Aujourd’hui, on entend de plus en plus parler de la mode écoresponsable, aussi appelée mode éthique ou slow fashion. Toutes ces appellations renvoient à la même démarche : celle de proposer une autre manière de consommer des vêtements.

Cela s’inscrit de manière plus globale dans une volonté de mieux consommer dans tous les domaines. Alimentation, cosmétique, ameublement, transport, tous les domaines sont concernés car ils sont polluants à des degrés différents et des alternatives plus écologiques existent à chaque fois. L’habillement et la mode ne dérogent pas à la règle, c’est ce que nous allons voir dans cet article dédié à la mode éthique et écoresponsable.

La mode, une industrie polluante

L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde, c’est un fait. Pour mieux comprendre, il faut savoir que l’industrie textile émet plus d’un milliard de tonnes de CO2 chaque année. C’est plus que le transport maritime et aérien réuni. Et évidemment, ce volume de gaz à effet de serre augmente chaque année. Et c’est logique quand on analyse comment fonctionne cette industrie à l’échelle mondiale :

• une fabrication à l’autre bout du monde qui pèse sur l’empreinte carbone des vêtements ;
• des matières polluantes à créer ;
• la surconsommation prônée par les marques de fast fashion.

Empreinte carbone et fabrication à l’autre bout du monde

L’un des gros problèmes de la mode réside dans les pays de fabrication des vêtements. Souvent, les vêtements parcourent plusieurs fois le tour de la planète avant d’arriver en magasin. Prenons en exemple un jean de marque lambda. Du coton cultivé en Inde ou en Afrique est envoyé en Asie du Sud pour être tissé et assemblé avant d’être finalement vendu en France. Bilan : beaucoup trop de kilomètres, et c’est un euphémisme.

Des matières polluantes

Outre le transport, l’autre gros problème environnemental réside dans les matières utilisées. La matière la plus utilisée dans la mode actuellement est aussi l’une des pires : le polyester. Une fibre synthétique issue de la transformation du pétrole qui génère énormément de pollution dans son processus de fabrication. On peut également citer d’autres matières problématiques comme la viscose qui nécessite des matières toxiques pour être créée. Même l’utilisation de coton pose un problème : il faut des milliers de litres d’eau pour produire un kilo de coton.

Fast fashion et surconsommation

Enfin, l’industrie de la mode pose problème dans sa propension à inciter les consommateurs à acheter toujours plus de vêtements. Des enseignes comme H&M, Zara et Mango ont habitué leurs clients à des sorties continuelles et à toujours plus de nouveautés. Loin des traditionnelles collections printemps/été et automne/hiver, ces enseignes proposent des nouveaux vêtements chaque mois, voire davantage. Et logiquement, d’autres marques sont arrivées avec des stratégies encore plus agressives : l’ultra fast fashion. Des marques comme Shein, Boohoo, Asos ou même Primark ont poussé le modèle encore plus loin : des renouvellements chaque semaine, des livraisons express en 24h pour inciter à consommer toujours plus.

Bien sûr, ces vêtements sont de très mauvaise qualité, très peu chers, de sorte que le consommateur n’a pas vraiment de problème à jeter son vêtement au bout de quelques semaines pour en racheter un autre juste après. Concernant les invendus, ils sont incinérés en Asie pour laisser place aux nouveautés. Et c’est la planète qui trinque.

Définition de la mode éthique

Heureusement, de plus en plus de personnes prennent conscience que ce modèle n’est pas tenable et épuise les ressources naturelles de notre planète. À l’opposé de ce modèle délétère, des marques proposent une mode éthique et écoresponsable.

Les critères pour définir une marque de mode éthique peuvent différer, mais certains axes sont :

• l’utilisation de matières écologiques ;
• une fabrication proche pour limiter l’empreinte carbone ;
• une consommation raisonnée.

Des matières écologiques

Pour fabriquer un vêtement éthique, il faut partir de la matière. À la place de matières polluantes, les marques éthiques privilégient des matières naturelles, biologiques et recyclées.

Plutôt que du polyester, les marques utilisent du polyester recyclé, créé à partir de bouteilles plastiques usagées au lieu du pétrole. Plutôt que de la viscose, le Lenzing Ecovero sera privilégié pour sa fabrication exempte de produits toxiques. Et plutôt que le coton traditionnel, les marques éthiques privilégient le coton biologique, moins gourmand en eau et exempt de pesticides, ou du coton recyclé créé à partir de vêtements usagés.

Et il y a beaucoup d’autres matières naturelles très intéressantes pour leurs qualités techniques et environnementales. Lin, chanvre, modal, laine mérinos recyclée, le choix est vaste et chaque matière a ses avantages.

Une fabrication proche

Le lieu de fabrication est extrêmement important.

Évidemment, on pense tout d’abord au transport. Plus le vêtement est conçu près du consommateur, moins le trajet sera long. Un vêtement Made in France parcourt quelques centaines de kilomètres au maximum, contre plusieurs dizaines de milliers de kilomètres pour un vêtement Made in China.

Mais le pays de fabrication va également avoir un impact en fonction du mix énergétique utilisé pour produire l’électricité. En France, nous utilisons majoritairement du nucléaire et de plus en plus d’énergies renouvelables, alors qu’en Chine, il y a encore beaucoup de centrales à charbon. Donc la fabrication d’un produit manufacturé en France aura une empreinte carbone deux fois plus faible que le même produit fabriqué en Chine.

Où trouver une marque de mode éthique ?

Ankore est une marque de mode éthique qui propose des vêtements fabriqués en France et au Portugal dans des matières biologiques et recyclées. Basée à Nantes, la jeune marque propose sur son site internet des tee-shirts, sweats, vestes et pulls Made in France, casquettes et enfin des bonnets. La marque souhaite être la plus transparente possible et explique tout sur ses vêtements : origine de fabrication, matières, prix, durabilité, tout on vous dit ! Si vous souhaitez consommer responsable, on vous conseille d’aller y faire un tour.