Archives mensuelles : avril 2019

Les chiens, critique de livre

Les Chiens, livre écrit par Allan StrattonCe livre est magnifique et réaliste, je l’ai trouvé vraiment très immersif et on a l’impression de vivre l’aventure avec le héros.  Cette histoire raconte la vie d’un collégien qui mène une vie difficile car sa mère lui dit que son père veut les tuer… Attention ce livre est triste et plusieurs personnages ont perdu la vie durant l’histoire.

A lire au moins une fois dans sa vie. C’est le plus beau livre que j’ai lu de ma vie !
Disponible dans les C.D.I. du collège et du lycée.

par Louis Compos, 6ème SC

L’herbe bleue de Béatrice Spark

L’Herbe bleue, journal intime d’une jeune droguée

L’Herbe bleue, un roman de Béatrice Spark a été traduit en français en 1972. L’auteure est une psychologue américaine, ce livre est fortement engagé dans la lutte contre la drogue aux États-Unis.

Résultat de recherche d'images pour "l'herbe bleue livre"

Résumé :

Ce roman, écrit sous la forme d’un journal intime, raconte l’histoire d’une adolescente de 15 ans, mal dans sa peau.  Il nous livre sa descente progressive aux enfers, depuis le jour où elle prend à son insu de la drogue, jusqu’à celui de sa mort.

« Une goutte de pluie vient de s’écraser sur mon front et elle m’a fait l’effet d’une larme tombant du ciel. Est ce que les nuages et les cieux pleurent sur moi, vraiment ? Est ce que je suis réellement seule dans ce monde gris et triste ? Est-il possible que Dieu lui-même pleure pour moi ? »

Mon avis :

J’ai trouvé ce livre assez poignant. En tout cas, une fois lu, on a surtout pas envie de tomber dans la drogue. Il m’a fait pleurer, ou espérer, suivant les humeurs de l’héroïne.

Toutefois, il a été écrit il y a environ 50 ans, et le style est parfois un peu difficile à comprendre. Il rend compte d’un point de vue très restreint concernant la drogue, je pense que la vision d’aujourd’hui a changé.

En conclusion, j’ai aimé ce livre qui reste plus que jamais d’actualité, malgré certains points négatifs.

Disponible au .C.D.I.

Abigail, 2nd4

 

 

Et de 3 : Jasa’Mag N°3 par les collégiens

JASA’MAG n°3

Le comité de rédaction de Jasa’Mag avec ses 8 collégiens vous présentent leur 3ème numéro de JASA’MAG !!!      

   Grace-Aurielle, Hortense, Clara, Louis F., Lucas, Louis C., Aaron, il manque Elias

Jasa’Mag_numéro 3

Cet atelier animé par Mme Damon, professeur documentaliste au CDI du lycée, a lieu environ deux fois par mois en salle informatique.

Suivez-nous de près, 2 autres numéros sont prévus d’ici fin juin :)

Actu vue par la revue l’Ecologiste

 

ACTUALITES. La nouvelle présidente de Slovaquie est écologiste. Elue le 30 mars dernier avec 58% face à un vice-président de la Commission européenne, Zuzana Caputova a obtenu le prix Goldman pour l’environnement en 2016 pour son combat contre une vaste décharge illégale dans sa ville de Pezinok.

 ACTUALITES. Restaurer une forêt naturelle permet de stocker quarante fois plus de CO2 qu’une monoculture d’arbres. Un article de l’équipe de Simon Lewis dans la revue Nature du 2 avril dernier rappelle qu’une plantation n’est pas une forêt, et chiffre la différence en matière climatique. Une étude fondamentale pour le Défi de Bonn rassemblant 43 pays qui se sont engagés à replanter… sans faire cette indispensable distinction.

 ACTUALITES. Mercredi 10 avril : Bayer valait 57 milliards d’euros en Bourse… soit moins que les 63 milliards payés à l’été 2018 pour acheter Monsanto. Fin mars, un jury de San Francisco a condamné Bayer à verser 71 millions d’euros à une victime du Roundup, déclenchant une nouvelle chute de la valeur de Bayer. Une première victime avait bénéficié d’une somme équivalente en appel, en octobre dernier. Onze mille autres personnes ont déposé plainte contre le produit phare de Monsanto aux Etats-Unis.
 Un évènement : la collection Que-sais-je accueille un nouveau titre sur… la décroissance, signé par le professeur émérite d’économie Serge Latouche. La décroissance n’est pas la croyance symétrique de la croissance, mais la sortie de l’idéologie du productivisme.
 Impressionnant : La nature est votre meilleur médicament est un ouvrage qui explique le fonctionnement du corps humain et décrit de nombreuses substances naturelles permettant de remédier à un grand nombre de pathologies. Pratique et scientifique. Par le chercheur Abram Becker. Editions LLL.

Homo domesticus : comment est-on passé des sociétés de chasseurs-cueilleurs à l’Etat ? Une synthèse éblouissante sur les dynamiques écologiques et anthropologiques des dix millénaires avant notre ère, qui restitue toute la richesse des premières sociétés humaines. Par James Scott, professeur à l’université de Yale. Vient de paraître.

Comment l’empire romain s’est effondré : pour la première fois, ce livre propose une synthèse passionnante des découvertes de ces dernières années sur les facteurs écologiques qui ont contribué à la chute de Rome. On redécouvrira dans ce livre l’histoire des cinq derniers siècles de l’Antiquité éclairés par le rôle de l’environnement. Par Kyle Harper, professeur à l’université de l’Oklahoma. Vient de paraître, 544 pages.
Attention, voici la biographie du génie le plus célèbre au monde à son époque, l’un des pères fondateurs de l’écologie, presque inconnu aujourd’hui : Humboldt (1769-1859). Pour Goethe, passer quelques jours avec  Humboldt équivalait à « avoir vécu plusieurs années ». Grand explorateur, de l’Orénoque aux steppes kazakhes, Humboldt voulait éveiller chez les autres « l’amour de la nature » qu’il concevait comme un tout organisé… et vulnérable. Il a inspiré les plus grands penseurs, artistes et scientifiques de son temps. Des dizaines de monuments, parcs, baies, lacs, montagnes portent son nom, tout comme 100 animaux et 300 plantes. Et des minéraux. Et même un cratère lunaire. Sa biographe Andrea Wulf a réussi un livre passionnant.  636 pages avec cahier d’illustrations.
Une plante sur cinq est menacée dans le monde. Le métier de Carlos Magdalena, botaniste et horticulteur au jardin botanique de Kew, est de les sauver ainsi que leurs milieux naturels. Son livre est paru le 25 avril : il raconte ses aventures scientifiques et humaines de l’Australie au Pérou en passant par l’océan Indien ou l’Angleterre. Passionné, l’auteur veut engager son lecteur à l’action en commençant… près de chez lui. Un livre bien écrit, d’une énergie communicative, souvent très étonnant, sérieux malgré un titre un peu fantaisiste : Le Messie des plantes, 304 pages avec un cahier d’illustrations couleurs.

 

Un soir d’hiver, nouvelle réaliste par Rémi

 Un soir d’hiver
Toute ressemblance avec des individus ou des situation existante ne saurait être que fortuite.
    
La campagne était calme sous la brise glaciale. L’hiver de cette année deux mille dix-neuf venait seulement de débuter et déjà les premiers flocons tourbillonnaient dans le triste ciel. Les routes, tortueuses et verglacées, étaient bordées par des platanes géants, dépourvus de feuilles, qui grinçaient sous les différents assauts du vent. Les champs blanchis par la neige avaient pour  seule distraction un corbeau isolé qui cherchait des vivres au loin dans le brouillard.
    C’était dans ce morne paysage que se situait Lisle-haute, petit village, hébergeant moins de cent habitants. Lisle-haute était principalement constituées de maisons insalubres qui tombaient en ruine. En cette fin d’après-midi, une seule maison était allumée. Elle était similaire à ses voisines : deux étages qui comportaient  chacun quatre fenêtres, une grande porte au rez de chaussée et pour seul ouverture au grenier une lucarne.
    Cette  maison abritait une famille composée d’un couple et de ses deux enfants. Le père, d’allure forte, travaillait au sein d’une clinique de la ville d’à coté. Il avait des cheveux courts et blonds, le front intelligent, les yeux clairs, de stature plutôt haute il devait avoir un peu moins de trente-cinq ans. La mère petite et élancée, avait des yeux verts et des cheveux châtains, son regard était vif mais rempli de tendresse. L’ainé de la famille se nommait Nathan, il était en quatrième et avait treize ans. Plutôt grand pour son âge, il était svelte et avait, comme sa mère, le regard vif. Le visage radieux et le nez aquilin, il était reconnaissable pour ses yeux verdoyants. Son frangin était en sixième dans le même collège. Il avait le caractère inverse de son grand frère. Son corps était émacié avec une taille ordinaire pour son âge. Dernier de la fratrie, il était réputé d’intellect. Malgré sa renommée Nathan le traitait souvent d’abutyrotomofilogène.
    Ainsi, la routine de cette modeste famille était rythmée par les différents trajets de leur maison à la ville, des aléas climatiques, des joies et des peines du quotidien. Parfois la routine était brisée par la venue impromptue d’un ami ou de la famille mais elle reprenait inlassablement le dessus…
    Pourtant, ce soir là, le père tarda à revenir et les minutes passèrent, les heures s’écoulèrent mais rien ne vint…
    La mère appelait en vain le téléphone de son mari qui était directement sur le répondeur. Les messages vocaux se succédaient, l’angoisse montait, la peur devenait insoutenable mais personne ne répondait au bout du fil et rien ne vint…Déjà vingt-trois heures sonnait à la petite église de Lisle-haute annonçant alors trois heures de longue attente. Mais toujours et encore rien ne vint…
Nathan n’en pouvait plus de cette attente interminable. La neige avait cessé de tomber et tout le monde redoutait un accident inattendu sur les routes entièrement recouvertes de verglas. Nathan, tout à coup, affirma : « Je n’en peux plus maman, s’ il est arrivé quelque chose à papa il faut aller voir et alerter. Je prends mon vélo et  je vais aller voir ». Peu de temps après, Nathan sur son vélo dévalait de toute sa puissance les routes de campagne.
    Pendant ce temps, la mère et le cadet étaient restés, dans l’attente d’une réponse ou d’une confirmation. Soudain le bruit d’une sonnerie surgit. C’était Nathan. De sa voie fébrile on pouvait distinguer : « Allo maman, je suis place du Maréchal d’Anjou, je suis devant la voiture rouge de papa. Il y a eu un accident. Il y a plein de pompiers et plein de gendarmes. J’ai demandé à un pompier où papa a été emmené et il m’a dit qu’il a du être emmené dans l’hôpital d’à côté et je crois que c’est la clinique St Hubert, là où papa travaillait… Je ne sais pas comment il va, j’y vais à vélo. La mère assommée par cette nouvelle bredouilla quelques mots avant de raccrocher.
    La clinique St Hubert était un bâtiment imposant datant d’après guerre. Ses murs, décrépis et d’un blanc passé, étaient massifs.
    Nathan entra dans la clinique et sans perdre de temps alla directement voir l’agent de l’accueil. Il lui expliqua toute son histoire puis il demanda s’il pouvait le voir. L’agent certifia bien que le père était rentré dans la clinique il y a environ trois heures mais que pour lui rendre visite il devait être accompagné d’un majeur. Abasourdi, Nathan se laissa tomber sur l’un des fauteuils métalliques de la salle d’attente ne sachant que faire et où aller, submergé par le désespoir. Une légère odeur de désinfectant régnait dans la vaste salle, devant lui se trouvait une télévision qui passait en boucle une courte vidéo présentant l’enceinte médicale. Il fallut attendre une vingtaine de minutes interminables avant de voir arriver le taxi transportant sa mère et son frère.
    Après la signature de plusieurs formulaires, la famille fut enfin autorisée à aller voir le père accompagné par un médecin du nom de Kuzéquista. Il durent traverser une infinité de longs couloirs d’une blancheur défraîchie, parfois tachés par l’usure du temps, parfois par des taches d’humidité provenant, sans aucun doute, de la vétusté du bâtiment.
Enfin ils s’ arrêtèrent devant une porte blanche, similaire à toutes ses voisines. Kuzéquista poussa doucement la porte qui lâcha un grincement strident avant de faire place à l’infirme.
Les semaines passaient et la vie avait repris son cours. Le père allait seulement ressortir de la clinique. En effet, deux jours après son accident, il avait fait une baisse de tension qui aurait pu s’avérer mortelle. Les médecins furent obligés de le mettre dans un coma artificiel et peu de temps après sa tension redevenait stable. A cause de l’accident, il subissait des lésions au niveau des cuisses, l’obligeant à se servir d’un fauteuil roulant.
    Les causes de l’accident étaient restées indéterminés ou peu claire. Certains témoins affirmaient qu’une voiture avait dérapé, dû aux routes givrées, et ainsi la voiture avait coupé la voie adverse. Tandis que d’autres témoins plaidaient plutôt pour un refus de priorité ayant créé un carambolage dont faisait partie la voiture du père. Cet accident avait fait une douzaine de victimes parmi lesquels quatre personnes grièvement blessées.
Peu de temps après, la mère avait réussi à trouver un travail à ‘office de tourisme où elle faisait agent d’accueil tandis que le père avait perdu son travail à la clinique. Les médecins restaient prudents sur la date où il pourrait de nouveau marcher ; les plus optimistes considéraient que dans un an il pourrait se tenir debout quant aux plus alarmistes annonçaient qu’il allait sûrement rester dans un fauteuil roulant jusqu’à la fin de ses jours.
C’était donc aujourd’hui le samedi 16 février, que le père sortait, pour la première fois depuis l’accident, de la clinique. Le retour à la maison fût difficile. Les semaines passaient et la vie avait repris son cours. Un an s’était déjà écoulé. Cet accident avait laissé des séquelles dans cette modeste famille mais  un avenir meilleur se dessinait et déjà le père recommençait à marcher.
Rémi N, seconde 4

Everything, everything de Nicola Yoon

Everything, Everything

Everything, everything est un roman de Nicola Yoon. Cette auteur née en Jamaïque, habite aujourd’hui à Los Angeles. Ce livre est son premier roman.

Résultat de recherche d'images pour "everything everything nicola yoon"

Résumé :

Madeline Whittier est atteinte de la maladie de « l’enfant bulle »., une forme de Déficit Immunitaire Combiné Sévère. Le moindre contact avec le monde extérieur peut la tuer. Depuis 17 ans, elle vit cloitrée dans sa chambre, avec sa mère et Carla, son infirmière. Jusqu’au jour où elle croise le regard d’Olivier, qui déménage dans la maison d’en face.

« Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre. »

Mon avis :

J’ai adoré ce livre. C’est, de loin, un des meilleurs livres que j’ai lu. Impossible de le refermer avant de l’avoir fini ! En lisant rapidement le résumé, j’avais peur d’ouvrir un livre où l’héroïne se plaint, et n’accepte pas la maladie.  Le roman est totalement différent. L’auteure nous fait bien comprendre que, malgré sa maladie, Madeline est heureuse.

Le récit raconté par Madeline, est entrecoupé de différentes touches personnelles associées à ce qu’elle vit  : des mails, des graphiques, des notes…  La lecture est assez fluide, et les chapitres sont courts.
Un gros rebondissement donne une fin tout à fin différente de ce à quoi on s’attendait.

Je vous le conseille vivement, ce roman est tout simplement génial, et très touchant.

Disponible au C.D.I. !!!

Abigail, 2nd4

Cinéma pour les secondes 1

Twelve years a slave

Dans le cadre du cours de français, la classe de seconde 1 s’est rendu au cinéma de Fontainebleau afin de voir le film Twelve years a slave.

Salomon dans la récolte du coton

Mon Résumé :

Au début du film, Salomon est un musicien qui vit avec sa femme et ses enfants. Un jour, deux colons sympathisent avec lui pour qu’il aille faire de la musique à l’aide de son violon pendant 2 semaines à La Nouvelle Orléans. Ce piège fonctionne car il accepte de venir et il est capturé car les colons lui ont réussi à faire boire beaucoup d’alcool. Il est ensuite ramené dans un endroit isolé où il est fouetté:  ils lui donnent le nom d’esclave Platt. Il est envoyé en bateau à l’endroit prévu. En arrivant sur place, Salomon a été pris par le maitre William Ford. Il changera de maitre car il est menacé par un sous-maitre qui est John Tibeats. Il est donc envoyé dans une autre colonie chez maître Epps. Il fera des récoltes de coton principalement. Il restera 12 ans en esclavage et sera libéré grâce à une lettre envoyée à son avocat. Il reviendra chez lui en voyant ses enfants qui ont grandi, dont sa fille qui s’est mariée, et a eu un enfant.

Synopsis :

Chiwetel Ejiofor :  Représentant Salomon

 

 

Michael Fassbender : Représentant Epps

Benedict Cumberbatch : Représentant Ford

Paul DanoReprésentant Tibeats

Lupita Nyong’o     : Représentant Patsey

 

 

Producteurs : Bradd Pitt / Dede Gardner / Tessa Ross / John Ridley

Ma Critique du film :

Ce film nous montre une dénonciation de l’esclavage en nous montrant les étapes de la capture d’un esclave à l’aide de différentes façons en les manipulant. C’est un bon film car il nous montre bien les conditions de vie difficile de chaque esclave. C’est un film très poignant avec beaucoup d’émotions que je vous conseille.

Maître Ford donnant un violon à Salomon

Source : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=196885.html

Daniel, seconde 1

Léa, une nouvelle écrite par Abigail

LEA

Léa leva les yeux de son portable. Le bus était arrivé à son arrêt. Avec un soupir, elle enfonça les écouteurs dans ses oreilles et se leva. L’automne touchait à sa fin et sur les arbres nus quelques feuilles se balançaient, au rythme des bourrasques de vent. La nature elle-même semblait morte. En descendant du bus, Léa songea à l’enfer de ce lundi qu’elle allait devoir affronter. A l’horizon s’entassaient des nuages noirs. Dans le ciel de Léa aussi. Que des soucis, des moqueries…

Elle enclencha la musique de son téléphone. Des airs aux accents rock résonnèrent dans ses oreilles. De toute façon, il valait mieux cela qu’entendre leurs commentaires blessant.

En marchant dans la rue, elle se demandait s’ils se rendaient compte du lent travail de démolition qu’ils accomplissaient en elle. Petit à petit, la confiance et l’estime de soi avaient disparus, suivi de son sourire et de sa joie de vivre. Tout avait commencé à son arrivée dans un nouveau lycée. Elle avait déménagé.

Dès le départ, Léa avait su qu’elle n’était pas la bienvenue. Malgré les sourires et les « bonjour ! » enthousiastes qu’elle leur adressait, ils avaient commencés à se moquer d’elle. A les entendre, elle avait la peau trop claire, le mauvais sac, des chaussures passées de mode… Pourtant, dans son ancien établissement, tout allait bien. Elle avait des amis, elle était heureuse, elle sortait durant le week-end au lieu de rester enfermer dans sa chambre en pleurant. Ensuite étaient venus les coups. Au départ, un coup de coude en se retournant, puis on l’avait plaqué contre le mur à la sortie, et maintenant on la suivait chez elle en la menaçant. Son corps était constellé de bleus qu’elle s’efforçait de dissimuler sous ses habits. Léa n’avait rien dit à ses parents. Qu’aurait-il pensé ? Qu’elle était faible ? Qu’elle ne savait pas se défendre ? Non, tout sauf cela.

Arrivée devant le lycée, Léa songea un instant à faire demi-tour. Elle entra quand même et s’assit dans un coin, seule. Les élèves arrivaient progressivement. On les voyait déjà se moquer de Léa. Ils la montraient du doigt, et chuchotaient entre eux. La jeune fille ferma les yeux pour ne plus les voir, et essaya de se concentrer sur la musique qui sortait de ses écouteurs. Peine perdue. Sous ses paupières, ils étaient encore là.

Soudain, la sonnerie égrena son timbre rêche. Léa se leva et entra dans sa classe. Son professeur n’était pas encore arrivé. En allant s’asseoir au fond, elle remarqua un garçon du premier rang. Alex. Même si il ne lui avait jamais parlé, Léa espérait qu’un jour il fasse cesser ses moqueries. Au fond, c’était le seul qui n’y avait pas pris part. Une voix la tira de ses pensées :

-Eh toi ? Qu’est-ce que tu fais encore ?

-Toujours en train de mater des mecs ?

Léa serra les dents. Surtout, faire comme si de rien n’était. A ce moment-là, Alex ce retourna et s’écria :

-De qui ? La grosse ?

Léa n’était pas grosse, elle était même plus fine que la plupart des filles de sa classe. Le premier reprit :

-Eh ouais, on l’a surpris en train de te regarder. Au fait, quand est-ce que tu te décides à commencer un régime, toi ?

Les élèves riaient bêtement. Léa, elle, aurait voulu disparaître.

Tout d’un coup, elle sentit qu’on lui enlevait sa chaise. Elle tomba par terre au milieu des rires et des moqueries. Les larmes commencèrent à couler. Maintenant, elle  ne faisait plus rien pour les cacher. Son petit monde s’écroulait. Elle pleurait, pendant que les autres riaient. Un élève s’approcha d’elle, le bras en l’air, près à la frapper.

Soudain, la porte claqua, et le professeur entra. En voyant Léa en train de pleurer par terre, elle se figea :

-Que faites-vous à cette jeune fille ? demanda-t-elle, menaçante.

-Rien madame ! Elle est tombée, alors on l’aide à se relever, répondit l’élève, qui tirait Léa par la manche.

-Ah tant mieux. Vous êtes bien gentil. Bon, reprenons. Il me semble que l’on étudiait les vecteurs…

Le cours continua sans que Léa n’y prenne part. Ses larmes coulaient lentement le long de ses joues. Des larmes d’impuissance, de douleur, de peur. Pour elle, tout lui semblait noyé dans un brouillard opaque. Elle ferma les yeux, et se laissa porter par cette brume blanchâtre qui envahissait peu à peu son champ de vision.

Les jours passaient, apportant chacun leur lot de moqueries et  de coups. Léa les endurait sans rien dire. De temps en temps pourtant, sa carapace se fendillait et elle ne pouvait s’empêcher de pleurer. Seule, comme d’habitude.

Elle souffrait. Tous les matins, se lever de son lit était une épreuve. Sans cesse, cette douleur sourde dans la poitrine, ce sentiment affreux de solitude battait doucement, en même temps que son cœur torturé.

En cours, elle restait comme hébétée, sans rien dire. Elle paraissait totalement fermée, hermétique. Comme si elle était entourée d’une bulle que personne ne pouvait briser. Ses parents ne voyaient rien. Elle ne leur disait rien, et leur cachait tout.

Pourtant, un soir où les insultes avaient été plus blessantes qu’avant, et les coups plus forts, Léa rentra chez elle anéantit. Pendant qu’elle marchait, elle laissa ses larmes trop longtemps retenu couler le long de ses joues meurtries.

En arrivant chez elle, elle n’avait plus la force d’affronter le dîner avec ses parents. Elle prétexta un mal de tête pour aller s’enfermer dans sa chambre.

Sa mère, inquiète, lui cria à travers la porte fermée :

-Veux-tu que j’aille te chercher de l’aspirine ?

Léa, en larmes sur son lit, se dit qu’elle ne pouvait plus vivre comme cela. C’était continuer de souffrir, ou bien mourir. Cette idée se développa peu à peu en elle, jusqu’à s’imposer. De toutes façons, n’avait-elle pas envie qu’ils arrêtent ? Après, ce serait fini.

Elle sauta, aussitôt sur ses pieds. L’aspirine…

-Maman ? Je vais chercher l’aspirine moi-même !

-D’accord, Léa, repose toi bien.

Dans l’armoire à pharmacie, elle prit des boîtes de médicament au hasard, et rentra dans sa chambre les bras chargés. Elle déposa tout sur le lit.

La jeune fille, un verre d’eau à la main, regarda les comprimés bariolés. Elle prit une profonde inspiration et les avala, un par un. Elle saisit ensuite une feuille et un stylo, et écrit une lettre à ses parents. Elle raconta tout, dénonça les coupables.

Finalement, la jeune fille s’étendit sur son lit, jeta un dernier regard à sa chambre, puis ferma les yeux. Sa respiration devenait de plus en plus irrégulière.

Quelques heures plus tard, la mère de Léa monta dans la chambre de sa fille pour prendre de ses nouvelles. Elle trouva la jeune fille étendue sur son lit. Son cœur avait déjà cessé de battre, et plus aucun souffle ne sortait de sa bouche. C’était fini.

par Abigail, sde 4