Objectif Bac:

Pour le bac, je maîtrise:

1- Le vocabulaire philosophique:

a) les notions du programme

b) les principaux repères: http://sos.philosophie.free.fr/reperes.htm

2- Les principaux problèmes liés à une notion

Exemple: Droit:  Dois je suivre uniquement le droit positif ou également le droit naturel ?

3- Je suis capable de réutiliser au moins deux auteurs sur l’ensemble des notions:

a) je connais leurs thèses

b) je connais leur argumentation

c) je connais leur vocabulaire

4- Je connais la méthodologie des exercices de dissertation et d’explication de texte.

Définition des notions et problème philosophique:

Un certain nombre de copies éprouve des difficultés à faire découler le problème philosophique de l’analyse des notions. Une bonne technique consiste à choisir des définitions contradictoires entre les deux notions du sujet de dissertation de manière à mettre en relief le problème.

Exemple 1: La liberté consiste-t-elle à faire ce qui nous plaît ?

Le sujet repose sur la thèse présupposée: la liberté consiste à faire ce qui nous plaît. La plaisir est une sensation agréable. Néanmoins, il est peut être plus légitime de définir la liberté comme le fait d’agir selon la raison. Par conséquent: la liberté consiste-t-elle à faire ce qui nous plaît ou à agir selon la raison ?

Exemple 2: L’art nous éloigne-t-il de la réalité ?

Le sujet proposé repose sur la thèse présupposée: l’art nous éloigne de la réalité. La réalité est ce qui existe en soi. L’art peut être défini comme une simple copie sensible de la réalité. Néanmoins, il est peut-être plus exact de considérer l’art comme ce qui nous fait accéder à une réalité spirituelle supérieure. Par conséquent, l’art est-il ce qui nous éloigne de la réalité car il n’est qu’une copie sensible ou au contraire nous permet-il d’accéder à une réalité spirituelle supérieure ?

 

 

Consignes officielles du bac:

Il s’agit d’évaluer l’aptitude du candidat à :


– mobiliser une culture philosophique dont les programmes précisent qu’elle n’est jamais séparable de la réflexion ;
– construire une réflexion pour répondre à une question ou pour expliquer un texte et, dans ce cadre, poser un problème lié à une ou à plusieurs notions de chacun des programmes précités ;
– conduire un raisonnement de manière rigoureuse, en définissant et en analysant les concepts mobilisés, en appréciant la valeur d’un argument et en discutant une thèse de manière pertinente et en rapport avec la ou les notions des programmes précités qu’elle met en jeu ;
– procéder avec méthode, introduire un problème, organiser sa réflexion en étapes en analysant les exemples, les termes ou les formulations qu’elle mobilise, enchaîner logiquement ses idées en établissant une transition entre elles, et proposer une conclusion.

La clarté et la correction de l’expression sont, en tout état de cause, requises.

Aucune méthode, aucun plan ne sont imposés ni interdits au candidat, dès lors qu’il effectue l’exercice demandé en manifestant les aptitudes requises.

On ne saurait non plus identifier l’existence d’une culture philosophique à la simple présence, dans une copie, de références non commentées, de citations éparses ou de noms d’auteurs sans une référence à tel ou tel de leurs arguments.


La nature de l’épreuve n’appelle pas la simple restitution de connaissances. L’exigence d’une culture philosophique accompagne un effort de pensée qui comporte lui-même, inévitablement, une part de risque.

2) La dissertation et l’explication de texte:  

La dissertation est l’étude méthodique et progressive des diverses dimensions d’une question donnée. À partir d’une première définition de l’intérêt de cette question et de la formulation du ou des problèmes qui s’y trouvent impliqués, l’élève développe une analyse suivie et cohérente correspondant à ces problèmes, analyse nourrie d’exemples et mobilisant avec le discernement nécessaire les connaissances et les instruments conceptuels à sa disposition.
L’explication s’attache à dégager les enjeux philosophiques et la démarche caractéristique d’un texte de longueur restreinte. En interrogeant de manière systématique la lettre de ce texte, elle précise le sens et la fonction conceptuelle des termes employés, met en évidence les éléments implicites du propos et décompose les moments de l’argumentation, sans jamais séparer l’analyse formelle d’un souci de compréhension de fond, portant sur le problème traité et sur l’intérêt philosophique de la position construite et assumée par l’auteur.
Dissertation et explication de texte sont deux exercices complets, qui reposent d’abord sur l’acquisition d’un certain nombre de normes générales du travail intellectuel, telles que l’obligation d’exprimer ses idées sous la forme la plus simple et la plus nuancée possible, celle de n’introduire que des termes dont on est en mesure de justifier l’emploi, celle de préciser parmi les sens d’un mot celui qui est pertinent pour le raisonnement que l’on conduit, etc. Les deux exercices permettent de former et de vérifier l’aptitude de l’élève à utiliser les concepts élaborés et les réflexions développées, ainsi qu’à transposer dans un travail philosophique personnel et vivant les connaissances acquises par l’étude des notions et des œuvres.

[….]

Les capacités à mobiliser reposent largement sur les acquis de la formation scolaire antérieure : elles consistent principalement à introduire à un problème, à mener ou analyser un raisonnement, à apprécier la valeur d’un argument, à exposer et discuter une thèse pertinente par rapport à un problème bien défini, à rechercher un exemple illustrant un concept ou une difficulté, à établir ou restituer une transition entre deux idées, à élaborer une conclusion.

Mémorisation du cours:

Il est important de se rappeler de quelques règles concernant l’apprentissage

du cours de philosophie:

– il faut connaître le vocabulaire

– il faut comprendre et mémoriser les argumentations.

Il peut être utile de construire une carte conceptuelle d’une notion

(cad faire un schéma ou un organigramme):

– en mettant au centre la notion

– puis en établissant les liens logiques entre la notion et le reste du vocabulaire mobilisé

– les auteurs et leurs concepts.

Cela permet de travailler la compréhension du cours et ainsi facilite la mémorisation.

Il faut se rappeler trois règles concernant le fonctionnement de la mémoire:

– on se rappelle mieux lorsque l’on fait des liens avec ses autres connaissances

– on mémorise plus facilement et on se rappelle mieux lorsqu’on organise mentalement

ses connaissances les unes avec les autres

– on se rappelle mieux ce sur quoi l’on a un avis, c’est pourquoi il est intéressant

de se forcer à prendre position par rapport aux thèses des auteurs. En outre,

c’est ce que l’on vous demande pour l’épreuve.

NB: Attention, il faut se rappeler que ce qui est demandé en philosophie,

n’est pas une restitution du cours, mais la capacité à utiliser pour traiter un

nouveau sujet des éléments qui ont été vus en cours. Ce qui est donc jugé

c’est la capacité à utiliser intelligemment ses connaissances. 

 

Pour aller plus loin: Des guides d’aide développés au canada pour les étudiants

Centre d’aide aux étudiants: Les stratégies d’apprentissages

Video sur cinq stratégies d’apprentissage (5 min.)
Guide des stratégies d’apprentissage (avec quizz d’évaluation]

Sujet Bac 2014: Pondichery

Certains lycées passent le bac avant la métropole, cela permet de vous entraîner:

Sujet du Bac S:

Une oeuvre d’art peut-elle être  immorale ?

Seul ce qui est démontré est-il prouvé ?

( + Un texte de Bertrand Russel, sur la volonté)

Sujets du Bac ES:

La justice n’est-elle que pure convention ?

La solitude est-elle sans valeur ?

(+ Texte de Hegel sur l’art)

 

 

TES: Dissertation à rendre:

Troisième devoir du troisième trimestre:

De quelle histoire pouvons-nous être les acteurs ?

Remarques: le sujet comporte plusieurs difficultés.

1) il s’agit d’un sujet à question ouverte: il faut donc le reproblématiser

de manière à le transformer en question fermée pour éviter le plan catalogue.

2) Le sujet peut faire l’objet de plusieurs interprétations liées à différents sens que

peut prendre la notion d’histoire: histoire personnelle, histoire de l’humanité…

3) Le sujet peut supposer d’être capable de réutiliser le cours sur plusieurs notions

telles que par exemple: l’histoire, la liberté, le bonheur…

4) Il s’agit de construire une progression et une réflexion cohérente la plus riche

possible même si elle n’épuise pas la totalité du sujet.

A rendre pour : le vendredi 2 mai

TES1: Correction de l’exercice sur autrui et morale

Sujet de dissertation:

Autrui pour moi: un moyen ou une fin ?

Consigne: élaboration d’un plan de dissertation à partir de deux textes l’un de Kant et

l’autre de Max Stirner (textes repris du manuel La philosophie comme débat entre les textes):

Exemple de plan: 

Introduction:

Formulation du problème:

Autrui: est à la fois celui qui est différent de moi et mon semblable. C’est mon alter-ego.

Autrui est-il un instrument dont je puis me servir pour atteindre mes buts égoïstes ou

dois-je le traiter comme une personne morale qui a une valeur en soi ?

I- [ Thèse présupposée]: Autrui n’est qu’un moyen au service de mon intérêt.

Thèse de Stirner: Tous les individus s’utilisent les uns les autres comme moyens.

Les relations sociales ne reposent pas sur le devoir moral, mais sur l’intérêt égoiste.

Nous entretenons tous les uns avec les autres des relations de consommateurs

qui utilisons les autres pour assouvir nos besoins.

[ Cette thèse est à rapprocher de celle vue en cours d’Adam Smith

dans De la richesse des nations]

II- [Réfutation de la thèse: ] L’utilité, un principe pas si avantageux que cela

Limite de la thèse présupposée: Si cette thèse peut paraître avantageuse

lorsque on en tire profit, elle ne l’est plus lorsque l’on est l’objet de l’intérêt égoïste

d’autrui, que l’on est manipulé par autrui.

Auteur mobilisable: Il est possible de se resservir du texte de Cicéron vu durant l’année:

Il y affirme en effet qui si on appuie la morale sur le principe de l’utilité, on peut

être conduit à sacrifier la vie d’un ou plusieurs individus si cela nous est utile.

III- [Antithèse ]: Le respect comme principe de la morale.

Dans son texte Kant argumente le fait que autrui ne peut pas être traité uniquement

comme un moyen, mais qu’il doit toujours en même temps être considéré comme

une personne morale qui a une valeur en soi, indépendamment de mon intérêt égoïste.

 

Conclusion: On peut penser qu’il est avantageux pour soi de traiter autrui comme

un instrument au service de mon intérêt égoïste. Mais en faisant cela, je deviens moi

aussi un objet au service des intérêts d’autrui. La relation que j’ai vis-à-vis d’autrui

ne consiste donc pas seulement à le traiter comme un moyen, mais également

à le respecter en tant que personne comme je souhaite moi-même que l’on me respecte.

 

PS: Suite à une demande en TES1, voici un autre exemple d’explication de texte rédigée:

http://lewebpedagogique.com/philocoach/2009/01/23/exemple-entierement-redige-dexplication-de-texte-serie-generale/

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