La problématique

Définition: La notion de problématique désigne l’unité cohérente que forment dans l’introduction d’un devoir l’analyse des termes du sujet à partir de laquelle est déduit le problème philosophique.

 

Dans l’introduction, l’analyse des termes consiste à partir de la définition des termes du point de vue de la sensibilité immédiate ou d’une analyse du terme pertinente pour déduire le (ou les) problème(s) philosophique(s) du sujet. L’analyse des termes ne consiste pas à juxtaposer des définitions, mais à les articuler entre elles de manière cohérente de façon à former un raisonnement dans la conclusion est énoncée sous forme interrogative et constitue le problème philosophique du sujet. Le raisonnement vise à montrer que la notion qui pose problème est conceptualisable de deux manières opposée.

 

La question du sujet consiste à se demander si on peut inclure une notion mineure dans une notion majeure qui la comprend. Par exemple, peut-on inclure ou identifier la notion de “richesse” à l’ensemble “bonheur” ?

 

L’exercice de problématisation comporte bien souvent une difficulté. L’attribution ou non de la notion mineure à la notion majeure dépend de la manière dont chacune de ces notions est conceptualisée. L’attribution va consisté à faire apparaître un terme moyen dont il s’agit de montrer que les deux notions peuvent être en rapport avec ce terme moyen. La notion majeure contient ce terme moyen tandis que la notion mineur est inclue dans ce terme moyen.

 

Plusieurs voies de problématisation sont possibles. La problématisation consiste à montrer que la notion mineure peut être inclue dans deux ensembles différents. Cette ambiguité de la notion mineure est ce qui provoque le problème philosophique. En effet, la notion mineure apparait comme conceptualisable de deux manières différentes. Chaque conceptualisation correspond à une grammaire de la philosophie et donc à une conception philosophique.

 

Une première voie peut consister à montrer que la notion mineure ne semble être incluse que dans un des sous-ensembles constituant les critères permettant l’inclusion dans la notion majeure.

 

Une deuxième voie: Il peut s’agit de déterminer dans quelle autre notion majeure opposée à la première notion ensemble, la notion mineure pourrait être incluse. En effet, un problème philosophique peut être définit comme l’opposition entre deux conceptualisation d’une même notion.

 

 

Ex: La richesse est-elle source de bonheur ?

 

– La richesse correspond à la notion mineure.

 

Il s’agit de se demander si la notion de richesse est inclue dans l’ensemble bonheur.

 

– Le bonheur est donc la notion majeure.

 

– Toute la difficulté de la problématisation consiste à déterminer la notion “terme moyen” qui permet de faire le lien entre les deux notions. Il s’agit ici des notions de physique/matériel par opposition à morale.

 

Le bonheur est un sentiment de plénitude à la fois physique et moral que tout le monde souhaiterait atteindre.

Or la richesse est un ensemble de biens matériels en grande quantité, y compris sous forme d’argent.

Par conséquent, la richesse peut-elle nous permettre d’atteindre le bonheur dans sa totalité ou peut-il seulement nous permettre d’atteindre un bien être matériel ?

 

Il est possible de constater que dans ce cas, la voie de problématisation a consisté à montrer que la notion mineure pouvait être incluse dans une partie de la notion majeure, mais qu’elle ne répondait peut-être pas à l’ensemble des critères nécessaires à son inclusion dans l’ensemble “notion majeure”.

 

Ex: S’engager, est-ce renoncer à sa liberté ?

 

– La notion mineure est ici celle d’engagement.

 

– Il s’agit de se demander si la notion mineure doit être incluse dans l’ensemble “renoncement à la liberté”.

 

– Le terme moyen est ici celui d’obligation: les obligations sont-elles opposées à la liberté (des contraintes) ou sont-elles des conditions de possibilité de la liberté ?

 

L’engagement semble à première vue en contradiction avec la notion de liberté dans la mesure où l’engagement semble nous lier par des obligations.

Pourtant, à l’origine de ces obligations se trouve le choix du sujet qui les a accepté.

Par conséquent, l’engagement est-il ce qui restreint ma liberté en me liant à des obligations ou au contraire s’agit-il d’un acte par lequel je choisis d’affirmer ma liberté au moyen de ces obligations ?

 

La voie de problématisation consiste ici à montrer l’ambiguité de la notion d’engagement qui semble à la fois être incluse dans l’ensemble liberté et lui être extérieur et donc pouvoir être incluse dans l’ensemble contrainte.

 

Il est possible de remarquer que la problématisation repose sur l’opposition entre deux conceptions de la liberté qui s’opposent à travers l’interprétation qui est faîte de la notion d’engagement. L’engagement apparait comme un choix aliénant lorsque la liberté consiste à faire ce qui me plaît. L’engagement peut apparaître comme une affirmation de ma liberté lorsqu’il est un acte par lequel ma volonté s’affirme dans des choix et le fait de s’y tenir.

 

Le problème divient alors: La liberté doit-elle se fonder sur le plaisir ou la volonté ?

 

Formalisation:

 

Soit A : la notion majeure

Soit B: la notion mineure

Soit m: le terme moyen

Soit y: contradictoire avec le terme moyen

 

On obtient:

 

A est m

Or B est m ou y.

Donc: B est-il m ou y ?

 

A est m et y

Or B semble être m

Le problème: B est-il m et y ou seulement m ?

 

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