11 novembre

Eh oui aujourd’hui c’est le 11 novembre , je suppose que vous vous êtes tous rendu au monuments aux morts de votre commune ! Non ?? alors pour votre peine , vous lirez cet article jusqu’au bout !

Punition numéro 1 : se rendre au CDI pour lire l’album de Tardi : c’était la guerre des Tranchées Puis écouter des chansons

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CÉRÉMONIE DU 11-NOVEMBRE – Pour la première fois depuis un peu moins d’un siècle, la France ne commémorera pas seulement la fin de la Première guerre mondiale ce dimanche 11 novembre 2012. Comme l’avait proposé Nicolas Sarkozy l’an dernier à la même date, les quelques 800 cérémonies programmées en ce jour anniversaire de l’armistice de 1918 seront un « hommage à tous les morts pour la France ».

Alors que le dernier vétéran de la Grande guerre, le Britannique Claude Choules, s’était éteint en mai 2011, Nicolas Sarkozy avait voulu sacraliser la date du 11 novembre en étendant cette journée de mémoire à tous les soldats tombés pour le drapeau français, notamment « en opérations extérieures ». Plus de 10.000 militaires seront donc mobilisés pour cette journée dédiée aux Poilus de la Der des Ders mais aussi aux parachutistes tombés en Afghanistan, aux soldats de la Seconde guerre mondiale comme à ceux de la guerre d’Algérie.

L’écriture de l’histoire de la Première guerre mondiale n’est pas pour autant close. Le cas des quelques 800 soldats fusillés « pour l’exemple » entre 1914 et 1918 pour mutinerie, désertion ou crime de droit commun reste une des dernières cicatrices encore ouvertes de la Grande Guerre. Le ministre des Anciens combattants Kader Arif a d’ailleurs annoncé ce vendredi dans La Croix qu’il avait décidé d’attribuer la mention « Mort pour la France » à un soldat français fusillé en octobre 1914 après avoir été accusé de désertion.

« Les fusillés ont toute leur place dans l’histoire de notre Nation, ainsi que l’ont rappelé Lionel Jospin en 1998 et Nicolas Sarkozy en 2008 et il nous appartient aujourd’hui de poursuivre ce travail de mémoire », a dit Kader Arif à la veille des commémorations de l’armistice du 11 Novembre 1918. « C’est pourquoi j’ai décidé de faire un premier geste, poursuit le ministre des Anciens combattants, qui a décidé de réhabiliter le soldat Jean-Julien-Marie Chapelant, originaire d’Ampuis (Rhône).

Ce sous-lieutenant du 98e régiment d’infanterie avait été fusillé le 11 octobre 1914 dans la Somme, après avoir été condamné par un conseil de guerre spécial du régiment pour désertion. Le sous-officier avait été blessé par balle à la jambe quatre jours auparavant, avant d’être, assurait-il, fait prisonnier et de s’évader. Il avait été passé par les armes après avoir été installé sur un brancard improvisé adossé au poteau d’exécution.
L’histoire à petits pas

Le père du fusillé avait lutté toute sa vie pour tenter de le faire réhabiliter. Après un combat judiciaire d’une dizaine d’années, la Cour suprême de justice militaire avait en juin 1934 maintenu la décision de 1914. Le nom de Jean-Julien-Marie Chapelant avait pourtant été inscrit sur le monument aux morts d’Ampuis où il figure toujours.

La réhabilitation de soldats exécutés s’est faite au coup par coup, dès les années de l’après-guerre et une cinquantaine de fusillés ont ainsi été réhabilités. En 1934, la Cour suprême de justice militaire, composée d’anciens Poilus et de magistrats, avait ainsi réhabilité une trentaine de mutins.

Le 5 novembre 1998 à Craonne (Aisne), haut lieu des mutineries du Chemin des dames (avril 1917), le Premier ministre socialiste Lionel Jospin avait estimé que les mutins devaient « réintégrer aujourd’hui, pleinement, notre mémoire collective nationale ». Le président de la République Jacques Chirac avait alors jugé sa déclaration « inopportune », signe que ce chapitre n’a pas toujours fait l’unanimité.

Dix ans plus tard, le 11 novembre 2008, le président de la République Nicolas Sarkozy déclarait pourtant à Douaumont que « beaucoup » des soldats français « exécutés » « ne s’étaient pas déshonorés », tout en évitant de prendre position sur la réhabilitation juridique des mutins.

Verra-t-on un jour une réhabilitation générale des fusillés de la Der des Ders? La question n’est toujours pas clairement posée. Espérons qu’elle le sera avant le centenaire de la Première guerre mondiale qui s’ouvrira dans deux ans.

Huffington post , 11 novembre 2012

 

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