Rattrapage d’absences

Rattrapage d’absences :

Absence du vendredi 27 septembre :

TES1 – 1 heure Jeudi 10 Octobre – 17h-18h (F 303)
TES1 – 1 heure Jeudi 3 Octobre- 17h-18h (F 303)
TS3 – 1 heure Lundi 30 septembre – 8h30 (H304)
TES2 – 1 heure Vendredi 20 septembre- 17h-18h (H409)
TES2 – 1 heure Vendredi 4 Octobre- 17-18h (H409)
TS3 – G2 (1 heure) Lundi 7 octobre – 8h30 (H304)

 

Absence du jeudi 28 novembre:

TES1 – 1 heure Jeudi 7 novembre 2013- 17-18h (F 303)
TES1- 1 heure Jeudi 14 novembre 2013- 17-18h (F 303)
TES2 – 1 heure Vendredi 8 novembre -17-18h (H409)
TES2 – 1 heure Vendredi 15 novembre – 17-18h (H 409)

Recherche documentaire et plagiat

Où se trouve la limite lorsque l’on prépare un devoir à la maison en philosophie entre

recherche documentaire et plagiat ?

1) Il est légitime de chercher des informations dans des livres ou sur Internet.

A ce propos, il est nécessaire d’être vigilant sur les sources: vérifier la fiabilité de la source, croiser plusieurs sources…

2) En revanche, recopier des phrases tirer d’un texte constitue un plagiat, sauf s’il s’agit d’une citation d’un auteur reconnu. Dans ce cas, il faut préciser le nom de l’auteur et le titre de l’ouvrage.

3) Il est contre-productif de reprendre des idées que l’on n’a pas compris. Il ne faut utiliser dans sa copie que des thèses que l’on a compris et que l’on est capable d’argumenter.

N.B: Le plagiat est un délit. Il est passible de sanctions. Au niveau d’élèves de terminale, cela peut-être un zero ou un devoir à refaire. Au delà, dans le post-bac, cela peut être l’invalidation d’un diplôme et l’interdiction de le repasser.

Devoir septembre 2013

Dissertation de philosophie:

Sujet: Peut-on réaliser son désir d’être heureux ?

A rendre pour:

Le 26 septembre pour les TES1 et les TES2.

Le 30 septembre pour les TS1 et les TS3.

Consignes à respecter pour la rédaction du devoir:

1) Remettre le brouillon avec le travail de problématisation du sujet (recto) et la recherche d’arguments et d’exemples (verso) [1 feuille simple].

2) Préciser en vert dans la marge de la dissertation:

Introduction (phrase d’accroche, analyse des notions, problème, annonce de plan)

Développement (Chapeau, § 1 Arguments personnels, §2 argument d’un auteur, §3 Analyse d’un  exemple, transition)

3) Pour les références à des auteurs, se servir de ce qui a été vu en classe et du cours en ligne sur le blog:

Cours de philosophie- troisième partie

(N’oubliez pas de sauter des lignes et les alinéas – Longueur du devoir: au moins une copie double)

Pour le brouillon:

voir la fiche: La problématisation de la dissertation par étapes

voir la fiche: Trouver des arguments et des exemples

Pour la dissertation, voir la fiche: La structure de la dissertation

N.B: Si des points dans les consignes ou dans le cours, ne sont pas clairs, me demander.

L’accelération du temps dans les sociétés contemporaines

L’injonction à mieux organiser son temps: une conséquence des sociétés contemporaines ?

 

Extrait d’un article du philosophe allemand Hartmut Rosa, « Mouvement historique et histoire suspendue » (2012):

 » Nous sommes confrontés à un double phénomène : d’une part, trop de changements et de mutations se passent trop vite (le temps semble donc lui-même passer plus vite) ; d’autre part, les acteurs sociaux ont le sentiment de disposer d’un temps toujours plus réduit, de telle sorte que celui-ci nous apparaît comme une matière première en voie d’épuisement. Tout ceci est la conséquence logique du fait que les sociétés modernes sont constitutivement fondées sur le principe de l’accroissement : elles ont besoin de croissance, d’accélération et d’augmentation des taux d’innovation pour reproduire leur structure et conserver leur statu quo. En d’autres termes, elles ne parviennent à se stabiliser que de manière dynamique. C’est ainsi qu’elles sont dépendantes non seulement de la croissance économique, c’est-à-dire de l’accroissement constant des biens produits et consommés, mais aussi de la multiplication permanente des contacts, des choix et des possibilités d’action. Seul le temps ne peut être multiplié dans cette orgie de l’accroissement : au contraire, nous disposons proportionnellement de moins en moins de temps pour la production et la consommation des biens, ainsi que pour la réalisation de chaque choix et pour le soin apporté à cultiver chaque contact, car nous sommes enjoints de multiplier les tâches dans une durée de vingt-quatre heures qui, elle, ne se dilate pas. C’est pourquoi le problème du temps s’aggrave et qu’il ne peut être résolu de manière isolée : les difficultés que nous éprouvons dans notre rapport au temps résultent de la logique d’accroissement continu propre à la société tout entière, de telle sorte qu’une « politique du temps » individuelle ou collective uniquement focalisée sur la dimension temporelle ne sera d’aucune efficacité. »

A regarder le film de science fiction: Time Out ( 2011)

(Lien vers la bande annonce: https://www.youtube.com/watch?v=0m_MvUtEg68 )

Pour aller plus loin, le documentaire « Penser la vitesse » avec le philosophe Paul Virilio:

http://www.youtube.com/watch?v=N9iTP3h6ZFo (à regarder en ligne)

Règles d’efficacité dans le travail

Voici quelques règles éprouvées qui permettent d’améliorer tout au long de son existence son efficacité dans le travail:

1) Trouver de l’intérêt à ce que l’on fait:
« Rien de grand dans le monde ne s’est jamais fait sans passion » (Hegel)

2) Transformer l’intérêt du début en habitude de travail
« La vertu, résultat de l’habitude s’ajoutant à la nature » (Aristote).

3) Classer par priorité et sous forme de liste ce que l’on a à faire:
a) Urgent et important b) Important c) Ni urgent, ni important

4) Faire toujours le plus rapidement ce que l’on a à faire:
cela permet de gérer l’imprévu de dernier moment

5) Plus on en fait, plus on est capable d’en faire. 
Plus on se laisse du temps pour une tâche, plus on prend de temps

6) Mettre à profit tous les temps morts, 
par exemple les temps d’attente. 

7) Découper l’activité: a) court terme b) moyen terme c) long terme
Envisager une grande tâche comme une série de petites tâches.

8) Lorsqu’on est pas en forme, commencer dans le travail par ce qui
est susceptible de nous donner de l’entrain pour effectuer les taches
les plus difficiles ensuite. 
– Réussir ses études: le goût d’apprendre et du travail. 
a) Savoir ce que l’on désire: rechercher ce qui nous intéresse
b) Trouver du sens à ses études au jour le jour:  faire le lien entre ce qui nous intéresse dans la vie et nos études
c)  avoir un but, un projet: c’est se donner une direction dans la vie qui nous motive
d) Se donner les moyens de le réaliser:  l’exercice à l’effort en se donnant des règles de travail

Existence et orientation: la question du sens de l’existence

Petite anthologie de textes sur le sens de l’existence :

 

Question :Quel sens donner à l’existence ?

 

Extrait 1 : Sénèque, De la brièveté de la vie

 

Nous n’avons pas trop peu de temps, mais nous en perdons beaucoup. La vie est assez longue ; elle suffirait, et au-delà, à l’accomplissement des plus grandes entreprises, si tous les moments en étaient bien employés. Mais quand elle s’est écoulée dans les plaisirs et dans l’indolence, sans que rien d’utile en ait marqué l’emploi, le dernier, l’inévitable moment vient enfin nous presser : et cette vie que nous n’avions pas vue marcher, nous sentons qu’elle, est passée.

Voilà la vérité : nous n’avons point reçu une vie courte, c’est nous qui l’avons rendue telle : nous ne sommes pas indigents, mais prodigues. D’immenses, de royales richesses, échues à un maître vicieux, sont dissipées en un instant, tandis qu’une fortune modique, confiée à un gardien économe s’accroît par l’usage qu’il en fait : ainsi notre vie a beaucoup d’étendue pour qui sait en disposer sagement.

Pourquoi ces plaintes contre la nature ? elle s’est montrée si bienveillante ! pour qui sait l’employer, la vie est assez longue. Mais l’un est dominé par une insatiable avarice ; l’autre s’applique laborieusement à des travaux frivoles ; un autre se plonge dans le vin ; un autre s’endort dans l’inertie ; un autre nourrit une ambition toujours soumise aux jugements d’autrui ; un autre témérairement passionné pour le négoce est poussé par l’espoir du gain sur toutes les terres, par toutes les mers ; quelques-uns, tourmentés de l’ardeur des combats, ne sont jamais sans être occupés ou du soin de mettre les autres en péril ou de la crainte d’y tomber eux-mêmes. On en voit qui, dévoués à d’illustres ingrats, se consument dans une servitude volontaire.

Plusieurs convoitent la fortune d’autrui ou maudissent leur destinée ; la plupart des hommes, n’ayant point de but certain, cédant à une légèreté vague, inconstante, importune à elle-même, sont ballottés sans cesse en de nouveaux desseins ; quelques-uns ne trouvent rien qui les attire ni qui leur plaise : et la mort les surprend dans leur langueur et leur incertitude.

Aussi cette sentence sortie comme un oracle de la bouche d’un grand poète me parait-elle incontestable : Nous ne vivons que la moindre partie du temps de notre vie ; car tout le reste de sa durée n’est point de la vie, mais du temps.

 

Extrait 2: Pascal, fragment sur le divertissement, in Les Pensées

Quand je m’y suis mis quelquefois à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s’exposent dans la Cour, dans la guerre, d’où naissent tant de querelles, de passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s’il savait demeurer chez soi avec plaisir, n’en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siège d’une place. On n’achète une charge à l’armée si cher, que parce qu’on trouverait insupportable de ne bouger de la ville. Et on ne recherche les conversations et les divertissements des jeux que parce qu’on ne peut demeurer chez soi avec plaisir. Etc.

Mais quand j’ai pensé de plus près et qu’après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs j’ai voulu en découvrir la raison, j’ai trouvé qu’il y en a une bien effective et qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable que rien ne peut nous consoler lorsque nous y pensons de près.

Quelque condition qu’on se figure, où l’on assemble tous les biens qui peuvent nous appartenir, la royauté est le plus beau poste du monde. Et cependant, qu’on s’en imagine accompagné de toutes les satisfactions qui peuvent le toucher. S’il est sans divertissement et qu’on le laisse considérer et faire réflexion sur ce qu’il est, cette félicité languissante ne le soutiendra point. Il tombera par nécessité dans les vues qui le menacent des révoltes qui peuvent arriver et enfin de la mort et des maladies, qui sont inévitables. De sorte que s’il est sans ce qu’on appelle divertissement, le voilà malheureux, et plus malheureux que le moindre de ses sujets qui joue et qui se divertit.

De là vient que le jeu et la conversation des femmes, la guerre, les grands emplois sont si recherchés. Ce n’est pas qu’il y ait en effet du bonheur, ni qu’on s’imagine que la vraie béatitude soit d’avoir l’argent qu’on peut gagner au jeu ou dans le lièvre qu’on court, on n’en voudrait pas s’il était offert. Ce n’est pas cet usage mol et paisible et qui nous laisse penser à notre malheureuse condition qu’on recherche ni les dangers de la guerre ni la peine des emplois, mais c’est le tracas qui nous détourne d’y penser et nous divertit.

 

Extrait 3:  Nietzsche, Le Gai Savoir :

 — § 270 : Que dit ta conscience ? « Tu dois devenir qui tu es. »
 — § 335 : Quant à nous autres, nous voulons devenir ce que nous sommes – les nouveaux, les uniques, les incomparables, ceux-qui-se-font eux-mêmes la loi, ceux-qui-se-créent-eux-mêmes ! Et, dans ce but, il nous faut devenir les meilleurs disciples, les meilleurs inventeurs de tout ce qui est conforme à la loi et à la nécessité dans le monde : il nous faut être des physiciens pour pouvoir être dans ce sens-là des créateurs.
— Fragments inédits § 11 (106) : Deviens, ne cesse de devenir qui tu es – le maître et le formateur de toi-même ! Tu n’es pas un écrivain, tu n’écris que pour toi ! Ainsi tu maintiens la mémoire de tes heureux instants et tu trouves leurs enchaînements, la chaîne d’or de toi-même !

 

Extrait 3 : Thoreau David Henry, Walden ou la vie dans les bois

 

Je gagnai les bois parce que je voulais vivre suivant mûre réflexion n’affronter que les actes essentiels de la vie, et voir si je ne pourrais apprendre ce qu’elle avait à enseigner, non pas, quand je viendrais à mourir, découvrir que je n’avais pas vécu. Je ne voulais pas vivre ce qui n’était pas la vie, la vie est si chère ; plus que ne voulais pratiquer la résignation, s’il n’était tout à fait nécessaire. Ce qu’il me fallait, c’était vivre abondamment, sucer toute la moelle de la vie, vivre assez résolument, assez en Spartiate, pour mettre en déroute tout ce qui n’était pas la vie, couper un large andain et tondre ras, acculer la vie dans un coin, la réduire à sa plus simple expression, et, si elle se découvrait mesquine, eh bien, alors ! en tirer l’entière, authentique mesquinerie, puis divulguer sa mesquinerie au monde ; ou si elle était sublime, le savoir par expérience, et pouvoir en rendre un compte fidèle dans ma suivante excursion.

Film à voir en complément: Le Cercle des Poètes disparus (1989).

Extrait 4 : Sartre Jean-Paul, L’existentialisme est un humanisme

 

L’homme est non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence, comme il se veut après cet élan vers l’existence, l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. Tel est le premier principe de l’existentialisme. C’est aussi ce qu’on appelle la subjectivité, et que l’on nous reproche sous ce nom même. Mais que voulons-nous dire par là, sinon que l’homme a une plus grande dignité que la pierre ou que la table? Car nous voulons dire que l’homme existe d’abord, c’est-à-dire que l’homme est d’abord ce qui se jette vers un avenir, et ce qui est conscient de se projeter dans l’avenir. L’homme est d’abord un projet qui se vit subjectivement, au lieu d’être une mousse, une pourriture ou un chou-fleur; rien n’existe préalablement à ce projet; rien n’est au ciel intelligible, et l’homme sera d’abord ce qu’il aura projeté d’être. Non pas ce qu’il voudra être. Car ce que nous entendons ordinairement par vouloir, c’est une décision consciente, et qui est pour la plupart d’entre nous postérieure à ce qu’il s’est fait lui-même. Je peux vouloir adhérer à un parti, écrire un livre, me marier, tout cela n’est qu’une manifestation d’un choix plus originel, plus spontané que ce qu’on appelle volonté. Mais si vraiment l’existence précède l’essence, l’homme est responsable de ce qu’il est. Ainsi, la première démarche de l’existentialisme est de mettre tout homme en possession de ce qu’il est et de faire reposer sur lui la responsabilité totale de son existence. Et, quand nous disons que l’homme est responsable de lui-même, nous ne voulons pas dire que l’homme est responsable de sa stricte individualité, mais qu’il est responsable de tous les hommes.

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