Différentes méthodes de problématisation de dissertation en philosophie

 

1- La problématisation par le paradoxe

Une première forme de problématisation classique d’un sujet en philosophie consiste

dans le fait de repérer un paradoxe dans le sujet que l’on explicite pour en faire le

problème philosophique du sujet.

Para-doxa: c’est ce qui va contre l’opinion commune, qui s’oppose à l’évidence.

Ex: « Toutes les contraintes imposées par la société sont-elles des oppressions ? »

Il parait évident habituellement que les notions de contraintes et d’oppression sont

des synonymes. Or le sujet semble supposer qu’il y aurait des contraintes qui ne seraient

pas des oppressions. Peut-il y avoir des contraintes qui ne soient pas des oppressions ?

2- La problématisation par l’enchainement de questions

Une autre forme de problématisation philosophique consiste à montrer que pour

pouvoir répondre au sujet, il faut répondre à un certain nombre de questions dont les

réponses posent des difficultés.

Ex: L’idéal de justice doit-il passer avant le respect de la loi ?

Cette question soulève un certain nombre d’interrogations pour pouvoir répondre au

sujet. Existe-t-il quelque chose comme un idéal de justice ? De quelles lois parle-t-on

lorsqu’on parle du respect de la « loi » ?

3- La problématisation par l’interrogation sur les présupposés du sujet:

On peut également problématiser en interrogeant les présupposés inclus dans le sujet.

Ex: L’idéal de justice doit-il passer avant le respect de la loi ?

Le sujet semble présupposer qu’il y aurait quelque chose comme un idéal de justice

dont on se demanderait s’il est supérieur ou pas au respect de la loi. Néanmoins,

l’idéal de justice n’existe peut-être pas ? Par conséquent, la condition de possibilité

pour répondre au sujet est de répondre à ce problème.

4- La problématisation par interrogation d’une évidence du

sens commun ordinaire.

Ex: Ne travaillons nous que pour avoir des loisirs ?

Il semble évident de penser que nous travaillons pour nous payer des loisirs.

Mais une telle affirmation est-elle si évidente que cela. Peut-on réduire le travail

uniquement à cette fonction ?

5- La problématisation par l’opposition de deux thèses sur le même sujet

Cette méthode consiste à montrer que le problème provient du fait qu’une notion peut

être définie de deux manières différentes et que cela aboutie donc à deux opinions

qui s’opposent sur le même sujet.

Ex: L’Etat a-t-il tous les droits ?

L’Etat a-t-il un pouvoir absolu qui ne peut-être contesté par aucun citoyens ou

n’est-il institué qu’en vue de faire respecter les droits des individus ?

6-La problématisation par une contradiction interne

 Elle consiste à expliciter comment il y aurait une contradiction entre deux notions du sujet. En radicalisant cette méthode, cela peut aller jusqu’à montrer qu’il y aurait un paradoxe interne au sujet.

Ex: Sommes nous plus libres sans l’Etat ?

La liberté consiste au premier abord à pouvoir faire tout ce que je désir. L’Etat au contraire désigne une institution qui édicte des règles et qui les fait appliquer. Parmi celles-ci certaines limitent ma liberté. Il y aurait donc à première vue une contradiction entre la liberté et l’Etat. Mais cette contradiction est-elle réelle ou seulement apparente ?

7- La méthode aporétique

Elle consiste à montrer que la réponse positive aussi bien que la réponse négative à la question aboutie à des difficultés. L’objectif du développement est alors d’exposer les difficultés auxquelles conduisent ces deux voies et à proposer une solution permettant de sortir de l’aporie.

Ex : Reconnaître la vérité, est-ce renoncer à sa liberté de penser ?

La première thèse: “Si reconnaître la vérité, c’est renoncer à sa liberté de penser”, alors il faudrait admettre que l’on est plus libre en pensant quelque chose de faux ou en mentant qu’en énonçant une vérité.

La seconde thèse: Si on peut penser que “reconnaître la vérité, ce n’est pas renoncer à sa liberté de penser” est un énoncé qui pose problème, c’est parce qu’on l’on a l’impression que la vérité serait une contrainte extérieure qui nous empêcherait de penser ce que l’on veut.

On aboutie à une impasse qui fait apparaître un problème. Il s’agit bien d’une manière possible de formuler un problème, de problématiser.

 

Conclusion: On le voit, il existe différentes méthodes pour problématiser un sujet en

philosophie.

Trouver des arguments et des exemples.

Première méthode:

Réaliser et compléter le tableau suivant pour obtenir le contenu de la dissertation:

Thèse 1 Thèse 2 (ou réfutation) Thèse 3
Premier paragraphe Arguments personnels Arguments personnels Arguments personnels
Deuxième paragraphe Arguments d’un auteur Arguments d’un auteur Arguments d’un auteur
Troisième paragraphe Analyse d’un exemple Analyse d’un exemple Analyse d’un exemple

 

Deuxième méthode:

Parfois, on a des exemples et pas d’arguments. Il faut alors trouver l’argument qui correspond à l’exemple que l’on a. Il faut essayer d’avoir trois arguments et donc trois exemples par partie en moyenne.

On peut commencer par jeter toutes les idées, arguments et exemples qui nous viennent en tête (technique du brain storming).

Les exemples peuvent être pris dans la vie quotidienne, l’actualité, le cinéma, la littérature, l’histoire….

Puis les organiser dans un tableau pour aider à clarifier la réflexion.

Première partie

Deuxième partie

Arguments

Exemples

Arguments

Exemples

– Argument 1

– Argument 2

– Argument 3

– Exemple

– Exemple

– Exemple

Transition: trouver une limite entre la première et la deuxième partie qui justifie que l’on passe de l’une à l’autre.

Essayer de trouver une référence philosophique par partie.

Rédiger l’introduction de dissertation

 

L’introduction étapes par étapes:

 

L’introduction se compose de trois paragraphes:

  • l’accroche et annonce du sujet
  • la problématique : définitions des termes et problème philosophique
  • l’annonce de plan

 

  1. L’accroche:

 

Evitez les phrases générales et les citations plaquées. Préférez une situation concrète qui amène à poser le sujet. On peut par exemple illustrer comment le sujet posé est source de débats.

 

Ex: Sujet: L’Etat favorise-t-il la liberté ?

 

Les Etats démocratiques semblent permettre de garantir les libertés des individus. Mais en même temps, dans les dictatures, ou même parfois dans des Etats démocratiques, le pouvoir étatique peut abuser de son pouvoir pour opprimer les citoyens. Par conséquent, on peut se demander: « l’Etat favorise-t-il la liberté ? »

Énoncez le sujet sans en modifier la formulation. Le mettre entre guillemet pour bien montrer que vous le citez tel quel.

  1. La problématique:

C’est le raisonnement formé par l’analyse des termes (leur définition) et qui aboutie à la formulation d’un problème philosophique qui est différent du sujet. Le problème philosophique fait ressortir ce qui fait problème dans le sujet. Il peut être énoncé sous la forme d’un syllogisme.

Exemple:

La liberté c’est le fait de ne pas être contraint. Or l’Etat peut apparaître comme le produit d’un contrat institué en vue de protéger les droits des individus et de garantir l’intérêt général. Mais l’Etat est une institution centralisé organisée de manière hiérarchique. Par conséquent, l’Etat a-t-il pour fonction de garantir les libertés individuelles ou exerce-t-il un rapport de domination sur le citoyens en centralisant le pouvoir politique ?

Il est possible de remarquer que la problématique peut s’énoncer en déterminant en quoi une des notions est ambivalente et donc peut être défini de deux manières différentes.

  1. L’annonce de plan:

    Les parties ne doivent pas être juxtaposées. Mais elles obéissent à la logique d’un raisonnement. Le plan correspond au raisonnement que vous suivez pour répondre à la question. On doit pouvoir suivre ce raisonnement dans votre annonce de plan.

Exemple:

L’Etat peut apparaître au premier abord comme limitant ma liberté (Première Partie). Néanmoins, cette limitation peut être nécessaire pour permettre une liberté compatible avec la vie ensociété (Deuxième Partie). Cependant, il s’avère peut-être nécessaire de limiter les abus possibles de l’Etat contre les liberté (Troisième Partie).

[ Il est possible de remarquer que dans les trois cas, on a trois options philosophiques différentes: I) La liberté c’est faire ce qui me plaît (sens); II) la liberté c’est agir conformément à la raison (raison) III) Mais l’Etat n’agit bien que s’il se soumet à un idéal de justice (esprit). ]

L’introduction rédigée: 

              Les Etats démocratiques semblent permettre de garantir les libertés des individus. Mais en même temps, dans les dictatures, ou même dans des Etats démocratiques, le pouvoir étatique peut abuser de son pouvoir pour opprimer les citoyens. Par conséquent, on peut se demander: l’Etat favorise-t-il la liberté ?

           La liberté c’est le fait de ne pas être contraint. Or l’Etat peut apparaître comme le produit d’un contrat institué en vue de protéger les droits des individus et de garantir l’intérêt général. Mais l’Etat est une institution centralisé organisée de manière hiérarchique. Par conséquent, l’Etat a-t-il pour fonction de garantir les libertés individuelles ou exerce-t-il un rapport de domination sur le citoyens en centralisant le pouvoir politique ?

               L’Etat peut apparaître au premier abord comme limitant ma liberté (Première Partie). Néanmoins, cette limitation peut être nécessaire pour permettre une liberté compatible avec la vie ensociété (Deuxième Partie). Cependant, il s’avère peut-être nécessaire de limiter les abus possibles de l’Etat contre les liberté (Troisième Partie).

Annexe: Propositions de plan classiques:

Plan 1: 

I- L’opinion immédiate (sens, sentiment…) (Thèse)

Transition

II- La thèse de la raison. (anti-thèse)

Plan 2: 

I- L’opinion immédiate (sens, sentiment…)

II- Réfutation de la première partie

III- La thèse de la raison

Plan 3:  

I- L’opinion immédiate (sens, sentiment…)

transition

II- La thèse de la raison (matérialiste rationaliste)

transition

III- La thèse idéaliste rationaliste

(Dans le plan 3, il est possible d’inverser le II et le III, en fonction de ses préférences philosophiques)

Liens sur Internet

Des liens vers des documents intéressants pour des élèves de terminale: 

 

Cours et aides à la dissertations:  

 

Repères du programme de terminale:

http://www.maphilo.net/reperes-philo.html

 

Le LOG – Ressources pour les élèves

http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/program/courslog.htm

 

Philagora.net – http://www.philagora.net/

 

Site de Laurence Hansen-Love

http://www.hansenlove.com/

 

Cours de philosophie du CNED:

http://www.academie-en-ligne.fr/Lycee/Ressources.aspx?PREFIXE=AL7PH00&CLASSE=Terminale%20ES

 

Le roseau pensant:

http://www.roseaupensant.fr/

 

Fiche sur les auteurs: 

SOS Philosophie:

http://sos.philosophie.free.fr/notice.php

 

Vidéos sur la philo: 

Des petits films d’animation sur la raison et le réel:

http://stream.univ-nancy2.fr/mbase/podcast/PhiSci/

Film d’animation sur le mythe d’Aristophane dans Le banquet de Platon:

http://www.youtube.com/watch?v=hwW7MNV5GD0

Film d’animation L’allégorie de la caverne dans La République de Platon:

http://www.youtube.com/watch?v=2yfePu67xoI&feature=related

 

Bibliothèques de textes de philosophie en ligne: 

 

Bibliothèque académie de Nice:

http://www.acnice.fr/philo/textes/biblio.htm

 

Wikisource:

http://fr.wikisource.org/wiki/Portail:Philosophie

 

The Minute Philosopher

http://t.m.p.free.fr/TMP/Accueil.html

 

Vidéos en lien avec le programme:

 

Art: 

Vidéos sur l’histoire de l’art:

Rapide aperçu de l’histoire de la peinture occidentale depuis la renaissance:

http://www.youtube.com/watch?v=6MQ3itBs-cc

Temps:

Einstein et le mystère de l’horloge

http://www.dailymotion.com/video/xlwoyz_reportage-einstein-le-mystere-de-l-horloge-theorie-de-la-relativite_tech

 Théorie et expérience: 

Gallilée, la naissance d’une étoile

http://www.dailymotion.com/video/x1628j_1-3-galilee-la-naissance-d-une-etoi_shortfilms

Vivant:

Charles Darwin et la théorie de l’évolution

http://www.dailymotion.com/video/x9ih7u_1-5-darwin-et-la-science-de-l-evolu_tech

 

La grande histoire du gène

http://video.google.com/videoplay?docid=-2740761954238969636

 

Matière et esprit:

 

La grande histoire du cerveau

http://www.dailymotion.com/video/x8i9e5_la-grande-histoire-du-cerveau-parti_tech

La physique quantique:

http://www.youtube.com/watch?v=5H5Nu6TFRWo

Travail:

 

J’ai très mal au travail

http://www.dailymotion.com/video/xalikl_j-ai-tres-mal-au-travail-1-5_webcam

 

Pouvoir:

– Soumission à l’autorité:

I comme Icare (Reconstitution de l’Expérience de Milgram)

http://www.youtube.com/watch?v=5sLrx-gN7MY

– Conformisme social (pouvoir du groupe sur l’individu):

L’expérience de Asch:

http://www.dailymotion.com/video/x738r9_asch-experience-traduction_tech

 

Pour réfléchir sur l’école:

Documentaire sur l’école de Summerhill en Angleterre:

http://www.dailymotion.com/video/xc3pwx_les-enfants-de-summerhill-1-film-do_lifestyle

Documentaire sur les deux lycées autogérés – celui de Paris et celui de Saint Nazaire

http://vimeo.com/10649038

Documentaire sur le lycée expérimental de Saint Nazaire: http://www.youtube.com/watch?v=AD0OYws7OBM

Rédiger un paragraphe argumentatif:

 

Un paragraphe argumentatif comprend à minima un argument et un exemple. Il peut également inclure une référence philosophique. Il commence par un alinéa (un retrait).

 

1- L’argument

 

L’argument peut être formulé sous la forme d’un syllogisme ou d’un enthymème (syllogisme dont une des prémisses n’est pas formulée parce qu’elle est évidente).

 

Ex de Syllogisme:

Tous les hommes sont mortels

Socrate est un homme

Donc Socrate est mortel.

 

Ex d’entymème:

Socrate est un homme.

Donc Socrate est mortel.

 

Donc un syllogisme comprend au moins deux ou trois phrases qui s’enchainent logiquement .

 

La conclusion du syllogisme est constitué par l’idée principale de la partie.

 

Ex: Sujet: Le bonheur consiste-t-il dans le plaisir ?

 

L’idée d’une des parties peut être: Le bonheur ne consiste pas le plaisir.

 

L’argument peut être rédigé ainsi:

 

Le bonheur suppose la sérénité.

Or le plaisir est éphémère.

Donc le bonheur comme plaisir nous entraîne dans une recherche insatiable de nouveaux plaisirs, ce qui est contraire à la sérénité que suppose le bonheur.

 

2- L’usage d’une référence philosophique.

 

L’usage de la référence philosophique ne doit pas débuter le paragraphe argumentatif, mais suivre l’argument.

 

Ex: Le tonneau percé de Platon

 

C’est ce que montre le philosophe Platon dans un dialogue intitulé Le Gorgias. Il montre à son interlocuteur Callicles que si l’on réduit le bonheur au plaisir, on ne peut pas être heureux. Car notre vie ressemblerait à celle d’une personne qui tenterait d’accumuler des richesses dans un tonneau percé.

 

L’usage de la référence ne peut pas être allusive. Elle ne consiste pas en une affirmation, mais elle doit expliquer l’argumentation de l’auteur.

 

3- L’exemple:

 

Chaque argument doit être accompagné par un exemple qui l’illustre. L’exemple peut être tiré de la vie courant, de l’actualité, de l’histoire, de la littérature, du cinéma…

 

Ex: Le plaisir de manger.

Je peux considérer que le fait de manger soit un plaisir qui contribue au bonheur. Mais si je mange les plats que j’aime, j’ai du plaisir sur l’instant. Mais ensuite, une fois que j’ai terminé et que j’ai de nouveau le ventre vide, je suis malheureux. Manger est peut-être nécessaire pour vivre, mais cela ne semble pas être la clef du bonheur.

 

Conclusion: Chaque partie doit comprendre au moins deux ou trois paragraphes. Il est bien que l’un des paragraphes de la partie comprenne un référence philosophique.

 

Exemple de paragraphe:

 

Le bonheur suppose la sérénité. Or le plaisir est éphémère. Donc le bonheur comme plaisir nous entraîne dans une recherche insatiable de nouveaux plaisirs, ce qui est contraire à la sérénité que suppose le bonheur. C’est ce que montre le philosophe Platon dans un dialogue intitulé Le Gorgias. Il montre à son interlocuteur Callicles que si l’on réduit le bonheur au plaisir, on ne peut pas être heureux. Car notre vie ressemblerait à celle d’une personne qui tenterait d’accumuler des richesses dans un tonneau percé. Je peux considérer que le fait de manger soit un plaisir qui contribue au bonheur. Mais si je mange les plats que j’aime, j’ai du plaisir sur l’instant. Mais ensuite, une fois que j’ai terminé et que j’ai de nouveau le ventre vide, je suis malheureux. Manger est peut-être nécessaire pour vivre, mais cela ne semble pas être la clef du bonheur.   

Remarques complémentaires:

1) Une partie commence par une phrase qui annonce la thèse qui va être défendue dans la

partie. Chaque paragraphe apporte un argument en faveur de cette thèse. Les arguments sont

classés du plus simple vers le plus complexe, du plus évident vers le plus profond.

2) Entre chaque parties, il y a une transition-conclusion. Elle conclut la partie précédente

et énonce la limite qui permet de passer vers la partie suivante.

Synthèse sur autrui

 

 

Sens (apparence sensible) Matière + Raison Esprit
Autrui Autrui est celui qui m’apparait immédiatement comme différent: par son apparence physique, par sa culture. Néanmoins du point de vue de la science biologique – le génome- entre deux êtres humains possède beaucoup plus de similarités que de différence. On pourrait parler alors d’une nature biologique commune Néanmoins, on peut se demander si ce qui rend autrui semblable à moi-même ce n’est pas son esprit: sa capacité à dire « je » (Descartes), à être une personne morale (Kant)

 

 

La notion d’autrui est une catégorie qui est transversale aux autres notions:

 

Immédiateté (intuition) Médiation: Autrui
Vérité La vérité est ce que je connais seul par ma propre raison.(Descartes) La vérité est établie dans le dialogue avec autrui (Habermas, Kant sur l’art…)
Politique Les décisions politiques reposent sur une personne (monarchie) Les décisions politiques reposent sur la discussion de l’ensemble du peuple (Rousseau, Habermas: démocratie)
Sujet/Société Mon identité individuelle pré-existe à toute expérience d’autrui(Descartes)(Hobbes, Locke, Smith…) Je ne deviens moi-même qu’à travers l’expérience que je fais d’autrui (Hegel: la dialectique du maître et de l’esclave; Axel Honneth…)
Liberté La liberté consiste à me soucier uniquement de mes désirs, à recherche ce qui me fait plaisir. Les autres sont un obstacle à ma liberté. L’être humain étant un être social, il ne peut affirmer sa liberté qu’avec autrui. Autrui n’est pas un obstacle à ma liberté, il est au contraire la condition de possibilité de la réalisation de ma liberté.
Morale L’action morale ne consiste à prendre en compte que son intérêt individuel (Hédonisme, Epicure) L’action morale consiste à prendre en compte autrui. Celui-ci n’est jamais uniquement un moyen, mais également un fin (Kant; Honneth)

 

Synthèse sur le langage

Synthèse sur le langage:

 

 

Vivant + sens Matière + raison Esprit
Le langage: capacité à utiliser un système de signes

Langue: système de signes.

Signes: ce qui représente autre chose.

Signal: signe ayant un sens univoque.

Symbole: signe ayant un sens polysémique.

a) Le langage apparaît comme une convention relative en fonction des cultures. (Nietzsche)b) Il nous indique ce qui est utile pour nos actions (Bergson) sociale. C’est un instrument de communication.c) Le langage étant une convention et un instrument, il peut donc être manipulé et donc servir les intérêts de ceux qui ont le pouvoir(exemple: Propagande, la rhétorique). Il devient un instrument de domination (Sophistes). a) Le langage a pour fonction la représentation de la réalité.b) La signification des mots du langage n’est pas le produit d’une intention, mais est lié à la structure du langage qui forme un système. Les mots ont un sens les uns par rapport aux autres (structuralisme en linguistique). a) Le langage caractérise les êtres humains. Les animaux n’ont pas de langage. En effet, le langage suppose l’intelligence, c’est-à-dire la capacité à produire de nouvelles phrases. Or les animaux ont un système de signaux de communication limité à des situations pré-déterminée par leur instinct. (Descartes, Benvéniste)b) Le langage suppose l’esprit car il ne peut y avoir de signification sans intentions, sans abstractions idéales (Rousseau) c) Le langage sert à exprimer sa pensée subjective par exemple à travers la création artistique. Esprit + Raison: La pensée purement subjective – l’ineffable- sans la rationalité objective des mots est une illusion.La pensée ne préexiste pas au langage: l’esprit est une production sociale (Hegel)

 

Synthèse sur l’histoire

 

 

Sens: Raison :Marx Esprit + Raison:
L’histoire comme devenir de l’humanité Du point de vue de la sensibilité immédiate, l’histoire apparaît comme relative, sans ordre particulier, livré au hasard. (Rousseau) La raison cherche à déterminer un ordre dans l’histoire, à découvrir des lois de l’histoire. L’histoire humaine est orientée vers un progrès, un mieux moral. (Kant, Hegel)L’histoire humaine se distingue de la nature dans la mesure où elle implique des intentions.
L’histoire comme discipline scientifique L’histoire ne se distingue pas du récit fictif, elle repose sur la mémoire L’histoire se donne pour objectif de partir des faits et d’expliquer les faits historiques. L’histoire ne peut pas prendre modèle sur les sciences explicatives comme la physique.L’histoire est une science de l’esprit dans la mesure où elle fait intervenir des actions humaines. Or les êtres humains ont une conscience, ils dotent leurs actions de signification, ils poursuivent des buts, ils ont une capacité à agir librement…


Synthèse sur la religion

Synthèse sur la religion:

 

Vivant + Sens Raison Esprit
La religion a) Si toutes les connaissances de l’être humain viennent des sens, il n’a pas accès à une transcendance religieuse.Dans ce cas, la foi religieuse est relative à ces perception et au milieu dans lequel vit l’individu, aux habitudes sociales qu’il a acquiseb) La religion peut apparaître comme l’expression d’une force vitale malade qui a peur de la vie sensible et se réfugie dans la consolation d’une vie spirituelle éternelle après la mort (Nietzsche) a) La raison ne peut pas prouver l’existence, et donc l’existence de Dieu. Mais elle ne peut pas la réfuter non plus.b) Les sciences sociales tentent néanmoins d’expliquer rationnellement le fait social religieux:b1) La religion est une illusion qui n’existe que parce qu’il y a de l’inégalité sociale

(Marx)

b2) La religion a une fonction sociale : elle permet la constitution d’une communauté unie. (Durkheim, Freud)

a) La foi religieuse trouve son origine dans une intuition intellectuelle de Dieu. C’est en particulier le cas dans l’expérience mystique. (Pascal)b) La religion a une fonction spirituelle elle donne un sens à l’existence en répondant aux questions auxquels la science ne peut pas répondre: l’origine du monde, le but de l’existence individuelle et du monde.

NB: Voir le cours pour la progression et les limites de chaque thèses.

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