Voici la suite de notre enquête parue dans l’article du 26 juin.
Bonne lecture !

« Il tourna alors brusquement pour semer ses « poursuivants » mais cela ne suffisait pas. Il était stressé, il avait les mains moites qu’il essuya sur sa chemise laissant une trace visible.

Enervé il pestait et tournait brusquement son volant. Au détour d’un virage en épingle, il se rendit compte de l’angle dans lequel était penché son véhicule. Il devait redresser son engin mais c’était trop tard il finit sa course dans les fourrés. La dernière chose qu’il vit fut une flaque d’essence qui emplissait l’habitacle et qui se rapprochait des restes de sa radio qui produisait des étincelles. Une grande explosion retentit alors, les journalistes qui le suivaient s’approchèrent de la carcasse fumante de l’appareil et le conducteur s’adressa alors à son passager  en hurlant « Appelle les pompiers ! ».

A quelques kilomètres à l’Est se trouvait la célèbre maison des patates en fleurs créée en 1950 dans le fameux village de Trémoulus. Ce village avait été construit en 1920 pour palier à l’augmentation forte de la population française. Jacques, le fondateur des patates en fleurs avait créé le premier « hospice » de France en 1950. Ce village était rapproché de la ville de Fontainebleau célèbre pour son château ainsi que ses nombreux établissements scolaires élitistes.

Un camion benne passait près des fenêtres de cette maison de retraite et faisait son travail non sans aucun bruit, il passait dans les rues à toute allure ne s’arrêtant que pour les déchets de ceux qui avait pensé la veille à les sortir sur le trottoir.

La maison de retraite abritait 30 pensionnaires, elle était bordée de végétation luxuriante grâce à la forêt de Fontainebleau où les pensionnaires pouvaient quelque fois aller lorsque le climat était favorable ce qui arrivait très rarement.  Cet établissement était beau mais fragile puisqu’il était en bois ainsi qu’en briques et le directeur « faute de moyen » disait-il ne voulait pas la rénover.

Elle était construite en plusieurs étages, 4 pour être précis, le premier abritait les patients en fin de vie, ou les plus réduits en mobilité, le deuxième étage était pour les patients ici depuis quelques mois ou années mais qui ne posaient aucun problèmes particuliers si ce n’est la vieillesse, le troisième abritait les patients nouvellement arrivés  et le quatrième étage était réservé pour le personnel, le directeur un escroc notoire , Bernard Fournier, 46 ans, y logeait depuis des années. L’infirmière Stéphanie, fraîchement arrivée, à 37 ans, y logeait mais trois jours par semaine ou elle était de garde,  c’est-à-dire le Mardi, Jeudi , et le Vendredi. Il lui arrivait souvent de s’éclipser en douce pendant ses nuits de garde, cela ne s’était jamais su. Ce vendredi matin à 8h00 alors qu’elle rentrait d’une de ses sorties nocturnes elle découvrit Jeanine Martin  morte,  la plus vielle patiente âgée de 99 ans et fut choquée et cria donc, c’était sa première patiente qu’elle voyait mourir.

Le directeur, entendit son cri retentissant qui l’alerta, il descendit les escaliers tellement vite qu’il fut arrivé au rez-de-chaussée en moins de deux minutes. Dans son élan il renversa les feuillets HORS SERVICE  scotchés sommairement à gauche des ascenseurs qui se situaient maintenant face contre terre sans aucun moyen de lire l’inscription dessus. Il accouru auprès de l’infirmière mais aussi un groupe de patients qui s’étaient attroupés autour d’elle. Après avoir rassuré l’infirmière :

-Ne vous inquiètes pas Mme Stéphanie, cela arrive ‘’souvent’’ il ne faut pas vous mettre dans des états pareils

Ce à quoi elle répondit :

-Peut-être pour vous M. Fournier mais pour moi c’est la première fois !!

Le directeur appela dès qu’il fut rentré dans son bureau les pompes funèbres afin d’emmener Mme Martin. Après cela fait,  il reprit  les dossiers d’admission du nouveau patient, Robert Dupont, qui avait été arrivé la veille au soir. »

Ce n’est pas fini… vous devrez revenir la semaine prochaine pour lire la fin de notre enquête !!!