles, soit accepter que les OGM soient cultivés et vendus ici. Pourquoi cette perspective devrait-elle nous inquiéter ? On aurait pu espérer que, cinq ans après le premier débat, il ne serait plus nécessaire de répondre à cette question. Mais on a publié tellement de contre-vérités au cours de ces dernières semaines que cela est nécessaire. Le principal problème, perpétuellement et déli- bérément ignoré par le gouvernement, les scientifiques, la plupart des médias et, inutile de le préciser, par le questionnaire utilisé pour tester l’opinion publique, est la prise de contrôle par les grands trusts de la chaîne alimentaire ; le deuxième concerne les dommages environnementaux ; le troisième est l’impact sur la santé publique.
Les défenseurs des OGM disent que tous ces risques peuvent être écartés à la simple condition que l’on ne consomme pas d’OGM. Le problème est qu’on ne peut les éviter que si l’on sait si la nourriture contient ou non des OGM. Mais les Etats-Unis semblent déterminés à attaquer les principes stricts d’étiquetage votés par le Parlement européen. De plus, si les pollens des plantes génétiquement modifiées contaminent les autres plantes, la distinction deviendra impossible à maintenir bien longtemps. Si interdire les OGM peut sembler tout d’abord une restriction des libertés du consommateur (quelqu’un, quelque part, pourrait vouloir manger des OGM), ne pas les interdire représenterait en fait une bien plus grande intrusion dans nos libertés.
23 mars 2011 à 14:02
OGM : l’Agence de sécurité européenne à nouveau accusée de conflit d’intérêts
LEMONDE.FR avec AFP | 04.03.11 | 19h54 • Mis à jour le 04.03.11 | 20h13
L’Observatoire de l’Europe industrielle (CEO) a dénoncé, vendredi 4 mars, un nouveau problème de conflit d’intérêts au sein du conseil d’administration de l’Autorité européenne chargée des avis scientifiques sur les OGM et sur la sécurité des aliments (EFSA).
Le CEO, un groupe de réflexion qui milite pour la transparence au sein des institutions européennes, a adressé une lettre à la directrice de l’EFSA, Catherine Geslain-Lanéelle, et au commissaire européen chargé de la santé et des consommateurs, John Dalli, pour dénoncer les liens de quatre membres du conseil d’administration de l’Autorité avec l’industrie agroalimentaire, ce qu’elle estime être un conflit d’interêts nuisible à la crédibilité des avis de cette agence de l’UE.
Elle vise l’Allemand Matthias Horst, également directeur général du lobby de l’industrie agroalimentaire allemand BVE ; le Tchèque Jiri Ruprich, également membre de la Fondation Danone ; le Belge Piet Vanthemsche, membre du COPA, le lobby européen des agriculteurs, et le Slovaque Milan Kovac, dirigeant de l’International Life Science Institute Europe, une organisation regroupant la plupart des groupes agrochimiques actifs dans les OGM.
« LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DOIT REPRÉSENTER TOUTE LA CHAÎNE ALIMENTAIRE »
« La présence de représentants de l’industrie au sein du conseil d’administration de l’EFSA est normale, car elle est prévue dans les statuts. Le conseil d’administration doit représenter toute la chaîne alimentaire », a expliqué à l’AFP la Commission européenne.
Le CEO ne se satisfait pas de ces explications et estime que les groupes de pression de l’industrie agroalimentaire ne devraient pas siéger au sein du conseil d’administration de l’EFSA. La présidente du conseil d’administration de l’EFSA, la Hongroise Diana Banati, avait été contrainte de renoncer l’année dernière à toutes ses activités au sein de l’ILSI pour faire taire les critiques contre sa nomination.
L’EFSA a été créée en 2002 et a été chargée de donner des avis scientifiques à la Commission européenne sur tous les dossiers touchant à la chaîne alimentaire, dont les OGM, sujet devenu très sensible en Europe.
Elle est depuis plusieurs mois la cible de critiques. Le groupe des Verts au Parlement européen dénonce son noyautage par les groupes de pression. Une enquête menée par l’office statistique de l’UE a en effet montré que 47 % seulement des citoyens européens pensent que les avis scientifiques de l’EFSA sont indépendants des intérêts politiques ou commerciaux. Mais aucun gouvernement de l’Union européenne n’ose parler de réformer son mode de fonctionnement, sa composition et son manque de moyen. Les autorités françaises déplorent pourtant que ses avis soient uniquement fondés sur des études présentées par l’industrie, car elle n’a pas les moyens de réaliser des études indépendantes.
Article de « Le Monde »
Lien : http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/03/04/ogm-l-agence-de-securite-europeenne-a-nouveau-accusee-de-conflit-d-interets_1488673_3244.html
En résumé, il s’agit d’un article traitant L’EFSA, une organisation tâchant de donner des avis scientifiques et des conseils à la commission européenne. Il s’agit ici plus particulièrement des OGM. Elle est accusée de ne justement pas avoir un jugement très objectif sur la question mais de servir les intérêts de quelque entreprise, et donc de ne plus être fiable.
24 mars 2011 à 21:15
A la suite du cas de Chantal Sébire, cette patiente qui réclamait un droit à mourir, on parle beaucoup d’euthanasie. Comment peut-on définir ce concept ?
La difficulté, c’est que le terme « euthanasie » ne recouvre pas le même sens, selon qu’on l’envisage comme un droit ou comme un danger à proscrire. Pour faire simple, on pourrait dire que l’euthanasie recouvre les situations où une tierce personne utilise des procédés qui permettent soit d’anticiper, soit de provoquer la mort d’un malade incurable qui en a fait la demande, et ce pour abréger ses souffrances ou lui épargner une situation de déchéance et d’indignité extrêmes. Cette définition est neutre quant aux moyens utilisés : elle tient pour euthanasique la mort qui résulte d’une action (administrer un produit létal) ou d’une omission d’agir (arrêt des traitements), dès lors que les autres conditions sont satisfaites.
Quel sens a recouvré le terme « euthanasie » dans l’histoire ?
L’étymologie du mot « euthanasie » est grecque ; il signifie « bonne mort » ou « belle mort ». Dans l’Antiquité, c’est un adjectif utilisé pour qualifier une mort réussie : par exemple, un homme qui meurt sans souffrir tout en laissant une progéniture nombreuse et prospère, après avoir bien vécu. Il pouvait aussi être appliqué à celui qui « part en beauté », après une mort glorieuse au combat. Le terme est employé par l’historien latin Suétone pour relater la mort de l’empereur Auguste : après avoir réglé les affaires de l’Empire et s’être consacré à lui-même une dernière fois, il meurt sans souffrance, s’étant acquitté de ce qu’il avait à faire.
La question de l’euthanasie se « médicalise » à partir de la Renaissance. Dans L’Utopie (1516), Thomas More imagine des hôpitaux où les médecins ayant affaire aux malades incurables leur donnent la possibilité de mourir sans souffrance par l’administration de drogues qui atténuent leur agonie. Le philosophe anglais Francis Bacon (1561-1626) affirme ensuite que l’euthanasie ne constitue pas un corps étranger à l’art médical, mais en fait intégralement partie.
Il y a un argument informulé, car non admissible, c’est l’argument de type économique. Certains ne le disent pas ouvertement, mais pensent qu’un système de santé qui connaît de graves problèmes de financement ne peut pas se permettre de dépenser des fortunes pour des malades incurables ou dans un coma irréversible.
Le principal argument des partisans respectables de l’euthanasie est encore, paradoxalement, celui de la dignité. Il s’agit cependant d’une conception radicalement différente de la dignité, liée à la qualité de la vie humaine. Les militants de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) affirment, par exemple, que la maladie peut faire perdre son autonomie au malade, le rendant dépendant des autres de façon humiliante, l’enfermant dans la souffrance et lui faisant perdre l’estime qu’il a de lui-même. Dans ces cas-là, si l’individu estime qu’il ne peut préserver ce qui lui reste de dignité qu’en choisissant la mort, il faut lui permettre de mettre en oeuvre un tel choix.
24 mars 2011 à 21:16
Extraits de cet article :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/04/05/le-dilemme-sans-fin-de-l-euthanasie_1031346_3224.html
Bonne soirée.
31 mars 2011 à 19:14
Le Sénat refuse de légaliser l’euthanasie
Après un débat intense, les sénateurs ont voté dans la nuit de mardi à mercredi contre l’instauration d’«une assistance médicalisée pour mourir».
La proposition de loi sur la légalisation de l’euthanasie a été définitivement balayée. Les sénateurs ont voté contre l’instauration d’«une assistance médicalisée pour mourir» dans la nuit de mardi à mercredi, après un débat intense et «pas comme les autres». Une majorité de sénateurs (170 sur 142, ndlr) a supprimé l’ensemble des articles du texte trans-partisan présenté par leur collègue Jean-Pierre Godefroy (PS), Alain Fouché (UMP) et Guy Fischer (PCF).
Un peu plus tôt mardi, les membres de la commission des Affaires sociales du Sénat, ceux-là mêmes qui avaient adopté le texte le 18 janvier, avaient voté deux amendements identiques vidant le texte de sa substance.
Les amendements, présentés par la sénatrice UMP de Paris Marie-Thérèse Hermange et le sénateur RDSE (à majorité de gauche) Gilbert Barbier, rendaient caduque l’article premier de la proposition de loi, considéré comme l’article-clé. Celui-ci stipulait que «toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable, peut demander à bénéficier (…) d’une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur».
Opposition ferme de Fillon
Le revirement de la commission était survenu après que plusieurs dirigeants politiques, au premier rang desquels François Fillon, se soient prononcés ces derniers jours contre la légalisation de l’euthanasie. Dans une tribune au Monde lundi, le premier ministre avait estimé que «la question est de savoir si la société est en mesure de légiférer pour s’accorder le droit de donner la mort». «J’estime que cette limite ne doit pas être franchie», écrivait-il, mettant en garde contre toute «précipitation».
D’autres ministres sont montés au créneau pour défendre le même point de vue. Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a plaidé pour «le développement des soins palliatifs» et «l’application pleine et entière de la loi de 2005», dite loi Leonetti sur la fin de vie. Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes, a mis en garde contre le risque de «dérives».
Xavier Bertrand était au Sénat mardi soir pour défendre la position du gouvernement. Le texte initial, qui résulte d’une fusion de trois propositions présentées par les sénateurs Alain Fouché (UMP), Jean-Pierre Godefroy (PS) et Guy Fischer (PC), n’avait quasiment aucune chance d’être adopté en séance plénière compte tenu de l’opposition d’une majorité du groupe UMP. Mais l’adoption des amendements Hermange et Barbier, présentés mardi soir aux sénateurs avec un avis favorable de la commission, avait déjà réduit la portée des discussions passionnées attendues dans l’hémicycle.
La légalisation de l’euthanasie est un serpent de mer dans le débat politique français depuis près de 10 ans, personnifié par des malades comme Vincent Humbert ou Chantal Sébire.
31 mars 2011 à 19:18
Interview – Pour le député UMP Jean-Marc Mesne, légaliser l’euthanasie est inutile et dangereux. En revanche, pour le sénateur PC Guy Fischer, auteur d’une proposition de loi sur la question, il est temps de mettre fin à l’hypocrisie. A-
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Pour ou contre la légalisation de l’euthanasie ?
Par Alexandra Guillet , le 24 janvier 2011 à 20h37, mis à jour le 25 janvier 2011 à 14:36
Interview – Pour le député UMP Jean-Marc Mesne, légaliser l’euthanasie est inutile et dangereux. En revanche, pour le sénateur PC Guy Fischer, auteur d’une proposition de loi sur la question, il est temps de mettre fin à l’hypocrisie.
31 Commentaires
Article suivant dans Société : En grève de la faim pour cause d’indigestion de PV
CONTRE Jean-Marc NESME, député UMP, a créé une « Entente parlementaire visant à refuser l’euthanasie et à développer un accès aux soins palliatifs », »Je suis contre pour deux raisons. La première est que cette loi légalisant l’euthanasie serait complètement inutile depuis l’adoption à l’unanimité en 2005 de la très bonne loi Leonetti sur le développement des soins palliatifs, loi qui pourrait se résumer ainsi : respecter la vie et humaniser la mort. La deuxième raison de mon opposition à l’euthanasie est qu’une telle loi serait très dangereuse. Il suffit de prendre les exemples belge et hollandais pour s’en convaincre. Le comité des droits de l’homme de l’ONU a condamné les lois sur l’euthanasie de ces deux pays en raison des dérives constatées dans leur application. Des dérives de toute nature, allant des conflits familiaux, d’héritage aux problèmes sanitaires car il faut savoir que voter une loi pour l’euthanasie c’est aussi légaliser le suicide assisté. Or, beaucoup de gens ont par exemple des dépressions très profondes avec des envies suicidaires très fortes. Si on devait euthanasier tous ces grands dépressifs on aboutirait à des situations dramatiques alors que ces cas se soignent.
La grande vertu de la loi de 2005 est de tuer les causes de la demande de mort, alors que l’euthanasie tue le malade. C’est tout à fait différent. Je pense que le dispositif annoncé en 2005, quand il sera totalement mis en place, sera suffisant. Actuellement un tiers de l’objectif de 3000 lits supplémentaires a été atteint. Pour accélérer leur mise en place, le gouvernement a voté l’année dernière le doublement des crédits. Le gouvernement a également inscrit un module de formation aux soins palliatifs dans les universités. Une société s’honore quand elle respecte la personne humaine et notamment la plus vulnérable, ce à quoi ne répond pas une loi légalisant l’euthanasie.
Quand on parle avec le corps médical, la très grande majorité des médecins disent que ce qui est vécu par les patients en fin de vie, c’est surtout le risque de solitude. En soins palliatifs, le patient doit être entouré par les médecins et par son entourage. La morphine, elle, permet d’atténuer que les douleurs physiques. Quand un médecin en donne en fin de vie, c’est pour le soulager pas pour le tuer, même si cela entraîne parfois sa mort. On le sait. Mais ce n’est pas la même démarche. Enfin, c’est sûr qu’euthanasier quelqu’un coûte moins cher que de le garder en soins palliatifs, mais si on légalise l’euthanasie, on prend le risque que cela devienne une variable d’ajustement des dépenses de la sécurité sociale. Ce qui n’est pas admissible. Alors, une question se pose : veut-on une société totalement utilitariste ou légifère-t-on dans l’intérêt général? »
POUR Guy Fischer, PC, auteur d’une des trois propositions de loi sur l’euthanasie qui ont été fusionnées en un seul texte par la commission des affaires sociales du Sénat
« Je suis depuis de longues années pour la légalisation de l’euthanasie. On a un certain nombre de droits à faire valoir. L’obtention d’une assistance médicalisée pour mourir dans la dignité en fait partie, notamment pour les personnes touchées par une infection grave, incurable. On se bat pour éviter à la fois une véritable souffrance physique et psychique.
Pour les défenseurs de l’euthanasie, ce droit se décline en cinq points. Premièrement, le droit au refus de tout traitement. Ensuite, le droit au soulagement de la douleur. Là dessus d’énormes progrès ont été faits avec la loi Leonetti mais force est de constater qu’aujourd’hui on se trouve dans une situation qui n’est pas à la dimension des problèmes. Il suffit de se rendre dans les hôpitaux la nuit pour le comprendre. Quand vous avez une seule infirmière et une aide soignante pour 30 patients, ce n’est pas tenable. Le troisième droit que l’on veut faire valoir est le respect des directives anticipées, c’est-à-dire permettre à une personne en bonne santé qui a réfléchi à sa mort, qu’elle puisse la formuler par écrit quitte, et c’est le quatrième droit, à se faire représenter par une personne de confiance. Enfin, le cinquième droit est le droit à l’information et au dossier médical.
Il y aujourd’hui peu de chances que la proposition de loi que nous présentons soit adoptée, mais ce dont nous nous réjouissons, c’est que c’est la première fois que la commission des affaires sociales valide un tel texte, qui est un texte commun, une synthèse de trois propositions de loi portées par des sénateurs de tendances différentes. Rien que cela, c’est historique. Mardi, nous aurons un débat très mesuré, empreint de beaucoup de dignité. C’est en tout cas ce que je dirai dans mon propos. Les mentalités et les comportements doivent évoluer en tenant compte des réalités pour de nombreux Français et Françaises. Aujourd’hui, il y a une hypocrisie qu’il faut dénoncer. Quand vous discutez avec les médecins dans les hôpitaux, on sait que, devant la souffrance, à un moment donné, il y a la dose de morphine qui va soulager définitivement le patient. Les textes doivent évoluer à cause de cela. Mais attention, le débat actuel ne consiste pas opposer les soins palliatifs et l’assistance médicalisée pour mourir. Il s’agit de deux choses complémentaires ».
Par Alexandra Guillet le 24 janvier 2011 à 20:37
http://www.lexpress.fr
Rachida Dati contre une légalisation de l’euthanasie
La justice a été saisie mercredi d’une demande d’euthanasie de la part d’une mère de famille, défigurée par une maladie orpheline, incurable et évolutive. La ministre de la Justice s’est dite opposée ce jeudi à une législation autorisant cette pratique.
Rachida Dati est opposée à une loi qui légaliserait l’euthanasie active en France, où une femme atteinte d’une tumeur incurable a saisi la justice pour demander que son médecin lui donne la mort.
Interrogée ce jeudi sur France Inter, la ministre de la Justice a déclaré que le juge de Dijon qui statuera le 17 mars ne pouvait que répondre négativement à cette demande, en l’état actuel du droit français.
« La médecine n’est pas là pour administrer des substances létales »
« Cette dame demande à la justice de pouvoir exonérer de la responsabilité pénale le médecin pour lui administrer une substance létale, pour l’aider à mourir », a dit la ministre. « Ce n’est pas notre droit. Nous avons fondé notre droit, et aussi bien la Convention européenne des droits de l’homme, sur le droit à la vie. »
Rachida Dati ajoute que la médecine a d’abord pour vocation de sauver la vie. Selon elle, la loi Leonetti de 2005 est « assez équilibrée » et il ne faut pas aller plus loin.
Ce texte permet l’arrêt des traitements des malades agonisants et l’administration massive de médicaments anti-douleur même s’ils risquent d’entraîner la mort. Le fait de provoquer la mort directement reste illégal.
« A titre personnel, je considère que la médecine n’est pas là pour administrer des substances létales », a souligné la ministre.
Une législation autorisant l’euthanasie dite « active » existe actuellement en Belgique et aux Pays-Bas. Par ailleurs, la Suisse a légalisé le suicide assisté pour toutes les personnes qui le demandent, même celles qui ne sont pas atteintes d’une affection incurable.
6 avril 2011 à 18:33
ECOLO (NOTRE PLANETE) : CONTRE LE NUCLEAIRE
Depuis le terrible tremblement de terre qui a frappé le Japon le 11 mars et l’accident nucléaire d’une gravité sans précédent depuis Tchernobyl qui a eu lieu dans la centrale de Fukushima et n’est toujours pas cisconscrit au moment où j’écris ces lignes, la question de l’avenir de l’énergie nucléaire s’est brusquement imposée au niveau planétaire dans le débat politique et social.
Au niveau européen, la Commission a réagi très rapidement et a décidé que les 153 réacteurs que compte l’Union européenne seront bientôt soumis à des tests de résistance. Sur la base d’une participation « volontaire, pas obligatoire », les risques « d’inondations, de tsunamis, d’attaques terroristes, de tremblements de terre, de coupures d’électricité » seront évalués sur la base de critères communs. Ces tests seront réalisés « par des experts indépendants dans le courant de l’année ». Si les Etats l’acceptent, ces tests de résistance non contraignants pourraient être suivis de vérifications des « normes de sûreté en vigueur, afin de ‘voir si nous avons tous les mêmes normes dans l’Union européenne' », a précisé la Commission qui souhaite clairement aller vers des normes européennes de sécurité beaucoup plus strictes dans le domaine du nucléaire.
En Allemagne, Angela Merkel, dans une ambiance préélectorale, il faut bien le reconnaitre, a annoncé le 15 mars que les sept centrales atomiques entrées en service en Allemagne avant 1980 seront fermées, peut-être définitivement. La chancelière a précisé que l’ensemble des réacteurs allemands subiraient des vérifications et que toutes les questions soulevées par la sécurité des centrales devraient avoir été examinées au plus tard le 15 juin. Berlin a également décidé un moratoire de trois mois qui suspend l’accord conclu l’an dernier prolongeant la durée de vie des centrales atomiques allemandes.
En Suisse, la situation japonaise a ravivé le vieux débat entre pro et anti-nucléaires et il n’est pas exclu que la Confédération renonce au nucléaire.
Nos voisins italiens, après avoir décidé en 1987 par referendum de renoncer à la construction de centrales nucléaires, vont être appelés le 12 juin 2011 à se prononcer, par référendum, sur un programme nucléaire visant à la construction de quatre réacteurs de type ERP et il est très probable qu’en dépit de sa forte dépendance énergétique, l’Italie confirme son rejet du nucléaire.
En France, le gouvernement a déclaré que notre pays ne renoncera pas à l’énergie nucléaire mais le Premier Ministre a accepté la demande d’audit du parc nucléaire français et a annoncé un contrôle des mesures de sécurité de toutes ses centrales.
Il ne fait nul doute que l’extrême gravité de cette catastrophe nucléaire qui survient dans un des pays, le Japon, les plus technologiquement avancés, a profondément et durablement fait basculer les opinions publiques contre l’utilisation de l’énergie nucléaire.
Même l’argument, pourtant puissant, mettant en avant le très faible bilan carbone du nucléaire et la nécessité de recourir au nucléaire pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre tout en répondant à la soif énergétique mondiale grandissante ne suffit plus à justifier l’utilisation de cette énergie dont les risques intrinsèques d’utilisation (stockage des déchets radioactifs à très longue vie, possibilité de détournement à des fins militaires et pertes de contrôle liées à des catastrophes naturelles ou des erreurs humaines) sont à présent perçues comme inacceptables.
Au niveau mondial, il est toujours bon de le rappeler, l’énergie nucléaire (457 réacteurs représentant 370 000 MW de puissance installée) en 2011 ne représente que 7% de l’énergie primaire et 17 % de l’électricité produite. En proportion, cette production d’électricité nucléaire mondiale est d’ailleurs en légère baisse depuis 4 ans. Ce n’est pas négligeable mais le gel du nucléaire mondial puis son démantèlement progressif ne représente pas un défi insurmontable pour la planète.
En France, la situation est toute différente. Avec 62 600 MW de puissance nucléaire installée, la France représente à elle seule 17 % de la puissance nucléaire mondiale. Le parc nucléaire français, le deuxième au monde, compte 58 réacteurs répartis sur 19 sites. Avec 408 TWh, la production d’électricité nucléaire représente 74% de la production totale d’électricité française et 80 % de notre consommation brute d’électricité.
En 2010, la consommation totale s’est établie à 488,1 térawattheures (TWh) l’an dernier en données corrigées des aléas climatiques, contre 478,1 TWh publié en 2009 a indiqué RTE, la filiale d’EDF chargée du réseau de transport d’électricité à haute et très haute tension. En données corrigées, la consommation des ménages a augmenté d’environ 1,5% en 2010 contre 2% en 2009 et celle des grands industriels, directement raccordés au réseau, a augmenté de 3,7%. En valeur brute, la consommation totale d’électricité a totalisé 513,3 TWh en 2010, ce qui représente une hausse de 5,5% par rapport à 2009, a encore précisé RTE.
La production française d’électricité a de son côté augmenté de 6% en 2010 par rapport à l’année précédente à 550,3 TWh. Le parc de production électrique est en hausse de 3 100 MW, avec notamment le raccordement au réseau de centrales au gaz. La production nucléaire a augmenté de 4,6% en 2010 à 407,9 TWh. En 2009, la production nucléaire avait atteint son plus bas niveau depuis 1999, en raison de grèves et d’opérations de maintenance non planifiées.
La production des centrales hydroélectriques a pour sa part augmenté de 9,9% pour s’établir à 68 TWh, ce qui représente 12,4% de la production française. L’éolien voit sa production croître de 22,2% mais sa part dans le mix énergétique représente cependant moins de 2%. Les centrales thermiques, qui permettent d’assurer l’équilibre entre l’offre et la demande, ont augmenté leur production de 8,3% à 59,4 TWh.
En supposant, par souci de simplification des calculs, que notre consommation électrique reste identique et que la part de l’électricité thermique et hydraulique reste constante, pourrions-nous remplacer notre production électrique nucléaire actuelle par des sources d’énergies renouvelables ?
Imaginons que, d’ici 2030, on veuille remplacer notre électricité nucléaire pour moitié par de l’énergie solaire et pour moitié par de l’éolien (un quart avec de l’éolien terrestre et trois quart avec de l’éolien marin).
Un rapide calcul nous montre qu’il faudrait, en se basant sur les rendements moyens actuels de production de ces énergies, installer au moins 2000 km2 de panneaux solaires (100 km2 par an pendant 20 ans), plus de 3 400 éoliennes terrestres géantes (170 par an) et 8 400 éoliennes marines (420 par an).
En matière d’énergie solaire : pour produire 204 TWH il faudrait environ 2000 km2 de panneaux photovoltaïques (1 km2 de panneaux photovoltaïques pour produire en moyenne 1 TWh par an). Au coût actuel, pour les grandes installations, il faut compter environ 1,5 milliards d’euros pour 1 km2 de panneaux solaires photovoltaïques, une telle surface photovoltaïque représenterait à elle seule environ 3000 milliards d’euros d’investissement. Mais on peut imaginer le recours massif à des centrales solaires thermodynamiques moins coûteuses que les centrales photovoltaïques. Selon les technologies utilisées l’investissement irait, dans ce cas, de 33 à 66 milliards d’euros pour une production électrique comparable.
En matière d’éolien terrestre, pour produire 51 TWh et en tenant compte du parc installé qui produit déjà 10 TWh, il faudrait installer 3 417 éoliennes terrestres de 5 MW (12 millions de kWh par an et par machine) soit une puissance installée de 17 000 MW (investissement : 8,5 milliards d’euros), un objectif comparable à celui du Grenelle pour 2020 (19 000 MW).
Enfin, en matière d’éolien marin, pour produire 153 TWH, il faudrait 8 492 éoliennes marines de 5 MW (18 millions de kWh par an et par machine), soit une puissance installée de 42 500 MW (investissement 21,5 milliards d’euros), un objectif 7 fois supérieur à celui du Grenelle pour 2020 (6000 MW).
A ces sommes, il faudrait encore ajouter la construction probable d’une quinzaine de centrales thermiques supplémentaire de 400 MW (soit un investissement d’environ 3,8 milliards d’euros), pour pallier dans tous les cas de figure aux inévitables fluctuations de la production d’électricité solaire et éolienne (ces énergies étant par nature diffuses, intermittentes et irrégulières), l’adaptation complète de notre réseau ( environ 3 milliards d’euros) et sa transformation « en grille » avec des compteurs intelligents et des moyens massifs de stockage de l’électricité (air comprimé, hydrogène, gaz, sels fondus). Il faut enfin ajouter le coût, sans doute plus important que prévu, du démantèlement de nos centrales nucléaires, de l’ordre de 26 milliards d’euros (450 millions d’euros par réacteur selon les dernières estimations).
Même dans l’hypothèse où nous parviendrions à stabiliser notre consommation globale d’énergie au niveau actuel, ce qui serait déjà très difficile, une telle transition énergétique serait donc longue, très coûteuse et très complexe à mettre en œuvre : un ordre de grandeur d’au moins 100 milliards d’euros semble réaliste, ce qui représente plus de deux fois notre facture énergétique pour 2010 (46 milliards d’euros). Cet effort considérable, étalé dans le temps, n’est toutefois pas hors de portée d’un pays développé comme la France qui possède en outre une configuration géoclimatique favorable à la fois au développement massif de l’éolien marin et du solaire.
S’agissant du nombre de victimes imputables au nucléaire et sans entrer dans des calculs et polémiques macabres, il faut tout de même rappeler quelques ordres de grandeur dérangeants pour resituer le débat. Au niveau mondial, même si l’on retient les hypothèses « hautes » sur les décès liés à la catastrophe de Tchernobyl (60 000 morts), l’énergie nucléaire civile est responsable depuis 60 ans de moins de 100 000 morts.
A titre de comparaison, les accidents de la route tuent 1,2 million de personnes dans le monde chaque année ; le tabac est responsable de plus de cinq millions de morts par dans le monde selon l’OMS et la pollution de l’air très largement provoquée par l’utilisation des énergies fossiles dans l’industrie et les transports tue au moins treize millions de morts chaque année selon une étude de l’OMS rendue publique fin juin 2007.
Faut-il rappeler qu’en Chine, la pollution de l’air provoqué par l’utilisation massive du charbon tue au moins 750 000 personnes par an selon l’OMS (chiffres non démentis par le gouvernement chinois), soit plus de 10 fois chaque année que le nombre de décès à Tchernobyl !
L’arbre du nucléaire existe mais malheureusement, il cache l’immense forêt de la catastrophe sanitaire et environnementale permanente liée à l’utilisation massive des énergies fossiles dans le monde.
Il faut donc bien comprendre que faire le choix de société de renoncer au nucléaire, même sur 20 ou 30 ans, aura des conséquences majeures sur le plan économique et social et suppose dans notre pays une mutation complète de nos modes de production et de consommation et plus largement de nos modes de vie. Notre pays est-il prêt, pour se passer du nucléaire, à un tel choix de société et à un tel effort dans la durée ? C’est là, toute la question.
C’est pourquoi, sur une question aussi essentielle mais aussi complexe, il me semble nécessaire, avant toute décision politique définitive, de prendre le temps de la réflexion et d’engager un vrai et large débat démocratique afin que nos concitoyens prennent bien conscience de tous les enjeux et des conséquences de leur choix pour les générations futures, tant sur le plan individuel que collectif.
GAUCHE ( REZO.NET) : CONTRE
Nucléaire : « Nous faisons face à une machine démesurée »
Par Ivan du Roy (18 mars 2011)
« Le nucléaire devient une abstraction. Comment garantir la sécurité d’une abstraction ? », s’interrogeait en 2006 le journaliste Jean-Philippe Desbordes, auteur du livre Atomik Park. Fruit de 13 ans d’enquête, l’ouvrage décrit l’impact sanitaire, des vétérans des essais nucléaires français et états-uniens aux ouvriers du nucléaire d’EDF, en passant, bien sûr, par les « liquidateurs » de Tchernobyl. Dans cet entretien, initialement publié en 2006, l’auteur analyse comment nous avons donné les moyens à la « machine nucléaire » de diriger le sens de la vie.
Basta ! : Comment avez-vous réagi au rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur le bilan de la catastrophe de Tchernobyl, qui, en septembre 2005, chiffre le nombre de morts à 39 ?
Jean-Philippe Desbordes : Les résultats étaient connus d’avance car l’AIEA, chargée d’évaluer l’impact sanitaire d’une catastrophe qui était pensée comme impossible, a classé au secret une annexe du rapport soviétique de l’époque, l’annexe n°7. Après la catastrophe, l’URSS a été sommée d’expliquer comment cette chose avait pu se produire à l’intérieur d’un des réacteurs les plus puissants de leur parc nucléaire, et d’évaluer rapidement l’ampleur des dégâts. En proie à la panique générale, les savants soviétiques ont adopté une attitude liée au passé totalitaire stalinien : ils ont fait leur examen de conscience et donné au Politburo les vraies informations, quitte à être envoyés au goulag. Ils ont écrit un rapport clair, net et précis. Quand ce rapport arrive sur le bureau de l’AIEA à Genève, un mois après la catastrophe, les chiffres et la situation décrite étaient tellement éloquents qu’il a été décidé de ne pas communiquer cette annexe.
L’Occident a donc été moins transparent que l’Union soviétique ?
L’AIEA a été créée pour permettre le développement de l’industrie nucléaire civile et en garantir le bon fonctionnement. Il n’était donc pas concevable que l’agence joue un autre jeu que celui-là. Les Soviétiques étant eux-mêmes les premières victimes, ils ne pouvaient pas mentir à leurs propres parents. De nombreux débats ont eu lieu au sein des familles soviétiques pour savoir pourquoi le père, perçu comme un héros, était en train de mourir après trois semaines d’intervention sur le réacteur. S’agissant des chiffres, nous avons deux estimations : d’un côté les 39 morts officiels, de l’autre, les corpus des associations de « liquidateurs » – comme nous avons ici les vétérans des essais nucléaires – qui comptabilisent 50.000 victimes chez les liquidateurs et dans la population. Entre 39 et 50.000, il y a une énorme marge d’incertitude ! La réalité sanitaire est certainement entre les deux et beaucoup plus préoccupante que ce que dit le discours officiel depuis 1986.
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans votre enquête ?
Je n’ai rencontré aucune difficulté majeure… Sinon celle de faire une enquête sur le nucléaire. C’est un sujet complexe car tout est brouillé, crypté. L’impact sanitaire est le cœur du problème. C’est ce qui altère l’image des marques du nucléaire, que ce soit Areva, EDF, ou le Commissariat à l’énergie atomique (CEA). L’impact sanitaire est l’enjeu pour toutes leurs stratégies de communication. Accéder à l’information sur cette question suppose que des gens à l’intérieur de l’entreprise fasse le jeu de la transparence réelle. Cette transparence consiste à instruire à charge un état de fait qui semble aller de soi : le nucléaire est très propre. Ce n’est pas le cas. Quand on regarde dans l’arrière-boutique – encore faut-il qu’on vous y laisse entrer -, il y a des tas de cadavres au fond des placards. Mon but est de faire sortir sur la place publique, hors des grillages d’Atomic Park, des éléments en relation à la question centrale : qu’est ce que l’homme fait à l’homme ?
Au sein des centrales, vous constatez une réelle souffrance professionnelle, qui se traduit notamment par des suicides en série. Pourquoi ?
Les ouvriers du nucléaire – plombiers, maçons, électriciens – sont en perte de sens, disent qu’ils ne peuvent plus travailler comme avant. Ils sont pro-nucléaires et essaient de faire changer le système. Quand ils n’y arrivent pas, certains choisissent de se suicider [1] EDF a dépensé des sommes faramineuses pour payer des consultants qui ont travaillé à plein temps, avec les pleins pouvoirs d’investigation, pour faire la lumière sur des cas de suicide en série mettant en cause des gens totalement pro-nucléaires, totalement dévoués à leur boulot et avec des responsabilités. Pourquoi ces gens, sur qui nous comptons pour faire fonctionner la machine, se suicident en confiant à tout le monde que c’est à cause d’EDF ? Ces enquêtes de psychopathologie révèlent que, les causes personnelles mises à part, la critique se concentre sur les modalités de gestion de ressources humaines, sur le sentiment d’être humilié, méprisé. Ce que les consultants appellent le renversement d’idéal. Les documents internes que j’ai pu consulter attirent clairement l’attention de la direction sur cette question du suicide, qui engage la sécurité des installations.
Est-ce inquiétant du point de vue de la sécurité ?
Ce que les hommes du nucléaire subissent peut avoir des conséquences considérables en termes de sûreté. Comme le dit un responsable d’une centrale du nord de la France, qui pèse ses mots : dans la situation actuelle, faire les mauvais choix pourrait remettre en cause le devenir même du parc électronucléaire français. Personne n’a intérêt à ce qu’un Tchernobyl à la française se produise. Par chance, jusqu’ici tout va bien, ne dramatisons pas. Nous ne sommes pas dans une problématique de catastrophe, mais de vieillissement du parc nucléaire et de mutation des méthodes de fonctionnement interne.
Avant, il fallait bâtir les centrales. On apprenait en faisant. Maintenant on apprend le nucléaire sur des plans. Le nucléaire devient une abstraction. Comment garantir la sécurité d’une abstraction ? Les hommes, dans leur immense vanité, ont entrepris de domestiquer l’énergie du soleil, l’énergie intrinsèque de la matière, pour réaliser le rêve prométhéen. Cette machine, maintenant qu’elle existe, il faut la gérer. C’est une responsabilité collective. Surtout quand des bugs se produisent, qui font que, de l’intérieur, des mouvements s’amorcent pour demander l’ouverture d’un débat.
Le recours à la sous-traitance que vous évoquez a-t-il des incidences sur le suivi médical ?
Un directeur de centrale a des opérations de maintenance à faire : changer des valves ou réparer des tuyaux dans le circuit primaire, extraire les barres d’uranium pour les déplacer… C’est-à-dire aller en zone contaminée. Chacune de ces tâches représente un certain stock de doses de radioactivité, que le directeur doit répartir entre ses employés. Aller dans un trou d’hommes pour ouvrir un générateur de vapeur représente une dose d’irradiation considérable. Si une seule personne accomplit cette tâche, elle sera très vite « grillée » : en moins de 15 jours, elle aura atteint le maximum possible prévu pour une période de travail de trois mois. Il faut donc d’autres hommes. C’est la raison pour laquelle des sous-traitants enlèvent parfois leur dosimètre pour continuer de travailler et prennent des doses qui ne sont pas comptabilisés.
Pensez-vous qu’il faille sortir du nucléaire ?
La question de sortir du nucléaire n’a pas de réponse, compte-tenu des investissements qui ont été faits depuis la création du programme français. Nous sommes face à des sommes qui ne sont pas colossales mais titanesques. A quoi aurait servi d’investir autant si c’est pour s’en séparer aujourd’hui ? Nous avons là une énorme machine qui aurait été faite pour nous, mais pour laquelle on ne nous a jusqu’à présent jamais demandé notre avis. Ce qui nous fait peur dans le nucléaire, c’est la démesure de la machine. C’est ce que Jacques Ellul appelait le bluff technologique. Fuir par la technologie revient à donner à cette machine les moyens de continuer à diriger le sens de la vie. Que serait un monde entièrement soumis au contrôle des machines ? Cette question est lancinante depuis la révolution industrielle.
Tout se passe comme si nous étions dans la réalisation de ce que montrait Chaplin dans Les Temps modernes. Aujourd’hui, on nous propose de dépasser les temps modernes par le biais d’un cheval mécanique, qu’il soit nucléaire, pétrolier ou génétique. Nous sommes confrontés à la démesure. Nous pensons pouvoir organiser l’intégralité de la planète en fonction de nos propres besoins, dans le cadre d’une idéologie qui est celle de la croissance pour la croissance. Cette spirale infinie, l’idéologie du progrès, nous entraîne très loin. C’est un problème de civilisation. Jusqu’où faut-il fuir en avant ? Ne faut-il pas plutôt espérer un équilibre ? Mais allez demander à nos concitoyens de consommer moins… Il y a chez chacun d’entre nous une dimension nouvelle qui est celle de la corruption par le confort. En étant enseveli sous des montagnes de biens à consommer, on se retrouve nécessairement enseveli sous des montagnes de déchets. Ce cycle est-il porteur d’un équilibre qui permettrait à notre civilisation de durer ? J’en doute.
EXTREME DROITE (FRACOIS DESOUCHE)
Je n’ai pas trouvé de signe clair montrant une appartenance au pour ou au contre.
17 mai 2011 à 23:07
Groupe: Apple, Vista et XP
Sujet: La réforme sur le RSA
Lien:
–Vista: http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/05/09/assistanat-les-mauvais-exemples-de-laurent-wauquiez_1518985_823448.html
–Apple:
http://www.leparisien.fr/economie/rsa-contre-service-social-la-gauche-vent-debout-09-05-2011-1442091.php
Xp ne nous a pas communiqué son article…
18 mai 2011 à 17:16
Voilà la liste des articles que j’ai consulté :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Strauss-Kahn
pour mieux savoir de qui l’on parlait
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article117166
un article très orienté
la liste des articles du figaro qui découpent le sujet sous différents aspects :
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/15/01002-20110515ARTFIG00018-affaire-dsk-coup-de-massue-au-ps.php
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/15/01002-20110515ARTFIG00014-dsk-arrete-a-new-york-pour-agression-sexuelle.php
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/17/01002-20110517ARTFIG00741-dsk-les-socialistes-sens-dessus-dessous.php
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/17/01002-20110517ARTFIG00720-une-tres-longue-epreuve-judiciaire-attend-dsk.php
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/17/01002-20110517ARTFIG00717-ophelia-la-victime-sans-visage.php
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/05/17/04016-20110517ARTFIG00630-le-fmi-peut-tenir-sans-dsk-mais-pas-trop-longtemps.php
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/17/01002-20110517ARTFIG00697-sofitel-new-york-etrange-scene-de-crime.php
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/17/01002-20110517ARTFIG00705-du-fmi-a-la-prison-la-chute-de-dsk-vue-par-les-psychiatres.php
plus un article qui ne touche pas directement le sujet mais qui conforte la « théorie du complot »
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/13/01002-20110513ARTFIG00651-dsk-tente-de-sortir-de-la-polemique-sur-son-train-de-vie.php
26 mai 2011 à 16:12
« Espagne : à la Puerta del Sol, un mouvement social qui échappe aux partis » Les Echos (http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters_00345150-espagne-a-la-puerta-del-sol-un-mouvement-social-qui-echappe-aux-partis-16)
A l’approche des élections municipales espagnoles le mouvement des « indignés » se développe à la Puerta des Sol à Madrid, protestant contre le taux de chômage qui est actuellement « le plus élevé de toute l’Union Européenne » souligné à plusieurs reprises dans l’article qui en donne les chiffres : « qui dépasse les 21% dans leur pays », « qui touche 45% des jeunes », « autours de 4,2 millions de chômeurs ». Les manifestants dénoncent aussi « le peu d’autres solutions de vote en dehors du PSOE (socialistes) et du PP (droite)» qui sont les deux partis dominants en Espagne, à l’exception du Pays basque et de la Catalogne qui possèdent des partis régionaux forts. Aussi ils appellent tous les espagnols à « Ne pas voter pour eux », soulignant l’implication de plusieurs de leurs membres dans des affaires de corruptions et réclamant ainsi « Une véritable démocratie maintenant ». Mais si la Puerta del Sol rebaptisée par les manifestants « Place de la Solution » constitue le cœur de ce mouvement, celui-ci s’étend aussi dans de nombreuses grandes villes espagnoles telles que Barcelone ou Grenade, marquant ainsi un « tournant en Espagne où, jusqu’à présent, la population à rarement manifestée contre le chômage ». Par ailleurs l’article souligne le rôle des réseaux sociaux dans la coordination des actions de ce mouvement. Cet article décrit donc ces manifestations comme un mouvement social sans précédant en Espagne, clairement révolté contre les deux partis les plus influents d’Espagne auxquels celui-ci échappe, comme le précise le titre.
26 mai 2011 à 17:55
débat « écrit »
Sujet : la révolution espagnole
extrait du nouvel observateur
plutôt en faveur d’une révolution mais modérée et structurée
interview de sociologue qui donne les raisons de peut-être la future révolution française, influencée par celle des espagnols et des arabes.
« Révolution espagnole » : et demain la France ?
Inspirés par la jeunesse espagnole, certains jeunes Français veulent aussi faire leur « french révolution ». Vincenzo Cicchelli, sociologue, donne son point de vue. Par Sarah Diffalah.
Influencés par les révoltes arabes, inspirés par les sit-in espagnols, certains jeunes Français se rassemblent ici et là pour protester contre la précarité. Y-a-t-il des points communs entre la jeunesse espagnole et française ?
– Il y a des arguments qui pourraient effectivement plaider pour une convergence des situations. La France, comme l’Espagne, la Grèce ou l’Italie se ressemblent car il existe dans chacun de ces pays un fort déclassement de la jeunesse par rapport à la génération adulte.
Les jeunes sont plus diplômés que leurs parents mais ont moins de perspectives positives concernant leur ascension professionnelle. Ces pays ont une même typologie sociétale : ils appartiennent à un système à emploi fermé, avec une grande différenciation entre ceux qui sont dans le système (les travailleurs) et qui ont toutes sortes d’avantages sociaux et ceux qui sont à l’extérieur et qui supportent le poids de la flexibilité.
En revanche, l’homogénéité de la jeunesse n’est pas forcément la même. En France, on parle de génération sacrifiée. Or, s’il y a bien une jeunesse sacrifiée, il y a une partie des jeunes qui est beaucoup plus sacrifiée que l’autre ! Certains sont peu qualifiés ou n’ont même pas de diplômes. C’est eux qui payent le plus les conséquences de la crise. L’autre partie n’est absolument pas sacrifiée, je vous assure !
Il y a bien quand même un sentiment de ras-le bol dans la jeunesse française…
– Les mouvements sociaux ne sont pas toujours portés par ceux qui se portent le moins bien. Souvent c’est le contraire. La France a une tradition contestataire qui s’est traduite récemment par des manifestations étudiantes et des émeutes en banlieue.
La jeunesse s’est opposée plusieurs fois à toutes sortes de réformes : les étudiants et les lycéens –et je ne suis pas sûr qu’à Puerta del Sol, il y a des lycéens – ont protesté contre la loi Devaquet en 1986, contre la réforme Balladur en 1993, contre le CPE en 2006. Ces mouvements, comme les émeutes de banlieue en novembre 2005, ont été d’une très grande ampleur, sans jamais qu’il y ait un syndicat ou un parti derrière.
Les raisons de cette propension à la protestation n’ont pas changé. Les étudiants contestent parce qu’ils ont peur qu’on touche à leur diplôme, outil indispensable selon eux pour trouver un travail. Ils estiment que leur situation est mauvaise mais qu’avec une réforme cela serait pire. Ils préfèrent protéger leurs acquis.
La jeunesse française est sans doute la plus réactive, la plus contestataire d’Europe et contient un cocktail explosif.
Quel « cocktail explosif » ?
– Les jeunes en France supportent de moins en moins le fait qu’une partie de la jeunesse est beaucoup plus favorisée qu’une autre. Et ça c’est une spécificité française.
L’école en France crée des séparations nettes entre les bons et les mauvais. A 14 ou 15 ans, un jeune peut dire qu’il ne sera jamais énarque ou normalien. Le système scolaire français est devenu beaucoup plus rigide et sélectif. Rapidement, les trajectoires des individus sont marquées socialement par le poids de la sélection. Cela véhicule une forme de crispation, casse l’estime de soi et surtout engage l’avenir parfois pour toujours.
Ils remettent en cause ce prétendu élitisme républicain qui favorise une partie de la population au nom du mérite.
Et cela ne suffit pas pour être un détonateur ?
– Ces jeunes ne contestent pas le monde, comme ceux de mai 68. Ils sont issus de la classe moyenne et ont peur de ne rien obtenir. En revanche, les jeunes dans les banlieues, eux, se révoltent parce qu’on leur a dit qu’ils étaient des citoyens de première catégorie et qu’ils se retrouvent toujours à jouer en deuxième division.
On a souvent dit qu’entre les manifestations de 2006 et les émeutes de 2005, il s’agissait de la même jeunesse. C’est absolument faux. Certains protestent parce qu’ils n’ont pas ce qu’on leur a promis et d’autres pour demander ce qui leur est dû.
Rien ne peut rassembler ces deux jeunesses-là ?
– Ce n’est pas impossible. Mais on a facilement tendance à mettre les jeunes dans le même sac, alors que les jeunes entre eux ne veulent pas être mis dans le même panier. Les classes sociales ne sont pas les mêmes.
Ceux qui sont un peu plus épargnés, n’ont aucune raison de se révolter. Ils ne le font que pour garder le système tel qu’il existe.
La révolution française n’est pas pour demain…
– Ceux qui appartiennent aux classes moyennes défendent becs et ongles un système dont on leur a prouvé les vertus. Ils ont toujours peur qu’une petite modification entraîne des conséquences en cascade. Ils ont la trouille. Des jeunes qui s’inquiètent de leur retraite, par exemple, c’est du jamais vu ! Cela veut dire qu’ils n’ont aucune confiance dans l’avenir.
Il y a une génération qui est complètement bloquée, qui regarde en arrière. Tout le système en France est bloqué parce qu’on veut garder certains mécanismes qui tant bien que mal ont assuré dans l’ensemble une sorte de cohésion sociale. Il n’y a aucune raison qu’on remette en cause le système, sauf en cas de radicalisation des mouvements et des consciences.
La revendication de l’égalité est la clé de voûte pour changer un système profondément inégalitaire. Ce qui pourrait changer la donne, c’est la remise en cause de la méritocratie et de l’élitisme républicain.
Interview de Vincenzo Cicchelli, sociologue spécialiste de la jeunesse (Gemass – CNRS), auteur de « La jeunesse n’est plus ce qu’elle était » (Pur, 2010) par Sarah Diffalah.
26 mai 2011 à 18:28
Exposé ECJS
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/05/20/01016-20110520ARTFIG00663-ces-accidents-causes-par-des-conducteurs-sans-permis.php
C’est un article du célèbre journal Le Figaro. Sur le sujet des personnes conduisant sans permis et créant de nombreux accidents. Le dernier cas était : « Jeudi dernier, c’est un enfant de 4 ans qui a trouvé la mort, rue Curial, à Paris (XIXe arrondissement), heurté par la voiture d’un chauffard de 21 ans dont le permis avait été suspendu… ». Cet homme était déjà récidiviste : « dont le permis avait été suspendu… parce qu’il avait déjà fauché deux personnes avec son véhicule, en février 2010, dont une femme qui s’était vu prescrire trois mois d’ITT. ». De plus en plus de gens décèdent à cause de personne sans permis : « En avril, pas moins de six personnes sont mortes en Ile-de-France, percutées par des conducteurs récidivistes dont les permis avaient été annulés. ».
• « La présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, le dit : «On peut éviter les récidives si on s’en donne les moyens, le voisinage sait lorsqu’un conducteur dont le permis est annulé reprend le volant, et il faut que la police et la gendarmerie soient au courant des annulations de permis pour pouvoir faire les enquêtes de voisinage.»»
• « «Ceux qui bravent l’interdit ont souvent besoin de leur voiture pour travailler», explique un haut fonctionnaire, place Beauvau. «Le nombre de conducteurs qui n’ont jamais passé ou obtenu le permis et qui conduisent malgré tout régulièrement est loin d’être négligeable», renchérit un haut gradé des CRS. »
Pensez vous que des moyens plus radicale peuvent être prient comme le suggère Chantal Perrichon ?
Le débat peut parler de :
Des gens ont besoin de leur voiture pour aller travailler, c’est pour cela que certaines personnes enfreignent la loi. Même si ils ont une amende, le risque de ne plus avoir de travail est plus fort
Malheureusement, beaucoup d’autres n’ont jamais tenté de passer le permis, et à cause de cela, certaines morts sur la route auraient pu être évitées. Si les gendarmes prennent des mesures plus disciplinaires
26 mai 2011 à 18:28
SUJET : L’Union Européenne doit-elle venir financièrement en aide à la Grèce ?
(Article tiré de 20minutes.fr) Ecrit par Elsa MEYER, le 8-02-2010
En pleine crise budgétaire, la Grèce subit la défiance des marchés financiers qui destabilise toute la zone euro. Mais Bruxelles et les pays européens refusent toujours de l’aider financièrement.
« La Grèce doit comprendre que lorsqu’on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un jour le prix fort ». Le jugement du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, lors du sommet du G7 le week-end dernier, est sans appel.
L’Europe n’a pas l’intention d’aider financièrement la Grèce et Bruxelles refuse que d’autres acteurs internationaux s’en mêlent: elle a refusé il y a quelques jours une intervention du Fonds monétaire international.
Mais faut-il vraiment laisser le pays se débrouiller seul alors que sa crise budgétaire commence à déstabiliser l’ensemble de la zone euro?
Risques de contagion
Depuis décembre, la Grèce subit la défiance des marchés financiers face à une dette publique qui a explosé à 112,6% de son PIB en 2009. Les taux d’intérêts auxquels elle peut emprunter ont atteint la semaine dernière le chiffre record de 7,1%, soit 4 points de plus que l’Allemagne.
Une augmentation causée notamment par des attaques spéculatives et qui commencent à se propager à d’autres pays de la zone euro. Des Etats fragilisés comme l’Espagne ou le Portugal sont touchés, les bourses européennes dégringolent et la monnaie unique a atteint son niveau le plus bas depuis mai 2009.
Mais face à cette situation, la Commission et les Etats européens refusent de prêter à la Grèce les liquidités nécessaires pour se rétablir.
« No bail-out »
En vertu du « no bail-out » (pas de sauvetage financier), les règles européennes interdisent ce type de solidarité financière. Mais une exception existe cependant en cas de » difficultés ou menaces sérieuses de difficultés, catastrophes naturelles ou événements exceptionnels échappant à son contrôle ».
Même si cette clause pourrait éventuellement s’appliquer à la situation grecque, elle n’est cependant pas forcément souhaitable, selon Antoine Berthou, économiste au Cepii, centre de recherche en économie internationale.
Aléa moral
« Il y a ici un problème d’aléa moral. Bruxelles a mis en œuvre des règles budgétaires strictes, comme le Pacte de stabilité, pour les pays européens. La Grèce, comme beaucoup d’autres, ne les respecte pas depuis des années. Si la Commission accepte aujourd’hui de lui venir en aide financièrement, alors elle n’incite pas les autres Etats, demain, à se comporter vertueusement en matière de finances publiques », analyse-t-il.
La Commission européenne a donc pour l’instant choisi le statu quo: elle a obligé la Grèce à présenter des mesures budgétaires strictes et a décidé de surveiller étroitement le pays.
Ce plan de sauvetage n’a cependant pas convaincu les marchés financiers et les attaques spéculatives ont repris de plus belle.
Solidarité financière
« Pour mettre fin à cette situation, il faut que les marchés arrêtent de penser que la Grèce peut faire défaut sur sa dette et ne pas redresser la barre de ses finances publiques. Si l’Europe s’engage à soutenir le pays financièrement, les attaques vont se calmer », explique Henry Sterdyniak, Directeur du Département économie de la mondialisation de l’Observatoire des conjonctures économiques de Sciences-po.
Les solutions choisies sont très dangereuses. Si la Grèce ne parvient pas à atteindre ses objectifs très ambitieux et cède au petit jeu des marchés financiers, ces derniers vont alors s’en prendre à l’Espagne, au Portugal ou à l’Italie. Il faut que les Etats se montrent solidaires, sinon les attaques contre la zone euro vont continuer.
Les pays européens y verront peut-être plus clair le 11 février prochain lors d’un sommet entre chefs d’Etat et de gouvernement consacré à la crise économique et financière.
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Cet article tiré de 20 minutes.fr présente la situation financière de la Grèce, jugée critique car en 2009, sa dette à atteint les 112,9% du PIB. L’article présente également le refus de l’Union Européenne de venir en aide à ce pays ou de laisser toute organistion internationale, tel que le FMI, lui venir en aide et ce, parce que la Grèce a violée « les règle de l’Union Européenne ». L’article énonce toutes les raisons pour les quelles l’Union Européenne n’est pas encore venue en aide à la Grèce dont le déficit budgétaire « commence à menacer la zone euro » :
? l’interdiction de sauvetage financier défini par l’Union Européenne sauf exception. Même si la Grèce pourrait très bien faire parti de ces exceptions.
? L « aléa moral » : si l’UE vient en aide à la Grèce, d’autres pays pourraient très bien continuer à ne pas respecter les règles de la commission des finances en se disant qu’ils bénéficieraient d’aides au cas où.
Pour conclure, l’Union européenne est prise entre deux feux : d’une part elle se doit d’aider la Grèce qui menace l’ensemble de l’économie européenne et d’autre part, elle est confrontée aux inconvénients qui pourraient résulter de cette aide.
Selon l’article « Il faut que les Etats se montrent solidaires, sinon les attaques contre la zone euro vont continuer ». « Les pays européens y verront peut-être plus clair le 11 février prochain lors d’un sommet entre chefs d’Etat et de gouvernement consacré à la crise économique et financière ».
PS : Monsieur, je me permet, de vous rappelez qu’il me manque toujours un point sur mon controle d’histoire géographie de ce trimestre. (Point que vous m’aviez oublié au trimestre précédent)
Bonne soirée,
Claire LUTZ 1ère S1
26 mai 2011 à 18:52
Pour ou contre le clonage, les principaux arguments
La possibilité du clonage humain enflamme depuis longtemps l’imagination populaire. Imaginez par exemple quel serait le rayonnement de la France si l’on pouvait cloner Nicolas Sarkozy ou plus prosaïquement comment serait votre vie si à votre place vous pouviez envoyer votre clone aux réunions de famille chez votre belle mère. Séduisant par certains aspects mais effrayant par d’autres, le clonage humain fait l’objet d’une interdiction de principe à l’échelle internationale. En France, mieux vaut être prévenu, si jamais il vous prend dans un moment d’égarement de cloner un être humain à des fins de reproduction vous serez accusé de « crime contre l’espèce » et serez passible d’une peine de 30 ans de prison. Qu’y a-t-il donc de si effrayant dans la perspective du clonage humain pour qu’aussi unanimement dans le monde on s’interdise une telle avancée scientifique?
POUR:
-Interdire ne sert à rien, il faudrait plutôt encadrer.
On n’arrêt pas le progrès comme ça. Inévitablement, à un moment ou à un autre des scientifiques réussiront à trouver la technologie nécessaire au clonage humain. Faut-il, sous pretexte qu’une fois la technologie découverte elle deviendra incontrôlable, laisser aux raëliens ou aux coréens la primeur du clonage humain? N’est-il pas plus réaliste d’encadrer les pratiques plutôt que les interdire?
-Le principal intérêt est le clonage thérapeutique
Le clonage humain thérapeutique (CHT) a pour enjeu essentiel de favoriser les greffes pour remplacer un organe ou des cellules détruits ou détériorés tout en garantissant la compatibilité génétique de ceux-ci avec le malade. Le clonage thérapeutique aurait ainsi le double avantage de remédier à la pénurie d’organes, et d’éviter pour le malade opéré la prise de traitements à vie contre le rejet, par son organisme, de l’organe greffé.
CONTRE:
-Privilégier les cellules souches adultes
Pour répondre aux promesses de traitement, il faut développer la recherche sur les cellules souches issues du corps humain adulte. Beaucoup d’essais thérapeutiques sur les cellules souches adultes dans le monde sont déjà positifs et ne comportent aucune limite éthique.
-L’être humain rabaissé au rang d’objet
Le clonage humain aura forcément pour effet d’assimiler les bébé et les humains en général à des objets pouvant être conçus et fabriqués et possédant des caractéristiques spécifiques.
-Inutile pour le moment
Le clonage humain ne sert à rien, il n’a pas d’applications pratiques actuellement. On pourrait imaginer que quelqu’un se fasse cloner parce qu’il a besoin d’un don d’organe, mais il devrait attendre que son clone soit mature, ce qui prendrait au moins 3 ou 4 ans. Les cellules souches semblent plus prometteuses dans ce domaine, et n’ont pas les mêmes implication éthiques.
La question vue par un journal de gauche, liberation:
Depuis sa naissance, Dolly n’a cessé d’alimenter un débat éthique. Par MALLAVAL CatherineLASTERADE JulieFAVEREAU EricSABATIER Patrick
Non sur son propre statut, mais sur le clonage humain. Avec des fondus qui, sur l’Internet, multiplient les pétitions pour ressusciter Elvis (contacter Bob Meyer, fondateur de l’ACE, Americans for cloning Elvis) ou Jésus lui-même. Et des opposants qui refusent entre autres que l’on remplace «le sexe par une photocopieuse». Et surtout des institutions et des Etats qui cogitent sur ce que cloner un être humain impliquerait d’un point de vue éthique. Objectif: essayer «d’anticiper un progrès scientifique et technique déterminant pour l’avenir de l’homme», «assurer la primauté de l’homme sur les intérêts de la société et de la science», explique Noëlle Lenoir, présidente du groupe européen d’éthique. Bref, tenter de garantir la liberté et la dignité humaines, sans geler la recherche. Pas facile. De plus en plus de monde est donc appelé à réfléchir. Conséquence: de grandes déclarations d’ordre «programmatoire et proclamatoire» émanant entre autres de l’Unesco. L’organisme a adopté en novembre 1997 une «Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme» dont l’article 11 déclare que «le clonage à des fins de reproduction d’êtres humains ne doit pas être permis». Commentaire de son inspirateur, Georges Kutukdjian: «Pas question de fabriquer par clonage des petits êtres humains. Mais ne fermons pas la porte à la recherche: oui au clonage pour reproduire des tissus, faire des banques de peau à l’usage des grands brûlés par exemple…» En moins d’un an, un consensus en forme de «non» aux clones humains s’est dégagé en Europe continentale. Alors que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis n’ont pas encore tranché. Revue de détails. Unanimité française Un véritable tir groupé. C’était le 13 janvier, lors des Journées annuelles du Comité national d’éthique. Ministres et membres du comité ont répété leur niet absolu à tout clonage humain. «En avril 1997, nous avions été saisis par le président de la République qui souhaitait une clarification sur le plan éthique et juridique, a rappelé Jean-Pierre Changeux, président du Comité. Notre réponse est sans ambiguïté. Le comité proscrit la reproduction, par clonage, d’êtres humains, comme portant gravement atteinte à la dignité de la personne humaine.» Quelques instants auparavant, le ministre de la Santé Bernard Kouchner avait déclaré: «L’annonce par un chercheur américain de la volonté de clonage humain confirme les pires pressentiments. Vous avez condamné cette activité mais tout cela sera-t-il suffisant? N’y a-t-il pas urgence d’un travail en profondeur pour une prise de conscience très importante?» Le matin même, Jacques Chirac s’était félicité du rôle pionnier de la France sur l’interdiction du clonage.
L’Europe coupe les vivres Le 12 janvier, le Conseil de l’Europe a pris position, sous la forme d’un protocole additionnel à la convention sur la bioéthique: 19 nations condamnent la «création» par clonage d’un être humain identique à un autre (vivant ou mort). De son côté, le Parlement européen avait émis en mars 1997 un «avis défavorable» sur le clonage humain. Moyens de pression: pas un sou accordé à ces recherches et pas de brevet pour protéger les techniques permettant le clonage humain.
La Grande-Bretagne consulte Même si le «père» de Dolly, l’Ecossais Ian Wilmut a vite condamné le clonage humain, le débat reste très ouvert outre-manche. En Grande-Bretagne, la loi (The Human Fertilisation and Embryology Act) de 1990 sur le clonage humain interdit le clonage à partir de cellules embryonnaires mais elle ne prévoit rien en cas de clonage à partir de cellules adultes «à la Dolly». La Human Genetics Advisory Commission (HGAC), chargée depuis 1996 de réfléchir aux implications et applications de la génétique, et la Human Fertilisation and Embryology Authority continuent donc de cogiter sur des problèmes de définition (qu’est-ce qu’un embryon?), de recherche, de sécurité juridique… Les deux institutions ont aussi envoyé plus de 500 questionnaires sur le clonage à toutes les grandes organisations, y compris religieuses, du pays.«Pour prendre la température mais aussi susciter débats et réunions, explique-t-on à l’HGAC. Nous avons aussi mis en place un site Internet. Tout le monde peut donner son avis, et c’est ce que nous souhaitons.» Les copies seront ramassées en avril. Des recommandations au gouvernement suivront. Les Etats-Unis tergiversent L’intention du physicien Richard Seed, annoncée en janvier, de créer une clinique de clonage humain, a réveillé les passions au Congrès. Deux projets d’interdiction du clonage s’affrontaient au Sénat. Le premier, présenté par les républicains Kit Bond et Bill Frist a été rejeté mercredi. Il proposait l’interdiction définitive de tout clonage humain et de toute création ou manipulation d’embryons, y compris pour la recherche, arguant que «l’embryon, comme le foetus, a toutes les caractéristiques d’une vie humaine». Reste en lice le projet des démocrates Diane Feinstein et Edward Kennedy. Il propose d’interdire, pour dix ans, l’implantation d’embryons clonés dans l’utérus à des fins de reproduction. Il autorise, en revanche, les autres usages du clonage d’embryons, de cellules, d’ADN ou de tissus. En 1997, le président Clinton avait déposé un projet de loi proscrivant le clonage à des fins de reproduction pour cinq ans seulement mais la loi n’avait pas été discutée. En attendant un vote du Congrès, Bill Clinton a suspendu le financement public des recherches sur le clonage humain, et l’industrie privée a annoncé un moratoire de cinq ans. Seule la Californie a prohibé le clonage humain ainsi que la manipulation et le commerce des embryons.
La question vue par un journal de droite, La Croix, par VIATTEAU Alexandra
Chargée de cours à l’Institut français de presse
Le visionnaire catholique qu’était Georges Bernanos et le scientifique illuministe que paraissait être Aldous Huxley avaient tous deux pressenti dans les années 30 et 40 les dangers d’un eugénisme social pouvant être efficacement suggéré ou imposé aux « masses » lorsque la science saurait « cultiver les bébés dans des flacons » (Huxley) et « fabriquer des marmots en bouteilles » (Bernanos). C’est désormais chose faite et dépassée. Voici venu le temps du clonage. Immoral ? Bien sûr, tout le monde est d’accord. Mais tout le monde sait aussi que là où il y a un marché, ou une vision « ingénierique » à outrance des sociétés, rien n’arrête le « progrès ».
Le Saint-Siège, l’épiscopat et même le monde politique international semblent d’accord pour prohiber le clonage humain, devenu scientifiquement possible. Cependant, la Déclaration de l’Unesco sur le génome humain n’a pas de valeur contraignante et elle est somme toute assez floue. On n’y a éclairantes de l’Académie pontificale pour la vie publiées dès juin 1997 à Rome, mais mal répercutées par les médias mondiaux. Dommage, car décideurs, expérimentateurs et apprentis cobayes humains y auraient gagné un savoir supérieur à la simple présentation du processus scientifique en question.
L’Académie s’est intéressée dès 1993 à cette production des individus biologiquement identiques à l’individu adulte, fournisseur du patrimoine génétique. Contrairement à son habitude de prendre son temps pour réagir, l’Eglise s’est exprimée rapidement sur le clonage. En effet, « après une première phase d’opposition en choeur, des voix se sont élevées pour signaler la nécessité de garantir la liberté de la recherche, de ne pas démoniser le progrès, ou même pour prédire qu’une partie de l’Eglise donnerait son accord futur au clonage humain ».
Voilà pourquoi, l’Académie expose en cinq feuillets imprimés serré les raisons à la fois scientifiques, morales et spirituelles du désaccord fondamental de l’Eglise catholique avec le clonage de l’homme.
Certes, la réplique du corps humain n’entraîne de toute façon pas la réplique de l’identité de la personne, ni de sa réalité ontologique et psychologique. L’âme, essence de l’être, n’est transmise par les géniteurs ni par la fécondation, ni par le clonage. Pourtant, « malgré l’impossibilité d’impliquer l’esprit, source même de la personnalité, le projet de clonage de l’homme laisse prévoir l’hypothèse de désirs de toute-puissance (sur le clone) ».
Le clonage est un eugénisme. Les académiciens du Saint-Siège citent le scientifique Hans Jonas : « C’est la méthode la plus despotique et dans ses fins la plus esclavagiste des formes de manipulation génétique ».
Dès lors qu’il apparaissait possible de cloner l’humain (1993), le Saint-Siège prévoyait que s’enclencherait « la logique de la production industrielle : on va explorer et favoriser la recherche d’un marché, affiner l’expérimentation, produire sans cesse de nouveaux modèles. Il en découlera une instrumentalisation radicale de la femme (réduite à certaines de ses fonctions purement biologiques de prêteuse d’ovaires et d’utérus), avant que l’on ne dirige la recherche vers la constitution d’utérus artificiels, ultime pas vers l’élaboration de l’être humain « en laboratoire » ».
Cependant, les extrêmes se touchent, et dans ce qui apparaît à certains comme un progrès, l’Eglise, plus experte en humanité, voit le danger d’une régression. Car chaque activité artificielle qui « mime » la nature en méconnaissant le facteur humain supérieur aux fonctions biologiques seules, « se réduit à des modes de reproduction qui ont finalement caractérisé les organismes les plus simples et les moins évolués du point de vue biologique ».
De surcroît, le clonage qui entraîne une « domination totale sur l’existence d’autrui » _ à travers la sélection et l’arbitraire _ risque de « développer la conviction que la valeur de l’homme et de la femme ne dépend pas de son identité personnelle, mais seulement de sa qualité biologique suivant l’appréciation et la sélection opérées par d’autres ».
Enfin, le clonage humain porte atteinte à la dignité du clone, « qui viendra au monde en qualité de « copie » (même si ce n’est que copie biologique) d’une autre personne : cette pratique sera source d’une souffrance radicale du clone, dont l’identité psychique risque d’être compromise par la présence réelle ou même virtuelle de son « autre ». C’est un « attentat pur et simple à la subjectivité personnelle de l’homme sujet ».
L’immoralité de l’opération consiste tout autant dans l’expérimentation sur les embryons humains, la mise à mort des foetus surnuméraires, l’instrumentalisation du corps humain (« désormais envisagé comme une machine composée de pièces détachées ») _ tout cela à des fins de recherche. Le projet de clonage humain est une « terrible dérive d’une science qui a perdu ses valeurs… ».
Pour les scientifiques du Saint-Siège, « le clonage risque d’être une tragique parodie de la toute-puissance de Dieu ». C’est dans la distinction du bien et du mal que l’homme doit se fixer des limites et non entre la liberté de faire n’importe quoi et l’impossibilité pratique de le faire. L’Académie pontificale pour la vie émet un avis clair et net :
« Stopper le projet de clonage humain est un devoir moral qui doit être traduit en termes de culture, de société et de lois. Le progrès de la recherche scientifique, c’est bien autre chose que l’émergence d’un despotisme scientiste qui semble bien prendre aujourd’hui le relais d’anciennes idéologies… ».
27 mai 2011 à 13:22
Sujet: l’enlèvement des panneaux de signalisations des radars.
A partir du 27 octobre 2003, des radars fixes et automatiques ont été installés sur les routes. Il s’agissait d’« automatiser la constatation de certaines infractions routières et l’envoi de la contravention ».
Pour faire passer la pilule, des panneaux avaient été mis en place pour prévenir les automobilistes à l’entrée des zones contrôlées par ces appareils.
Le gouvernement Fillon vient de décider de les supprimer, ce qui n’est pas sans soulever une polémique entre usagers de la route et associations de défense d’une sécurité routière renforcée pour sauver des vies.
Pour des raisons électorales, les députés de la majorité craignent, à haute voix, que les nouvelles mesures répressives, dont la suppression des panneaux, aient un impact négatif sur l’UMP lors des élections législatives de 2012. Jean Auclair, député de la Creuse, aurait même carrément lancé jeudi 19 mai 2011 dans Libération :
« Si on fait ça, on a perdu les élections ! »
Pour:
– En instaurant une nouvelle série de mesures, le Comité interministériel de sécurité routière vise à réduire le nombre de morts sur les routes, qui a connu un rebond alarmant au mois d’avril 2011. Il s’agit de « lutter contre le relâchement des comportements ».
– La circulation est plus fluide sans panneaux avertisseurs. Ces derniers ont parfois l’effet de véritables ralentisseurs de trafic. Des automobilistes appuient sur le champignon et, à la vue du panneau, freinent subitement pour ré-accélérer dans la foulée. Un comportement « accidentogène ».
Contre:
D’après un sondage Ifop réalisé pour Sud-Ouest Dimanche, 68% des Français se déclarent opposés à la suppression des panneaux annonçant les radars automatiques le long des routes du pays. Les raisons ?
– Leur porte-monnaie. Un radar sans panneau est plus rentable, sont convaincus deux tiers de nos concitoyens. Ils craignent le contre-coup : que leur pouvoir d’achat fonde un peu plus. L’initiative du gouvernement, hypocritement présentée comme un progrès pour la sécurité routière, ne serait qu’une »pompe à fric ».
– Ces panneaux ont été installés à titre dissuasif et dans des endroits réputés dangereux. Ils ont une véritable fonction préventive pour la sécurité routière tandis que la pose de radars surprises n’obéit qu’à une logique purement répressive.
– Les panneaux permettent de ralentir doucement, alors que la découverte in extremis d’un radar risque d’entraîner des freinages très brutaux.
Articles:
numéro 1
La fronde des députés UMP semble avoir eu raison des velléités du gouvernement à retirer les panneaux avertissant de contrôles automatiques de vitesse afin de lutter contre l’insécurité routière qui s’est fortement accrue ces derniers mois. Le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, a annoncé, mardi 24 mai, aux députés UMP que le démontage en cours de ces panneaux était suspendu jusqu’à « une concertation locale » et qu’un « radar pédagogique », non pénalisant, remplacerait à terme chaque panneau. « Il y aura toujours un radar pédagogique avant un radar fixe mais il y aura aussi des radars pédagogiques qui ne seront pas suivis de radars fixes », a lancé le ministre de l’intérieur, sous les applaudissements des députés UMP réunis salle Colbert.
« Trente-six panneaux ont déjà été démontés » à travers la France, « il n’y en aura pas un de plus avant concertation locale », a-t-il déclaré lors de la réunion hebdomadaire à huis clos du groupe UMP à l’Assemblée nationale, a rapporté le député UMP Philippe Meunier. Ces propos ont été confirmés par plusieurs autres élus UMP et par l’entourage du patron des députés UMP, Christian Jacob.
Pour désamorcer les tensions, une mission d’information sur les causes des accidents de la route sera également mise en place à l’Assemblée et le gouvernement a dit vouloir discuter avec les représentants des automobilistes et les fabricants d’avertisseurs de radars.
« Fillon a dû manger son chapeau ». Les déclarations de Guéant ont été faites juste après le départ du premier ministre de la réunion hebdomadaire des députés de la majorité. Ce sont des propos qui semblaient se démarquer de celles de Fillon, qui avait lancé un peu plus tôt, à la même réunion : « Tous ceux qui ont des propositions en matière de sécurité routière doivent être entendus. Mais le gouvernement ne reviendra pas sur la fin de la signalisation systématique des radars. » Immédiatement, l’entourage de Claude Guéant a indiqué qu’il n’y avait « aucune divergence » entre les positions du ministre de l’intérieur et celles de François Fillion sur ce sujet.
Pourtant, plusieurs députés se sont félicités d’avoir remporté une « victoire totale » sur ce dossier. C’est « un affaiblissement du premier ministre, qui a été contredit, devant le groupe, par son ministre de l’intérieur ! Fillon a dû manger son chapeau », jubilait un proche du secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé. Plus mesuré, le patron des députés UMP, Christian Jacob, a déclaré à la presse qu’il ne fallait pas parler de « victoire » des uns ou de « défaite » des autres. « On est dans l’efficacité et l’efficacité, c’est celle d’un groupe parlementaire qui s’est mobilisé, qui a fait des propositions qui ont été retenues par le gouvernement », a-t-il lancé.
Les associations inquiètes. Les associations de familles de victimes d’accidents de la route se sont dites inquiètes après ce retour en arrière. « C’est une volte-face qui risque de rendre impossible l’objectif de Nicolas Sarkozy d’avoir moins de 3 000 morts sur les routes en 2012 », a déclaré Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. « Les parlementaires UMP qui ont obtenu cette concession du gouvernement sans aucune concertation ou consultation des experts sont les mêmes qui se plaignaient du manque de concertation du gouvernement », a-t-elle précisé. « Les experts avaient prévenu que si l’on envoyait un mauvais message aux Français sur l’assouplissement des règles pour le permis à points, la mortalité sur les routes allait remonter et c’est qui s’est produit », a-t-elle dit. « Nous espérons que le gouvernement restera inflexible sur l’interdiction des avertisseurs de radars », a-t-elle ajouté.
Le vice-président de l’association Victimes et citoyens, Vincent Julé, s’interroge sur l’annonce par M. Guéant qu’un radar pédagogique, non pénalisant, remplacerait à terme chaque panneau annonçant un radar : « On remplace un panneau par une autre sorte de panneau, alors faisons des économies, laissons les panneaux ». « Nous espérons que ce n’est pas une volte-face, pas une remise en cause des décisions courageuses qu’avait prises le gouvernement à un an des élections », a-t-il dit. Il espère aussi que le gouvernement « tiendra bon sur l’interdiction des avertisseurs de radars » rappelant que d’autres pays ont déjà interdit ces équipements.
(source Le Monde)
numéro 2:
L’Élysée et Matignon veulent tourner la page des «incompréhensions» sur le dossier des radars.
«Il faut savoir si nous sommes des politiciens ou des hommes d’État.» C’est avec ces mots que Nicolas Sarkozy a voulu mettre un terme mercredi, lors du Conseil des ministres, à la cacophonie sur la suppression des panneaux avertissant de la présence des radars. Le président, lui-même favorable à l’interdiction des kits mains libres qui permettent aux automobilistes de téléphoner en conduisant, a insisté sur la nécessité de tenir une ligne de fermeté. Objectif : arriver «sous la barre des 3 000 morts par an» sur les routes. «Les Français le comprendront», a-t-il assuré.
«Des politiciens ou des hommes d’État » ? Assis à la table du Conseil des ministres, François Fillon et Claude Guéant se sont certainement demandé dans quelle catégorie le président les classait. Mardi, le chef du gouvernement et le ministre de l’Intérieur n’avaient pas parlé d’une seule voix. Sur le sujet ultrasensible des radars, qui exaspère les députés UMP, Fillon avait martelé que le gouvernement ne céderait pas, au nom de l’«intérêt général». Puis Guéant avait laissé entendre que le gouvernement reculait, indiquant que les panneaux signalant les radars fixes ne seraient plus démontés et qu’ils seraient à terme remplacés par des radars pédagogiques. Ce que demandait une partie des députés UMP.
Mais mardi soir, sur France 2, le ministre de l’Intérieur est revenu sur ses propos. Il avait eu, dans la journée, le premier ministre au téléphone. «François Fillon n’a pas compris ce qui se passait (en apprenant la réaction des députés qui criaient victoire mercredi matin, NDLR), explique-t-on à Matignon. Il a appelé Guéant pour lui demander de rectifier ses propos.» Mardi en fin d’après-midi, Sarkozy a demandé lui aussi au ministre de l’Intérieur d’expliquer la position du gouvernement sur le plateau de France 2.
Rassurer les associations
Tout au long de la journée de mercredi, l’exécutif a multiplié les déclarations, tentant de dissiper le malentendu. À l’issue du Conseil, le porte-parole du gouvernement, François Baroin, a répété que le «gouvernement ne reculerait ni sur les objectifs ni sur les moyens». «Les panneaux avertisseurs de radars continueront d’être supprimés », a-t-il souligné, en parlant d’une position «sans faiblesse et sans faille». Les députés, qui croyaient avoir fait plier le gouvernement en obtenant un moratoire sur le démontage des panneaux signalant des radars fixes, en sont donc pour leur frais. Une «erreur d’interprétation», a tranché Baroin. «Il y a, a assuré mercredi Guéant dans l’Hémicycle, une complète identité de vue au sein du gouvernement et entre le gouvernement et sa majorité sur les questions de sécurité routière.»
Un sentiment loin d’être partagé. mercredi, au bureau politique de l’UMP, l’ancien secrétaire d’État aux Transports Dominique Bussereau, favorable à la fermeté, n’a pas mâché ses mots : «Il y a eu des dissensions entre le premier ministre et le ministre de l’Intérieur», a-t-il regretté, en parlant d’«amateurs» et de «débutants ». «C’est le bordel», a-t-il confié à l’issue de la réunion. Même agacement dans les couloirs de l’Assemblée, où certains ne comprenaient pas les atermoiements de l’exécutif.
À Matignon, on met ce «couac» sur le compte du profil du ministre de l’Intérieur. «La relation avec le Parlement demande tout un apprentissage, persifle un conseiller. Ce n’est pas la même chose d’être dans l’Hémicycle ou devant les députés UMP lors de la réunion du groupe que d’être dans une réunion à l’Élysée.» «Guéant a voulu faire celui qui est à l’écoute des élus mais il en a un peu trop fait», renchérit un député filloniste. Pour un ami de Guéant, l’affaire était mal engagée au départ : le ministre de l’Intérieur, qui préparait des mesures pour les prochaines semaines, aurait été pris de court par Matignon, qui a convoqué en urgence un comité interministériel pour le 11 mai. «Fillon a voulu faire un coup avec ce comité interministériel du 11 mai, analyse la même source. Il a annoncé des mesures trop vite. Il fallait donner plus de temps sur un sujet sensible.»
Mercredi, le premier ministre a tenté de rassurer les associations, en recevant la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon. «Avec cette histoire, on s’est mis tout le monde à dos, résume une source gouvernementale. Les députés, les associations de prévention de sécurité routière… Personne n’est satisfait.»
(source Le Figaro)
numéro 3: (jamais deux sans trois, et oui ^^)
Les panneaux avertisseurs de radars seront démontés
Le gouvernement continuera à démonter les panneaux avertisseurs de radars, et a renvoyé mercredi 25 mai dans les cordes les députés UMP qui avaient cru le faire plier, Claude Guéant s’employant lui-même à dissiper l’impression de cacophonie au sommet de l’Etat.
« Il y a une complète identité de vue au sein du gouvernement et entre le gouvernement et sa majorité sur les questions de sécurité routière », a dit le ministre de l’Intérieur devant l’Assemblée lors de la séance de questions au gouvernement.
« Les panneaux (indiquant la présence des radars ) seront retirés après l’avis d’une commission locale, en même temps que seront déployés des radars pédagogiques qui seront implantés de façon aléatoire et non systématique. Ils commenceront à être enlevés dès la semaines prochaine », a-t-il précisé.
Erreur de communication ?
Retrait des panneaux indicateurs la semaine dernière, suspension mardi sous la pression des députés, poursuite du retrait moyennant ces fameux « radars pédagogiques » qui annoncent la vitesse du véhicule…: l’exécutif a tout de même frôlé la sortie de route à plusieurs reprises dans le dossier.
Erreur de communication ? A la mi-journée, le porte-parole du gouvernement François Baroin a remis le feu aux poudres en rapportant les propos de François Fillon au Conseil des ministres: « Le gouvernement ne reculera en rien ni sur les objectifs, ni sur les moyens. Les panneaux avertisseurs de radar continueront d’être supprimés ».
La veille, les députés UMP se félicitaient déjà d’avoir obtenu un moratoire sur le démontage des panneaux, en se faisant l’écho des automobilistes mécontents. « Une erreur d’interprétation », a tranché François Baroin.
Le député UMP Yannick Favennec s’est fâché sur Twitter, dénonçant un gouvernement qui prend les députés UMP « pour des cons »: « Ce qui me met le plus en colère c’est François Baroin. Le gouvernement n’a pas été clair sur les propos et les annonces qui ont été faites ».
La fronde
Les explications de l’exécutif n’ont pas non plus convaincu le sénateur UMP Alain Fouché, qui propose des « Assises nationales sur la sécurité routière »: « Ces incohérences incessantes démontrent bien que l’amélioration ne peut se faire que dans la concertation ». La plupart des députés UMP menant la fronde étaient toutefois plus mesurés.
« C’est super ! Les propos du Premier ministre et de Claude Guéant vont dans le bon sens », a dit Jean Auclair à propos du remplacement des panneaux signalant un radar fixe par les radars pédagogiques (non pénalisants, ils calculent la vitesse et l’affichent sur des panneaux lumineux, NDLR).
« Claude Guéant a voulu donner des gages (aux députés frondeurs) sur le thème: « Je vous écoute, je vous écoute » », a décrypté une députée UMP que choque la fronde d’environ 80 de ses collègues contre des mesures destinées à réduire le nombre de morts sur les routes: « Ca ne reste jamais que du populisme, ce qu’ils ont fait ».
(source La Croix)
27 mai 2011 à 18:26
Sécurité routière : les radars ne seront plus signalés
Les panneaux annonçant les radars automatiques sont en train d’être supprimés.
A l’issue du 4e comité interministériel de la sécurité routière, mercredi 11 mai, qui se tenait dans un contexte de forte hausse du nombre de tués sur les routes en avril, le gouvernement a notamment décidé de durcir les sanctions contre la vitesse et l’alcool au volant.
Pour lutter contre « le comportement irresponsable de ceux qui s’autorisent à rouler à des vitesses très abusives », les avertisseurs de radar seront interdits et les panneaux indiquant la présence de radars fixes seront supprimés, indiquent les services du premier ministre dans un communiqué. Les cartes d’implantation de radars ne seront plus non plus rendues publiques pour renforcer la vigilance des conducteurs et mille nouveaux radars seront déployés avant la fin 2012. Il s’agira de radars troisièmes génération, mobiles, permettant de contrôler la vitesse des usagers à partir de véhicules en circulation.
Les excès de vitesse de plus de 50 km/h seront par ailleurs désormais des délits, dès la première infraction, alors qu’ils n’étaient jusqu’à présent qualifiés ainsi qu’en cas de récidive. Le conducteur fautif sera passible du tribunal correctionnel. Actuellement, un excès de vitesse de plus de 50 km/h est sanctionné d’une amende de 1 500 euros et d’un retrait de six points du permis de conduire. En cas de récidive, le véhicule est confisqué et l’automobiliste risque trois mois de prison, 3 750 euros d’amende et six points en moins.
LES MESURES-PHARES :
Radars : Les panneaux indiquant la présence de radars fixes vont être supprimés et les cartes d’implantation des radars ne seront plus rendues publiques. Les avertisseurs de radar seront interdits et 1 000 nouveaux radars seront déployés d’ici à la fin de l’année 2012.
Contrôle de la vitesse: Un excès de vitesse de plus de 50 km/h par rapport à la vitesse autorisée va devenir un délit dès la première infraction.
? Article extrait du journal Le Monde (11 mai 2011) sur la suppression de signalisation des radars fixes. Cet article est composé d’une citation du premier ministre et des sanctions qui seront prise en cas d’infraction.
? Je pense que cette opération se fait pour que l’Etat se fasse plus d’argent. En effet ‘il n’y a plus de signalisation, il y aura plus d’amende donc de l’argent pour l’Etat mais aussi comme cela coutera 6 points, au bout de deux infraction le permis sera suspendu et faudra le repasser donc cela coutera de l’argent à la population or qu’elle a déjà du mal a « vivre » a cause du pays en crise. Et pour moi dépasser la limitation de peut et être sanctionné me parait fortement stupide.
? L’Etat utilise comme excuse le fait qu’il y est plus de mort sur les route or le comptage se fait différemment en effet avant on considéré que toute personne décédé 2 jours après un accident était un mort de la route alors qu’aujourd’hui le délai est passé a 7 jours.
? Pour moi l’Etat utilise cette argument pour gagné plus d’argent afin de remplir les caisses vide et de se sortir de la crise.
29 mai 2011 à 10:47
Pour ou contre la mise en place de Facebook pour les moins de 13 ans ?
Introduction :Facebook permet aux enfants de se familiariser avec les réseaux, il est donc temps de l’ouvrir aux moins de 13 ans. Voilà en substance la thèse défendue par le créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, dans une interview sur CNN.
Extrait du journal » 20 minutes » :
«Ma philosophie c’est qu’en matière d’éducation, il faut commencer très jeune», argue-t-il, assurant que les nouvelles technologies joueraient un rôle de plus en plus important dans le système éducatif à l’avenir. Mais pour l’instant, Facebook est toujours interdit aux mineurs de moins de 13 ans, une loi interdisant l’enregistrement de données personnelles sur les enfants de cet âge.
Le réseau social a même récemment affirmé devoir surveiller en permanence ses jeunes inscrits et supprimer chaque jour 20.000 comptes créés par des mineurs de moins de 13 ans.
«A cause de ces restrictions, le processus d’apprentissage [de l’utilisation des réseaux sociaux pour l’éducation] n’a pas commencé, poursuit Mark Zuckerberg. Si elles étaient levées, nous pourrions commencer à apprendre ce qui marche. Nous prendrions toutes les précautions pour nous assurer que les plus jeunes sont protégés.» Il lui faudra encore convaincre le législateur américain, qui n’envisage pas pour l’instant de supprimer cette restriction, alors que Facebook a été récemment épinglé pour avoir laissé des annonceurs accéder par erreur aux données privées de ses utilisateurs.
==> Cette extrait d’article de journal nous montre avec beaucoup d’insistance que Facebook ne doit pas être ouvert pour les personnes de moins de 13 ans : c’est l’idée principale . Le journaliste utilise des citations de Max Zuckerberg pour ainsi mettre en évidence son point de vue contraire . Grâce à cela , il influence ensuite l’opinion du lecteur.
Extrait du Parisien:
Peu le savent mais Facebook est interdit aux moins de 13 ans. Mais ce ne sera peut-être plus longtemps le cas car Mark Zuckerberg, le jeune patron du réseau social, s’est fixé comme objectif de faire sauter cette barrière et de rendre son «trombinoscope» accessible aux plus jeunes. A la veille du grand rendez-vous des géants de l’Internet à Paris, l’info pourrait bien faire bondir les défenseurs des enfants.
C’est sur CNN que le milliardaire de 27 ans a annoncé lundi son nouveau «combat» : « Ma philosophie est que pour l’éducation vous devez commencer à un très, très jeune âge ». Or aux Etats-Unis, une loi américaine interdit aux sites Web qui collectent des informations sur les utilisateurs d’ accepter les moins de 13 ans. Jusque là, Facebook traquait les tricheurs et affirme même supprimer 20.000 comptes par jour. Pour Zuckerberg, cette loi est désormais un verrou à faire sauter, ne serait-ce que pour étudier et analyser ce qu’il est possible de faire en termes d’apprentissage avec les réseaux, pour «apprendre ce qui marche».
Assurer la protection des plus jeunes
« A l’avenir, la technologie et les logiciels permettront aux gens d’apprendre beaucoup de leurs camarades » assure-t-il avant de rassurer les associations de défense de l’enfant : « Nous prendrions toutes les précautions afin de s’assurer que les plus jeunes sont protégés ».
Les géants de l’internet mondial se retrouvent mardi matin pour la première édition d’un «e-G8» consacré aux enjeux du numérique dont les débats, qui se tiennent jusqu’à mercredi soir, vont alimenter le sommet du G8 de Deauville (27-28 mai). Facebook, Google, eBay ou encore Microsoft: la quasi-totalité des grands noms de l’internet ont fait le déplacement et vont défendre leur vision de la Toile et du modèle économique à mettre en place pour assurer son développement et sa pérennité.
===> Grâce à cet article nous pouvons voir que les journalistes prennent partie . Effectivement, ils emploient des termes afin de montrer que Max Zuckerberg a tort de mettre en place ce processus. Ils mettent aussi en evidence la loi fondée en amerique comme arguments rationnels.
29 mai 2011 à 11:02
Article :
Les Français contre la suppression des panneaux indicateurs de radars
Selon un sondage Harris Interactive pour Autoplus.fr, 65 % des Français sont opposés à la suppression des panneaux indicateurs de radars, suppression annoncée mercredi suite à la réunion du Comité Interministériel de Sécurité Routière. 56 % des Français sont opposés à l’interdiction des avertisseurs de radars à bord des voitures.
Initialement, les radars fixes devaient permettre de réduire les accidents dans des zones jugées très accidentogènes, la mise en place d’un radar et du panneau avertisseur permettait de faire baisser la vitesse dans cette zone. Avec la suppression des panneaux indicateurs de radars, pour une majorité de Français l’on passe du pédagogique au tout répressif, certains n’hésitant pas à dire que ces annonces n’ont d’autres buts que de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État.
Pour rappel le comité interministériel de la sécurité routière (CISR) réuni mercredi à Matignon avait annoncé une série de mesures visant à réduire la mortalité sur les routes, avec entre autres l’interdiction des avertisseurs de radars dans les véhicules, la suppression des panneaux indiquant la présence de radars fixes et les cartes d’implantation des radars.
Interventions de Maître de Caumont dans l’émission « C dans l’air » du 13 mai 2011 sur France 5 animée par Yves Calvi. Cette émission, intitulée « répression routière – toujours plus », est consacrée aux nouvelles mesures annoncées par le gouvernement suite à la hausse de la mortalité sur les routes françaises au mois d’avril.
http://www.thesiteoueb.net/modules/news/article.php?storyid=5137
Réflexion :
=> Nous pouvons nous demander si les français sont pour ou contre la suppression des panneaux indicateurs de radars sur les routes françaises ?
Pour commencer nous allons étudier le discours de Maitre de Caumont qui s’appuis sur un sondage expliquant que plus de français sont contre la suppression des panneaux indicateurs de radars (65% contre 35% ) puis plus de français s’opposent à la suppression des indicateurs de radars dans les voitures par logiciel GPS ou autres (56% contre 44% ). Donc il décrit juste le pourcentage des opposants ce qui donne un penchant pour les contres.
Ensuite Maitre de Caumont donne le but des panneaux radars pour mieux expliciter le sujet. Ici il dirige plutôt le débat vers les contres encore une fois puisqu’il explique pas que l’opinion des français mais le vrai objectifs des panneaux qui ne sont pas mis juste pour indiquer les radars mais pour permettre une zone plus large de ralentissements pour ainsi limiter les accidents. Il cite par la même occasion les pensées de « certains » français qui pensent que les panneaux sont financièrement au profit de l’état ce qui semble être un argument plutôt pour.
Puis il termine son discours par l’opinion du CISR, qui est pour la suppression des panneaux, puisque cela pourrait réduire les accidents.
Finalement Maitre de Caumont fait un mélange d’argument pour et contre.
Ensuite nous étudierons les arguments pour et contre :
Pour :
-les français feront ainsi plus attention continuellement à ne pas rouler trop vite puisqu’ils ne sauront pas ou sont situés les radars.
-par conséquent l’attention générale réduira le nombre d’accident.
-Moins de personnes ralentiront exclusivement pour la zone de radars mais sur toute la route.
-moins de panneaux à payer.
Contre :
-les panneaux permettent une plus grande zone de ralentissement pour empêcher les accidents.
-Cela est certain que des personnes réussiront comme même a faire passer contre la loi la localisation des radars si les panneaux sont supprimés et le projet de suppression tombera a l’eau.
-La majorité des français sont contre alors si la loi supprime les panneaux cela provoquera des révoltes et certainement des destructions de radars.
-la suppression des panneaux pour indiquer les radars ne va pas pour autant réduire les accidents.
29 mai 2011 à 20:56
Quel est l’avis de l’auteur de l’article? Est il visible?
29 mai 2011 à 20:57
Comment voit on qu’ils prennent parti ?
29 mai 2011 à 20:58
Bonne réflexion.
29 mai 2011 à 21:00
Un choix de documents variés
30 mai 2011 à 17:42
Sujet : le port de la Burqa
Il y a un peu plus d’un an, Par 335 voix contre une, l’Assemblée nationale a adoptée, en première lecture, le projet de loi qui interdit le port du voile intégral dans l’espace public.
Bien sûr tout le monde n’est pas tombé d’accord au début.
Voici trois articles trouvés dans le figaro :
– http://www.lefigaro.fr/politique/2010/04/21/01002-20100421ARTFIG00252-le-port-de-la-burqa-sera-totalement-interdit-.php
– http://www.lefigaro.fr/politique/2010/01/09/01002-20100109ARTFIG00050–pourq-u-oi-il-faut-une-loi-anti-burqa-.php
– http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/09/09/01016-20090909ARTFIG00040-deux-mille-femmes-portent-la-burqa-en-france-.php
le premier article parlant de l’interdiction du port de la Burqa, le deuxième étant une interview de Jean François Copé sur l’importance de faire une loi anti burqa et le troisième, parlant des femmes qui portent la burqa en france, avec un rescensement de 367 femmes portant le voile intégral.
Voici aussi un site avec un graphique montrant le port de la burqa dans les lieux publics :
– http://www.sur-la-toile.com/discussion-177178-1-Projet-de-loi-contre-la-burqa-.html
30 mai 2011 à 19:36
I. Supprimer les panneaux des radars, c’est risquer des carambolages
Rue 89 – 19/05/2011 – Journaliste n°89910
« On n’en attendait pas moins de lui. Confronté à une large fronde sur la question de la suppression des panneaux pré-signalant les radars fixes, le chef de l’Etat persiste et signe avec un argument qu’il imagine imparable : « Je ne laisserai pas repartir le nombre de morts sur les routes à la hausse », vient-il de déclarer en inaugurant une brigade de gendarmerie dans le Var. Un argument spécieux, qui pourrait se retourner contre lui.
En effet, il est une question qui semble avoir échappé jusqu’ici au débat : au-delà de l’affichage électoraliste, supprimer les pré-signalisations des radars fixes peut-il être décemment considéré comme le gage de moins de morts ? C’est loin d’être évident si on prend deux secondes pour modéliser le comportement normal (pas moral) de tout automobiliste.
Comment réagit-on, chacun d’entre-nous honnêtement, en voyant un radar à la dernière minute ? Si on se sait en excès de vitesse, même léger, n’a-t-on pas tendance à piler, par simple réflexe ? N’en est-il pas de même si on ne connaît pas la vitesse à laquelle on roule ?
Ce sont les automobilistes les plus rapides qui pileront
C’est un réflexe pavlovien que de piler face à un radar caché se dévoilant à nous « trop tard », et il n’est rien à faire contre les réflexes pavloviens ! C’est bien là une vision policière digne de notre ex-ministre de l’Intérieur que de penser que la répression massive et automatisée, que la force brute, peut abraser la nature humaine.
Ceux qui partagent une telle vision me rétorqueront que tout le monde n’a qu’à toujours rouler à la vitesse réglementaire ! Version routière du fameux « ceux qui n’ont rien à se reprocher ne craignent pas la vidéosurveillance généralisée ». A ceux-là, il n’est rien à répondre, tant ils nient la réalité quotidienne et l’imperfection humaine (qui font par exemple que parfois, on part en retard et on « speede » pour arriver à l’heure).
Au vu de cette réalité humaine, il n’est donc pas du tout évident que la suppression des panneaux SR3a et SR3b, publiée aujourd’hui au Journal officiel, soit source de moins de morts sur la route ! Au contraire, la mesure pourrait engendrer de très dangereux réflexes d’automobilistes pris par surprise en excès de vitesse. Des réflexes susceptibles de déboucher sur des carambolages. Carambolages aux potentiels d’autant plus fatals que ce sont les automobilistes les plus rapides qui risquent de (tenter de) réduire brutalement leur vitesse.
Cette réalité-là, Nicolas Sarkozy et Claude Guéant l’occultent totalement, tout occupés qu’ils sont à défendre leur mesure idéologique, contraire à la promesse du candidat Sarkozy dans l’entre-deux tours de 2007, et prise lors d’un comité interministériel stigmatisé comme exceptionnellement peu concerté. Mesure censée donner une image de fermeté utile dans le contexte de course éternelle après le Front national (tout en permettant malignement de s’en démarquer, le FN s’étant de tout temps positionné contre le renforcement de la répression de la délinquance routière).
Posons de nouveaux panneaux, sans radars derrière !
Que feront MM. Sarkozy et Guéant quand surviendra le premier carambolage mortel engendré par un mauvais réflexe d’automobiliste pris par surprise ? Assumeront-ils leur choix d’aujourd’hui ? Ou relanceront-ils sans vergogne le Sarkoshow au-chevet-des-victimes-et-avec-une-promesse-de-nouvelle-loi-contre-les-chauffards ?
Nicolas Sarkozy a tout à fait le droit de prendre une telle mesure, qui sied parfaitement à sa stratégie de plus en plus décomplexée de mener la vie dure à sa population. Mais qu’il essaie de nous faire passer ça comme une mesure efficace au service de la réduction du nombre de morts sur les routes est une nouvelle marque du mépris qu’il adresse à l’intelligence des Français. Il dirait que la mesure vise surtout à faire rentrer plus d’argent dans les caisses de l’Etat, il serait plus franc.
Foi de lapin habitué à payer un lourd tribut à l’automobile, il existe sans doute une autre solution, plus subtile, moins féroce et à peine plus chère, pour réduire réellement le nombre de morts sur la route en jouant sur les radars fixes. Il suffirait de faire l’inverse !
Poser de nouveaux panneaux SR3a et SR3b annonçant des radars sans aucun radar derrière aurait un effet efficient et sans risques de collisions en chaîne. Avec la mentalité française que nous connaissons, il y a fort à parier qu’on verrait de nombreux automobilistes ralentir d’eux-mêmes pendant des kilomètres et des kilomètres dans l’attente d’un radar. Sans doute trop subtil pour l’Elysée… »
II. Sujet
Mi-mai 2011, le gouvernement français décide de renforcer les mesures de sécurité routière. Il prévoit de supprimer les avertisseurs de radars et d’être plus sévère envers les infractions de vitesse et d’alcoolémie.
Ainsi, tous les panneaux ou instruments permettant d’informer un automobiliste de la présence d’un radar seront interdits. C’est le cas des avertisseurs GPS ou des boitiers comme les Coyote. La plupart de ces sociétés ne vivent que grâce à cette activité et cette nouvelle mesure pourrait les mettre en péril.
Cette prochaine loi donne aujourd’hui lui à un grand débat, opposant ceux qui pensent qu’elle pourrait être utile et ceux qui sont persuadés que le taux de mortalité va en être augmenté.
III. Analyse
L’article a été publié par Rue89, un site d’actualité du centre gauche. Il est donc normal qu’il soit opposé au gouvernement de droite actuel. De nombreuses critiques envers ce dernier apparaissent dans le texte : « Le chef de l’Etat persiste et signe avec un argument qu’il imagine imparable », « Nicolas Sarkozy a tout à fait le droit de prendre une telle mesure, qui sied parfaitement à sa stratégie de plus en plus décomplexée de mener la vie dure à sa population. Mais qu’il essaie de nous faire passer ça comme une mesure efficace au service de la réduction du nombre de morts sur les routes est une nouvelle marque du mépris qu’il adresse à l’intelligence des Français. Il dirait que la mesure vise surtout à faire rentrer plus d’argent dans les caisses de l’Etat, il serait plus franc. », « Sans doute trop subtil pour l’Elysée ».
L’argument ici utilisé contre la loi visant à interdire les avertisseurs de radars est le suivant : cette mesure provoquerait plus d’accidents puisque les chauffards seraient surpris par les radars et pileraient en les apercevant : « Comment réagit-on, chacun d’entre-nous honnêtement, en voyant un radar à la dernière minute ? Si on se sait en excès de vitesse, même léger, n’a-t-on pas tendance à piler, par simple réflexe ? N’en est-il pas de même si on ne connaît pas la vitesse à laquelle on roule ? ».
Pour appuyer son opinion, le journaliste annonce un argument contraire (« tout le monde n’a qu’à toujours rouler à la vitesse réglementaire ») et le contredit pour montrer qu’il a raison : « A ceux-là, il n’est rien à répondre, tant ils nient la réalité quotidienne et l’imperfection humaine (qui font par exemple que parfois, on part en retard et on « speede » pour arriver à l’heure) ».
Afin de conclure, il donne une solution au problème de départ (le taux de mortalité sur la route) pour montrer que l’action gouvernementale n’est pas la meilleure : « Foi de lapin habitué à payer un lourd tribut à l’automobile, il existe sans doute une autre solution, plus subtile, moins féroce et à peine plus chère, pour réduire réellement le nombre de morts sur la route en jouant sur les radars fixes. Il suffirait de faire l’inverse ! ».
IV. Sources
http://www.lesnumeriques.com/panneaux-signaletiques-avertisseurs-radars-bientot-interdits-news-19210.html
http://www.rue89.com/economie-terrier/2011/05/19/supprimer-les-panneaux-des-radars-cest-risquer-des-carambolages-204689