Synthèse cours STG

Résumé cours philosophie (programme STG):

 

 

Progression générale du cours:

 

La démarche philosophique consiste à partir de l’opinion immédiate. Celle-ci correspond à l’opinion que j’ai lorsque je me laisse guidé par ma sensibilité, mes sentiments, mes sens. Elle est relative et subjective.

Cependant, la démarche philosophique ne se limite pas à cette opinion immédiate et consiste à mettre en place une réflexion rationnelle – un raisonnement – qui nous permet d’accéder à un savoir objectif qui tend vers la connaissance de la réalité.

Les notions et leurs définitions

I) Thèse du sens commun

qui correspond à l’opinion sensible

II) Limites de la thèse du sens commun

III) Thèse établie par le raisonnement

La vérité:

correspondance entre

le savoir et la réalité

Savoir: affirmation objective établie par le raisonnement.

Opinion: affirmation qui peut être vraie ou fausse, mais qui n’est pas établie par un raisonnement.

La vérité correspondrait à mon opinion immédiate: “à chacun sa vérité”. L’opinion provient des sens ou de la coutume.

(Texte: Les tropes d’Agrippa)

Cette thèse est contradictoire: en effet, dire à chacun sa vérité, c’est dire une phrase qui serait valable pour tout le monde, alors que cette phrase dit qu’il ne peut pas y avoir de connaissance valable pour tout le monde.

Le savoir scientifique n’est pas établie seulement par l’expérience sensible. Il fait appel à l’objectivité du raisonnement.

Il tend vers la connaissance de la réalité. La vérité est un idéal d’adéquation de notre savoir et de la réalité. (Texte de Karl Popper)

Croyance et raison

Croyance: ce qui est tenu pour vrai

raison: capacité humaine de raisonner

L’opinion du sens commun consiste à opposer la croyance et le raisonnement.

La croyance serait une opinion ou une foi (par exemple religieuse)

Cependant, il faut que nous puissions distinguer les croyances subjectives et les connaissances objectives.

Il existe certaines croyances qui ne sont pas des croyances subjectives. Lorsque ces croyances sont établies par la raison, on parle de savoir.

(Texte de Kant: foi, opinion, savoir)

Croyance religieuse et raison

Foi: subjectivement suffisante et objectivement insuffisante

Opinion:

ni subjectivement,

ni objectivement suffisante.

La croyance religieuse relève de la foi ou de l’opinion

(Texte de Freud 1)

Cependant pour faire de la croyance religieuse un savoir, n’est-il pas possible de la démontrer ou de la réfuter par la raison ?

(Cf. Descartes)

(Texte de Marx)

Il n’est pas possible de prouver rationnellement une croyance religieuse qui ne repose pas sur une expérience tirée des sens. Par exemple, il n’est pas possible de prouver ou de réfuter l’existence de Dieu car nous n’en avons pas d’expérience sensible. (Cf. Kant)

érience:

a) opinion issue des sens ou de la pratique

b) dispositif visant à tester une théorie scientifique.

Toutes nos opinions proviennent de l’expérience sensible

(Texte de Locke)

et de l’expérience pratique tournée vers l’utilité.

Néanmoins, notre savoir ne peut pas se limiter à l’expérience sensible et pratique qui est subjective et relative.

Le savoir scientifique suppose de dépasser l’opinion sensible et la recherche de l’utilité. Il met en oeuvre un raisonnement. théorique

(Texte de Bachelard)

Néanmoins l’expérience scientifique ne peut pas prouver une théorie, mais seulement la réfuter

(Texte de Popper)

La culture et la technique

Culture: a) réalisations humaines, par opposition à la nature

b) les productions intellectuelles d’une société (synonyme de culture générale)

L’être humain peut apparaître comme un animal, comme un être naturel.

Cependant, il se distingue de l’animal en particulier par ses réalisations techniques.

La technique peut être considéré comme ce qui fait passer l’être humain de la nature à la culture. Tout ce qui est humain met en oeuvre des techniques. (Texte 1 de Hegel)

L’art et la vérité

art: a) synomyme de technique b) création de belles choses, beaux-arts.

L’art peut apparaître comme une copie qui s’adresse de la réalité aux sens (Cf. Platon)

Cependant, l’art ne s’adresse pas qu’à notre sensibilité, mais aussi à notre intelligence.

L’artiste met en oeuvre son intelligence pour produire une oeuvre d’art et il s’adresse à notre intelligence. (Cf. Hegel)

L’art et la technique

Technique:

moyens mis en oeuvre pour atteindre une fin, un but. Ils peuvent être issus:

a) de l’expérience b) des sciences

L’art peut apparaître comme supposant uniquement une idée originale

Mais dans ce cas, comment distinguer alors l’originalité de l’art de la simple excentricité ?

L’art ne suppose pas seulement une idée originale, mais également une technique (Texte 2 de Hegel)

Les techniques issues des sciences et la liberté

Les techniques modernes peuvent apparaître comme favorisant notre liberté dans la mesure où elles permettraient de réaliser tous nos besoins. (Cf. Adam Smith)

Néanmoins, ne devons-nous pas dépendant des techniques pour la réalisation de nos besoins ?

Ainsi on peut se demander si les machines sont au service des êtres humains ou si ce ne sont pas les êtres humains qui deviennent dépendant des machines et à leur service comme dans la production industrielle (Texte de Simone Weil)

Les échanges:

relation réciprocité par lesquels les êtres humains se transmettent des biens matériels et symboliques.

Les cultures humaines, contrairement aux animaux, semblent se caractériser par l’échange économique égoïste.

(Cf. Adam Smith)

Néanmoins, on peut se demander si les échanges économiques sont bien la base du lien social et si en réalité ils ne masquent pas un rapport d’exploitation économique.

(Cf. Marx)

Les sociétés humaines reposent bien sur des échanges, mais ils ne sont pas qu’économiques, mais également moraux (Texte de Mauss)

La liberté:

le fait de ne pas être contraint.

Au premier abord, la liberté semble pouvoir désigner le fait de faire ce que je veux.(Cf. Sartre)

On peut néanmoins se demander si une telle définition de la liberté est rationnelle. Cependant, cela signifierait que je serais plus libre dans l’erreur et le mensonge qu’en agissant de manière raisonnable. (Cf. Spinoza)

Par conséquent, être libre c’est faire ce que je veux, mais en agissant en accord avec les règles établies par mon raisonnement (Texte de Descartes)

La liberté et la loi

Loi: règle générale et impersonnelle

On peut penser qu’être libre, c’est faire ce qui me plaît (Cf. Hobbes)

Mais une telle conception de la liberté détruirait toute possibilité de vie en société puisque si tout le monde agissait ainsi sans règles communes, ce serait l’anarchie.

La démocratie est le régime de liberté où chacun est libre parce qu’il obéit à des règles qu’il a contribué à élaborer.

(Texte de Rousseau)

Justice et loi

Justice: a) ensemble des institutions judiciaires

b) idéal qui indique ce qui est légitime, ce qui devrait être.

Si on désobéit à des lois qui nous paraissent injustes, cela revient à faire ce qui me plaît (Cf. Hobbes)

Néanmoins, il est possible que l’injustice ne soit pas qu’un sentiment subjectif, mais repose sur une règle universelle: c’est le droit naturel.

Désobéir à une loi injuste est légitime si cela ne repose pas sur un sentiment subjectif, mais sur une règle rationnelle objective et universelle. (Cf. Kant)

L’égalité, la loi et la justice

L’égalité devant la loi est un principe de justice qui permet à tous, de manière juste, d’être libre. (Cf. Rousseau)

Néanmoins, l’égalité devant la loi ne suffit pas toujours à établir la justice car il existe des différences de circonstances.

L’équité est un principe de justice qui consiste dans le fait de mettre en oeuvre une inégalité de manière à rétablir davantage d’égalité.

(cf. Rawls)

Le bonheur individuel

Bonheur: Renvoi un hasard heureux. Le bonheur est un état idéal de satisfaction complète à la fois physique et morale.

On peut penser que le bonheur consisterait à réaliser tous ses désirs et dans le plaisir.

Néanmoins, le bonheur est un état de sérénité. Or les désirs sont insatiables et le plaisir éphémère. On peut alors se demander si la raison peut nous permettre d’atteindre le bonheur ? (Texte de Sénèque)

Le bonheur est un idéal de l’imagination. C’est un idéal que tout le monde poursuit, mais tout le monde ne lui donne pas le même contenu. (Cf. Kant)

Le bonheur de l’humanité et technique

Les progrès scientifiques et techniques permettent de réaliser les aspects physique du bonheur de l’humanité tels que les progrès médical (Texte de Freud 2)

Néanmoins, l’idéal de bonheur de l’humanité ne consiste pas seulement dans des aspects matériels. Il comprend un idéal de paix et de justice sociale.

L’action ne peut pas s’appuyer sur les sciences et les techniques pour réaliser le bonheur de l’humanité. L’action politique met en oeuvre les conditions de possibilité d’une société juste. La recherche de bonheur est un idéal relatif à chaque individu. (cf. Rawls)

 

Repères:

Subjectif: point de vue relatif à un sujet, à une personne qui dit « je »

Objectif:  l’objet tel qu’il est, qui n’est pas déformé par un point de vue.

Absolu: qui n’est pas relatif, qui ne dépend pas d’un point de vue, ou des circonstances.

Relatif: qui dépend, qui change en fonction d’un point de vue subjectif ou des circonstances.

Universel: qui est le même pour tous

Particulier: qui est propre à un groupe de personnes

Individuel: qui est propre à une seule personne, à un individu.

Légal: qui correspond aux lois de la société, aux décisions des tribunaux.

Légitime: qui correspond à un idéal de justice, à ce qui est juste.

Contrainte: fait physique contre lequel je ne peux rien, qui s’oppose à ma liberté.

Obligation: règle morale ou juridique. Je peux y obéir ou y désobéir.

Egalité: principe de justice qui consiste à traiter tout le monde de la même manière.

Equité: principe de justice qui consiste à traiter différemment les personnes en fonction

des circonstances, à les traiter proportionnellement.

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