Il a survécu quatre jours seul dans les bois… alors qu’il est autiste

En Australie, un jeune homme autiste âgé de seulement onze ans a réussi à survivre seul dans une forêt, à l’écart de toute civilisation, pendant quatre jours.

Sa famille était partie camper au Parc National du Lac Eildon quand leur fils s’est enfui. Ils ont prévenu la police de sa maladie, expliquant qu’il avait une fascination pour l’eau et qu’il ne répondrait sûrement pas aux appels qui lui seraient lancés. Les autorités se sont donc équipées de caméras thermiques et ont concentré leurs recherches aux environs des points d’eau. Ils ont finalement retrouvé l’enfant à environ trois kilomètres de son campement. Il souffrait d’hypothermie et de déshydratation, mais ses jours n’étaient plus en danger.

Un responsable de la police a déclaré que sa survie en ces terres inhospitalières avait quelque chose du miracle. «Un garçon de 11 ans qui est autiste et réussit à s’en sortir, c’est vraiment un jeune homme fort, courageux et résilient» a-t-il ajouté.

 On découvre chaque jour de nouvelles raisons d’être impressionné avec les personnes en situation de handicap mental. Les scientifiques ne cessent d’être impressionnés par les capacités que possèdent les personnes autistes lorsqu’elles sont bien accompagnées, et pas seulement les autistes Asperger. On ne peut nier que ce jeune garçon vient d’accomplir un exploit (bien qu’il ait sûrement bénéficié d’un peu de chances en plus) que peu de personnes dites «normales» de son âge (voire même plus âgées) auraient pu faire.

Nous allons maintenant vous présenter un autre incident qui a eu lieu en France et qui implique une personne autiste, que nous comparerons ensuite à l’histoire précédemment racontée.

 En 2007, un jeune adolescent autiste de 16 ans, a été enfermé chez lui pendant trois jours. En novembre, une habitante a trouvé son corps car il s’était défenestré. Sa mère et son beau-père se trouvaient à une centaine de kilomètres, chez des amis. Elle a assuré à la police que son fils était capable de se débrouiller tout seul, qu’il n’avait aucune tendance suicidaire et était seulement sujet à «un peu d’oublis».

Cette année 2015, le 3 février, la mère et son compagnon ont comparu devant le tribunal pour «délaissement de personne hors d’état de se protéger ayant entraîné sa mort». Ils risquent une peine de 20 ans de prison.

La mère a finalement reconnu avoir «négligé la maladie» de son fils. Son beau-père, a déclaré : «Je ne savais même pas qu’il était vraiment autiste». Pourtant, le jeune homme avait été diagnostiqué, que lui fallait-il de plus pour s’en rendre compte ? Les médecins ne diagnostiquent pas l’autisme à la légère : certains enfants ne sont pas détectés avant six ans, et parfois les parents doivent consulter plusieurs médecins différents pour savoir de quoi souffre leur enfant ! Il a déclaré qu’un enfant autiste crie et bouge dans tous les sens alors que lui était calme et ne parlait pas. Cependant les personnes atteintes d’autisme sont toutes différentes et développent des pathologies différentes.

Comparons maintenant. En Australie, la famille a amené son enfant avec elle pour camper, en France il a été abandonné seul. En Australie, les autorités ont immédiatement réagi à sa disparition, en France il a fallu qu’il se défenestre pour qu’on se rende compte que quelque chose n’allait pas. En Australie, les parents se sont inquiétés et ont donné un maximum de détails à la police afin de mettre un maximum de chances de le trouver, en France, au lieu d’être accablé par leur perte, les parents ont tenté de se justifier. En Australie, l’enfant a survécu, en France, il est mort.

Il serait donc peut-être temps de nous rendre compte que quelque chose ne va pas dans notre mentalité, dans notre façon de gérer le handicap et d’essayer de changer ce fait.

Natacha