Rencontre avec le poète Julien Bosc

Julien Bosc est un poète contemporain, dont nous avons eu la chance de faire la connaissance le lundi 7 décembre 2015 au C.D.I. du lycée. Il possède aussi sa propre maison d’édition « Le phare du cousseix ». Julien Bosc n’est pas son véritable nom, il l’a changé très tôt, afin de se « recréer » en tant qu’écrivain.

I) Un personnage d’une grande sensibilité
Sans être entré dans les détails, M.Bosc nous a fait comprendre que son enfance n’était pas vraiment favorable à sa vocation de poète. En effet, aucun livre chez lui, des difficultés scolaires, et une famille où le dialogue était presque impossible.

Après le lycée, il se lança dans le monde du théâtre, en tant que metteur en scène d’une petite troupe. Mais rapidement, des problèmes financiers les obligent à s’arrêter, et Julien Bosc part dans une petite maison, dans la région de la Creuse. C’est à cet endroit qu’il reprend goût à la poésie et à l’écriture. Encore aujourd’hui, il n’y a que là qu’il puisse écrire, et il n’hésite pas à se couper de sa famille quelques semaines, afin que ces balades lui apportent inspirations.
On peut dire que ses expériences et ses rencontres le marquent d’une façon ou d’une autre, bien que ses écrits ne soient que très rarement autobiographiques : dans ses débuts, il a été invité à participer à un voyage en Afrique, qui le mena a travailler pendant plusieurs années sur l’art Lobi. De plus, en 1997, après une déception amoureuse, il tomba malade. Son texte « Le feu » provient de cette période déstabilisante : « Veines brisées » (=maladie) ; « Un mot, une parole, une blessure » (rupture amoureuse) ; « La pluie d’on ne sait où venue» (=présence de la mort).

Aussi, en plus de son travail d’éditeur, Julien Bosc anime des ateliers d’écriture : un atelier pour les personnes qui ne savent pas écrire, avec la rencontre d’un homme nommé Robert. Celui-ci s’entraîna à raconter, par des mots simples, ses souvenirs et sa vie passée. Et c’est avec la plus grande simplicité et naïveté du monde, qu’il décrivit sa jeunesse, faite de misère et de maladie. Une réalité si dure, exprimée avec des mots si simples…

II) Son propre monde : sa poésie, sa maison d’édition
Nous remarquons que la plupart de ses textes sont dénués de sentiments personnels. Il nous expliqua alors qu’il n’appréciait pas beaucoup le lyrisme. Pour lui, l’écriture ne doit être composée que de quelques fragments autobiographiques, basés sur son expérience personnelle. Ainsi, la poésie l’amènera vers « l’imaginaire » et permettra de « découvrir des pensées en soi, auxquelles on ne pensait pas ». Il est en constante recherche sur les assonances, et insiste sur la voix : « J’écris à voix haute » ; la musicalité des phrases et les jeux/expériences des mots. Il est inspiré par des poètes comme Georges Bataille, Maurice Blanchau ou encore André Breton.

Il créé sa propre maison d’édition en 2013, période où il n’arrivait plus à écrire. Ainsi, pour « maintenir un lien indirect avec la littérature », il devient éditeur « Le phare du cousseix ». Il y édite des auteurs comme Jacques Lèbre, mais jamais lui-même.

Sa technique d’impression nous interpella : les livres qu’il publie sont « in quarto », c’est-à-dire, des pages que l’on doit découper sur le dessus et/ou le côté pour les séparer. De plus, il utilise la technique de la typographie et de la linotype sur du beau papier.

De beaux livres à découvrir !!!

Ilana, 1ère L