Ici, nos voix

Voici la voie, tu la vois, là ? Défense d’y voir des éléphants et ce convoi de mots qu’on voit, il peut pleuvoir, moi je peux voir.

Viens voir cette soucoupe volante comme un vol-au-vent  s’envolant sans volant. Vite, elle s’envole vivement  sans violence en vibrant et vire et vole et vice-versa, virevolte vivement puis s’envoie vers la voix lactée. Et toi, sans voix, tu la vois qui s’en va…soucoupe

En voix les djinns          djinnsmp3

En voix en musique aussi           djinnsmozart

KKO kko

foot   foot

joyeux mélange mix

Mettez dans cette boîte vos virelangues, trompe-oreilles et paranomases… (cliquez la langue)

Voyez  le bel arbre de la cour des cp.

Victor Hugo   les saisons… et nous : une réécriture façon « scène de ménage ».

J’ai aussi remis notre gif dans le bon ordre.

Vois, cette branche est rude, elle est noire…

Ô les tendres propos et les charmantes choses
Que me disait Aline en la saison des roses !
Doux zéphyrs qui passiez alors dans ces beaux lieux.
N’en rapportiez-vous rien à l’oreille des dieux ?

SEGRAIS.

Vois, cette branche est rude, elle est noire, et la nue
Verse la pluie à flots sur son écorce nue ;
Mais attends que l’hiver s’en aille, et tu vas voir
Une feuille percer ces noeuds si durs pour elle,
Et tu demanderas comment un bourgeon frêle
Peut, si tendre et si vert, jaillir de ce bois noir.

Demande alors pourquoi, ma jeune bien-aimée,
Quand sur mon âme, hélas ! endurcie et fermée,
Ton souffle passe, après tant de maux expiés,
Pourquoi remonte et court ma sève évanouie,
Pourquoi mon âme en fleur et tout épanouie
Jette soudain des vers que j’effeuille à tes pieds !

C’est que tout a sa loi, le monde et la fortune ;
C’est qu’une claire nuit succède aux nuits sans lune ;
C’est que tout ici-bas a ses reflux constants ;
C’est qu’il faut l’arbre au vent et la feuille au zéphire ;
C’est qu’après le malheur m’est venu ton sourire ;
C’est que c’était l’hiver et que c’est le printemps !

HUGO

Vois, cette branche est douce, elle est verte…

Ô les tristes propos et les vilaines choses
Que me disait Albert en la saison des neiges !
Doux zéphyrs qui passiez dans ces endroits glacés.
N’en rapportiez-vous rien à l’oreille du diable?

d’après SEGRAIS.

Vois, cette branche est douce, elle est verte, et la nue
Verse la pluie à flots sur son écorce nue ;
Mais attends que l’été s’en aille, et tu vas voir
Toutes les feuilles jaunies qui tomberont à terre
Et tu demanderas comment de si beaux fruits
Peuvent si murs et si pleins pourrir sur la terre froide.

Demande alors pourquoi, mon ancien compagnon,
Quand sur mon âme, heureuse adoucie et ouverte,
Ton souffle passe, après tant de mots de l’amour
Pourquoi s’arrête et gèle ma sève épanouie,
Pourquoi mon âme en pleur et toute évanouie
Jette soudain des vers que j’écrase à tes pieds !

C’est que tout a sa loi, le monde et la fortune ;
C’est qu’une nuit sans lune succède aux claires nuits;
C’est que tout ici-bas a ses reflux constants ;
C’est qu’il faut l’arbre au vent et la feuille au zéphire ;
C’est qu’après ton sourire m’est venu le malheur ;
C’est que c’était l’été et qu’arrive l’hiver!

D’après HUGO