Envolée idyllique vers Cuba

En février dernier, les élèves des secondes 4 et 2 ainsi que les premières du cours d’histoire-géographie géopolitique sciences politiques ont eu la chance de partir en voyage sur l’île de Cuba. Ce voyage promettait découvertes, soleil et visites en tout genre. En réalité, nous découvrîmes bien plus ; car, au delà de son aspect paradisiaque, Cuba révèle une histoire sombre, compliquée et sanglante qui, plus que les paysages, la musique ou l’art marque au fer rouge la perception des voyageurs.

Nous arrivâmes à l’aéroport de La Havane au cours de la soirée. La chaleur était réconfortante et l’excitation palpable. La première nuit fut bonne, pleine d’espoir et de rêves au sujet de cette aventure qui venait de débuter. Nous partîmes à la découverte de la vieille ville ; ensemble contrasté et éclectique mêlant coupoles, hôtels baroques, places bondées et cafés débordant d’anecdotes, d’Histoire ancienne comme contemporaine et d’une joie de vivre propre aux cubains. La musique rythmait nos pas et amplifiait encore d’avantage l’exotisme de notre périple. L’odeur de cigare, de rhum et de café embaumait les rues. Nous rentrâmes tôt pour un repos bien mérité.

Ainsi continua notre voyage jusqu’à Santa Clara où reposait le héros national, défenseur des cubains et maître de la révolution : El Che Guevara. C’est dans son mausolée que nous comprîmes l’importance de cette histoire si chère au cubain, cette histoire sanglante et pourtant salvatrice pour l’île qui mêla guerre, révolution, coup d’état et dictatures. Les statues imposantes, les militaires, tout nous ramenait à la dure réalité historique, vision si différente du Cuba que nous pensions connaître.

Nous partîmes par la suite à notre ultime destination, entre plages, couchés de soleil et eaux turquoises, Varadero nous attendait. La douceur du climat et les paysages éblouissants nous donnaient une impression de paradis. Un paradis ensoleillé certes mais également très touristique, qui nous valut des conversations intéressantes, notamment avec les nombreux touristes russes, un peu fous dit-on (on dit vrai). Nous rentrâmes donc avec regret à nos vies mornes et ternes, mais positifs et éblouis par des souvenirs inoubliables.

Cuba, île magique, exotique et dansante et pourtant blessée par une histoire violente. Violente certes, mais nécessaire ; de l’arrière cour des Etats-Unis à l’île forte et indépendante. Mais, avec ce tourisme de masse, Cuba ne deviendrait-elle pas l’arrière cour de l’Europe ou de l’Asie ?

J’aimerais remercier Mme Trétout, M Bonefille et Mme Rozet pour ce voyage fantastique, réelle envolée idyllique au pays du rhum et du tabac.

Julien Gouguenheim