Thème 2 La guerre au XX°s

Pour commencer deux frises chronologique permettant de suivre l’ensemble du programme de première en histoire

chrono_generale

Chapitre 1 Guerres mondiales et espoirs de paix

  • En quoi la première guerre mondiale a-t-elle transformée l’expérience combattante ?

Le site curiosphère TV vus propose un site interactif sur la Grande Guerre , n’oublions pas le site officiel de historial de Péronne  qui possède des eaux fortes du peintre Otto dix ainsi qu’un site sur la première guerre mondiale fourmillant de documents d’époque permettant aussi de resituer le contexte et les causes du conflit Et toujours sur curiosphère un documentaire sur .l’enfer de Verdun

Et la Grande Guerre dans l’Oise , direction le site Oise 14-18 avec des documents d’archives et un témoignage sur  le bombardement de Beauvais en 1918

Pour les accros des vidéos,la base pour réviser

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Rhpd5lTtzvQ&list=UU-HNK7HQBDTmY1aBd1hbIlw&index=2&feature=plcp[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=MEYTF3GICg0&feature=relmfu[/youtube]

Nous avons parlé du concept de BRUTALISATION, ce concept a été  introduit par l’historien George Mosse.
D’origine juive allemande, George Mosse s’est exilé aux Etats-Unis lors de la montée du nazisme.
Il introduit le concept de brutalisation dans son livre Fallen Soldiers…, paru en 1990, traduit en français sous le titre de De la Grande Guerre au totalitarisme.

Le concept de brutalisation correspond à l’idée que l’extrême violence expérimentée pendant la Première Guerre a eu des répercussions sur la société d’entre-deux-guerres, qu’elle a engendré la violence politique et sociale : elle serait à l’origine de la victoire des nazis.
La brutalisation a particulièrement touché les pays vaincus comme l’Allemagne mais aussi l’Italie avec le sentiment de frustration ressenti à la fin de la guerre. Cette violence, au lieu de se tourner vers l’ennemi extérieur s’est tournée vers l’ennemi intérieur.
Elle se manifeste par l’indifférence à l’égard de la mort de masse, la violence dans la vie quotidienne, le durcissement des comportements agressifs dans la vie politique.
Cette brutalisation vient renforcer le mythe de la virilité, l’idée que la guerre a crée un homme nouveau, une « race d’acier ». C’est ce mythe de la guerre ainsi idéalisé qui est repris et exploité par l’extrême droite pendant l’entre-deux-guerres.

La brutalisation s’exerce aussi par le langage, par l’utilisation des stéréotypes, la banalisation de la violence. Les juifs sont ainsi directement désignés comme le nouvel ennemi à abattre au même titre que les bolchéviks. Ainsi se perpétue l’idée d’une guerre permanente qui favorise l’arrivée des nazis au pouvoir.

Quant à la notion de culture de guerre dont je vous ai parlé , il faut savoir qu’elle fait débat au sein des historiens  , en effet ,

 Pour en montrer la force et la prégnance, Audouin-Rouzeau évoque surtout deux aspects :

  •  La solidarité au sein des groupes et l’identification des soldats aux copains de l’escouade. Ce thème est très souvent repris chez Henri Barbusse, Le Feu, journal d’une escouade, Charles Delvert, Histoire d’une compagnie, Roland Dorgelès, Les croix de bois.
  •  L’attachement à la nation, la force du patriotisme. A l’appui de leurs thèses, ils évoquent l’échec des mutineries. Pourquoi ont-elles lieu aussi tard ? Pourquoi n’y a-t-il eu que 40 000 mutins environs sur une armée de 2 millions d’hommes ? Pourquoi une armée aussi composite que l’armée autrichienne n’a -t-elle pas connu de grandes défections avant mars 1918 ? Pourquoi le mouvement de mutineries s’est-il défait avant les premières condamnations ? Pourquoi aussi peu de désertions ? les soldats ont trouvé la force de tenir dans un patriotisme inséparable d’une hostilité à l’égard de l’adversaire.
  •  La haine ressentie à l’égard de l’ennemi. A cet égard, ils évoquent tous les objets récupérés par le musée de Péronne.

Les soldats ont donc accepté à l’effort de guerre  » Le drame caché de la grande guerre ne tient pas dans les contraintes – bien réelles au demeurant- infligées aux sociétés belligérantes, au front comme à l’arrière : il a trait bien davantage à ce qu’il faut appeler leur consentement « 

 Rémy Cazals, éditeur des Carnets de Barthas et de nombreux témoignages avec la Fédération Audoise des œuvres laïques soutient un point de vue radicalement différent. Les combattants ont supporté la dureté de ce conflit pour des raisons très différentes :

 1. La justice militaire était implacable et l’arsenal répressif était impitoyable (Coudray, Journal)

2. La pression de l’arrière, la peur du regard envers les familles de déserteurs. L’importance du lien avec la famille par le moyen du courrier.
3. La culture de l’obéissance inculquée par l’école et l’entreprise. L’instituteur est devenu sous-officier, l’obéissance à l’instituteur, au curé au contremaître se transforme en obéissance à l’officier. A quoi s’ajoute la répartition sexuelle des rôles en temps de guerre : les hommes doivent se battre pour défendre leurs épouses

A vous de choisir , mais ce qui est certain c’est que la Grande Guerre vue par le prisme des soldats et de leurs sacrifices consentis pose question .

Nous avons étudié le tryptique d’Otto Dix , la guerre , peint entre 1929 et 1932

La technique de la tempera sur bois , employée par Dix rappelle celle des anciens comme Jérôme Bosch et son jugement dernier mais c’est le retable de Grünewald à Issenheim qui a servi de modèle à la composition du tableau

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