(Exemple de sujet :La morale a-t-elle sa place dans les échanges économiques ?)
1) Définir :
Pour produire la définition d’un terme, il est possible de procéder en effectuant des distinctions internes et externes :
a) Les distinctions externes consistent à définir une notion en la distinguant d’autres termes qui lui sont proches.
Exemple : la morale et le droit : les deux nous disent ce que nous devons faire, nous imposent des obligations, mais la morale n’implique pas de sanctions juridiques. Si sanction il y a, elle est informelle.
Pour vérifier la validité de la définition, il est possible de la vérifier à partir d’exemples ou des phrases de la vie courantes:
« Ce qu’il a fait, ce n’est pas bien, ce n’est pas moral ».
Définition : La morale peut être définit comme un ensemble de règles qui nous devons suivre pour bien agir et éviter le mal.
b) Les distinctions internes : elles consistent à établir au sein d’une même notion des différences de sens :
Exemple : Les échanges
– Ainsi, s’il y a des échanges économiques, c’est qu’il y a des échanges qui ne sont pas économiques. Si l’on veut définir la notion d’échange dans toute son extension, il faut alors essayer de déterminer quels sont ces différents types d’échanges :
– Echanges économiques : – échanges de biens matériels
– échanges de services
qui peuvent être monétaires ou non-monétaires (troc).
– Echanges non-économiques : échanges pour lesquels il n’est pas possible de déterminer un équivalent monétaire. On peut supposer qu’un échange non-économique, c’est un échange qui ne peut pas être évalué par un équivalent monétaire.
Pour vérifier, la validité des définitions, il est possible de chercher s’il y a des contre-exemples qui les invalident ou qui demandent à les modifier.
2) Problématiser et conceptualiser:
Le problème philosophique peut être analysé comme le produit d’une différence de conceptualisation d’une même notion.
Les échanges économiques:
Soit
= ils accordent une place à la morale
= cad aux règles qui déterminent le bien et le mal
= à l’altruisme
Soit:
= il n’accordent pas de place à la morale
= ils ne visent que l’enrichissement personnel
= ils sont régis par l’égoïsme
Deux concepts de l’échange économique :
-L’échange économique est-il uniquement un échange régie par la recherche de l’intérêt personnel
Ou
-L’échange économique est-il un échange dans lequel il rentre ou il devrait rentrer en compte des considérations morales altruistes.
3) Dégager les enjeux:
Les enjeux peuvent être énoncés sous la forme d’ une aporie (impasse) à partir des conséquences de chaque thèses:
– Si la morale n’a pas sa place dans les échanges économiques, alors les échanges économiques pourraient être injustes et ne servir qu’à enrichir certains.
– Au contraire, si la morale a sa place dans les échanges économiques, alors les échanges économiques seraient soumis au souci de ne pas nuire à autrui, mais au risque de ne plus pouvoir assurer efficacement les besoins de la société.
Il est possible d’énoncer l’aporie entre deux enjeux opposés sous la forme d’un dilemme:
Doit-on se soucier avant tout de justice sociale ou d’efficacité économique ?
4) Etablir les limites des deux thèses et construire un plan
a) Les limites :
– La recherche de l’intérêt personnel pourrait conduire à un individualisme qui détruirait la société.
– La morale dans les échanges économiques pourrait conduire à une inefficacité économique qui finirait par ne plus permettre de subvenir aux besoins économiques de la société
La troisième partie du devoir conduit donc à tenter de dépasser ce problème : la solidarité sociale peut-elle être conciliable avec la satisfaction des besoins matériels d’une société ?
b) Construire un plan :
I- La recherche de l’intérêt égoïste nuit à la vie sociale
II- La moralisation économique peut mettre en péril la réalisation de la satisfaction des besoins matériels nécessaires à la survie.
III- La conciliation entre l’impératif de solidarité et de satisfaction des besoins matériels.
Des auteurs ont proposé des solutions diverses à ce problème déterminant ainsi des courants idéologiques divergeant : Adam Smith et la main invisible, Durkheim et l’Etat rudistributeur…
5) Argumenter :
Chaque partie défend une thèse et entre chaque partie, il doit y avoir une transition qui effectue le passage d’une partie à l’autre. Cette transition est construite sur les bases de la limite de chaque thèse.
Les parties comprennent des paragraphes dont la construction obéit généralement au schéma suivant :
– Idée directrice (thèse)
– Argument
Exemple
Idée conclusive