Chroniques du confinement Deuxième partie – le confinement – DEDANS (suite)

4- le télétravail

Pas de grands changement de ce côté là. Ça fait des années que je fais principalement du télétravail. Donc je suis habituée, équipée… En plus en ce moment, mon activité est très réduite donc là aussi c’est tranquille. je dois appeler un collègue. Toujours impeccable. Le genre qui dit encore « Merci Madame » et qui envoie ses « salutations distinguées ». La liaison est bonne. Il s’excuse si jamais j’entends des bruits derrière lui. Je ris. On est tous logés à la même enseigne. Enfin non en fait, moi elle est grande alors que lui. Des bruits ? Doux euphémisme. Pendant toute la conversation j’entends les enfants crier chahuter, lui tirer sur la manche. Il reste zen. Il finit cependant par s’exclamer « Antoine, Alexandre, descendez de cette table, vous savez bien que vous n’avez pas le droit d’y monter ! ». Je rigole intérieurement. Les gamins, c’est vraiment comme les chats, un sixième sens pour savoir exactement ce qui va vous déranger le plus quand vous ne pouvez pas vous occuper d’eux !

5- L’école à la maison

Je suis à peu près les devoirs depuis Pronote. Régulièrement elle m’appelle. « Maman, je comprends pas là, tu peux m’aider ? » En fait, c’est surtout qu’elle veut que je la pousse à faire, sinon, la motivation n’est pas suffisante. Et puis, elle préfère que je lui redonne les consignes ou le contenu du document à voix haute pour ne pas avoir à le lire. Et puis la réassurance. La peur de rater, de l’échec qui rôde. « T’es sûre, c’est bon là ? J’ai pas laissé de fautes d’orthographe ? Je peux envoyer là ? ».

Première classe virtuelle. Je regarde un peu la tête des élèves et de la prof. Presque tous ont l’air épuisé. La prof en premier lieu. J’ose pas le penser mais c’est évident. A travers les visages et les décors on voit les diverses situations sociales qui se dessinent et l’impact très différent du confinement. Les moins privilégiés trinquent le plus. Qui osera encore dire que ce virus égalitaire ?! Il est vraiment temps que ça se termine cette histoire. Et pourtant. Maintenant on le sait. Le collège, c’est fini. Pas avant juin. Pour les 3e, les conseils de classe seront passés. Les vœux pour le lycée aussi. Qui, parmi les élèves, sera motivé pour revenir – à part pour dire adieu au collège, aux profs et à certains camarades. Mais pour ça une journée suffit.

6. Les courses à la maison.

Pour les livraisons, y’a plus beaucoup de possibilités. Tous les services de livraison à domicile sont débordés, complets. Amazon s’est fait tapé sur les doigts. Service réduit. Quant à la Poste…

Et puis, y’a toujours ce p*** de voleur. Je suis quasi sûr que c’est un voisin qui a un passe et qui régulièrement fait une descente dans les boîtes aux lettres. Parce que c’est arrivé même un dimanche et des fois les courriers aussi disparaissent. Pas seulement les colis. M’enfin…

Biiiiip. Biiiip. L’interphone me fait sursauter.

– « C’est le livreur Amazon. Je peux laisser le colis dans l’ascenseur ?

– « Euh, oui. »

– « OK, au revoir. »

Je mets quelques secondes avant de pleinement comprendre que livreur va utiliser l’ascenseur comme un monte-charge. J’enfile des chaussures et je sors dans le couloir. Les lumières sont en panne. Sauf une qui nous gratifie d’une pâle lueur, juste histoire de ne pas se prendre un mur. « Bip – Premier étage » dit la voix synthétique », la porte de l’ascenseur s’ouvre, mon colis est là, tout seul à l’intérieur. Ça fait un peu scène de film avec colis piégé ! Mais je le prends quand même. On n’est pas dans un film (paraît-il).

7. La colère

Au fil des jours, je lis les journaux. J’essaye de comprendre. Et les questions s’accumulent. J’arrive pas à mettre de l’ordre dans ce puzzle. Les inepties de nos dirigeants m’énervent. Mais pire leurs cachotteries font monter la colère. Pourquoi faire durer et durer le confinement sous cette forme ravageuse pour de très nombreuses personnes ? Pourquoi reculer les élections aux calendes grecques alors qu’il n’est vraiment pas compliqué de les organiser en juin.

Et les règles du déconfinement ? On marche sur la tête. Ils sont sortis dehors voir comment ça se passe ? Dans les bus, les gens sont revenus. Certains ont des masques, d’autres non. Il n’y a pas de règles et tout d’un coup, ils vont mettre en place tout un arsenal. Si deuxième vague il y a, elle aura ses racines dans cette fin de confinement sans masque et sans règle. Et une attestation d’employeur pondu le 7 mai au soir pour le 11 ? Les écoles ?! Quelle blague, on réouvre les crèches et les maternelles mais pas les lycées et les universités ? C’est vrai comment faire respecter à un lycéen ou un étudiant des règles de distanciation ou des gestes barrières, aucun adulte n’y arrive vraiment. Alors que des nourrissons et des enfants de 3 ans, pas de problème, on sait bien qu’ils ne portent rien à leur bouche et qu’il ne touchent à aucun objet. LOL. Vous pouvez aller jouer au ballon au parc mais vous pouvez pas jouez au ballon à l’école… Parce que vos parents sont très responsables et ne pourront pas porter plainte contre eux-mêmes. Alors qu’ils pourraient porter plainte contre un professeur des écoles, un directeur ou un maire. Donc à l’école, on bouge pas, on touche pas, c’est à peine si on respire… Pas besoin d’avoir fait St Cyr, comme on dit… Dès 4 ans, ça va donner « dis papa, pourquoi je peux jouer au ballon au parc et pas à l’école ? Pourquoi mes copains ils peuvent jouer ensemble et moi je peux jouer avec eux ? Pourquoi tu portes un masque et pas la maîtresse ? (ou l’inverse). Remarque, ces questions sont-elles plus difficiles que « la bouteille de lait ? ».

Non, on n’aura qu’à leur répondre, « c’est comme ça ». Ou « Parce que ». Après tout autant les conditionner tout de suite à ne pas trop penser. Puisque au rythme où vont les choses ce sera bientôt interdit.

On nous conditionne par la peur et la précarité.

On met en place de nouveaux outils de contrôle (drône de surveillances, caméras fixes et mobiles soit disant pour traquer les contrevenants à un confinement), de suivi (StopCovid et informations des brigades sanitaires – avec très peu de sécurisation des données). Sans aucun contrôle social et démocratique. Pas de réels débats à l’assemblée, pas d’enquête sanitaires, pas de débats de société. Et maintenant, on commence l’exonération des responsabilités des dirigeants. Aujourd’hui pour ce virus. Demain pour quoi ?

Avant quand on voulait savoir comment allait évoluer notre société, on avait tendance à regarder à l’ouest. Mais nos amis américains, se sont encroutés, largement dépassé par les Chinois. Maintenant, il faut donc bien regarder à l’est. Vous savez, toutes ces gentilles choses qui viennent avec les nouvelles routes de la soie. Ou bien devraient-on les appeler les nouvelles routes de la Loi. Celle qui vous voit, vous écoute, vous suit. Puis vous contrôle. La liberté, c’est risqué. La sécurité, c’est tellement mieux, n’est-ce pas ? Sauf que, dans la vie, il y a la mort. Ça va avec. Même si c’est pas plaisant. Alors au choix : soit la proximité de la mort, que l’on avait oublié, va faire un électrochoc et les gens vont réaliser qu’il faut profiter de la vie avec ses risques, soit cela va faire l’inverse et ils vont avoir encore plus peur et rester dans un état de sidération où l’on pourra faire ce que l’on veut de leur esprit et de leur personne. Malheureusement, je suis pessimiste et je crois que l’équilibre des masses ne penchent pas vers un élan de liberté. Puisse l’avenir me donner tort. S’il vous plaît.

Ah, et au fait, n’oubliez pas. Il n’y a pas que ce virus qui tue. « Fumer tue », le paludisme tue, les cancers et les AVC toujours, la grippe, la rougeole, les accidents de la route, les accidents domestiques et les violences conjugales. Et l’hôpital aussi, dans son piteux état tue à tour de bras. La société est à vous. Vous pouvez encore choisir certaines voies qu’elle doit emprunter. La liberté ne s’use que lorsque l’on ne s’en sert pas. Bon déconfinement !

Aurélia Hurtique

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Chroniques du confinement Deuxième partie – le confinement – DEDANS

1- le désinfectant

A part que maintenant il va juste me coûter deux fois plus cher, je vais pas être dépaysée. Lavage des mains en rentrant. Gel hydrocalcoolique plusieurs fois par jour. Savon désinfectant. Et tous les antiseptiques du monde. Tout ça c’est déjà dans la maison depuis des années. Par contre dans l’immeuble gros changement. La femme de ménage nettoie consciencieusement les boîtes aux lettres, les poignées de porte, les boutons de l’ascenseur… Et le local poubelle ressemble enfin à un endroit fréquentable. Les poubelles ont été désinfectées. Le sol récuré. Quel changement !

Évidemment. Tout cela va durer une quinzaine de jour, un mois maximum. Après, le naturel va reprendre le dessus. En même temps, que peut faire une femme de ménage qui passe deux fois par semaine équipée d’une serpillière de base et de quelques lingettes pour un bâtiment de plus de 30 logements ? Au début, elle avait des masques. Après, elle mettait son écharpe devant la bouche quand elle croisait quelqu’un. Aujourd’hui, elle n’a plus rien.

Je lis quelque part qu’il faut laisser les courses reposer plusieurs heures avant de les ranger. Bon, elles traînent donc dans l’entrée. Je nettoie le frais et les surgelés avec un simple torchon que je mets au sale ensuite et je me lave les mains. Un rituel de plus.

2- La baston ?

On a de la chance. On fait partie des privilégiés. Chacun dispose facilement de son espace. Chacun son terminal informatique pour s’occuper (travail, séries, youtube etc). En plus on est plutôt des casaniers. Donc le confinement n’est pas trop douloureux. Il y a moins de contraintes de temps, le stress de l’extérieur a disparu. Du coup, un certain nombre de tensions liées à nos rythmes de vie tellement différents se sont estompées. Pour nous le confinement est plutôt apaisant. Au moins pour l’instant. Donc pas de baston à la maison. Je n’ose même pas imaginer d’autres familles. Ceux qui ne se supportaient déjà plus, obligés d’être ensemble 24/24. Ceux qui sont trop nombreux pour leur logement. Ceux qui s’aperçoivent qu’ils ne se supportent plus. Et ceux dont les désaccords ne peuvent plus être cachés : notamment sur l’éducation des enfants… Et les enfants dans tout ça. Pris à partie forcément, témoins et acteurs de toute cette violence sans exutoire, sans soupape. Qu’est-ce qu’on va trouver quand on va ouvrir les portes des appartements ? Franchement j’ai peur.

En attendant, le temps s’allonge. L’absence de contraintes et la monotonie plonge lentement le cerveau dans une espèce de torpeur doucement trompeuse. Lénifiante et certainement délétère si elle dure trop. Les maux de l’enfermement sur toute une population… La peur et le soma. Ca vous dit quelques chose ?

3 – Je suis une menace

Chaque fois que je sors et chaque fois que je rentre l’idée m’effleure. Même si je la chasse. Elle s’immisce l’air de rien. Je suis une menace. Je suis LA menace. Puisqu’il n’y a que moi qui sors, je suis la seule qui puisse potentiellement ramener la maladie et la mort dans la maison. Alors toujours les mêmes questions. Me suis-je bien protégée (avec les moyens disponibles, bien sûr), n’ai-je pas été trop imprudente ? Il n’y a qu’une fois où j’ai vraiment eu peur cependant. A Fresnes. Encore. Quand cette dame, ne pouvait s’empêcher de coller les gens dans la queue de la pharmacie. Pas de masque, pas d’écharpe. Elle toussait dans ses mains, suait à grosse goutte. A la caisse, on apprend que son fils a une infection pulmonaire. Sérieux ? Et toi, tu crois que tu as quoi là ? Un « simple rhume » ? Autant dire que que j’ai frotté fort mes mains et que j’ai enlevé et emballé mon masque en tissu dès que je suis sortie de là.

Aurélia Hurtique

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Chroniques du confinement – Partie 1 – Dehors (suite de la suite)

Lundi 30 mars. La déconfiture

« x peut prendre les valeurs 1,2 ou 3… égrène la voix de l’homme que j’entends par sa fenêtre ». Il semble légèrement las et agacé en même temps. Je rigole. Ah les joies de l’école à la maison pour ceux qui n’ont rien demandé. Dans le jardin d’à côté c’est atelier bronzage… Et dans l’immeuble en face, les enfants ont trouvé un exutoire : bataille d’eau sur le balcon… En fait on se croirait vraiment pendant les vacances d’été…

A la télé, le gouvernement lâche déjà le mot de « déconfinement ». Aujourd’hui bien sûr, c’est passé dans le langage courant. Mais les première fois, j’entendais toujours « déconfiture ». La leur, avec leur communication et leurs décisions à l’emporte-pièce. La nôtre avec la crise sociale et économique qui se profile. Un peu après j’ai vu que le Canard Enchaîné avait aussi employé le terme. Au mieux, déconfinement ça m’évoque « dé-coffinement »* : allez, c’est bon les vampires, sortez de votre cercueil. N’empêche quelle idée d’en parler déjà alors qu’on sait qu’ils vont rallonger la sauce pour minimum 15 jours ! Le préparer, oui, c’est leur job. En parler, non, c’est trop tôt. D’ailleurs, après 15 jours le relâchement est généralisé. La distanciation est moins distante, certains magasins laissent entrer trop de monde, ça se bouscule aux caisses. La vie reprend. Il fait désespérément beau. Impossible de pas avoir envie de sortir, de se promener, de respirer. D’ailleurs, la police est de retour. Comme ici, habituellement, on a la chance de toutes les avoir, voici la municipale déjà, suivie de près par la nationale… Ils ont des masques. Pour l’instant. J’écris ça a posteriori donc je peux le dire, les bataillons vont revenir tous. Jusqu’à vigipirate avec leur jolie voiture grise et leurs armes de guerre. Après tout, on est en guerre, n’est-ce pas ?

Manque encore Streeteo, mais ça c’est parce que je stationnement est devenu gratuit.

Par contre, pour les masques, vous pouvez repasser. Au bout de quelques jours, les stocks ont dû s’épuiser.

Je la vois lui aboyer dessus. Je suis loin mais j’ai l’impression de voir les postillons. Il est à moins d’un mètre. Assis sur un banc en centre-ville. Doit pas avoir sa « dérogation ». J’ai envie d’y aller et de dire à la fliquette que mieux vaut pas avoir de papelard et être dehors à l’écart de tous, que de s’approcher, de parler et de toucher les affaires de tout le monde sans masque sous prétexte de faire respecter la loi…

La Poste aussi réouvre. Je prévois d’aller y déposer mes colis. Ouh la ! Demi-tour aussi sec. La queue est tellement interminable que je n’arrive pas à compter les personnes. Quarante peut-être sur le trottoir. Je crois que je vais attendre le fameux « déconfinement ».

Pâques. Ma voisine sonne. « Vous n’auriez pas de la levure ? Y’en a plus. Dans aucun magasin. »

Je vais voir. Je lui ramène, piteuse, un sachet mais il est périmé depuis 2 ans…

Quand je fais mes courses, je le constate aussi le rayon levure a été dévalisé. Et là tout à coup, je comprends. Fou rire. J’imagine les gens avec leur stock de sucre, de farine, de lait et d’œufs achetés dans la précipitation il y a 15 jours. Ils ont tous eu la même idée. On va faire des gâteaux pour Pâques. Et ils s’aperçoivent qu’ils n’ont pas de levure… Paraît qu’on a le gouvernement qu’on mérite : imprévoyant et irrationnel en somme.

* du franglais maison avec coffin le cercueil dans la langue de Shakespeare. Mais tout le monde connaît ce mot maintenant avec les « Coffin dance » qui ont fait le tour de la toile

Aurélia Hurtique

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Chroniques du confinement – Partie 1 – Dehors (suite)

Vendredi 27 mars. La peur

Dring, Dring.

« Allô, Virginie? »

« Oui, maman a appelé le Samu, elle a du mal à respirer »

« Ok panique pas. Tu me rappelles quand ils sont arrivés pour savoir s’ils doivent l’emmener à l’hôpital ou pas. Si jamais on verra où est-ce que vous pouvez aller. Ok ? Je viendrai s’il le faut. »

Longues minutes. Qu’est-ce qu’on peut faire dans ce cas, des milliers de questions m’assaillent ? Le gouvernement a-t-il prévu ce genre de cas ? Que fait-on des enfants, éventuellement infectés et dont les parents sont hospitalisés ? On peut pas les envoyer chez les grand-parents (personnes à risque) ? On les met en quatorzaine dans un centre quelconque ? L’aide à l’enfance est déjà débordée en temps normal. On les met chez la première personne amie ou famille qui les accepte ?

Et moi, je peux pas. Trop dangereux pour mon mari.

Sinon faut que j’aille dormir là-bas… Mais du coup y’a personne ici ? Dans un hôtel à côté de la maison, des mineurs seuls ? Bof…

Longues minutes d’attente. Pas de nouvelles.

Pas de nouvelles, bonne nouvelle dit le proverbe.

J’envoie un SMS.

Réponse de mon amie. Le Samu n’est pas venu. Des médecins ont rappelé pour faire un bilan par téléphone. Elle reste chez elle. Ils vont la suivre à distance plusieurs fois par jour pour surveiller l’évolution. Au moindre signe inquiétant, une ambulance arrive.

Du coup, branle-bas de combat psychologique. Elle me donne presque ses dernières volontés (c’est un peu flippant) et on parle des enfants.

Elle va les briefer sur toutes les éventualités. Les pauvres. Un traumatisme de plus.

Toux – courbatures – fièvre – fatigue extrême – angoisses – réflexion sur la mort… etc.

Ce putain de virus vous emmène au fond apparemment. Dans vos derniers retranchements physiques et psychologiques.

Mon amie, habituellement si diserte est quasi-muette. Quand elle répond – assez rarement – à mes SMS, c’est un petit « ça va ». Je finis par me demander si je l’ai vexé ou quelque chose. Ou alors elle ne veut pas que je vienne voir de peur de me le refiler.

Apparemment épuisement. L’avenir dira ce que l’on ne dit pas encore beaucoup dans les journaux. Il y a ceux qui en meurent, ceux qu’on « réaniment », ceux qu’on oxygènent et la foule des autres qu’on suit. Ça veut dire qu’on fait rien que les soutenir en leur disant que ça va passer. Prises de sang, tests…

Et après ? Après il y a ceux qui revivent normalement ou presque. Il y a ceux qui sont fatigués. Et ceux qui ont de séquelles.

Un mois plus tard. Re-toux, saignements de nez, douleurs à la poitrine, essoufflement. Pas de scanner de contrôle. Vous rigolez ou quoi, vous croyez que l’hôpital Bicêtre va fonctionner correctement parce qu’il y a une pandémie ? LOL. On lui dit qu’elle l’a eu et qu’elle n’est plus contagieuse. Mais le test sérologique dit qu’elle n’a pas d’anticorps. Trop tôt ? Le test n’est pas assez fiable ? Impossible de savoir.

La peur est passée en mode sourdine. Mais elle couve. Comme les feux ukrainiens autour de Tchernobyl. Sous la terre.

Aurélia Hurtique

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Il faut vraiment que j’aille chez le coiffeur

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Témoignage de confinement

En ces jours de confinement je m’ennuie.

Au début j’ai kiffé. Plus de réveil à 7h, je profitais de ma maman. Je réservais juste du temps pour mes devoirs le matin et appelais mes grand parent l’après-midi.
Au bout d’une semaine dehors commençait à me manquer terriblement.

De ma fenêtre je voyais les passants qui prenaient d’énormes risques pour aller à l’épicerie ou au travail. D’autres enfants qui jouaient à la trottinette de l’autre côté de la rue.
J’étais inquiète car je craignais le virus. La manière qu’on pouvait l’attraper n’était pas encore très clair dans ma tête.
Au bout de 19 jours de confinement, par ma fenêtre ouverte, je dis bonjour au jour et profite des rayons du soleil. J’observe dehors et, le printemps est là, les arbres sont en fleurs et très vert et moi toujours
enfermée.

J’espère que j’aurai le temps de profiter de l’été.

Lili

Sources images:

https://www.tripadvisor.fr/LocationPhotoDirectLink-g294220-d541911-i95586778-XuanWu_Park-Nanjing_Jiangsu.html

https://www.jardiner-malin.fr/fiche/arbres-qui-fleurissent-au-printemps.html

 

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Mon confinement

J’ai été très contente lorsqu’on à annoncé la fermeture des écoles. J’imaginais des minis vacances d’une ou deux semaines (sans devoirs bien sur). Évidemment, ça ne s’est pas déroulé comme ça et j’ai vite déchanté. Les profs ont réagi très rapidement et ont presque aussitôt commencé à mettre des devoirs. Moi qui ne suis déjà pas très organisée, ça a empiré et je me suis vue submergée par les choses à faire (j’exagère un tout petit peu). Enfin bon, j’ai fini par m’en sortir et maintenant ça va un peu mieux (légèrement). Au début, quand j’ai appris qu’on allait être confinés, je me suis dis que ce serait très compliqué et que je m’ennuierais pas mal mais au final ce n’est pas si désagréable.

Je ne peux pas vraiment faire la grasse matinée puisque ma mère me réveille à la même heure qu’avant pour que je ne perde pas l’habitude, mais c’est plus confortable pour faire les devoirs (même s’il y en a beaucoup) puisque je peux travailler là où je veux. Même si c’est une bonne solution pour ce qui se passe maintenant, j’ai hâte de retourner en classe puisque c’est plus intéressant au final.

Ça fait déjà cinq semaines que le confinement a commencé et il commence à devenir pesant. Tous les jours se ressemblent et sont passés dans le même espace. Mes ami.e.s me manquent beaucoup et puis même si on peut se parler avec les réseaux, ce n’est pas la même chose. Mais si cela permet de sauver des vies, même si c’est dur, ça vaut le coup ! D’après le président, on est censés commencer se déconfiner le 11 mai (normalement), alors a dans un mois environ (à quand même 1 mètre de distance bien entendu) !

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Mon confinement

Depuis que le confinement nous a été imposédepuis maintenant 2 semaines et demie,je passe tout mon temps libre à essayer de comprendre toutes les chose sur lesquelles j’ai le plus de difficultés. Car en semaine je n’ai pas forcément le temps de correctement apprendre, car j’ai beaucoup de chose à faire comme réviser pour des évaluations, préparer mon oral de brevet etc… Donc je recherche sur internet toutes les leçons ou exercices que je n’ai pas compris en cours, donc une fois qu’on reprendra les cours ( dans une durée indéterminée ) je serai de nouveau prêt à reprendre les cours correctement sans aucune difficulté et sans aucun retard, enfin le moins possible. Bien évidement comme tout,adolescent de mon âge et dans des circonstances exceptionnelles, je passe aussi du temps devant l’écran, déjà pour faire mes devoirs en ligne (télé-travail) et  pour me distraire un peu car nous somme sen période de confinement. Je regarde des séries sur Netflix et des vidéos sur YouTube, des jeux sur internet, sur console etc… En fait cette situation en tous cas pour moi personnellement ne change pas vraiment car depuis tout jeune je ne sors pas beaucoup avec mes camarades de l’école et du collège. Je suis plus inquiet de notre situation actuellement car lorsque je vois sur des chaînes d’information des centaines de morts en Italie et en France et des milliers de cas à travers le monde ,j’ai quand même un peu peur qu’on n’arrive pas à trouver un traitement contre ce virus comme notre président Emmanuel Macron l’a dit «Nous sommes en guerre contre un ennemi invisible et dangereux». Mais j’ai quand même une grande confiance en la médecine d’aujourd’hui car en France nous somme le 5eme pays le plus fortuné au monde et ne nous somme pas un pays pauvre, nos moyens et notre technologie sont vraiment très perfectionnés. En plus la France avait déjà malheureusement été confrontée à ce genre de pandémie qui était la peste noire: ce virus-ci avait tué la moitié de la population en France et c’était entre 1 348 et 1350 et déjà à cette époque les moyens était beaucoup moins évolués qu’aujourd’hui donc je n’en doute pas qu’un jour nous allons vraiment trouver un traitement contre ce virus. Et je félicite tous les médecins, infirmiers, aides-soignants pour leur aide et leur courage pour détruire notre ennemi à tous le coronavirus.

Ulrich Kpodar

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Ma vie pendant le confinement

Au début du confinement on était tous contents car tous les élèves pensaient qu’ ils seraient en vacances. Mais notre rêve c’est vite envolé. Les élèves devront travailler et auront des devoirs tous les jours. Plus les jours passaient plus je m’ennuyais. A force de regarder la télé cela devient lassant. J’avoue que les devoirs m’occupent un petit peu. Honnêtement je préfère aller en cours comme ça je peux revoir mes amis.

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Mon confinement

 

 

Stay at home – restez à la maison

 

 

 dimanche 19 avril 2020

Le coronavirus

 

Après que Macron a décrété l’État d’urgence sanitaire à partir du lundi 16 mars, toutes
les écoles ont été fermées, donc je me suis retrouvée avec ma famille. Au cours
du confinement les professeurs ont continué à faire cours malgré la fermeture
des écoles via Pronote (outil de travail sur Internet). Ils nous donnent des
devoirs et nous on doit les rendent tous les jours. A la maison, au début c’était
assez compliqué de rester enfermé mais au fil des jours on s’y habitue. Tous les
jours des centaines de personnes meurent et le nombre de cas augmente
abondamment c’est super triste. En France tout les soirs à 20h on applaudit nos
soignants (infirmiers, médecins) pour leur montrer notre soutien face à cette
pandémie. Au quotidien une routine s’installe vu que on ne peut pas sortir
mais c’est pour notre bien !

20h applaudissements

Sources des images:

wikipedia. CDC/ Alissa Eckert, MS; Dan Higgins, MAM / Public domain.
parissecret. https://parissecret.com/wp-content/uploads/2020/03/Capture-d%E2%80%99e%CC%81cran-2020-03-18-a%CC%80-21.20.57.png
Montgomery Community media. https://www.mymcmedia.org/?s=stay+at+home&submit=+

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