Devoir n°1 (3e trimestre): Explication de texte.

1) Vous expliquerez ligne à ligne l’extrait de texte suivant en ayant pris soin au préalable de dégager le problème philosophique:

Si c’était ici le lieu d’entrer en des détails, j’expliquerais facilement comment l’inégalité de crédit et d’autorité devient inévitable entre les particuliers sitôt que réunis en une même société ils sont forcés de se comparer entre eux et de tenir compte des différences qu’ils trouvent dans l’usage continuel qu’ils ont à faire les uns des autres. Ces différences sont de plusieurs espèces, mais en général la richesse, la noblesse ou le rang, la puissance et le mérite personnel, étant les distinctions principales par lesquelles on se mesure dans la société, je prouverais que l’accord ou le conflit de ces forces diverses est l’indication la plus sûre d’un Etat bien ou mal constitué. Je ferais voir qu’entre ces quatre sortes d’inégalité, les qualités personnelles étant l’origine de toutes les autres, la richesse est la dernière à laquelle elles se réduisent à la fin, parce qu’étant la plus immédiatement utile au bien-être et la plus facile à communiquer, on s’en sert aisément pour acheter tout le reste.

Rousseau, Discours sur l’inégalité.

[ Ce texte se trouve également dans le manuel de terminale, p.432, lignes: 1 à 13 ]

Expliquer un texte, suppose de définir les termes, de dégager les présupposés, de reconstituer le raisonnement de l’auteur, de dégager les conséquences de ses positions….

Pour vous aider à ne pas vous limiter à paraphraser le texte, vous pouvez appliquer au texte les types de raisonnements suivants:

Les types de raisonnement en philosophie

2) Puis vous le discuterez en vous appuyant sur un auteur vu en cours (cela peut être Freud)

3) En conclusion, vous justifierez la position qui vous semble la plus tenable.

Le devoir est à rendre:

-pour les TS: le 3 mars 2014.

– pour les TES 2: le 6 mars 2014.

Devoir n°2 – Deuxième trimestre

A rendre pour janvier, le sujet de dissertation suivant:

La conscience morale doit-elle être le produit de l’éducation ?

Consignes:

Pour traiter ce sujet, vous utiliserez ce qui a été vu en cours, en particulier avec Diderot, Nietzsche, Marx ou encore Freud.

Vous pouvez également vous servir du texte suivant de Rousseau, extrait de L’Emile:

http://sergecar.perso.neuf.fr/textes_3/rousseau54.htm

Date de rendu:

Lundi 6 janvier: TS1 et TS3

Jeudi 9 janvier: TES1 et TES2

 

Un exemple d’explication rédigée.

Correction de l’explication du texte de Diderot

Explication de texte

Extrait :

 [ Diderot imagine le discours qu’un vieillard tahitien adresse à l’explorateur français Louis Antoine de Bougainville ]

 1- Puis s’adressant à Bougainville, il ajouta : « Et toi, chef des brigands qui t’obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive : nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire à notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature ; et tu as tenté d’effacer de nos âmes son caractère. […]

5- Laisse-nous nos mœurs, elles sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes. Nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance contre tes inutiles lumières. Tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons. Sommes-nous dignes de mépris parce que nous n’avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quoi nous vêtir. Tu es entré dans nos cabanes, qu’y manque-t-il, à ton avis ? 10- Poursuis jusqu’où tu voudras ce que tu appelles commodités de la vie ; mais permets à des êtres sensés de s’arrêter, lorsqu’ils n’auraient à obtenir, de la continuité de leurs pénibles efforts, que des biens imaginaires. Si tu nous persuades de franchir l’étroite limite du besoin, quand finirons-nous de travailler ? Quand jouirons-nous ? Nous avons rendu la somme de nos fatigues annuelles et journalières,   la moindre qu’il était possible, parce que rien ne nous paraît préférable au repos. Va dans ta contrée 15- t’agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse-nous reposer : ne nous entête ni de tes besoins factices, ni de tes vertus chimériques […] ».

(Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, 1796)

Analyse Texte de l’explication
Introduction :Présentation de l’extrait :Thème, thèse du texteet problème philosophique :

 

 

 

 

 

 

 

Annonce de plan :

Le texte proposé à l’étude est tiré du Supplément au voyage de Bougainville de Diderot.

L’auteur aborde plusieurs thèmes, mais les plus centraux sont la nature et le bonheur. Le tahitien soutient que le bonheur se trouve en satisfaisant ses besoins naturels et en consacrant son temps libre au repos. Il s’oppose à l’explorateur Bougainville qui considérerait certainement que le bonheur se trouve dans les progrès que la raison scientifique et notre travail nous permet de réaliser afin de parvenir au confort par la satisfaction de désirs sociaux. Le problème philosophique qui se trouve alors posé à travers ce texte est le suivant : le bonheur se trouve-t-il en se contentant des besoins naturels ou suppose-t-il l’acquisition d’un savoir rationnel scientifique qui fait accomplir des progrès à la civilisation ?

Dans une première partie, nous expliquerons le texte. Celui-ci peut être divisé en trois moments. De la ligne 1 à 3, le tahitien chasse Bougainville en l’accusant de vouloir les extraire de leur bonheur naturel. De la ligne 3 à 8, il leur explique comment leur bonheur se limite aux besoins naturels. Enfin, il affirme que le travail doit se limiter à ses besoins naturels pour pouvoir trouver la tranquillité du repos. Dans une seconde partie de cette étude, nous discuterons le texte de Diderot montrant comment aux thèses du tahitien peuvent être opposées celles du psychanalyste Freud.

Première Partie : ExplicationExemple : explication du premier paragraphe : 

Définir les termes

Justifier les affirmations de l’auteur

Proposer des prolongements

 

Il faut ensuite rédiger la suite de l’explication de la même manière.

 

Transition :

 

 

Dans ce texte, le tahitien défend la thèse selon laquelle le bonheur se trouve en se contentant de ses besoins naturels et non en travaillant au-delà des limites naturelles.

Le tahitien commence son discours en traitant Bougainville de Brigand, c’est-à-dire de voleur. En effet, il doit penser que Bougainville vient prendre possession de leur île. Le vaisseau de Bougainville est ici un symbole de la science moderne et des techniques de européens qui leur permet les Grandes découvertes. Le tahitien présente son peuple comme « innocent ». Ils sont comme Adam et Eve dans l’Eden avant qu’ils aient mangé le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Cela signifie qu’ils n’ont pas une connaissance de la morale et que de ce fait ils sont comme des enfants ou des animaux qui ne peuvent être considérés comme agissant mal. Cette innocence s’explique par le fait qu’ils vivent à l’état de nature. Le tahitien proclame qu’ils sont « heureux ». Ici le bonheur renvoie à une définition bien particulière qui est proche de celle de l’épicurisme. En effet, le bonheur consiste à vivre selon la nature en ne satisfaisant que ses besoins naturels. Bougainville est accusé de « nuire à notre bonheur ». En effet, il leur amène la science rationnelle qui les fait sortir de leur innocence. Il risque de les faire passer de la nature à la culture. Or la science n’apporte pas pour le tahitien le bonheur et le bien moral. En effet, la science moderne a permis par exemple aux européens de fabriquer des armes plus performantes. Les tahitiens suivent « l’instinct de la nature ». L’instinct désigne une force inconsciente d’origine biologique. Ce sont les animaux qui vivent selon leur instinct. Les tahitiens semblent ici plus proche de l’animalité. La nature est l’origine de tout ce qui existe, mais elle est aussi ce qui s’oppose à la culture. Le « caractère » de la nature inscrit dans les âmes des tahitiens désigne une réalité innée. Les européens viennent donc dénaturer les tahitiens. Etre dénaturé c’est passer de la nature à la culture, mais cela peut avoir également un sens moral. Un être dénaturé, c’est quelqu’un qui agit contre sa nature, de manière monstrueuse.

Après avoir expliqué cet extrait de texte de Diderot, nous allons dans une seconde partie étudier les objections qui pourraient être faites au tahitien.

Deuxième partie :DiscussionPremier paragraphe :

Un premier point de désaccord.

 

Proposez des objections argumenté

Justifier des thèses opposées à l’auteur

Rédiger les autres paragraphes de la discussion en trouvant des points de désaccord entre Freud et le Tahitien.

Sur de nombreux points exposés par le tahitien, le psychanalyste Sigmund Freud serait en désaccord.

Freud dans son ouvrage Malaise dans la civilisation ne pense pas que les êtres humains puissent trouver le bonheur en suivant leur instinct naturel. En effet, l’être humain, au niveau biologique, est gouverné par des pulsions. L’une d’elle est le principe de plaisir. Celle-ci consiste pour l’individu à suivre son propre plaisir. Or si tel est le cas, il ne se soucie pas des intérêts d’autrui. Par conséquent, deux êtres humains peuvent rentrer en conflit dans l’assouvissement de leur pulsion et se détruire mutuellement. Il est donc nécessaire pour que la vie en société soit possible que la culture instaure des limites aux pulsions sous forme du droit et de la morale. Dans certains de ces textes, Freud désigne sous le nom de « ça » les pulsions inconscientes. Celles-ci se trouvent refrénées par ce qu’il appelle le « surmoi » qui constitue les règles morales que l’être humain a intériorisé sous l’effet de la culture.

 

 

 

Conclusion :Résumer les deux thèses opposées :Avis personnel : Trancher de manière argumentée en faveur de l’une ou de l’autre position.

Diderot met en scène le personnage d’un tahitien qui refuse une civilisation reposant sur les progrès scientifiques et techniques et le travail productif. A l’inverse, Freud nous met en garde sur une tendance à idéaliser un état de nature qui n’est peut être qu’un mythe.

En définitif, sans pour autant choisir de retourner vivre selon un hypothétique état nature, il est possible néanmoins d’interroger notre civilisation sur ses orientations et leurs conséquences sur nous-mêmes et notre environnement naturel. Il nous appartient alors d’effectuer les choix collectifs qui permettent d’en modifier certaines orientations afin d’en diminuer les effets négatifs.

 

Quels sont les métiers où l’on se sent le plus heureux ?

Une récente étude a interrogé le sentiment de bonheur des français au travail.

L’étude interroge également les personnes sur les critères qui contribuent le plus au

bonheur dans le travail:

http://laqvt.fr/les-palmares-du-bonheur-au-travail-etude-viavoice-pour-le-nouvel-observateur

Devoir n°1 (2e trimestre)

Explication de texte:

Quelqu’un dira peut-être : «Un sage mourant de faim ne pourra-t-il enlever sa nourriture à un autre homme complètement inutile ? Un homme de bien, pour ne pas mourir de froid, ne prendra-t-il pas, s’il le peut, son vêtement à un Phalaris, tyran cruel et monstrueusement inhumain? » Il est très facile de répondre. Si, pour ton propre avantage, tu dépouilles un homme qui n’est bon à rien, tu agis de façon inhumaine et contrairement à la loi de nature. Si cependant tu pouvais, en restant en vie, rendre de grands services à l’État et à la société humaine et si, pour cette raison, tu prenais quelque chose à un autre, il n’y aurait rien à redire. Ce cas mis à part, il faut que chacun supporte son mal plutôt que de prendre quelque chose du bien d’autrui. Ni la maladie donc, ni la pauvreté, ni quoi que ce soit de semblable n’est donc plus contraire à la nature que l’acte de s’emparer du bien d’autrui ou le sentiment de la convoitise, mais il est également contraire à la nature de déserter la cause commune, cela aussi est injuste. Ainsi la même loi de nature qui protège et concilie les intérêts des hommes, admet nettement qu’un sage, un bon citoyen courageux, dont la mort serait pour tous une grande perte, prenne pour sa subsistance l’avoir d’un être inactif et inutile, pourvu qu’agissant ainsi, il ne se laisse pas entraîner, par la trop haute opinion et l’amour excessif qu’il a de lui-même, à commettre l’injustice. Ainsi remplira-t-il sa fonction d’homme travaillant pour le bien commun et la société que je rappelle si souvent.

 

Ciceron, Les devoirs, Livre III

Consignes:

1) Problématisation: Afin de problématiser le texte se servir de la distinction suivante:

a) Droit positif: droit écrit en vigueur dans une société donnée (correspond à ce qui est légal)

b) Droit naturel: droit supérieur au droit positif correspondant à un idéal de justice, à une loi morale universelle (correspond à ce qui est légitime). Ce droit provient de la nature, de Dieu ou de la raison humaine universelle.

2) Discussion:

Comparer la vision de la nature chez Cicéron à celle de Freud. Peut-on établir un droit

naturel à partir de la conception de la nature chez Freud ?

Remise des copies: 

TS: Lundi 02 décembre.

TES: Jeudi 05 décembre.

 

Remarques devoir n°2

J’ai corrigé déjà plusieurs devoirs n° 2 – explication de texte.

Les défauts:

1) La méthode n’est pas toujours bien suivie, en particulier dans l’introduction.

L’annonce de plan est souvent insuffisante: a) découpez les texte en parties, b) précisez

les n° de ligne c) annoncez ce qui va être vu dans la seconde partie liée à la discussion du

texte.

2) L’explication du texte:

a) elle est linéaire et part de la citation précise de passages du texte

b) toutes les notions importantes utilisées par l’auteur doivent être définies en contexte.

c) vous devez expliquer toutes les expressions de l’auteur. C’est un travail minutieux.

Il faut donc prendre en compte toutes les thématiques abordées par l’auteur dans son

texte.

3) La discussion (ou commentaire):

a) vous devez essayer de discuter l’ensemble des aspects du texte

b) vous devez ne pas vous contenter d’une référence superficielle aux auteurs, mais

restituer leur argumentation.

Pensez qu’il s’agit d’une épreuve de 4h et non pas de 2h.

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