Archives de catégorie : Revue de presse

Innovation : Renault et Plug Power lancent Hyvia, entreprise proposant sa technologie hydrogène

INNOVATION : Renault et Plug Power lancent Hyvia, la coentreprise dédiée à la mobilité hydrogène

Renault et Plug Power lancent Hyvia, la coentreprise dédiée à la mobilité hydrogène
Hyvia commercialisera trois modèles basés sur Renault Master. Crédits : Adobe Stock/DR
Revue de presse, article rédigé par A.A, le 4 juin 2021 dans Environnement magazine

Le groupe Renault et Plug Power, spécialiste des solutions hydrogène, ont annoncé le lancement de leur coentreprise Hyvia. Celle-ci proposera un écosystème complet de solutions clé en main : véhicules utilitaires légers à piles à combustible, bornes de recharge, fourniture d’hydrogène décarboné, maintenance et gestion de flottes.

Annoncée en janvier 2021, Hyvia a finalement vu le jour. La coentreprise détenue à parts égales par les deux partenaires Renault et Plug Power, entend contribuer à la décarbonation de la mobilité en Europe « en positionnant la France en tête de pont du développement industriel et commercial de cette technologie d’avenir », précisent-ils dans un communiqué.

La nouvelle société propose sa technologie hydrogène qui rend possible une grande autonomie, jusqu’à 500 km, ainsi qu’un temps de recharge rapide de 3 minutes. Hyvia commercialisera à compter de fin 2021, trois déclinaisons basées sur Renault Master, accompagnées d’une offre de stations de recharge et de fourniture d’hydrogène vert : la version Fourgon et version Châssis cabine grand volume pour le transport de marchandises, et une version city bus pour le transport de personnes.

« Renault est pionnier de l’hydrogène depuis 2014 avec plus d’une centaine de véhicules utilitaires légers sur la route. Hyvia ouvre désormais une nouvelle voie vers la décarbonation de la mobilité, en s’associant avec Plug Power afin de proposer des solutions hydrogène complètes. Elle s’appuie sur la complémentarité des compétences de Renault Group et Plug Power pour viser plus de 30 % de part de marché des véhicules utilitaires légers à hydrogène en Europe à 2030 », a déclaré David Holderbach, président de Hyvia, dans un communiqué.

Une implantation en France

Les partenaires ont fait le choix d’implanter quatre sites de production en France. Le siège social et les équipes de Recherche & Développement seront localisés à Villiers-Saint-Frédéric en Ile-de-France. Les équipes process, fabrication et logistique seront installées dans la commune francilienne Flins, « dans le cadre du projet Re-Factory, pour démarrer l’assemblage de piles à combustible, de stations de recharge à partir de fin 2021 », précisent les partenaires.

Les premiers véhicules, basés sur Renault Master, seront produits à l’usine de Batilly en Grand Est. La commune Gretz-Armainvilliers, située dans la Seine-et-Marne, a été choisie pour l’implantation d’un site d’intégration des piles à combustible en s’appuyant sur les compétences de la filiale de Renault, PVI.

Y aura t’il de l’électricité à Noël ?

Approvisionnement difficile, pics de consommation… Y aura-t-il de l’électricité à   Noël ?

par Pascal Pogam et Lucas Mediavilla dans l’Oeil de l’Express du 25 novembre 2020

La ministre de l'Ecologie, Barbara Pompili, a évoqué d'éventuelles coupures de courant pour nous permettre de passer les pics de consommation cet hiver.JACQUES LOIC / PHOTONONSTOP / AFP

« La France pourrait connaître des difficultés d’approvisionnement cet hiver ! Et ce n’est pas à cause de Fessenheim…

La ministre de l’Ecologie, Barbara Pompili, a évoqué d’éventuelles coupures de courant pour nous permettre de passer les pics de consommation cet hiver.

Comme si nous avions besoin de ça… Alors que l’hiver s’annonce des plus rudes, crises sanitaire et économique obligent, les foyers français vont devoir surveiller de près leur consommation d’électricité. C’est le gestionnaire du réseau, RTE, qui le dit : en cas de grand froid, la France risque ces prochains mois de connaître des difficultés d’approvisionnement. Une tension confirmée il y a quelques jours par la ministre de l’Ecologie, Barbara Pompili, évoquant avec désinvolture d’éventuelles coupures de courant pour nous permettre de passer les pics de consommation. Proprement stupéfiant dans un pays qui n’a plus connu ce genre de délestages depuis des décennies… »

Ces communes qui mettent nos poubelles au régime !

Déchets – Environnement +
                        Ces communes qui mettent nos poubelles au régime !

par Marine Mugnier et Delphine Tayac dans Alternatives Economiques du 23 novembre

« En France, brûler ou enfouir les déchets ménagers reste les solutions privilégiées. A contre-courant, Besançon, Grenoble ou Roubaix tentent de sortir de cette logique en menant des politiques ambitieuses de réduction des ordures.

254 kilos. C’est la quantité d’ordures ménagères produite chaque année par un Français. Soit le poids de deux réfrigérateurs américains. Une fois collectées, les poubelles grises sont envoyées en décharge ou brûlées dans des incinérateurs. Deux solutions polluantes. Directives européennes et lois s’accumulent donc pour encourager les collectivités à se fixer des objectifs de réduction des déchets ménagers.

Alors que certains territoires prennent du retard, d’autres réussissent déjà à jeter moitié moins de déchets que la moyenne nationale. Ces communes n’ont pas découvert une enzyme miraculeuse mangeuse de plastique, mais s’appuient plutôt sur de nouvelles politiques de réduction des déchets ».

A suivre !

IA, quand les machines raisonnent. Article de Brief, Panorama

« Intelligence artificielle, quand les machines raisonnent »

Article complet de Brief.me (panorama) du 14 novembre 2020

« Inventé dans les années 1950, le principe de l’intelligence artificielle (IA) consiste à faire exécuter par des machines des tâches complexes demandant un raisonnement. L’IA se retrouve dans les moteurs de recherche, dans les systèmes de reconnaissance des visages, de la parole et du langage naturel, dans les assistants vocaux, ainsi que dans de nombreux dispositifs utilisés par l’industrie, pour la gestion des flux de marchandises, par exemple.

Pourquoi ça compte ?

Percevoir, raisonner, agir et apprendre

Qu’il s’agisse d’un assistant vocal qui répond à des questions ou d’un programme qui détecte une anomalie dans une chaîne de production, l’intelligence artificielle s’appuie sur la capacité des ordinateurs à traiter dans un temps donné un volume d’informations bien plus important que les humains. L’IA repose sur quatre fonctions clés – percevoir, raisonner, agir et apprendre –, explique à B?r?i?e?f?.?m?e Malik Ghallab, directeur de recherche émérite au CNRS. Elle est capable d’appréhender une image, un son ou un texte, de savoir interpréter une situation et de choisir et planifier des actions. Elle doit apprendre des modèles lui permettant d’effectuer ces tâches. Cet apprentissage se fait par exemple en s’exerçant sur un grand nombre de données. Pour qu’un programme d’intelligence artificielle parvienne à identifier avec fiabilité un chat dans une image, il faut qu’il absorbe des millions d’images de chats pour être ensuite en mesure d’en reconnaître sur des images qu’il n’a jamais vues.

Les principaux domaines de l’IA

L’intelligence artificielle trouve des applications dans de nombreux domaines. Selon une étude publiée l’an dernier par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, rattachée à l’ONU, les brevets relatifs à l’IA concernent principalement les télécommunications, les transports, la médecine et les sciences de la vie ainsi que les ordinateurs personnels. Près de la moitié des brevets déposés sont en lien avec la vision par ordinateur, qui concerne la capacité d’un ordinateur à identifier des éléments dans une image. Elle est par exemple à la base du développement des véhicules autonomes, qui doivent comprendre l’environnement dans lequel ils se trouvent, et des programmes médicaux capables de détecter des tumeurs cancéreuses à partir d’images de scanner.

LES DATES À RETENIR

1956. La naissance de l’« intelligence artificielle »

Le terme « intelligence artificielle » est apparu lors d’une conférence organisée à l’été 1956 au Dartmouth College, dans le nord-est des États-Unis. Pendant la décennie 1950, sont mis au point plusieurs programmes capables de démontrer des théorèmes mathématiques ou de résoudre des problèmes. Des avancées se produisent ensuite dans les domaines de la traduction automatique et de la robotique avant une première période de ralentissement mondial dans les années 1980, les fonds alloués à la recherche se raréfiant faute d’avancées technologiques suffisantes. Dans les années 1990, l’IA connaît un nouvel essor avec le développement de « systèmes experts », capables d’élaborer des analyses en se fondant sur des règles prédéfinies. C’est le cas des programmes d’aide au diagnostic médical, qui peuvent identifier une maladie à partir des symptômes et en appliquant une série de raisonnements logiques.

1997. La victoire de la machine sur l’homme

En mai 1997, Deep Blue, un ordinateur mis au point par l’entreprise américaine IBM parvient à battre le champion du monde d’échecs Garry Kasparov. Cette victoire d’une machine, capable de calculer 200 millions de coups par seconde, marque une première frontière symbolique pour l’intelligence artificielle, dans un domaine – les échecs – considéré comme une discipline où s’illustre l’intelligence humaine. À partir des années 2000, la forte augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs et la hausse exponentielle des données disponibles en ligne vont permettre le développement de dispositifs d’intelligence artificielle bien plus élaborés, basés sur l’apprentissage. Ainsi, AlphaGo, le programme qui a battu le champion du jeu de go Lee Sedol en 2016, n’est pas simplement une machine capable de calculer rapidement des milliards de combinaisons de jeu, mais un système capable d’apprendre en jouant des parties contre lui-même.

2015. La mise en garde

En janvier 2015, plusieurs milliers de chercheurs et personnalités, comme Yann LeCun, directeur du laboratoire d’intelligence artificielle de Facebook, et Elon Musk, dirigeant du constructeur automobile Tesla, signent une lettre ouverte appelant à un développement de l’IA qui « maximise les bénéfices sociaux ». Un document joint à la lettre invite à réfléchir aux conséquences sur l’emploi que peut avoir le développement de machines capables d’accomplir de plus en plus de tâches jusqu’ici réservées aux humains. Le texte pointe également les problèmes pour le respect de la vie privée que pose le recours important de l’intelligence artificielle aux données personnelles ou encore les décisions éthiques que doit prendre un véhicule autonome, qui pourrait avoir à effectuer une manœuvre dangereuse pour éviter un groupe de piétons.

Qui sont les principaux protagonistes ?

IBM a été créée en 1911 aux États-Unis sous le nom de CTR et commercialisait d’abord du matériel servant à la comptabilité et au suivi des horaires des salariés. La multinationale détient le plus grand nombre de brevets déposés dans le domaine de l’intelligence artificielle, selon l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, qui dépend de l’ONU. IBM a mis au point l’ordinateur Deep Blue qui a battu en 1997 le champion d’échecs russe Garry Kasparov. L’entreprise a ensuite développé un programme baptisé Watson, spécialisé dans le traitement naturel du langage, qu’elle vend en particulier à des compagnies d’assurance.

Alphabet, (multinationale américaine) est une entité créée en 2015 pour regrouper l’ensemble des activités de Google, une entreprise fondée en 1998 autour du moteur de recherche du même nom. Alphabet s’investit dans l’intelligence artificielle en particulier via sa filiale DeepMind, qui a mis au point AlphaGo, le programme qui a réussi en 2016 à battre un des plus grands champions du jeu de go. Alphabet utilise l’intelligence artificielle dans plusieurs autres de ses activités, comme pour le développement de son activité de voitures autonomes, confiée à sa filiale Waymo.

Conseil des affaires de l’État, Gouvernement chinois

Autorité administrative principale de la République populaire de Chine, le Conseil des affaires de l’État a adopté en juillet 2017 un plan de développement de l’intelligence artificielle qui vise à faire de la Chine le principal centre d’innovation dans ce domaine d’ici 2030. Les autorités chinoises ont mis en place des incitations fiscales et lancé le développement de parcs industriels pour favoriser le développement de start-up spécialisées. Les gouvernements de plusieurs localités chinoises comme Pékin, Shanghai et Shenzhen ont également annoncé des plans d’investissement dans l’IA. De nombreux dispositifs de reconnaissance faciale utilisant l’IA ont été déployés en Chine. »

Revue de presse : Face à l’urgence alimentaire, des potagers solidaires

             Agriculture : Face à l’urgence alimentaire, des potagers solidaires

de Marion Perrier dans Alternatives Economiques du 14 octobre 2020

« Au printemps, les actions de plantation de légumes se sont multipliées à l’initiative de collectifs citoyens, d’associations mais aussi de mairies. L’objectif ? Répondre à la hausse des besoins d’aide alimentaire et questionner les modèles actuels de production, d’approvisionnement des territoires, et de solidarité.

De la menthe, des tomates ou même des pois chiches. Aux abords de la place de Strasbourg à Tours, des légumes poussent, surveillés comme tous les vendredis par une poignée d’ombres féminines. Elles font partie des Jardinières masquées.

Ce collectif informel de citoyens et citoyennes, inquiets de voir certains rencontrer des difficultés pour se nourrir, s’est constitué sur les réseaux sociaux à la fin du confinement en vue de planter des comestibles à disposition de tous, dans l’espace public. Sur Facebook, leur groupe privé compte aujourd’hui plus de 600 membres. Une demi-douzaine de sites ont depuis été investis dans les quartiers de la ville grâce aux dons de plants reçus.

De parfaits néophytes partagent avec des jardiniers aguerris le plaisir de mettre les mains dans la terre et d’agir, même à petite échelle... ».

Pollution de l’air : recommandations de la Cour des comptes

Pollution de l’air : la Cour des comptes fait des recommandations pour les secteurs les plus émissifs
Pollution de l'air : la Cour des comptes fait des recommandations pour les secteurs les plus émissifs
                            Par E.G, le 25 septembre 2020 dans Environnement magazine

Ce mercredi 23 septembre, la Cour des comptes a rendu les conclusions de son enquête sur les politiques de lutte contre la pollution de l’air.

« Les instruments réglementaires, budgétaires et fiscaux doivent être renforcés, afin d’atténuer les risques sanitaires et environnementaux, et de permettre à la France d’atteindre ses objectifs », souligne la Cour des comptes dans son enquête réalisée à la demande de la commission des finances du Sénat. « Les moyens budgétaires sont relativement stables et portent principalement sur le secteur des transports (293 millions d’euros). Leur montant total (392 millions d’euros) reste toutefois modeste, au regard notamment des plus de 5 milliards d’euros de dépenses fiscales à effet négatif sur la qualité de l’air », ajoute le rapport. Ce dernier indique également que les plans d’action nationaux et locaux doivent être évalués et mieux articulés.

La Cour des comptes remarque tout de même que les polluants atmosphériques ont un peu diminué depuis la mise en place des réglementations sectorielles : « pour les métaux lourds par exemple, ces baisses atteignent 85 à 97 % depuis 1990. Elles sont toutefois très inégales selon les polluants et les secteurs d’activité », indique la Cour. Mais les objectifs français à horizon 2030 semblent difficilement atteignables pour trois polluants sur cinq, à savoir l’ammoniac, les oxydes de soufre et les particules fines. « La concentration en polluants demeure supérieure aux normes européennes dans une quinzaine de territoires », souligne le rapport, confirmant les données publiées dans le bilan 2019 de la qualité de l’air extérieur en France, publié le 16 septembre dernier par la Commissariat général au développement durable.

Mesures, surveillance, contrôles

La Cour des comptes formule dans ce rapport, 12 recommandations concernant les secteurs des transports, le résidentiel-tertiaire, l’industrie et l’agriculture. Parmi ces recommandations, on notera notamment l’inclusion, dans tous les plans, d’un scenario maximal correspondant au respect des valeurs guides de l’OMS, avec les mesures et estimations des coûts associés. Pour limiter les émissions des transports routiers, le rapport préconise un rééquilibrage de la fiscalité entre le diesel et l’essence, l’expérimentation d’un affichage à la vente des émissions de CO2 et de polluants des véhicules, ou encore la prise en compte des émissions des véhicules en condition réelles de conduite pour la classification Crit’air. Du côté des émissions industrielles, la Cour des comptes suggère une intensification des contrôles, l’intégration systématique dans les arrêtés autorisant les installations classées, d’une obligation de mesure des pollutions diffuses, ainsi que la poursuite du renforcement de la collaboration entre les services de médecine du travail, les agences régionales de santé et les cellules interrégionales d’épidémiologie.

Enfin, pour l’amélioration des pratiques agricoles, le rapport recommande la mise en œuvre avant 2025, « des mesures du plan de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA) relatives à la fiscalité des fertilisants minéraux et aux matériels d’épandage », puis l’interdiction des installations et matériels les plus polluants. Il s’agirait également d’intégrer la qualité de l’air dans la réglementation des pollutions d’origine agricole et dans les critères de conditionnalité des aides de la politique agricole commune. Enfin, le rapport préconise le financement, dès 2021, d’un dispositif de surveillance des pesticides dans l’air.

La 5G, choix technologique ou choix de société ?

Entretien 5G : « Le choix technologique est fait avant le choix de société »
Revue de presse dans Alternatives Economiques  du 22/09/2020

par Irénée Regnauld, Consultant en transformation numérique et cofondateur du Mouton Numérique

Qu’on soit pour ou contre la 5G, ou même que l’on ne sache pas quoi en penser, personne ne semble se satisfaire de la qualité du débat public sur ce sujet.

D’un côté, des maires de plusieurs grandes villes, tout juste élus, demandent un moratoire sur son déploiement, dans la foulée des citoyens de la Convention sur le climat qui avaient formulé le même vœu.

De l’autre, les promoteurs de cette nouvelle génération de réseau mobile la présentent comme une évolution logique voire naturelle, bref un progrès technique dont les évidents bienfaits ne mériteraient pas de discussion. La caricature des oppositions a même gagné l’Elysée, puisqu’Emmanuel Macron est allé jusqu’à moquer ses opposants en déclarant : « Je ne crois pas que le modèle Amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine », les opposants à la 5G, prônant, selon lui un retour « à la lampe à huile ».

Il y a pourtant matière à discussion, notamment sur les conséquences environnementales de cette technologie. Mais selon Irénée Régnauld, la façon d’en débattre n’apparaît pas à la hauteur des enjeux. Cofondateur du Mouton Numérique – une association qui met en lumière les enjeux sociaux, politiques et environnementaux du numérique et des nouvelles technologies – et coauteur avec Yaël Benayoun de Technologies partout, démocratie nulle part. Plaidoyer pour que les choix technologiques deviennent l’affaire de tous (FYP éditions, 2020), il revient pour Alternatives Economiques sur la façon d’aborder et de débattre des choix technologiques.

Le déploiement de la 5G relève-t-il d’un choix de société ?

Toute technologie est en soi un sujet de société, car elle incarne la validation matérielle d’un horizon politique et culturel. Les technologies n’arrivent pas toutes seules selon les lois de l’évolution : leurs définition et déploiement font polémique.  A suivre donc !

Actualité : revue de presse du 13 septembre sur l’Ecologie

Revue de presse de l’Ecologiste.org du 13 septembre : l’actualité

Mardi 15 septembre, les Nations-Unies rendront public le rapport « Perspectives mondiale de la biodiversité » sur l’action des gouvernements ces dix dernières années. La conclusion est connue: la trajectoire destructrice n’a pas changé. Mais à l’heure des plans de relance, ce rapport pourrait – devrait – servir d’électrochoc.

 France. Plan de relance fourre-tout de 100 milliards. En ordre de grandeur, il s’agit du tiers du budget de l’État, ce qui est donc considérable. Présenté le 3 septembre, il devra être discuté, modifié et adopté par le Parlement. On trouve les mots clés agriculture biologique, rénovation énergétique, vélo, bus, tramway, train de nuit, fret ferroviaire… mais aussi : « petits réacteurs nucléaires modulaires », 5G, agrocarburants, quelques milliards pour BPI France qui finance un projet gazier majeur de Total dans l’Arctique russe etc.

 Planète. Entre 28 et 48 espèces d’oiseaux et de mammifères sauvés de l’extinction depuis 1993 grâce aux efforts des associations et des gouvernements. L’espèce la plus connue est le cheval de Przewalski en Mongolie. Cette étude réconfortante d’un collectif de chercheurs a été publiée dans la revue Conservation Letters du 9 septembre 2020. Dans le même temps néanmoins, 15 espèces d’oiseaux et de mammifères ont disparu.

Mers et océans. Au large du Yémen, le tanker abandonné « FSO Safer » menace de couler ou d’exploser et de ravager la mer Rouge ; au large du Sri Lanka, un pétrolier en feu laisse échapper une partie de sa cargaison. Sortir du pétrole, c’est aussi sortir de ces catastrophes écologiques chroniques.

On rembobine la semaine du 7 au 12 septembre

Revue de presse de la semaine du 07 au 12 septembre avec Brief.me

VACCIN : Le laboratoire britannique AstraZeneca a annoncé mardi qu’il suspendait pour une durée indéterminée les essais cliniques mondiaux de son vaccin contre le Covid-19, en raison de l’apparition d’une « maladie potentiellement inexpliquée » chez un des participants au Royaume-Uni. L’Allemagne, la France, l’Italie et les Pays-Bas ont signé en juin un accord avec ce laboratoire pour obtenir jusqu’à 400 millions de doses dès que son vaccin serait prêt.

BREXIT : Le gouvernement britannique a présenté mercredi un projet de loi révisant certains engagements pris dans l’accord de retrait conclu en octobre 2019 avec l’UE. Les modifications concernent en particulier les contrôles douaniers entre l’Irlande du Nord et l’île de Grande-Bretagne. Jeudi, la Commission européenne a menacé le Royaume-Uni de poursuites si le gouvernement britannique ne revenait pas sur son projet de loi d’ici un mois, estimant que l’adoption de celui-ci « constituerait une violation extrêmement grave » du droit international.

MIGRANTS : Plusieurs incendies ont détruit dans la nuit de mardi à mercredi le camp de migrants de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, près de la Turquie. Ce camp était le plus peuplé d’Europe, avec plus de 12 000 migrants, soit quatre fois plus que sa capacité d’accueil. Une enquête est en cours sur les causes de l’incendie et les autorités grecques ont déclaré un état d’urgence de quatre mois dans l’île. 10 pays de l’UE, dont la France et l’Allemagne, vont accueillir 400 migrants mineurs non accompagnés évacués de Lesbos, a annoncé hier le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer.

LVMH : Le groupe français LVMH, numéro un mondial du secteur du luxe, a annoncé mercredi qu’il suspendait l’acquisition du joaillier américain Tiffany. Il a expliqué que sa décision faisait suite à une lettre du ministère des Affaires étrangères lui demandant de différer cette acquisition en raison de « la menace de taxes sur les produits français formulée par les États-Unis ». Tiffany a intenté le jour même une action en justice contre LVMH. LVMH a fait savoir jeudi qu’il allait à son tour saisir la justice américaine contre Tiffany dont il a critiqué la « mauvaise gestion ».

Covid-19 : Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé hier de nouvelles mesures face à la « dégradation manifeste » de la situation sanitaire liée au Covid-19. 14 nouveaux départements sont classés en zone rouge (circulation active du virus), ce qui porte le total à 42. La période d’isolement en cas de tests positifs ou de contact avec une personne malade est réduite de 14 à 7 jours. 2 000 recrutements supplémentaires vont être effectués au sein de l’Assurance maladie et des Agences régionales de santé pour améliorer la recherche des cas contacts.

çA VAUT UN CLIC

Son spatialisé. Mettez votre casque et écoutez le son se déplacer dans l’espace. La radio Fip a diffusé mercredi un concert d’une heure du Chapelier Fou, un musicien natif de Metz, en son spatialisé. La spatialisation sonore consiste à créer l’illusion que la musique se déplace dans l’espace (et donc dans vos oreilles). La mise en scène sonore réalisée par le Chapelier Fou, adepte des musiques électronique et acoustique, est un savant mélange entre le synthétiseur et le violon qui bouscule notre ouïe.

Cette semaine du 26 juin dans l’Express

Revue de presse de l‘Express – Semaine du 26 juin 2020

Non, l’épidémie n’est pas terminée !
Nous voudrions tant y croire. Nous dire que le plus dur est passé, que l’épidémie est derrière nous et restera désormais comme un paragraphe des livres d’histoire circonscrit au printemps 2020. Or, non. Le Pr Flahault alerte : « le virus est loin d’être éliminé ». Le conseil scientifique prévient : une reprise de l’épidémie est possible, voire probable. Elle sévit d’ailleurs à pleine force en Guyane. Aussi, la question se pose-t-elle : la France est-elle prête à affronter une deuxième vague? Masques, tests, hôpitaux : L’Express répond à la question point par point. Et dresse le portrait du Pr Pittet, ce médecin suisse, inventeur du gel hydroalcoolique, qui vient d’être chargé par l’Elysée d’évaluer la gestion par la France de la crise du coronavirus.

Le Pr Raoult, lui, était invité cette semaine à répondre à la commission d’enquête de l’Assemblée nationale. L’occasion pour l’Express de se pencher sur les déclarations spectaculaires du médecin marseillais. Et d’y relever au moins huit contre-vérités. En revanche, force est de reconnaître qu’il a soulevé une bonne question en évoquant les conflits d’intérêt entre certains membres du conseil scientique et les laboratoires pharmaceutiques. Un sujet hypersensible que nous décryptons ici.

ECONOMIE
L’accalmie, en tout cas, n’est pas non plus de mise sur le front économique où de très nombreux secteurs souffrent. A l’exception d’une poignée d’entre eux, qui ont contraire bénéficié de la crise; comme le paiement en ligne. Lisez cet entretien surprenant accordé à l’Express par le patron de Paypal

MONDE
Cela ressemble à un roman d’espionnage, mais ce n’est pas un roman. La Russie a déclaré la cyberguerre à la France. En 2018, cela ne fait désormais aucun doute, des hackers proches de Moscou ont tenté de déstabiliser notre système électrique par le biais d’un logiciel malveillant. Avec, en perspective, une rupture d’alimentation générale. L’affaire que révèle l’Express cette semaine était restée jusque-là inconnue. Et pose de nombreuses questions. Emmanuel Macron, désireux de ménager Vladimir Poutine, s’est-il montré trop naïf ? L’Europe, comme l’assure le commissaire Thierry Breton, est-elle mieux préparée à ce genre d’attaques ? Et le cyberespace est-il condamné à rester un éternel Far West ?

POLITIQUE
C’est un autre dossier que va avoir à trancher dès lundi Emmanuel Macron. A l’occasion de la réception à l’Elysée des 150 membres de la convention citoyenne sur le climat, le président dira ce qu’il entend faire de leurs propositions, souvent audacieuses, et pas seulement un éventuel passage à 110 km/h de la vitesse sur autoroute. De nombreuses questions ,plus fondamentales, sont soulevées alors qu’au contraire, la taxe carbone n’a pas été retenue, ce que regrette l’économiste Eric Chaney.