Autour de Maalouf
20 07 2011Et puisque nous en sommes à parler écrivains, je ne peux m’empêcher d’ajouter un billet consacré à l’un de mes auteurs préférés, Amin Maalouf.
Pour l’introduire en classe de langue, pourquoi ne pas commencer par faire lire les courtes présentations de quelques-uns de ses romans, de faire choisir à chacun le livre qui le tente le plus en argumentant sa décision, de faire imaginer l’intrigue, puis de lire le livre sur lequel on a jetté son dévolu et enfin d’en faire un compte rendu écrit ou oral à la classe?
Pour ma part, j’aime tout particulièrement Le premier siècle après Béatrice (1992):
« Que peut-il arriver lorque des sortilèges millénaires se conjuguent à une science moderne aussi performante que dépourvue d’éthique ? Au départ il y avait les mystérieuses fèves, réputées favoriser les naissances de garçon, trouvées par le narrateur sur un marché égyptien. Puis ce fut la raréfaction, un peu partout, des naissances féminines. Commença alors l’épopée d’un homme passionnément attaché à la « féminité du monde »… » (rubrique Les livres sur http://www.aminmaalouf.org/)
ou Samarcande (1988, Prix des Maisons de la Presse):
« Samarcande, c’est la Perse d’Omar Khayyam, poète du vin, libre penseur, astronome de génie, mais aussi celle de Hassan Sabbah, fondateur de l’ordre des Assassins, la secte la plus redoutable de l’Histoire. Samarcande, c’est l’Orient de XIXe siècle et du début du XXe, le voyage dans un univers où les rêves de liberté ont toujours su défier les fanatismes. Samarcande, c’est l’aventure d’un manuscrit né au XIe siècle, égaré lors des invasions mongoles et retrouvé des siècles plus tard. » (rubrique Les livres sur http://www.aminmaalouf.org/)
mais aussi l’essai brillant Les Identités meurtrières (1998): « Partant d’une question anodine qu’on lui a souvent posée, Amin Maalouf s’interroge sur la notion d’identité, sur les passions qu’elle suscite, sur ses dérives meurtrières. Pourquoi est-il si difficile d’assumer en toute liberté ses diverses appartenances ? Pourquoi faut-il, en cette fin de siècle, que l’affirmation de soi s’accompagne si souvent de la négation d’autrui ? Nos sociétés seront-elles indéfiniment soumises aux tensions, aux déchaînements de violence, pour la seule raison que les êtres qui s’y côtoient n’ont pas tous la même religion, la même couleur de peau, la même culture d’origine ? Y aurait-il une loi de la nature ou une loi de l’Histoire qui condamne les hommes à s’entre-tuer au nom de leur identité ? C’est parce qu’il refuse cette fatalité que l’auteur a choisi d’écrire Les Identités meurtrières, un livre de sagesse et de lucidité, d’inquiétude mais aussi d’espoir. » (rubrique Les livres sur http://www.aminmaalouf.org/)
Bon, c’est parti, maintenant il faudra que je consacre d’autres billets à d’autres écrivains que j’aime… La liste est trop longue pour que la tâche puisse être réalisée en un jour…
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