Pense Bête:

Il est nécessaire de maîtriser les distinctions suivantes:

Subjectif (sens ou esprit) vs. Objectif (raison)

Intuition (immédiat) [Intuition sensible (sens) ou Intuition intellectuelle (esprit)] vs. Raison (médiat)

En effet, la plupart des problématiques opposent le subjectif et l’objectif, l’immédiat et le médiat. 

Qui suis-je ? Economie (sens commun) :Vivant sensible (animal) Science :matière et raison

(machine)

Religion :être spirituel

(âme)

Que puis-je connaître ? Opinions relatives Démonstrations(cohérence) Intuition intellectuelle(certitude intellectuelle)
Que dois-je faire ?(but de l’existence) Utilité Vérité Bien

Synthèse sur l’ensemble des notions du programme:

Tableau des notions de philosophie du programme de terminale:

 

 

Connaissance immédiate issue du sens commun : Rupture avec la connaissance immédiate pour effectuer une fondation sur un principe premier – la nature ou l’esprit – qui permette ensuite de déduire la connaissance de manière nécessaire :

Notions

Sens – Sensualisme- Opinion –Relativisme – Scepticisme

 

 

– Le point de vue du sens commun –

Raison- Rationalisme matérialiste – science – Universalité de la raison naturelle

– Le point de vue de la science –

Philosophie du sujet – Universalité liée à la subjectivité

 

– Le point de vue de la philosophie et de la religion –

Sujet Sujet sensible (Protagoras – relativisme) Réduction du sujet spirituel au mécanisme naturel

– La mettrie

Sujet pensant –

Descartes

– La conscience Sens (sensationnisme) – La conscience est constituée par les sensations.

(Hume)

Rationalité naturelle

Science – La conscience est l’effet de la biologie, mais elle ne constitue pas le fondement du savoir. (Changeux)

La conscience est le fondement de toute connaissance.

(Descartes)

Perception Sens. Elle trouve son origine dans les sens. (Empirisme) Raison. La perception implique un jugement de l’entendement. (rationalisme) Intentionnalité de la conscience et perception comme interprétation (phénoménologie)
Inconscient La conscience immédiate nous permet d’avoir une pleine conscience de nous même. Existe des mécanismes inconscients dans l’esprit qui ne peuvent être accessible que par une approche scientifique rationnelle car ils résistent à la conscience. (Freud) Même s’il existe un inconscient, c’est en définitive la conscience réflexive qui effectue ce travail d’archéologie de la conscience (Ricoeur)
Autrui L’autre – Culturalisme : il n’existe pas de nature humaine universelle, elle est relative au différentes cultures. Universalité de la nature humaine biologique (patrimoine génétique commun) Autrui me ressemble non par sa nature physique (biologie), mais par son esprit : sa capacité de raisonner, sa capacité à produire des jugements moraux
Le désir Le désir est l’effet de l’affirmation d’une force aveugle illimitée : ainsi je peux désirer l’impossible. Le désir est une force vitale qui peut néanmoins être orientée par la connaissance rationnelle de son utile propre. (Spinoza) Le désir est un manque de quelque chose qui est visée par la conscience (Sartre)
Temps Temps relatif selon les cultures et les époques Temps est une réalité objective dans la physique classique (Newton), avec la théorie relativité, il est relatif comme l’espace (temps) Temps de la conscience : le temps existe dans la conscience – Il est la condition de possibilité subjective de toutes nos expériences (Kant)
Existence L’existence humaine ne se distingue pas de l’immédiateté de l’existence animale. Il est possible à la science de démontrer l’origine de la vie et de prédire la fin de l’univers. L’existence se confond avec la nécessité naturelle.

(Spinoza)

L’existence humaine se distingue de l’immédiate de l’existence animale par la conscience du temps et donc de la mort. La conscience introduit une distance avec la nécessité naturelle et rend donc possible la liberté (Sartre)
La Culture La culture est un ensemble de conventions relatives

(Scepticisme)

La culture peut être réduite à la rationalité naturelle. La culture est transcendante à la nature. Elle est la conséquence de l’existence en l’être humain d’une conscience qui transcende la nature (Hegel)
Le langage Le langage est un ensemble de conventions Le langage est un système de signes dont il est possible de dégager des structures de fonctionnement (linguistique) Le langage suppose l’activité d’une pensée d’un sujet qui communique un sens aux énoncés. De fait, il n’y a pas de langage animal. (Descartes)
Le travail Le travail est une activité pénible qui vise la satisfaction des besoins vitaux. Le travail est l’activité par laquelle l’être humain transforme la nature et se transforme (Marx) Le travail est une activité animale de satisfaction des besoins. C’est par les activités intellectuelles que l’être humain se distingue de la nature.(Arendt)
La technique La technique existe dans la nature (Aristote) – Pbl de l’anthropomorphisation de la nature. La technique est issue du travail humain. (Marx) La technique moderne est un produit de l’activité scientifique.Elle peut nous dénaturer en ne prenant pas en compte notre être moral. (Habermas)
La religion La religion est relative selon les cultures. La science fait disparaître la religion qui apparaît comme une superstition (Marx) La foi religieuse peut nous faire accéder à une vérité spirituelle supérieure à la raison (Pascal)
L’art L’art est une représentation de l’apparence (Nietzsche) Il est possible d’établir une science du beau et de l’art

(Esthétique classique)

L’art est un plaisir sensible, mais qui n’est pas entièrement subjectif. Il est possible de discuter les jugements esthétiques, même s’il n’est pas possible d’établir des règles scientifique de la création artistique

(Kant)

Les philosophie de l’histoire L’histoire humaine est le produit de la contingence, du hasard

(Rousseau)

L’histoire humaine est soumise à une loi immanente rationnelle qui permet d’en prédire la direction

(Marx)

L’histoire est orientée selon une finalité, comme si une intention y était à l’œuvre.

(Kant)

L’histoire comme discipline scientifique L’histoire ne se distingue pas des récits fictifs

(Hagiographie médiévale)

L’histoire prend modèle sur la sciences positives. Elle tente d’expliquer les actions humaines

(Marx, Ecole méthodique, Ecole des annales)

L’histoire est une science de l’esprit. Elle ne peut pas prendre comme modèle les sciences de la nature car elle porte sur des actes humains qui ont un sens. (Weber, Ricoeur)
Raison et le réel Il n’y a pas de rationalité à l’œuvre dans le réel. Il n’existe qu’une apparence relative (Protagoras, Nietzsche) Il existe une rationalité à l’œuvre dans la réalité au-delà de l’apparence relative et c’est elle qui garantie l’universalité de la connaissance (Spinoza, Leibniz) La rationalité est à l’œuvre dans l’esprit humain qui donne forme à la connaissance tandis que la matérialité de la connaissance est constituée par la raison humaine. (Descartes, Kant)
Théorie et expérience Les théories scientifiques sont issues de l’observation sensible.

(Empirisme)

Les instruments scientifiques sont comme des expériences matérialisées. La science doit rompre avec le sens commun.

(Bachelard, rationalisme)

Les résultats des expériences scientifiques supposent une interprétation par une conscience humaine qui leur donne sens (Duhem).

 

La démonstration Les principes de la démonstration logique ne sont pas universels, mais sont relatifs.

(Nietzsche)

Tout peut être soumis au formalisme de la démonstration car la réalité est rationnelle

(formalisme) (Leibniz)

Les premiers principes ne peuvent être que le produit d’une intuition d’un sujet conscient

(intuitionnisme) (Descartes, Pascal)

L’interprétation L’interprétation n’est qu’un point de vue parmi une infinité de points de vue

(Nietzsche)

Le sens est contenu dans l’œuvre elle-même ou dans l’objet auquel elle se réfère.

(formalisme)

Le sens suppose l’interprétation par une conscience qui oriente l’interprétation qui peut être l’auteur de l’œuvre ou l’interprète (Weber, Ricoeur) Herméneutique.
Vivant Le vivant possède son propre principe d’explication : l’âme (Aristote) Le vivant peut-être réduit à un mécanisme – Descartes Il est nécessaire d’introduire de la finalité pour pouvoir rendre compte du vivant – Kant
La matière et l’esprit La nature et l’esprit sont continues. Les propriétés de l’esprit sont déjà contenues dans la nature – animisme. L’esprit peut-être réduit à un mécanisme naturel

La Mettrie – Matérialisme réductionniste

L’esprit ne peut être réduit aux propriétés de la nature matérielle

– Dualisme –

Descartes

La vérité Il n’existe pas de vérité en soi – Protagoras, Nietzsche, Relativisme (affirmation auto-réfutante) La vérité a pour critère la cohérence. Elle repose sur une connaissance de la rationalité du réel.

Leibniz

La vérité a pour critère la correspondance de l’esprit subjectif avec la réalité. Cette correspondance donne lieu à une certitude intellectuelle. Descartes.
La politique Il n’existe pas de règles politiques universelles. Elles sont relatives à l’époque et aux circonstances.

– Machiavel –

Il est possible d’établir une science du politique. Mais il ne s’agit pas d’une science morale, mais d’une étude des rapports de force –

Weber –

L’activité politique a pour finalité l’action juste –

Kant, Rousseau

La société Les sociétés humaines reposent sur des contrats entre individus relatifs à leur intérêts. (Hobbes) Il est possible d’établir au sujet des société humaines des règles rationnelles de fonctionnement qui aient l’universalité des lois de la nature –

Structuralisme

Marx

Les sociétés humaines sont des communautés unies par des valeurs spirituelles – Hegel.
La justice et le droit Les règles de droit des sociétés sont relatives. Il n’y a pas de justice universelle –

Scepticisme

Il est possible d’établir une science du droit, mais il n’est pas possible de normer le droit positif par une justice naturelle – Positivisme juridique Les règles de droit sont des conventions, mais il existe un droit naturel issu de la raison humaine qui permet de normer le droit positif conventionnel – Jusnaturalisme (Locke)
L’Etat L’Etat est une des formes d’organisation politique des sociétés humaines. L’Etat limite les intérêts, les désirs des individus. L’Etat est un rapport de domination de certains hommes par d’autres –

Réalisme sociologique – Weber, Marx

L’Etat est une institution qui vise à garantir l’intérêt général – (Rousseau)
La morale La morale est relative. Ce sont les mœurs.

-Scepticisme

La morale peut être fondée sur la nature. Il s’agit d’une éthique naturelle. La morale ne peut être fondée que par la raison humaine. Il s’agit d’une morale déontologique. Kant
La liberté philosophique La liberté consiste à faire ce qui me plaît.

Liberté d’indifférence, licence, acte gratuit…

La liberté est l’action de l’être humain adéquate à la nécessité naturelle. – rationalisme

Spinoza

La liberté suppose la liberté de la volonté, (mais conforme à la raison). Libre-arbitre

(Descartes)

La liberté politique L’absence de contrainte – la licence L’équilibre des pouvoirs (ne pas être dominé) – Obtenu par une organisation rationnelle de l’Etat Montesquieu – Républicanisme Pouvoir être l’auteur de sa propre loi – autonomie de la volonté – Rousseau//

Le respect par l’Etat des droits naturels des individus – Etat de droit – Libéralisme politique. (Locke)

Le devoir Le devoir ce sont les mœurs relatives à chaque coutume – Scepticisme. Le devoir consiste à obéir au lois de la nature (Stoïciens) Le devoir consiste à obéir à la loi morale issue d’une raison transcendantale autonome. Kant
Le bonheur Le bonheur consiste dans le plaisir immédiat. Hédonisme. Le bonheur consiste dans la connaissance de la nature. Il est possible d’établir une science du bonheur. Stoïciens. Le bonheur est un idéal de l’imagination. L’être humain doit orienter son existence en fonction de l’accomplissement de son devoir moral. –Kant –

 

 

 

Synthèse matière, esprit et interprétation (Section ES)

Synthèse : Matière, esprit et interprétation

 

1. Les sciences sociales : explication ou interprétation ?

 

Problème : Les sciences sociales sont-elles des sciences de l’esprit ou des sciences de la nature ? Peut-on réduire les sciences sociales à la physique ? Explication : analyser en termes de cause et d’effet.(ex : Matérialisme de Marx,

Sociologie rationaliste de Durkheim)

Interprétation : comprendre le sens (sens = la finalité visée par un esprit )(ex : Sociologie compréhensive – Weber )
Principe : Expliquer les phénomènes sociaux ne consiste pas à partir de ce que les individus pensent. Il s’agit au contraire d’analyser les causes sociales. Comprendre les phénomènes sociaux consiste à interpréter les intentions que les êtres humains mettent dans leurs actes et les fins qu’ils poursuivent.
Limites : La matière, qui est l’objet de la physique, ne contient pas les propriétés de l’esprit : la matière ne pense pas, ne vise pas des fins…. Les sciences physiques modernes ont éliminé la finalité de la nature. En effet, comment le but de l’acte peut-il expliquer un acte qui a lieu avant ?

 

2. Les sciences sociales : Interprétation et vérité

 

Interprétation donnée(ex : Sociologie compréhensive) Interprétation construite(ex : Courants « post-modernes » en sciences sociales héritiers de Nietzsche)
Est-il possible de produire une interprétation qui correspond à la réalité, cad une interprétation vraie ? L’interprétation consiste à déterminer les intentions que l’acteur a mis dans ses actes. Il s’agit de déterminer les vraies intentions de l’acteur qui a agit. Pour Nietzsche, nos interprétations ne sont pas le sens visé par un esprit, mais le produit d’une force vitale.Les interprétations sont relatives à celui qui les effectuent. Au-delà même, il n’y a pas de faits objectifs, mais seulement des interprétations relatives.
Limite : Comment déterminer que les intentions des acteurs sont réellement celles que lui prête le sociologue ? Rationalisme non-dogmatique : Il ne faut pas néanmoins confondre nos interprétations et la vérité. Nos interprétations sont relatives, mais la vérité comme correspondance avec la réalité est absolue. Nos interprétations ne cessent de se rapprocher de la vérité.

 

Synthèse matière, esprit et vivant (Section scientifique)

 

 

Synthèse : Matière, vivant et esprit.

 

 

 

1. Aspects théoriques :

 

Théories Finalisme(ex : Aristote) Matérialisme réductionniste(ex : La Mettrie) Dualisme(ex : Descartes)  Hylozoisme/Vitalisme(ex : Nietzsche)
Rapport matière/Esprit : La rationalité peut-elle réduire l’esprit à la matière ?L’intentionnalité de l’esprit (capacité de l’esprit à viser un objet, une fin) peut-il être réduit à la causalité efficiente ? Il existe quatre causes expliquant le réel :1)la matière et la forme (la forme détermine la différence entre un minéral, une plante, un animal ou un être humain). La science moderne depuis Galilée a éliminé les causes finales de l’étude de la matière. Il n’y a pas de principe de mouvement dans la matière. Le mouvement se transmet par la causalité efficiente. Suppose l’existence d’un autre principe que la matière, l’esprit.Dieu comme cause première.L’esprit humain a des propriétés spécifiques, en particulier de penser sous forme de finalité et de raisonner. Hylozoisme : Conception qui consiste à considérer qu’il y a une continuité entre la matière inerte, la matière vivante et la matière pensante.
Conception du vivant :La rationalité scientifique peut-elle réduire l’esprit à la matière ? L’âme (= forme du vivant) est un principe d’organisation qui distingue les êtres vivants de la matière.2) La cause efficiente (« pourquoi ? ») et cause finale (« pour quoi ? » = le but).Les êtres vivants sont organisés selon un principe de finalité. Chaque organe a une fin (ex : des yeux pour voir) Dans cette conception, le vivant aussi bien que l’esprit pourraient être réduits aux lois de la physique mécanique (principe de causalité efficiente) En revanche, dans cette théorie l’animal n’a pas d’esprit et peut être réduit à un mécanisme naturel. Il est une machine. Le vitalisme suppose qu’il existe un principe spécifique la vie qui explique les propriétés du vivant. Néanmoins la vie n’est pas organisée selon la finalité, mais elle est une force aveugle.
Points faibles de la théorie : 1) Finalisme : Comment un effet qui se trouve après pourrait être la cause de ce qui se trouve avant lui ? 2) L’âme : pourquoi un être se meut, parce qu’il a un principe de mouvement (cercle vicieux). 1) vivant : ne permet pas d’expliquer le fait que les organes vivants paraissent organisés en vue d’une fin 2) Esprit : ne permet pas d’expliquer les propriétés spécifiques de l’esprit humain 1)Esprit : comment l’esprit peut agir sur la matière, s’il n’est pas de la matière (problème : corps/esprit) 2) Vivant : les êtres vivants différents de machines (reproduction, mort…) 1) Hylozoisme : conduit à l’animisme (tout est vivant) – contraire aux théories scientifiques modernes 2) Vitalisme : même problème que pour l’âme.

 

 

 

 

 

Synthèse : Matière, vivant, esprit

 

 

 

2. Conséquences pratiques :

 

 

 

  Finalisme Dualisme Matérialisme réductionniste Hylozoisme/Vitalisme(ex : Nietzsche)
Epistémologiques(philosophie des sciences) Spécificité de la biologie par rapport à la physique. Spécificité de la psychologie (= étude de l’esprit humain) par rapport à la physique. La psychologie et la biologie pourraient être réduites à la physique. Tendance à remettre en cause les principes rationalistes de la science moderne
Un exemple – Le problème des machines : Les machines pensent-elles ?   Les machines ne peuvent pas penser. L’intelligence artificielle n’a rien à voir avec l’intelligence humaine. Les machines appliquent des règles formelles, mais penser suppose des intuitions et la finalité. Les machines pourront un jour penser comme les êtres humains.  
Religieuses :Les débats entre la science et les religions. permet de maintenir la thèse d’une intention divine à l’œuvre dans sa création. maintient l’idée d’une âme qui distingue les êtres humains des autres êtres vivants. Remet en cause l’idée de l’existence d’une marque de l’intention divine dans la nature.(Ex : place du hasard chez Darwin) permet de penser la spécificité de la vie et de la pensée sans faire intervenir Dieu.
Ethiques (morales) :Peut-on faire des expériences sur les êtres humains, sur les êtres vivants comme sur des choses ?   Maintien une spécificité des êtres humains par rapport aux êtres vivants et aux choses matérielles comme les machines. On ne peut pas faire des expériences sur les êtres humains comme sur les autres êtres vivants et les machines. Il existe un problème pour maintenir la différence morale entre les êtres humains, les êtres vivants et les choses. Pourquoi alors ne pas traiter les êtres humains comme des choses ? Le matérialisme réductionniste peut-il échapper à ce problème ? Le vitalisme permet de penser la spécificité des êtres vivants. Mais alors doit-on traiter exactement de la même manière tous les êtres vivants, y compris les êtres humains ?

 

  

N.B: Problème de formatage du tableau: la dernière colonne est coupée. Néanmoins les trois premières sont suffisantes et correspondent à ce qui a été vu en cours.

Synthèse Vérité et démonstration

Synthèse – La vérité: 

Plan:

 

Def. Vérité: a) réaliste: adéquation à la réalité b) logique: cohérence c) subjectif: authenticité.

Le critère de la vérité: dans les sens ou la raison ? dans le sujet ou dans l’objet ?

 

I- Connaissances sensibles et vérité

A- La certitude sensible

B- Relativité et illusion sensible

 

II- Raisonnement et vérité: la démonstration

A- Cohérence: non-contradiction et déduction

B- Régression à l’infini et cercle vicieux

 

III- Intuition intellectuelle et vérité

A- L’évidence intellectuelle

B- Le critère de l’évidence

 

IV- Pratique et vérité

A- La pratique comme destruction du scepticisme

B- Opinion, expérimentation et connaissance probable

 

 

 

La vérité  :

 

Relatif Absolu
SensApparence RaisonRéalité
Opinion Vérité

 

La doxa de l’opinion ordinaire se caractérise par son incohérence, elle peut mélanger à la fois des opinions relatives et des affirmations qui se veulent absolues sans soucis de cohérence.

 

La vérité comme problème théorique (par exemple en sciences) :

 

 

 

Problème

Relativisme

(ex : Sceptiques, Nietzsche, Protagoras, Sophistes)

Rationalisme

(ex: Leibniz)

Rationalisme non-dogmatique(ex : Peirce, pragmatisme rationaliste)
Nos connaissances sont-elles relatives ? 

 

 

 

La vérité est-elle relative ?

Nos connaissances viennent de nossens, desopinions et des préjugés. Elles varient. Elles sont doncrelatives.Ce qu’on appelle habituellement « nos vérités » sont relatives. Donc la « vérité » serait relative. Nous avons des connaissances vraies qui sont établies par la raison. 

 

 

La vérité est absolue, universelle et objective. Elle est ce qui correspond à la réalité.

Nos connaissances sont relatives, elles changent. Nos théories les plus justifiées sont seulement les plus probables.Mais la vérité, elle est absolue et ne change pas. Elle est une limite idéale.

 

La vérité comme problème pratique (par exemple en morale, en politique, en droit…) :

 

Problème : Rationalisme(ex : Descartes) Relativisme(ex : Protagoras, Nietzsche) Rationalisme non-dogmatique (ex : pragmatisme rationaliste, James)
Doit-on rechercher la vérité (au sens de dire la réalité) ?Doit-on rechercher la vérité (au sens de ne pas mentir) ? L’homme doit rechercher la vérité dans les deux sens car connaître la réalité (êtrevéridique), c’est aussi ne pas mentir (êtrevérace). En connaissant, comme Dieu, je dis ce qui est et je ne mens pas.La recherche de la vérité est une valeur absolue. C’est une recherche désintéressée. Ce que nous appelons vérité ne sont que des erreurs utiles.La recherche de la vérité ne vaut que dans la mesure où nous recherchons à maintenir la vie en société pour survivre.Il ne s’agit donc pas de rechercher « La Vérité Absolue », mais d’être vrai, c’est-à-direauthentique, de devenir ce que l’on est, d’affirmer sa puissance de vivre. La vérité est utile, mais elle n’est pas pour autant relative.Il est absurde de penser comme Nietzsche que ce qui pourrait nous être réellement utile, c’est ce qui est faux.Ce qui est vrai est utile, mais pour qu’une chose soit réellement utile, il faut qu’elle corresponde à la réalité.

 

 

Deuxième synthèse – La démonstration :

 

1- Démonstration et Vérité :

 

Problème RationalismeIdéaliste = Intuitionnisme Rationalisme objectif-Formaliste Rationalismenon-dogmatique
Nos raisonnements permettent-ils d’établir des connaissances vraies ?C’est-à-dire des démonstrations ? 

 

 

Oui, mais il faut les fonder sur une intuition intellectuelle évidente.(Intuition = connaissance immédiate)Critère : l’évidenceFonde la vérité de la démonstration sur sa vérité matérielle

(matériel : le contenu qui existe dans la réalité sur lequel porte la démonstration)

 

Oui, ils sont fondés sur le principe de non-contradiction(= une chose ne peut pas être elle-même et son contraire sous le même rapport et dans le même temps).Critère : lacohérenceFonde la vérité de la démonstration sur sa validité logique (= vérité formelle)

(toute démonstration valide doit obéir à la règle (= forme) de non-contradiction : A ou non-A)

 

Nos raisonnements partent donc :-soit d’ hypothèses (raisonnements hypothético-déductifs)[langage artificiel = formel]-soit de prémisses vraisemblables

(argumentation)

[ langage naturel qui a un contenu matériel ]

Nos raisonnements ne sont donc pas des démonstrations vraies, mais nous disent ce qui est possible ou ce qui paraît vrai.

 

Limites :(Sceptiques) Quel est le critère de l’évidence ? (= qu’est-ce qui fait qu’une chose est évidente ou pas ?). Problème de la régression à l’infini. La cohérence de la démonstration ne peut pas être démontrée par une démonstration cohérente = Pour démontrer qu’une démonstration n’est pas contradictoire, il faut utiliser le principe de non-contradiction (problème du cercle vicieux) Ces raisonnements doivent donc être confrontés à la réalité pour tester leur vérité.( soit par l’observation, soit par l’expérience scientifique).Mais l’expérience peut seulement réfuter la théorie et non la confirmer.

 

 

Deuxième synthèse – La démonstration

 

2- Le problème de la démonstration de l’existence 

 

 

Problème : Rationalisme Critique de la preuve ontologique par Kant :
Le raisonnement peut-il démontrer l’existence du monde ?(Problème : Peut-on démontrer que le monde n’est pas une illusion ?).Les sens ne permettent pas de distinguer entre le rêve et l’illusion.

Les sens ne permettent pas d’établir des énoncés universels car un énoncé induit d’une observation peut-être remis en cause par une observation ultérieure.

L’existence dont nous avons une connaissance par les sens (= intuition sensible) apparaît donc contingente(c’est à dire seulement possible) et non pasnécessaire. Il semble que ce qui existe pourrait ne pas exister.

Donc est-il possible d’établir l’existence uniquement en la déduisant du principe de non-contradiction ? (Si c’était le cas, alors le formalisme permettrait d’établir non seulement la vérité formelle, mais matérielle) .

Les philosophes ont l’idée d’essayer d’établir par le raisonnement l’existence d’un être que l’on ne peut pas percevoir par les sens, mais qui permettrait de garantir l’existence du monde.- Démonstration de l’existence de Dieu (appelée « preuve ontologique ») :Ils s’appuient sur la définition de Dieu. Dieu est un être parfait.Or un être parfait a nécessairement dans sa définition l’existence puisqu’il a toutes les qualités.

Par conséquent, un être parfait qui n’a pas l’existence estcontradictoire. Donc un être parfait existe. Donc Dieu existe.

L’existence de Dieu permet ensuite de déduire l’existence du Monde.

Par ailleurs, cette démonstration a des conséquences religieuses, car elle fonderait de manière rationnelle la croyance en Dieu.

L’existence est-elle une propriété qui est contenue dans la définition (essence) d’un être ?Exemple, il n’y a pas de différence entre la définition d’un billet de banque que l’on imagine et la définition du billet de banque qui existe. 

La différence entre les deux billets, ce sont nos sens qui nous disent qu’il y a un billet qui existe et un autre non.

 

Donc : la démonstration ne nous permet pas de nous passer de l’expérience sensible pour déterminer la vérité ou la fausseté de nos théories. Il faut donc utiliser l’observation et l’expérimentation scientifique en plus du raisonnement hypothético-déductif.

 

 

Repères généraux

Principe: Sens Raison Esprit
Connaissance du réel : Expérience sensible Raisonnement Intuition intellectuelle
Action, Politique : Utilité Vérité Bien
Corollaires : Efficacité, intérêt, besoins, Opinionrelatif

intérêts économiques et marchands

Science, logiqueuniversel

fait

cause motrice, nécessité

principe de raison suffisante

réalité, réel

Libre-arbitre, conscience,

Religion

absolu

idéal, norme, obligation

morale

finalité

Intentionnalité

Signification, sens

 

 

 

 

Synthèse sur autrui

 

 

Sens (apparence sensible) Matière + Raison Esprit
Autrui Autrui est celui qui m’apparait immédiatement comme différent: par son apparence physique, par sa culture. Néanmoins du point de vue de la science biologique – le génome- entre deux êtres humains possède beaucoup plus de similarités que de différence. On pourrait parler alors d’une nature biologique commune Néanmoins, on peut se demander si ce qui rend autrui semblable à moi-même ce n’est pas son esprit: sa capacité à dire « je » (Descartes), à être une personne morale (Kant)

 

 

La notion d’autrui est une catégorie qui est transversale aux autres notions:

 

Immédiateté (intuition) Médiation: Autrui
Vérité La vérité est ce que je connais seul par ma propre raison.(Descartes) La vérité est établie dans le dialogue avec autrui (Habermas, Kant sur l’art…)
Politique Les décisions politiques reposent sur une personne (monarchie) Les décisions politiques reposent sur la discussion de l’ensemble du peuple (Rousseau, Habermas: démocratie)
Sujet/Société Mon identité individuelle pré-existe à toute expérience d’autrui(Descartes)(Hobbes, Locke, Smith…) Je ne deviens moi-même qu’à travers l’expérience que je fais d’autrui (Hegel: la dialectique du maître et de l’esclave; Axel Honneth…)
Liberté La liberté consiste à me soucier uniquement de mes désirs, à recherche ce qui me fait plaisir. Les autres sont un obstacle à ma liberté. L’être humain étant un être social, il ne peut affirmer sa liberté qu’avec autrui. Autrui n’est pas un obstacle à ma liberté, il est au contraire la condition de possibilité de la réalisation de ma liberté.
Morale L’action morale ne consiste à prendre en compte que son intérêt individuel (Hédonisme, Epicure) L’action morale consiste à prendre en compte autrui. Celui-ci n’est jamais uniquement un moyen, mais également un fin (Kant; Honneth)

 

Synthèse sur le langage

Synthèse sur le langage:

 

 

Vivant + sens Matière + raison Esprit
Le langage: capacité à utiliser un système de signes

Langue: système de signes.

Signes: ce qui représente autre chose.

Signal: signe ayant un sens univoque.

Symbole: signe ayant un sens polysémique.

a) Le langage apparaît comme une convention relative en fonction des cultures. (Nietzsche)b) Il nous indique ce qui est utile pour nos actions (Bergson) sociale. C’est un instrument de communication.c) Le langage étant une convention et un instrument, il peut donc être manipulé et donc servir les intérêts de ceux qui ont le pouvoir(exemple: Propagande, la rhétorique). Il devient un instrument de domination (Sophistes). a) Le langage a pour fonction la représentation de la réalité.b) La signification des mots du langage n’est pas le produit d’une intention, mais est lié à la structure du langage qui forme un système. Les mots ont un sens les uns par rapport aux autres (structuralisme en linguistique). a) Le langage caractérise les êtres humains. Les animaux n’ont pas de langage. En effet, le langage suppose l’intelligence, c’est-à-dire la capacité à produire de nouvelles phrases. Or les animaux ont un système de signaux de communication limité à des situations pré-déterminée par leur instinct. (Descartes, Benvéniste)b) Le langage suppose l’esprit car il ne peut y avoir de signification sans intentions, sans abstractions idéales (Rousseau) c) Le langage sert à exprimer sa pensée subjective par exemple à travers la création artistique. Esprit + Raison: La pensée purement subjective – l’ineffable- sans la rationalité objective des mots est une illusion.La pensée ne préexiste pas au langage: l’esprit est une production sociale (Hegel)

 

Synthèse sur l’histoire

 

 

Sens: Raison :Marx Esprit + Raison:
L’histoire comme devenir de l’humanité Du point de vue de la sensibilité immédiate, l’histoire apparaît comme relative, sans ordre particulier, livré au hasard. (Rousseau) La raison cherche à déterminer un ordre dans l’histoire, à découvrir des lois de l’histoire. L’histoire humaine est orientée vers un progrès, un mieux moral. (Kant, Hegel)L’histoire humaine se distingue de la nature dans la mesure où elle implique des intentions.
L’histoire comme discipline scientifique L’histoire ne se distingue pas du récit fictif, elle repose sur la mémoire L’histoire se donne pour objectif de partir des faits et d’expliquer les faits historiques. L’histoire ne peut pas prendre modèle sur les sciences explicatives comme la physique.L’histoire est une science de l’esprit dans la mesure où elle fait intervenir des actions humaines. Or les êtres humains ont une conscience, ils dotent leurs actions de signification, ils poursuivent des buts, ils ont une capacité à agir librement…


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