Archives de catégorie : Enquête sur les métiers

Enquête sur les métiers : Analyste-Programmeur

1- Quel est ton métier et en quoi consiste t-il ?
Je suis Analyste-Programmeur.  Je conçois, des architectures logiciels afin de répondre à des besoins.  Par exemple, nous avions besoin de faire connaître des livres que nous publions, nous avons une base de données avec plus de 50 000 contacts…  Il y longtemps, les collègues ont analysé le besoin qu’avait le personnel de pouvoir créer des newsletters avec des images et des textes organisés d’une certaine façon et de les envoyer par e-mail.
Depuis, les technologies ont évolué, la base de contacts a grossi et nous avons besoin d’envoyer entre 40 000 et 90 000 emails par soir, plusieurs fois par semaine.
Je dois donc connaître les technologies qui ont été utilisées dans le passé pour écrire ces logiciels afin d’être en mesure de corriger les problèmes qui surviennent dans les programmes, d’ajouter de nouvelles fonctionnalités demandées par les clients et de les améliorer pour faire face au nombre croissant de newsletters et d’inscrits.
2- Quel est le salaire d’un débutant ?
Je n’ai pas commencé en France et c’était il y a un bout de temps déjà…  Cela dépend aussi du niveau d’études, on peut être informaticien avec un DUT et faire une très bonne carrière, et on peut avoir un doctorat et travailler sur des projets complexes qui font avancer les choses. Un meilleur diplôme rapportera plus d’argent plus vite mais même avec un DUT, en travaillant beaucoup, on peut vite gagner 25 000 € par année…
Il y a pleins de débouchés pour les informaticiens, je crois même que nous sommes encore en période de pénurie, il en faut plus !!!  Nous pouvons être dans les métiers du jeux ou du lucratif quoique dans ce domaine, ce sont en général des passionnés qui bossent 20h par jour pour 7-8000€…  On peut faire des sites web et du support client dans des boîtes qui respectent les 35h et gagner 15 – 20 000€…
3- Quelles sont les contraintes de travail ?
Si on aime être confronté à des énigmes techniques, avoir du stress pour comprendre pourquoi un système ne fonctionne pas et trouver une solution, ou passer des jours à faire des recherches sur Internet et construire des programmes de tests pour trouver comment répondre à un besoin…  C’est super !!
Mais si on veut pas être stressé et que l’on veut vivre au soleil, en plein air et parler avec pleins de gens différents, ça ne va pas aller…  On travaille beaucoup d’heures, ce que l’on fait ne marche pas la plupart du temps parce que justement notre boulot c’est de le faire marcher…  Faut être capable de pas se décourager et de persévérer et de toujours se tenir au courant de ce qui sort de nouveau.
4- Quelles sont les qualités requises de cet emploi ?
De la patience, l’ouverture d’esprit et être capable de bien exprimer un problème car nous sommes régulièrement face au client ; il faut comprendre son problème sans se montrer supérieur ou se moquer, aussi lui expliquer la solution que l’on va mettre en place en terme simple.  D’autre part, très souvent, on veut poser des questions sur Internet, en anglais, ou à des collègues pour demander ou proposer de l’aide.  Il y a une grande entraide entre informaticiens.
5- Pourquoi aimes-tu ton métier ?
Je ne peux pas imaginer faire autre chose, j’aime cette sensation de créer !!  Je prends une feuille blanche, j’ajoute une grosse boite avec deux boutons, lorsque je clique sur le bouton, je lui dis de dessiner un rectangle avec un petit carré qui se met à voler et voilà…  j’ai écris un casse-brique !!!   (bon, ça prend un peu plus de temps mais c’est tellement agréable).  Lorsqu’une assistante de direction, aussi, m’appelle pour me remercier de lui avoir fait économiser un long travail fastidieux en automatisant un processus…
Lucas

Enquête sur un métier : interview d’une enseignante de CLIS

 

Comme tout ce qui concerne le handicap, le métier d’enseignant de CLIS (Classes pour l’Inclusion Scolaire) ou d’EPMS (Etablissement Public Médico-Social) est souvent méconnu (certains ignorent même leur existence). Pourtant, beaucoup pensent que l’on aurait bien besoin d’enseignants spécialisés. C’est pour cela que nous vous faisons découvrir ce métier par cette interview…

Quel bac avez-vous fait ?
J’ai fait un bac littéraire avec option mathématiques.

Et ensuite, qu’avez-vous fait ?
J’ai fait une licence  (Bac+3) STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives). Je savais déjà ce que je voulais faire et j’aurais pu faire une autre licence pour y arriver. C’était à moi de choisir ce qui me plaisait le plus. Ensuite j’ai été à l’IUFM (Institut Universitaire pour la Formation des Maîtres) durant deux ans, plus une spécialisation d’un an : CAPA SH (Certificat d’Aptitude Professionnelle pour les Aides Spécialisées, les Enseignements Adaptés et la Scolarisation des élèves en situation de Handicap). Il faut savoir que pour entrer à l’IUFM il fallait un bac+3 (ou avoir le bac et trois enfants). J’ai pris comme option de ma spécialisation les troubles des fonctions cognitives (TFC). Les autres options concernaient les problèmes auditifs, visuels ou les troubles importants des fonctions cognitives.

Y-avait-il des formations à suivre pour travailler en EPMS ?
Pour les EPMS comme pour les CLIS et ULIS, il n’y avait pas de formations, il fallait (pour être titulaire) avoir le CAPA SH, mais il arrive que des enseignants qui y travaillent ne l’aient pas. Dans ce cas, chaque année, ils courent le risque d’être transférés.

Qu’est-ce que les CLIS et les ULIS ?
Ce sont des classes spécialisées pour les enfants ayant des troubles des fonctions cognitives (mémorisation, langage, raisonnement, logique…). Il y a un enseignant spécialisé par classe qui fait les apprentissages, et essaye de rendre possible l’inclusion des enfants dans des classes de leur âge en fonction de leurs capacités ainsi que de leur projet scolaire. Il bénéficie de l’aide d’un AVS (Assistant de Vie Scolaire) collectif.

Comment s’organisent ces classes ?
Un planning est fait en fonction des horaires du programme scolaire (par exemple, si il faut faire quatre heures de français par semaine). Si certains élèves sont en inclusion, il peut y avoir un petit déséquilibre car ils manquent quelques cours. Il faut tout de même faire attention car ces élèves ont besoin de repères, donc tout changement doit être prévu à l’avance afin de ne pas les déstabiliser.

Qu’y faites-vous ?
Un enseignant de CLIS (et sûrement ULIS) a deux objectifs principaux :             -permettre aux enfants handicapés de suivre le programme scolaire (ou socle commun) en l’adaptant (en utilisant d’autres outils, une méthodologie différente…)
-et les aider pour les inclusions. Lorsque l’enseignant pense l’un de ses élèves prêt à rejoindre un cour normal, il va voir le professeur des écoles afin d’organiser cette inclusion. Un enfant handicapé aura sûrement besoin d’un support adapté, peut-être quelqu’un devra lui écrire ses cours ou qu’il aura besoin de plus d’explications pour faire un exercice. Lorsqu’il y a une évaluation, cette dernière doit être adaptée pour l’enfant handicapé (quelques questions en moins, refaire supports… Les notes ne comptent pas).
Après un cours, l’élève inclu revient dans sa classe de base et son enseignante vérifie avec lui qu’il a bien tout compris. L’enseignant spécialisé est aussi celui qui définit les objectifs à atteindre pour les enfants (individuellement) et comment leur rendre ces objectifs accessibles.

Comment organisez-vous vos cours ?
Un enseignant spécialisé doit cibler les objectifs à atteindre par rapport au socle commun, c’est-à-dire imaginer comment le rendre accessible (pour certains il faut faire des manipulations, pour d’autres faire des exercices en ne changeant qu’un seul critère à chaque fois…). Il faut essayer de comprendre comment fonctionne l’enfant pour adapter correctement les activités à faire. Les objectifs de chaque élève sont individuels : il peut arriver que plusieurs aient le même support (trois ou quatre) mais un objectif différent ou inversement.

Quel matériel est mis à disposition des CLIS et ULIS ?
Il n’y a pas de budget spécifique pour les CLIS et les ULIS, l’école répartit le budget des municipalités. Il arrive que l’on mette à disposition du matériel adapté s’il y a une notification de la MDPH. Il arrive aussi que certaines personnes fassent des donations.

Est-ce que les enfants handicapés ont les mêmes récréations que les autres ?
Oui. Il peut arriver dans certains établissements où il y a beaucoup de monde ; les récréations se passent en deux cycles et dans ce cas l’enseignant décide si les élèves vont en récréation en même temps que leur cycle ou s’ils y vont tous en même temps.

Comment organisez-vous vos sorties ?
Toutes les sorties sont préparées en classe afin de ne pas déstabiliser les enfants. Il y a différentes sorties possibles :

-celles de la CLIS : elles sont souvent encadrées par l’enseignant et l’AVS ; cependant il arrive qu’il y ait un ou plusieurs accompagnateur(s) (parents).

-celles de la CLIS avec une autre classe : la sortie est préparée entre les enseignants afin que tous puissent en profiter et de faire les aménagements nécessaire.

-celles d’un enfant handicapé avec sa classe d’inclusion : l’enseignant est bien informé sur l’enfant et l’AVS peut venir en cas de besoin.

Que pensez-vous des CLIS et des ULIS ?
C’est très bien que les élèves puissent être dans une école ordinaire car ils sont en contact avec d’autres enfants de leur âge lors des récréations, de la cantine pour les demi-pensionnaires et des inclusions. Cependant, les élèves des CLIS et ULIS ne sont pas pris en compte dans les effectifs de l’établissement, ce qui pose parfois problème lors des inclusions. C’est vraiment dommage.

Vous avez travaillé en EPMS auparavant. Quelles sont les différences avec les CLIS et les ULIS ?
Les EPMS (ou IME : Institut Médicaux Educatifs) sont des établissements spécialisés avec école intégrée, mais ils sont plus spécialisés sur l’éducatif. Il n’y a aucun contact avec le milieu ordinaire. Les enseignants sont exclusivement dans l’établissement (ils ne sont pas engagés ailleurs en même temps comme certains professeurs). Le travail des IME est plutôt collectif (tout le monde fait la même chose). Les CLIS et ULIS sont plutôt scolaires et basées sur l’intégration des handicapés dans le milieu ordinaire. Le programme est adapté pour chacun et ils travaillent généralement seuls.

Pourquoi avoir choisi la CLIS plutôt que de rester en IME ?
Afin de voir de nouveaux horizons. Le travail en IME et la collaboration avec les éducateurs ainsi que les orthophonistes étaient très appréciés. Ce qui est plaisant dans les CLIS, c’est le fait d’être dans une école, le travail pédagogique, le travail avec les autres enseignants et surtout le contact avec les parents qui sont des collaborateurs.

En quoi le travail avec les enfants handicapés est plus agréable que celui avec des enfants sans difficultés ?
On se remet tout le temps en cause pour essayer de comprendre comment faire pour leur apprendre. Il faut être inventif et on reçoit de la reconnaissance : les enfants sont contents d’aller en cours, et leur contact est très riche. ça fait très plaisir de voir des enfants suivis depuis longtemps progresser, même si c’est un combat de tous les jours. Un enseignant spécialisé doit s’intéresser aux matières scolaires, aux enfants et à leur handicap.

Natacha

Enquête sur un métier : interview d’un constructeur immobilier

Afin de vous présenter le métier de constructeur immobilier, nous avons interrogé une personne qui exerce ce métier.

En quoi consiste votre métier ?
On vend des maisons neuves. En premier lieu,  on fait les plans avec les clients (selon leurs désirs et ce qui est possible), ensuite on doit trouver les financements et les terrains pour la construction. On est donc amené à travailler avec pas divers corps de métiers (terrassiers, maçons, etc…), y compris des collègues.

Quel bac et quelles études avez-vous fait ?
J’ai fait un bac de mécanique générale et ensuite un BTS commercial, mais maintenant il doit y avoir des BTS et des licences spécifiques. Le plus important, à mon avis, c’est d’avoir des notions de commerce. Quand le patron est gentil, en général, il forme lui-même ses employés (et quand c’est une petite « boîte »).

Quels sont les intérêts et inconvénients de votre métier ?
En ce qui concerne les intérêts : c’est qu’on a beaucoup d’autonomie, que cela touche beaucoup de domaine (urbanisme, construction, finance…) et qu’on travail avec beaucoup de personnes différentes.
Les inconvénients : on doit voir les gens pendant qu’ils ne travaillent pas, donc on travaille les samedis (jusque très tard) et les soirs en général. On n’a pas vraiment d’horaires fixes.

Pourquoi avoir choisi ce métier ?
Au départ, c’est complètement par hasard que j’ai trouvé ce travail, mais j’ai beaucoup aimé. C’est intéressant de voir ce que les gens recherchent et d’essayer de faire quelque chose qui s’en rapproche au maximum. Il faut savoir faire des compromis (ils ne peuvent pas toujours avoir exactement ce qu’ils demandent à cause de plein de facteurs tels que le terrain, la mairie…). Et j’aime beaucoup négocier. C’est pour cela que je suis resté et continue ce métier.

Natacha

Nouvelle rubrique…

Nous vous proposerons tout au long de l’année des enquêtes sur divers métiers. Ces interviews peuvent peut être vous aider à cerner un métier / des métiers… dans le cadre de votre projet personnel d’orientation, c’est une petite pierre à votre édifice !