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Notre voyage au « Pays cathare »

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Nous voici de retour de notre voyage au « Pays cathare » du 28 au 30 avril dans le cadre de la classe à parcours culturel…

Après un départ à 4h30 du lycée à Fontainebleau, direction la gare Montparnasse pour prendre un TGV en direction de Toulouse, puis le car pour Quéribus.

Lundi après-midi : le château  de Quéribus fût notre première visite guidée, le lundi 28 mai.

Mentionné pour la première fois en 1020, il se situe au dessus de Cucugnan, village de 113 habitants. Malgré la plupart des croyances, ce n’est pas un château cathare : en effet, les cathares n’ont fait qu’investir le château pour échapper aux inquisiteurs et à l’armée du roi lors des croisades. C’est le dernier bastion à tomber aux mains des croisés français en 1255. C’est le chevalier Chabert de Barbaira qui défend pour la dernière fois le château. Il fût reconstruit par les rois de France à la fin du XIIème siècle et au XIVème siècle. Il perd ensuite son intérêt stratégique en 1659 avec le traité des Pyrénées. Lors des solstices, les superstitieux viennent dans le donjon du château perché à 728 mètres d’altitude pour trouver un certain trésor grâce aux rayons du soleil…

Fin d’après-midi, direction la cité de Carcassonne et son Auberge de jeunesse.

Mardi matin : visite guidée du château de Montségur

Après une longue et périlleuse montée sous la bruine, nous avons atteint le château de Montségur. Il  est situé dans l’Ariège sur une montagne.

Avant de devenir le refuge de nombreux cathares, il s’y trouvait un donjon ; puis rapidement des habitations se construisirent  autour.  Ainsi, lors de la croisade contre les albigeois, la noblesse cathare et le clergé vinrent s’y réfugier. Au fil du temps, Monségur devint le siège du catharisme. Un siège y fut mené. Ce dernier dura 11 mois, au bout desquels Montségur fut pris. Aucun des 200 cathares présents ne voulut abjurer sa foi, et ils furent donc condamnés à se jeter dans un grand bûcher au pied de la Montagne.            

Le château que l’on peut voir s’élever en haut de la montagne est celui des vainqueurs et non des cathares, comme on pourrait le penser. Seul l’endroit est chargé de leur histoire.

Mardi après-midi : ateliers au château de Chalabre

se déroula la 2e après-midi de notre visite. Nous nous divisons en 3 groupes pour faire différents ateliers : calligraphie, blazon, tir à l’arc, forge, visite du jardin… Nous avons également assisté à un spectacle de combats avec des armes entre chevaliers, et visionné un film concernant la vie des femmes et des enfants, sentis des épices… Le temps est passé vraiment très vite…

Retour vers Carcassonne pour notre dernière soirée à l’auberge de jeunesse.

Mercredi matin : la Cité de Carcassonne, visite guidée du château comtal et des remparts…

Carcassonne, ville située dans le Sud-Ouest de la France, est très ancienne : les premières traces de construction des remparts remontent à l’époque romaine. La ville joua un rôle important durant la croisade contre les cathares : en effet, elle accueillit Simon de Montfort, le commandant en chef de l’armée croisée. Carcassonne connut de nombreux possesseurs, en particulier les Français et les Aragonais qui se battirent les uns contre les autres pour sa possession. La ville fut reconstruite au XIXe siècle : l’architecte Eugène Viollet-le-Duc rénova la basilique St-Nazaire, mais dans un style différent de la construction originale.

Pause au restaurant : cassoulet, poulet ou saucisses frites, glace… Hum !!!! Le début d’après-midi fut consacré au Musée de l’Inquisition, et aux cachots… Terrible et angoissant… !  

L’inquisition était une organisation dont le but premier était de convertir les païens au catholicisme. Ce n’est qu’après, que l’inquisition de torture et de terreur, telle que nous la connaissons, est apparue. Au musée de l’Inquisition, nous découvrîmes de « charmants » instruments tels que le presse crâne, la roue de la torture, la dame de fer ou encore la poire (destinée à faire souffrir par tous les orifices possibles)… Les morts les moins douloureuses telles que la décapitation à la hache ou la guillotine étaient réservées aux nobles car très rapides !!!!! Nous continuâmes la visite par les cachots, pour enfin sortir à l’air libre en tremblant de tout notre corps !!!

 Puis petit temps libre avant le départ.

Retour en car jusqu’à Toulouse. Petit arrêt dans un hypermarché de Toulouse afin de faire le plein de victuailles pour le repas du soir… qui fut dévoré dans le TGV qui nous ramena à Paris aux environs de 23h45…

Les élèves de seconde 4

Les 1ère L et TL en visite à la Galleria Continua

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Connaissez-vous la Galleria Continua ? Nichée à Boissy-le-Chatel, près de la Ferté Gaucher, c’est une des rares galeries d’art contemporain établies en Seine-et-Marne.

Le 7 mai dernier, les élèves de 1ère L et de Terminale L ont eu la chance de découvrir ce lieu insolite !

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Depuis 2007, la Galleria Continua est installée dans une friche industrielle remarquablement conservée en l’état. L’usine à papier, au bord du Petit Morin, à l’abandon depuis les années 70, a été rachetée par trois mécènes italiens collectionneurs d’art contemporain, qui disposent également d’antenne à San Gemignano (Toscane) et à Pékin.

 Ils en ont fait un haut lieu d’exposition et de vente d’oeuvres contemporaines. Ce lieu promeut principalement des installations de grande envergure, l’art vidéo, l’arte povera, et plus généralement une conception de l’art à la pointe de la scène contemporaine mondiale. Le panorama de l’art qui est ainsi proposé en fait à la fois une sorte de Centre Beaubourg à échelle réduite. Au rythme des saisons, le Moulin accueille plusieurs fois par an des projets et des expositions d’œuvres d’art monumentales d’artistes venus des cinq continents dans une surface de 10.000 m2.

La présence de la galerie en pleine campagne, là où on l’attend le moins, permet de faire découvrir l’art contemporain à un public aussi large que possible, sans subir les contraintes spatiales et temporelles des institutions artistiques classiques. Ainsi, des plasticiens de renommée internationale, Anish Kapoor, Aï Weïweï, Michel Angelo Pistoletto, Daniel Buren sont régulièrement exposés au Moulin.

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Ce lieu insolite n’a pas manqué de surprendre ces élèves de 1ère L et de Terminale L, et en même temps de les interroger sur le sens de la création aujourd’hui, sa fonction, sa place dans la société. Certaines œuvres, par leur aspect monumental, ou par leur force suggestive, déstabilisent le spectateur et le forcent à se remettre en question, notamment dans son rapport au monde. Ainsi,  grâce à un effet d’optique posé à même le sol, une sorte de disque de tissu en velours noirs, croit-on, Anish Kapoor propose avec une expérience du vide absolu et de l’infini qui a donné le vertige à plus d’un.

 Accompagnés de Mme Carrette, professeur d’Arts Plastiques, les élèves auront donc vécu une expérience inédite, en lien avec le programme d’Art. Après la visite des lieux d’exposition, la Galleria Continua a proposé aux élèves un atelier de pratique. Ils étaient invités à produire une création en s’inspirant des œuvres exposées sur le site.

Productions in situ sous l’œil attentif de Mme Carrette, leur professeur d’Arts Plastiques.

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Sans nul doute, que sur la route du retour, plus d’un élève a pu méditer sur cette phrase de Dostoïevski : «  C’est la beauté qui sauvera le monde » (L’Idiot)

 http://www.galleriacontinua.com

 Mme Bertin-Soussan, professeur de Lettres