Proche et Moyen-Orient , un foyer de conflits depuis 1945

 

Il s’agit de travailler sur les origines historiques des conflits au Proche et Moyen-Orient depuis la fin de la seconde Guerre mondiale.

Comprendre la complexité et l’hétérogénéité de ces conflits, et les raisons pour lesquelles ils dépassent les limites géographiques du Proche-Orient (Turquie, Liban, Syrie, Israël, Territoires palestiniens, Jordanie, Égypte) et du Moyen-Orient (du Proche-Orient à l’Iran et à la péninsule arabique).

Sans oublier les enjeux de cette région

 

Quels facteurs font de la région un foyer particulier de conflits impliquant la communauté internationale?

I.   Une région à forts enjeux internationaux

A.    Le pétrole, manne ou malédiction ?

Les activités pétrolières représentent autour de 30% du produit intérieur brut de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Koweït et d’Oman et jusqu’à 60% pour l’Irak. Or les tensions politiques, l’extension des conflits ou la présence de groupes armés menacent régulièrement les approvisionnements en pétrole. Et ces enjeux pétroliers au Moyen-Orient concernent le monde entier, puisque les pays de la région approvisionnent aussi bien l’Asie, l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Afrique. Le pétrole extrait au Moyen-Orient représente environ le tiers de la consommation mondiale. Le premier consommateur de pétrole moyen-oriental est l’Asie. La demande chinoise comme la demande indienne augmentent d’année en année, pour représenter 30% des exportations du Moyen-Orient en 2013.

Les tensions géopolitiques sont des menaces pour les pays de la région : la fermeture des approvisionnements par un acteur en amont ou la captation de la production par un acteur en aval sont des risques au cœur des jeux d’alliance et des conflits régionaux.

B L’eau , un enjeu géopolitique majeur

Milieu naturel globalement aride + croissance démographique + forte urbanisation +dvlpt des cultures irriguées = eau enjeu majeur

Grands fleuves font l’objet d’aménagement hydraulique entrainant des tensions avec les pays en aval des barrages.

TIGRE et EUPHRATE : objet de tensions entre Syrie, Irak et la Turquie.

Bassin du JOURDAIN disputé entre la Syrie, Jordanie et Israël

C Enjeu économique majeur dans le cadre de la mondialisation

DETROIT D’ORMUZ : Le détroit d’Ormuz est situé au débouché du Golfe arabo-persique, entre Iran et Oman. Il est large de 40 km et long de 63 km dans sa plus grande largeur, mais l’île iranienne de Larak n’est séparée que de 24 miles marins de l’île omanaise d’el Salamah.

Entre 1980 et 1988, le détroit porte les marques du conflit entre l’Iran et l’Irak. Entre 1984 et 1987, plus de 600 navires sont ainsi attaqués durant la « guerre des tankers ». L’objectif des deux États est de couper les exportations de son adversaire afin d’assécher ses revenus indispensables à l’effort de guerre.

II Des structures étatiques fragiles

A Des Frontières contestées

La naissance de l’État d’Israël découle de l’adoption en novembre 1947 du plan de partage de l’ONU dans un contexte marqué par le choc de la Shoah. Accepté par les responsables sionistes, il est refusé par les États arabes et est suivi très rapidement d’une guerre civile en Palestine déclenchée par les Arabes palestiniens. C’est dans ce contexte de guerre que naît officiellement l’État d’Israël le 14 mai 1948. Cette naissance a pour principale conséquence de déclencher la première guerre entre Israël et ses voisins arabes, le Liban, la Syrie, l’Irak, la Transjordanie et l’Égypte. Ce conflit, remporté par Israël donne naissance à la question des réfugiés palestiniens : 700 000 sont expulsés ou s’enfuient des territoires sous souveraineté israélienne.

B Des revendications nationalistes et des États multi-ethniques

380 millions d’habitants, au croisement de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique, s’apparentent à une véritable mosaïque humaine constituée d’une multitude de peuples. On distingue aujourd’hui 4 grands groupes:

  • les Perses ou Iraniens, qui sont arrivés du nord de la mer Caspienne vers le 2ème millénaire avant notre ère. A l’intérieur de ce groupe, on peut différencier les Perses (les plus nombreux, surtout installés en Iran), les Kurdes (qui constituent des minorités en Irak, en Syrie, en Iran et en Turquie) ou encore les Pachtounes (en Afghanistan et au Pakistan). Les Perses iraniens sont aujourd’hui les représentants principaux de l’Islam chiite.
  •  les Turcs, nomades apparentés aux Mongols, qui sont arrivés dans la région il y a un millénaire seulement. Ils sont principalement implantés en Turquie mais constituent aussi des groupes minoritaires en Iran notamment (Azéris, Turkmènes, Kachkaïs…), ainsi qu’en Irak et en Afghanistan (Hazaras, Turkmènes…). Après la disparition des empires arabes Omeyyades et Abbassides, l’empire Ottoman turc a dominé la région, notamment entre le XVIème et XVIIème siècle, époque de son apogée.  A sa disparition en 1923, le mouvement kémaliste (fondé sur les principes d’Atatürk) a repris le flambeau du nationalisme turc.
  • les Arabes, apparentés aux Hébreux par leur langue sémitique, ils sont originaires de la péninsule arabique (plus précisément du Yémen) et ont assimilé à leur culture les populations du Proche-Orient et de l’Irak via l’expansion de l’Islam. Ils se répartissent aujourd’hui entre plusieurs États : Arabie Saoudite, Yémen, Qatar et émirats du Golfe, Égypte, territoires palestiniens, Liban, Syrie et Irak. De la disparition de l’empire Ottoman jusqu’à la fin des années 1970, le panarabisme a cherché à défendre l’identité arabe et à unifier les peuples arabes du Moyen-Orient. Mouvement nationaliste séculier, il n’a pas résisté aux divisions religieuses et aux nationalismes locaux à l’intérieur de la région.
  •  Les Juifs (terme désignant un peuple lié à sa propre religion), dont les effectifs au Moyen-Orient augmentent à partir de la fin de la 1ère Guerre mondiale, suite à la déclaration Balfour qui facilita l’émigration vers la Palestine britannique. L’Etat d’Israël regroupe aujourd’hui plus de 6 millions de juifs (75% de la population du pays). Depuis sa création en 1948, les relations entre Israël et ses voisins constituent un des facteurs majeurs d’instabilité et de crise dans la région.

A l’échelle des Etats, on retrouve bien évidemment cette diversité ethnique. C’est par exemple le cas en Iran où 44% de la population est constituée de minorités (les iraniens étant majoritairement perses).

C Une mosaïque religieuse

Les musulmans sunnites sont majoritaires au Proche-Orient. Dans la Bande de Gaza par exemple, ils représentent plus de 99% de la population. Mais ils ne sont pas majoritaires dans tous les Etats : 27% au Liban et 18% en Israël.
Le chiisme est très implanté dans certains Etats du Proche-Orient. Une forte communauté chiite est ainsi présente en Irak (65% de la population), au Koweït (30%) et au Liban (27%).  Au Proche-Orient subsistent d’anciennes sectes attachées à l’islam : les Druzes, les Alaouites ou les Yézidis. Il y aurait 900 000 Druzes répartis entre le Liban, la Syrie et la Galilée ; environ 2 300 000 Alaouites en Syrie (soit 10% de la population syrienne) ; 700 000 Yézidis entre le nord de la Turquie, la Syrie et l’Irak.

Depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, les communautés juives ancestrales en pays musulmans ont presque toutes disparues. Les juifs vivent désormais majoritairement en Israël, où ils représentent 75% de la population.

A l’exception de certaines zones au Liban, à l’instar du Mont Liban qui est majoritairement peuplé de maronites, les chrétiens sont minoritaires au Proche-Orient. Il existe une grande diversité d’Eglises différentes : géorgiens, maronites, catholiques, orthodoxes, assyriens, chaldéens, etc. et autant de traditions culturelles et cultuelles différentes. Les chrétiens d’Orient n’ont pas le même statut dans tous les pays, et connaissent aujourd’hui des persécutions.

III.  Une histoire diplomatique et politique complexe

A.   Durant la guerre froide

1945, le pacte de Quincy est signé entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite afin d’accéder au réserve de pétrole, en échange d’une protection militaire américaine de l’Arabie Saoudite.

Durant la Guerre Froide, les troupes soviétiques restent en Iran, et soutiennent les milices communistes en Grèce et en Turquie, ce qui amène le président américain, démocrate, Truman (1945/1953), à définir une politique d’endiguement visant à réduire l’expansion soviétique et des interventions américaines ont lieu au Liban et en Jordanie en 1958 afin d’empêcher l’extension du communisme (sous la présidence américaine du républicain Dwight D. Eisenhower (1953/1961)) ; ainsi le bloc américain s’agrandit par des alliances entre l’Arabie Saoudite (1945), l’Iran (aides financières venant des États-Unis) et la Turquie qui rejoint l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord, NATO en anglais) en 1952, en plus du pacte de Bagdad en 1955 (signé par le Royaume-Uni, le Pakistan, l’Iran, la Turquie et les États-Unis).

Quant au bloc de l’URSS, d’abord sous la présidence de Joseph Staline (1924/1953), celui-ci soutient le sionisme (idéologie politique fondée sur un sentiment national juif, voulant la création d’un État refuge (Israël) pour les populations juives) entre 1946 et 1950, puis change radicalement de position en ayant une vision anti-israélienne jusqu’à sa mort en 1953. Puis, sous la présidence de Nikita Khrouchtchev (1953/1964), le bloc soviétique se rapproche du nationalisme arabe, en dénonçant la création de l’État d’Israël en 1948, ainsi qu’en soutenant le chef du panarabisme (mouvement ayant la volonté de créer l’unité d’un monde arabe au sein d’un grand État), et président égyptien : Gamal Abdel Nasser (1956/1970). Ce dernier, Nasser, voulant affirmer son pouvoir, nationalise le canal de Suez en 1956, ce qui provoque une expédition militaire des français et britanniques pour défendre leurs intérêts avec le concours d’Israël. L’URSS menace alors d’une attaque, ce qui incite les États-Unis à s’impliquer et à calmer la situation (période de la Guerre froide appelée détente (1953/1979) où les deux puissances ne cherchent plus à s’affronter militairement, mais plutôt à dialoguer et à faire des compromis) en exigeant le retrait des troupes françaises et britanniques ; les vieilles puissances européennes sont alors définitivement évincées du Moyen-Orient.

B    Le conflit israélo-arabe , puis israélo-palestinien, source de déstabilisation

C  Des luttes d’influence depuis la fin de la guerre froide

1er conflit post-guerre froide = guerre du Golfe suite à l’annexion du Koweit par l’Irak /suite du conflit Iran Irak qui avait pour but de contrôler les zones côtières de Chatt-El-Arab où se font face les installations pétrolières. La Guerre du Golfe commence en aout 1990 et prend une dimension internationale puisque = coalition menée au nom de l’ONU objectif préserver l’équilibre au MO.

Les accords d‘Oslo en 1993 ont permis la naissance d’une autorité palestinienne , mais en 1995 Ytzhak Rabin ( psdt israëlien ) est abattu par un extrémiste juif , le processus de paix est interrompu en 2000, depuis les tensions perdurent , en particulier à cause de la politique de colonisation .

Attentats du 11 septembre  2001 marque une rupture = nouvel ennemi  terrorisme islamique

Qu’est ce que l’Islamisme ?

les réponses aux attentats du 11 septembre

  • Attaque Afghanistan car zone des talibans qui sont des islamistes ayant accueilli Al Qaida  .
  • 2003 Attaque de l’Irak désigné comme Etat voyou possédant des  « armes de destructions massives ». Mais là pas union de l’ONU et donc attaque unilatérale des EU, victoire mais déstabilisation de l’IRAK.

2011 « printemps arabe «  volonté de la part de la jeunesse et d’une bonne partie de la pop civile d’obtenir plus de liberté.

Cette déstabilisation de la zone a permis la montée de L’EI

Si aujourd’hui l’EI est en recul et que Bachar El Assad est revenu sur le devant de la scène diplomatique à l’aide de ses alliés russes et iranien, la situation des kurdes reste précaire

Avec le recul diplomatique des Etats-Unis , la Russie et la Turquie ont les mains libres

D’autant plus que Trump a désormais un nouvel ennemi au moyen-Orient : l’Iran

P et MO depuis 1945 NGD2018

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