Ma vie pendant le confinement

Pendant cette de période de confinement, je réalise quelques activités comme du sport, des jeux, je regarde des séries, films, dessin animés etc…

Dans la semaine, j’essaye d’avoir un rythme comme quand il y a école, je me réveille à 10h30 le matin pour faire mes devoirs, je fais une pause d’une heure, et je reprends l’après-midi…

J’essaye de tenir mais c’est très difficile cette période de confinement, j’espère que ce virus s’arrêtera de se propager pour qu’il fasse moins de morts et pour qu’on puisse arrêter d’être confinés et enfin sortir.

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Coronavirus. Témoignage anonyme

Nous sommes en 2020 et nous sommes confinés chez nous INTERDICTION de sortir ! Malgré cette restriction les gens continuent à sortir comme s’ il ne se passait rien. Avant de vous détailler ce qu’il se passe aujourd’hui (Mardi 24 Mars), je vais vous dire comment cela a débuté. Nous sommes en Novembre/Décembre 2019 dans la ville de Wuhan en Chine dans laquelle c’est déclarés les premiers cas. Ensuite le virus s’est vite propagé (il se propage très rapidement, au niveau de la bouche, du nez et des yeux). Il y a eu de nombreux morts. Le gouvernement chinois a mis en œuvre des procédures de confinement et placé des villes en quarantaine. Cela n’a pas suffit car le 13 janvier, un premier cas est découvert hors de Chine. Le nombre de décès est de 1500 morts hors de Chine à la mi-février. Le covid-19 a provoqué des annulations de tournage de séries, des fermetures de frontières sans compter les gens qui se ruaient (encore aujourd’hui) dans les magasins. Au 24 Mars, environ 379 000 cas sont confirmés dans le monde, dont environ 102 000 personnes guéries, 16 500 morts et le reste en réanimation. Le monde entier est touché par cette pandémie. Il y a de nombreux gens au chômage partiel, mais certains font du télétravail. Pour ce qui est de l’école, notre président Emmanuel Macron a fermé tous les établissements scolaires. Il a aussi annoncé que les hôpitaux, les docteurs et les magasins alimentaires restent ouverts. Aujourd’hui si nous voulons sortir, il faut une attestation de sortie + une raison valable pour ne pas avoir une amande de 135 euros. La situation est difficile car je ne peut pas sortir et voir mes amies. Il y a le téléphone mais à un moment donné ça devient lassant, en plus de ça les professeurs nous donnent beaucoup de travail (beaucoup plus qu’en classe).

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Chroniques du confinement: partie 1 – Le confinement – dehors

Je n’en ai pas tout de suite été consciente. Mais le regard des autres me l’a bien fait comprendre.

« Je suis une menace ».

Quand on est une femme d’1,50m et qu’on est plutôt souriante, c’est un changement de paradigme assez violent.

Bien sûr, dès le dimanche 15 quand un violent mal de crâne m’a cloué au lit tout l’après-midi avec des courbatures dans tout le corps et la nuque raidie, je me suis demandée si je l’avais attrapé. A moins que ce ne soit la grippe. Comment savoir ? Ma première pensée a été vers les personnes proches de moi que j’aurais pu infecter et qui sont particulièrement à risque en raison de leur âge ou de leur état de santé. De premières angoisses m’ont assaillies.

Le thermomètre indiquait 37,6°C. Pas non plus de quoi paniquer. Le soir, le nez légèrement bouché, j’ai quand même bien dormi. Le lundi plus rien. A part cette petite contraction autour du coeur. Comme une péricardite légère mais présente. Le mardi tout a disparu. Mais je suis fatiguée quand même. Habituellement, ce genre d’épisode, j’appelle ça une « attaque de grippe ». Je l’ai toujours attribué à la grippe annuelle qui aurait fait un essai d’incursion dans mon corps mais sans succès.

Mais là, évidemment, j’ai un doute.

Je suis amenée à me déplacer un peu autour de Villejuif pour des raisons personnelles. J’ai visité plusieurs quartiers et d’autres villes. Quelles différences d’ambiance entre les uns et les autres !

Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, connaissant les Français, je trouve que le confinement est bien respecté et les gens prennent plutôt bien les consignes de sécurité, même si manifestement les réflexes ne sont pas encore là. Comme cette vielle dame qui porte un masque chirurgical dans la rue et qui en passant la porte du magasin s’essuie les pieds et le descend sur son cou. Comme si c’était un chapeau qu’il fallait ôter par politesse en entrant quelque part.

A l’Epi d’or, le Lidl est vraiment bien achalandé. Je m’interroge, c’est un tel contraste avec le centre ville. Pas de queue pour entrer. Il y a à peu près de tout. Est-ce que les foyers les moins riches n’ont pas paniqué ? Est-ce que ils n’avaient pas assez d’argent pour faire des réserves ? Ou Lidl est particulièrement réactif pour réapprovisionner ses magasins ?

Dehors, ça zone encore pas mal en petit groupe mais on voit quand même les efforts pour se tenir plus loin les uns des autres ou pour éviter les « checks » et autres poignées de mains qui durent trop…Quelques jours plus tard, il n’y aura presque plus personne.

Autres lieux, autres mœurs.

Fresnes. Je déteste cette ville. Je déteste ses habitants – j’espère qu’il n’y a pas trop de Fresnois de coeur parmi les lecteurs… Evidemment je généralise, il y a en a des sympas aussi, des Fresnois !

Bref, médecin et pharmacie. Je sors l’artillerie lourde. Un masque FFP2 de ma réserve personnelle. Certainement périmé depuis plusieurs années. Mais FFP2 quand même. Je m’affuble donc de mon bec de canard avant de sortir de la voiture.

Y’a déjà un médecin qui est en quatorzaine dans le cabinet médical. Pas de secrétaire non plus. Echanges éloignés, rapides et efficaces avec le médecin. Entre canards on se comprend vite.

Je me dirige ensuite vers la pharmacie. Je me place devant la porte pour voir si je peux entrer. Aussitôt placée, aussitôt apostrophée.

– « Eh, mais faut pas vous gêner, vous pourriez faire la queue ! »

Interloquée, je me retourne.

« J’étais là avant vous ! »

– « Euh, désolée, j’ai cru que vous faisiez la queue pour la supérette ».

Je me place derrière elle. Elle me suit du regard, me toise puis aboie :

– « Vous avez un masque, vous ! »

– « Euh oui… »

– « Comment vous l’avez eu d’abord ? » ajoute-t-elle d’un ton soupçonneux et agressif

« Je croyais que c’était réservé aux soignants. Hein comment vous l’avez eu ? »

Je suis tellement surprise par cette question que j’hésite à lui répondre que je l’ai volé au médecin – juste pour voir sa tête.

– « Oui c’est réservé aux soignants, on peut pas en acheter. J’en avais quelques-uns chez moi parce que j’ai travaillé dans l’industrie ».

– « Ah bon » dit-elle d’un ton déçu. Je crois que je lui ai cloué le bec. Mais non. « Et tous ces gens qui sont jeunes et bien portants ils ont un masque, hein, comment ils en ont eu ? hein ? Alors que moi, je suis vieille et j’en ai même pas. » recommence-t-elle à vociférer.

J’ai envie de lui dire qu’en attendant, elle postillonne partout à parler comme ça et elle s’agite trop donc si le virus est dans le coin, elle va l’inspirer encore plus goulûment. Je m’abstiens.

On l’appelle pour entrer.

Ah, Fresnes ! On s’y sent toujours bien accueilli…

Le vrai second choc c’est à Cachan. Dans un magasin d’alimentation en bas de bâtiments déjà plus cossus. Je suis une des rares à porter un masque. Dans les rayons, les gens me regardent inquiets et m’évitent de manière plus ou moins ostentatoire. Une cliente hésite même à passer, comme si elle allait se brûler. Les rayons sont plutôt vides ici aussi. Comme à Villejuif en centre-ville. Je ne comprends pas tout de suite pourquoi je leur fais peur. Puis je me souviens du discours imbécile que j’ai entendu la veille « seules les personnes malades ont besoin de porter un masque ! ». Comment peuvent-ils asséner un conseil pareil alors qu’ils viennent de nous expliquer qu’il y a quelque chose comme 30 % au moins de personnes asymptomatiques mais contagieuses et qu’on peut être contagieux avant d’avoir les premiers symptômes ! La communication de crise de nos responsables politiques a déjà du plomb dans l’aile…

Mais donc voilà, pour les habitants d’ici, quand tu portes un masque tu es malade, un pestiféré au sens propre et figuré. La caissière se lave énergiquement les mains avec une lingette désinfectante après mon passage en caisse.

« Je suis une menace ».

Je vois une amie à qui j’apporte quelques courses. On sait pas trop comment faire pour éviter les contacts. Finalement on va discuter avec moi masquée dans la voiture et elle dehors avec une écharpe sur la bouche. Elle aussi pense qu’elle l’a attrapé. Elle a peur de me le donner. Elle aussi est devenue une menace. Moi j’ai surtout peur pour elle et pour ses enfants. Sont pas tous très solides dans la famille.

Je rentre chez moi. Je suis en train de comprendre, vraiment comprendre que « je suis une menace ». Et les autres aussi.

Aurélia Hurtique

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Chroniques du confinement: partie 1 Le confinement – dehors / la baston

Mercredi 18 mars : La baston

J’hésite à porter des gants. Finalement non. Il est 13h30. Pharmacie. Fermée entre 13 et 14h30 pour cause de désinfection. De grandes affiches indiquent : PAS de vente de masques. Rupture sur le gel hydroalcoolique. Les surgelés. Fermés entre 13 et 14h30 pour cause de désinfection… J’approche de la porte de la supérette. Ça ne s’ouvre pas. Le vigile me fait signe d’attendre. Un client sort. On m’explique qu’il faut moins de 10 personnes dans le magasin donc on filtre. OK. Il n’y a pas beaucoup de queue aux caisses, forcément. J’entre, je commence mes courses.

– « Madame ! », m’interpelle un vigile

– « Oui ? »

– « C’est un seul pack de papier toilette par personne ! »

– « Ah bon, je savais pas »

– « C’est pour partager »

Je vais déposer mon deuxième pack. Pas envie d’insister en lui expliquant que je fais les courses pour quelqu’un d’autre. Je donnerais l’unique pack auquel j’ai droit…

Je vais pas commencer à discuter. C’est à la fois une bonne idée et en même temps ridicule puisqu’il existe des packs de 6, 9, 12 voire plus… Alors deux packs de 6 valent-ils un pack de 12 ?

J’approche de la caisse, je me mets derrière une petite ligne de ruban adhésif collée au sol matérialisant les distances de sécurité. Une dame arrive et se glisse entre moi et la cliente précédente. Apparemment elle était déjà là et juste partie chercher quelque chose en plus. La caissière devient nerveuse. « Respectez les distances de sécurité s’il vous plaît ».

Je recule. Avec les panneaux de plexiglas devant les caisses, c’est assez difficile de récupérer les produits par en dessous. La cliente devant moi est fébrile, elle a l’air pressée (et un peu avinée?). Elle pose ses courses avant même que la cliente précédente ait payé. Un autre caissier la rappelle à l’ordre. « Madame, attendez s’il vous plaît, pour maintenir les bonnes distances ».

Mais, elle ne bouge pas et se rapproche de l’autre côté de la caisse.

La tension monte. L’air commence à vibrer.

« Eh mais arrête de me coller toi, t’as pas entendu ce qu’on t’as dit, respecte les distances. En plus t’as même pas de masque ! ».

« Je t’emmerde toi, t’as vu le temps que tu mets à récupérer tes courses, allez grouille toi, pouffiasse »

C’est parti.

« C’est à cause des gens comme toi que le virus se propage, vous respectez rien, ni personne ».

Ça bombe le torse, ça pousse, ça insulte. Les vigiles s’en mêlent. Ils sont plusieurs. Sont pas très doués d’ailleurs. Même si les deux clientes sont de taille respectable, elles en sont pas encore à distribuer les coups de poings.

Bousculade dans l’entrée, on les sépare tant bien que mal. La deuxième cliente récupère ses courses.

« Et vous lâchez-moi maintenant, c’est elle qui a foutu la merde et c’est moi que vous maintenez comme ça ! ». Elle n’arrive pas à redescendre.

Mais les vigiles ne la lâchent pas.

La deuxième se barre sous les insultes en lançant un dernier « sale noire ».

Évidemment là, ça dérape sur les insultes racistes. Y en a pour tout le monde. Vu la diversité des clients et du personnel dans le magasin ça finit par faire rire.

Quand je sors, elle est encore là. A discuter avec un vigile qui tente de la faire redescendre en douceur.

Apparemment, le confinement et le virus ça stresse. Je me demande jusqu’où ira la peur.

Aurélie Hurtique

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Chroniques du confinement: partie 1 Le confinement – dehors / le désinfectant

Mardi 17 mars : Le désinfectant

19h. Je sors. J’ai piqué un masque en tissu à ma fille. Dimanche et lundi quand j’ai vu les files d’attente dans les magasins j’ai fui. Je me suis auto-confinée volontairement ! Mais bon, là j’ai besoin de deux-trois bricoles et je me dit que maintenant que tout le monde a fait ses courses ça devrait être calme.

Pas eu le temps de me renseigner sur leur histoire d’autorisation de sortie à remplir. Je griffonne sur un bout de papier que je déclare sur l’honneur que je vais faire mes courses. Je trouve ça plutôt ridicule de s’auto-autoriser à sortir. Ma fille trouve l’idée séduisante. « on devrait pouvoir faire pareil pour sortir du collège ça serait plus pratique ». On rigole en imaginant la tête du Conseil d’administration devant une telle proposition…

Personne dans la rue.

D’habitude à cette heure il y a encore foule, ceux qui viennent de récupérer tardivement leurs enfants, ceux qui rentrent du boulot, ceux qui sortent…

D’habitude, dans la ruelle qui mène au centre-ville ça sent le ragoût, les grillades, les épices… là , ça sent le désinfectant…

Tout d’abord je n’y crois pas. Je me dit que c’est moi qui imagine des choses. Mais il faut bien se rendre à l’évidence. Ça sent le désinfectant. Ou plus exactement LES désinfectants. Il y en a pour tous les goûts : Javel pure, citron, eucalyptus, lavande. Les odeurs se succèdent tout au long de la ruelle. Ça me fait sourire.

Y a quand même quelques clients à Monoprix. Tout le monde erre dans les rayons, perdus. Y a plus grand-chose mais seulement dans certains rayons bien précis : pâtes, riz, farine, sucre etc, papiers toilette, produits ménagers, pains et viennoiseries, lait et eau. Reste quand même quelques litres de lait. Ouf ! Aliment essentiel du foyer.

Je ne comprends pas. Les mêmes réflexes que les populations pendant les grandes guerres. Sauf que… on cuisine plus comme ça aujourd’hui. Qu’est-ce qu’ils vont faire de leur farine, de leur sucre et de leur lait ? Des crêpes et des gâteaux ? Pendant combien de temps ?

Parce que le rayon conserves lui, est presque plein. Je prends quelques valeurs sûres (pois chiches, lentilles, maïs), nourrissants et ça se consomme chaud ou froid.

À la caisse, je souris de nouveau. Revoilà notre désinfectant. Allié à des panneaux de plastiques pour isoler les caissiers et caissières. Aux caisses automatiques, écrans nettoyés, plateaux nettoyés. « Moi, ça me rassure, dit une cliente, on voit les traces de nettoyage, au moins c’est un contact de moins ».

L’ennemi invisible n’a qu’à bien se tenir – on fourbit nos armes toxiques…

Aurélia Hurtique

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Fenêtre sur toit

Elle, elle s’en fout du confinement. Les beaux jours arrivent. Elle va enfin avoir libre accès au balcon.

Aurélia Hurtique

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Devoirs faits continue, même en confinement

Je fais tout mes devoirs chaque jour je me lève a 10h et je commence mes devoirs a chaque 2 devoirs je fais une pose en jouant a des jeux vidéos ou faire le programme sportif de monsieur Anica .
Je fais mes devoir dans l ordre d apparition sur pronote
Hedy Bouchellah

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Confusions

Depuis bientôt vingt jours, c’est la nuit que je retrouve mes classes : pas dans des salles clandestines sous-terraines, pas dans d’obscurs parcs entourés par des arbres, mais dans mes rêves…

Dans la nuit du mardi 31 mars au mercredi 1er avril, un songe plus métaphorique que les autres s’est invité dans mon sommeil et comme il est resté clair à mon réveil, en voici le récit.

Pendant un voyage scolaire en Italie, au pied du Vésuve, à l’heure du repas, professeurs et élèves attendent le plat principal après une entrée pour le moins surprenante : un morceau de rhubarbe, et puis c’est tout. On s’impatiente, et ça gigote : en cuisine, on n’est pas prêt, et à table, on a faim.

Quand soudain… Un tremblement. Imperceptible, au début, personne n’est sûr de l’avoir bien senti ; un peu comme cette nouvelle d’un virus inconnu qui se répand à l’autre bout du monde. Doit-on s’inquiéter ? On regarde ses voisins, on se sent un peu bête et on sourit. Nouvelle secousse, plus forte : le coronavirus est en Europe, aux portes de la France. Cette fois, tout le monde sous les tables ; enfin, ceux qui restent, car certains élèves sont déjà partis sans écouter les consignes.

C’est du sérieux : il faut les rassurer tout en prenant les choses en main – et nous, les professeurs, n’avons jamais vécu cette situation non plus : ce tremblement de terre qu’on n’a pas vu venir, qui annonce quelque chose d’encore pire, c’est la déclaration du Président ce jeudi 12 mars 2020 : « Dès lundi, et jusqu’à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermés ». Une seule journée, un seul instant pour faire face aux élèves et improviser la suite : ne pas se laisser gagner par l’émotion ou la peur de mal faire, montrer l’exemple, donner la direction à suivre. Personne ne sait quoi faire, mais ce que nous allons choisir de faire, nous le ferons bien.

Alors commence l’évacuation ; ce n’est pas un exercice, restez calmes, voici l’issue de secours, ne vous inquiétez pas d’autre chose, écoutez-nous.

Brusquement, l’éruption commence. Un coup d’oeil par la fenêtre vers cette colonne de fumée qui s’élève : ouf, c’est une éruption effusive et pas explosive. Maigre consolation : la lave plutôt que le nuage de cendres, on a une chance de s’en sortir mais le danger est bien réel. Le Covid-19 est en France. Tout le monde en rang, et plus vite que ça : cette fois, on ne rigole plus, il faut évacuer.

Nous montons dans le bus et ce que nous craignions se produit : nous sommes séparés. Dans la panique, la débâcle, difficile de rester ensemble, on en perd quelques-uns et on n’a pas le choix : pour sauver le plus grand nombre, il faut que le bus démarre et s’éloigne du volcan. Nous espérons tous que ceux qui sont ailleurs s’en sortent, que nous les retrouverons le plus tôt possible, qu’ils vont bien. Le bus roule, roule, prend de la vitesse et des risques ; parfois à contresens, nous doublons des voitures qui ne semblent pas avoir conscience de la catastrophe qui se déroule en arrière-plan. Le bus roule, et puis s’arrête à bonne distance, une fois que nous sommes sûrs d’être en sécurité : commence le pire moment : l’attente… Cette attente angoissée où, impuissants, nous ne pouvons que compter les secondes et les minutes qui passent lentement…

L’éruption, c’est le confinement et ce qu’il implique ; pour nous, l’enseignement à distance.

Les cours sont télé-adaptés, le maniement de Pronote est laborieusement perfectionné, les ressources sont explorées et partagées ; nous sommes au top, enfin, on essaye, mais les élèves suivront-ils… ? Chacun chez soi, isolé, entouré de sa famille et de circonstances parfois hostiles au travail à la maison – ces problèmes de connexion Wifi, d’Ordival défectueux, de compte inaccessible ! Sans parler des tentations qui guettent chacun de nous : ce lit, ce canapé, cet écran, ce jeu, cette vidéo, ce… qui nous tend les bras et qui paraît si réconfortant ! Alors, on attend, on compte, on communique pour capter ce qu’on peut. La nuit va être longue…

Quand enfin… Dans un rayon de lune, parce que la nuit peut être claire, elle aussi, on distingue une forme, un groupe, qui se dirige vers nous d’un pas tremblant mais décidé : ils ont réussi, nous avons réussi ! Les retrouvailles sont émouvantes, bouleversantes, même si on garde un peu de retenue ; derrière les échanges, c’est une relation progressivement et profondément construite qui se manifeste, dans des rapports parfois artificiels ou conflictuels mais c’était pour la forme. Au fond, ce qui compte, c’est bien d’être là les uns pour les autres, et nous le savons bien.

Alors cette fois, on remonte dans le bus au complet, direction l’aéroport : chacun a appris sur soi, a fait de son mieux et peut retrouver sa vie ordinaire. On consulte les sites d’actualité, on écoute les médias : pas un mot sur l’éruption qui vient de se dérouler sous nos yeux, parce que les journalistes braquent les caméras et les micros sur d’autres sujets, plus sensationnels, plus révoltants. Ça nous étonne un moment, mais l’on finit par se dire que c’est mieux ainsi : les trésors d’ingéniosité, les tonnes d’énergie, les millions d’efforts individuels rassemblés par les élèves, les familles et les enseignants pour rester en contact et surmonter les obstacles, n’ont pas besoin d’être filmés, enregistrés, exposés aux yeux du grand public. NOUS SOMMES le grand public, NOUS SAVONS ce que nous avons fait et ce que nous faisons, NOUS SAUVERONS ce qui doit l’être, ensemble mais séparés, jusqu’à ce nouvel ordre qui nous réunira. Alors, nous reprendrons nos vies d’avant, avec ce petit on-ne-sait-quoi de plus qu’avant.

A. Tokarski

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Pâte à modeler

La pâte à modeler d’Athy

Pâte à modeler faite maison selon la recette donnée sur le site du collège: https://lurcat-villejuif.ac-creteil.fr/wordpress/2020/04/01/pate-a-modeler-speciale-confinement/

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Contentons-nous du confinement

Cela fait maintenant 3 semaines que nous sommes confinés.
Pour ma part, la situation n’est pas intenable, j’essaie de  relativiser : parce-que n’oublions pas que le but du confinement est avant tout de nous protéger.

Alors, il est vrai que ne pas pouvoir sortir est un peu frustrant, surtout que nous sommes désormais au printemps et que le soleil commence à refaire surface, mais le confinement est nécessaire pour nous tous.

Personnellement, je passe le plus clair de mon temps avec ma famille, à écouter de la musique, jouer à des jeux vidéos, réviser (il faut quand même maintenir le rythme scolaire) et regarder des séries.

Profitons de tout ce temps qui est devant nous pour nous concentrer sur l’essentiel et améliorer notre vie : changer ses mauvaises habitudes, se découvrir de nouvelles passions, se reposer et surtout, profiter de notre famille. C’est ce qu’il y a de plus important.

La solidarité reste le meilleur allié en ces moments difficiles.

Lahna Benboudjema 3°D

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