Le temps des dominations coloniales

A la fin du XIXème siècle, les puissances européennes, soucieuses d’étendre leur domination mondiale, partent à la conquête de l’Afrique et de l’Asie. En 1914, le partage colonial est achevé. La France possède le deuxième empire colonial avec 12 millions de km2 peuplés de 48 millions d’habitants.

Cette « course aux colonies » est lancée dans un contexte de révolution industrielle. Les pays colonisateurs recherchent de nouvelles sources d’approvisionnement en matières premières et de nouveaux marchés pour distribuer les produits manufacturés. Les objectifs de la colonisation sont aussi stratégiques car il s’agit de s’assurer des bases dans le monde entier pour développer les flottes commerciale et militaire. Les Européens pensent aussi que la colonisation est un moyen de diffuser la civilisation supérieure occidentale, sa culture, sa religion et ainsi de « moraliser » des peuples jugés inférieurs. La « mission civilisatrice » repose sur trois piliers : la mission religieuse, la santé et l’école. Des dispensaires sont construits et des campagnes de vaccination notamment contre la «maladie du sommeil » sont lancées. Les missionnaires construisent des églises, évangélisent les populations et se chargent de leur instruction.

Les territoires colonisés ne disposent pas tous du même statut. L’empire colonial est constitué de colonies de peuplement comme l’Algérie où s’installe des habitants venus de la métropole et des colonies d’exploitation qui reçoivent peu de colons mais fournissent des matières premières et une main-d’œuvre docile. Dans ces colonies, l’autorité de la métropole est incarnée par un représentant à la tête d’une administration dont sont exclus les populations colonisées. Les colons sont minoritaires dans la population mais ils détiennent le pouvoir. Les sociétés coloniales sont donc marquées par les inégalités et la ségrégation car les colonisés ne disposent pas ou peu de droits et sont soumis aux lois strictes du code de l’indigénat.

La colonisation désorganise profondément les sociétés traditionnelles indigènes. Les relations d’autorité sont bouleversées, les croyances ancestrales de ces peuples sont condamnées. L’économie est soumise à la métropole et n’a pour objectif que de pourvoir en matières premières l’industrie européenne. Une véritable économie de pillage est mise en place. L’économie traditionnelle de subsistance basée sur l’agriculture vivrière laisse place à des cultures d’exportation pour le marché européen. Les meilleures terres sont appropriées par les colons. Le développement des réseaux de transport dans les colonies a pour seul objectif de faciliter l’acheminement des matières premières vers la métropole. Pour mettre en valeur le territoire, on soumet les colonisés au travail forcé et à une forte imposition. Tout acte d’opposition est durement réprimé ce qui suscite des mouvements d’opposition qui s’exprimeront davantage dans l’entre-deux-guerres.

En 1931 , les français décident de montrer leur puissance coloniale grâce à l’exposition coloniale

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