Travailler sur les contes ET le code de la route

13 12 2016

Travailler sur les contes ET le code de la route, c’est possible grâce au très joli livre de Mario Ramos, Le code de la route, sorti en 2011 dans la collection Pastel de l’École des Loisirs.

Le Chaperon rouge traverse la forêt à vélo; sur son chemin, les panneaux lui indiquent divers « dangers » et donnent lieu à diverses rencontres…

Les éditeurs ont déjà prévu de nombreuses pistes pédagogiques (images à l’appui), et vous en trouverez certainement d’autres. J’ai pour ma part pensé à un classique mais non moins efficace mémorama, où vous fabriqueriez ou feriez fabriquer des paires de panneaux; pour remporter la paire, il faudrait résumer l’histoire ou dire si on aime ou…

Le livre est disponible dans les librairies, y compris à prix d’occasion…




Chronicards: jeux de mémoire, jeux de récit

19 06 2016

Hier, lors d’un passage éclair par le centre ville de Poitiers, je n’ai pas résisté à la tentation d’entrer dans un magasin de jeux (Le dé à trois faces, pour ne pas le nommer). Beaucoup de choses me faisaient envie, mais j’ai arrêté mon choix sur trois coffrets de la série Chronicards: femmes célèbres, histoire en 3e (soit XXe siècle), histoire des arts.

Il s’agit de jeux sur le même principe que le très réussi Timeline. D’une apparence moins séduisante quant au graphisme, ils sauront néanmoins trouver leur place dans votre ludothèque, car ils ont des thématiques plus ciblées et plus adaptées à une exploitation pédagogique (outre les thèmes déjà cités, littérature [hors stock en boutique, malheureusement pour moi], histoire du monde, rois et reines de France, etc). Pour voir toutes les versions disponibles, c’est par ici.

Le format des cartes, plus grand que celui de Timeline, se prête mieux à un jeu en classe. De plus, et c’est là la différence principale, les cartes ne se contentent pas d’énoncer un fait historique dont il faut retrouver la date: elles en donnent le contexte, elles renvoient  à des événements proches, etc., fournissant ainsi de précieuses pistes.

Je ne manquerai pas de tester tout cela à la rentrée…

Pour en savoir plus sur ces jeux, visitez le site éditeur: http://www.chronicards.fr/




Lancement du site Théâtralisation de contes et légendes du Québec (tclq.ca)

30 11 2015

TCLQ

Il était une fois des enseignants et des apprenants de français langue seconde et étrangère qui avaient décidé d’entreprendre ensemble un voyage extraordinaire dans l’univers du théâtre et des contes et légendes du Québec…

Valérie Amireault, Haydée Silva, Soline Trottet et Nathalie Lacelle sommes heureuses d’annoncer le lancement du site Théâtralisation de contes et légendes du Québec (www.tclq.ca), qui propose une formation en ligne à l’exploitation des ressources théâtrales et transmodales pour aborder les contes et légendes québécois en classe de langue.

Ce site présente aux enseignants de FLE/S des pistes d’exploitation clés en main permettant de réaliser des activités de théâtralisation de contes et de légendes du Québec en classe. Il est agrémenté de jeux créés pour favoriser l’exploitation ludique de ces contes et légendes et permet aux utilisateurs de s’initier à la transmodalisation. Il comprend aussi plus d’une centaine de ressources bibliographiques sur l’utilisation des contes et légendes, du théâtre et de la transmodalité en classe de langue.

Ce site entend notamment :

– Combler les lacunes au plan du matériel et de la formation des (futurs) enseignants en ce qui concerne l’enseignement de la culture québécoise, et plus spécifiquement l’exploitation théâtrale en classe de FLE/S de contes et légendes du Québec.

– Soutenir la formation des (futurs) enseignants de FLE/S en littératie médiatique multimodale.

– Proposer des pistes d’exploitation concrètes et clés en main permettant de réaliser des activités de théâtralisation de contes et de légendes du Québec en classe.

– Offrir un répertoire d’activités ludiques utilisables de manière individuelle ou en classe.

– Concourir à l’amélioration de la compétence culturelle et de la compétence interculturelle des acteurs impliqués.

– Favoriser le développement de l’identité plurilingue et pluriculturelle des apprenants.

Ce projet vise à faire connaître et à faire rayonner le Québec par la qualité et la quantité de ses contes et légendes, tant traditionnels qu’actuels. Il a été rendu possible grâce au soutien du Groupe de travail Québec-Mexique, de l’Université nationale autonome du Mexique et du Fonds mondial pour l’enseignement du français.

Nous espérons que vous serez nombreux à en profiter et que vous n’hésiterez pas à en faire la diffusion autour de vous. Que vos contes et légendes soient beaux, et qu’ils se déroulent comme un long fil !




Séminaire de promotion de la lecture : compte rendu très succinct

16 11 2014

SeminarioFILIJ34

Ma semaine aura été très chargée, entre autres, parce que j’ai décidé de suivre mon cœur et d’assister au séminaire international de promotion de la lecture organisé dans le cadre de la foire du livre pour la jeunesse (FILIJ). Cette année, il était consacré aux liens entre littérature et jeu (comment résister!).

J’aimerais partager avec vous uin bref compte rendu de ces journées et certaines de mes propres découvertes.

Lundi, l’écrivain espagnol Gustavo Martín Garzo a dicté une conférence sur les liens entre jeu et réel. Son intervention m’a laissée sur ma faim: beaucoup de références à de très nombreux auteurs, une langue élégante, une réflexion érudite sur les liens entre jeu et marges, sacré, monde nocturne, etc., recourait plus souvent que nécessaire –à mon goût– aux généralisations. J’aurais aimé pouvoir en discuter avec lui mais, avec près de 700 inscrits, l’échangepossible entre les intervenants et la salle était assez limité.

J’ai découvert ensuite une facette inattendue de Luis María Pescetti, dont je connais bien les chansons. En tant que pédagogue, il a exploré dans le séminaire le lien entre jeu et identification d’une voix personnelle. C’était une conférence drôle, intelligente, pleine d’anecdotes, et fondée sur de nombreuses expériences concrètes, sans pour autant laisser de côté la réflexion. J’y ai retrouvé, sous d’autres mots, beaucoup de mes propres convictions sur le jeu. J’aurais aimé que mes enfants, et mes étudiants, soient là pour s’entendre dire combien il est important de s’autoriser le jeu, de se laisser porter par le jeu pour trouver sa voie/voix. Sans pour autant idéaliser le jeu…

Mon intervention préférée a eu lieu mardi, avec Cecilia Bajour. Elle a illustré le rôle des jeux avec les mots dans la littérature de jeunesse, avec des exemples très précis et un corpus théorique bien choisi. Je vais lui écrire pour lui demander ses références, que je partagerai ensuite si elle m’y autorise. C’était pour moi un beau moment, car elle nous a invités à regarder sous un jour différent des albums que je connaissais bien. Il vous suffira de taper son nom sur un moteur de recherche pour découvrir ses réflexions sur la littérature de jeunesse. Regardez par exemple l’article co-écrit avec Marcela Carranza « Abrir el juego en la literatura infantil y juvenil » (Imaginaria 158, 2004) http://www.imaginaria.com.ar/15/8/abrir-el-juego.htm

Mercredi, j’ai assisté à la conférence très drôle, sur un ton enlevé, de Jorge F. Hernández (romancier, essayiste, journaliste…) qui a partagé son expérience de lecteur et d’écrivain. Puis j’ai décroché lors de la conférence suivante et suis partie visiter les stands de la foire du livre (belles trouvailles, je vous en parlerai).

Jeudi, conférence  du romancier australien John Marsden sur les effets de jouer avec le langage et comment les enfants sont tous poètes avant 8 ans. Excellent conférencier, il a illustré de manière magistrale la dimension de transgression liée au jeu, entre autres.

J’attends avec impatience la parution des actes de ce séminaire: je n’ai pu assister en entier aux séances de l’après-midi, vu que j’avais cours à la fac et que nous sommes en pleine fin de semestre.




La littérature en classe de FLE

29 11 2013

I. Préambule (à ne pas lire si vous voulez connaître directement le livre dont il est question.)

À la fin de ce billet, vous n’aurez plus à vous demander pourquoi je parle d’un livre sur la littérature en classe de FLE sur un blogue consacré au jeu. Voilà en vrac mes raisons, piochez celle qui vous convainc davantage…

I.1. Les raisons (plus ou moins) objectives

a) Parce que ce livre manquait et il me semble bien fait et utile.

b) Parce qu’à partir de ce livre, il est possible d’envisager différentes variantes ludopédagogiques.

c) Parce que la littérature est pleine de jeux (ne me demandez pas lesquels, je serais intarissable).

I. 2. Les raisons (tout à fait) subjectives

a) Parce que j’adore la littérature, ma discipline première.

b) Parce que je trouve la collection Techniques et pratiques de classe sympa (forcément, mon livre en fait partie, ho ho).

c) Parce que c’est mon blogue et j’en fais ce que je veux, nan!

II. Le livre

Bon, bref… Il s’agit de vous parler d’un livre que j’attendais de manière abstraite et dont j’ai été ravie d’apprendre la récente parution: Littérature en classe de FLE, de Martine Fiévet (Paris, CLE International, 2013).

Il existe évidemment de nombreux ouvrages traitant de la question du texte littéraire en classe (je pense par exemple à l’excellent Le texte littéraire au collègede mon ami que je n’ai pas revu depuis belle lurette, Alain Riffaud), et il y a aussi de très bons articles et même des numéros spéciaux de revues. Mais plusieurs personnes m’avaient récemment posé la question: existe-t-il un ouvrage qui porte spécifiquement sur la littérature en classe de FLE, qui combine théorie et pratique, depuis une optique récente… Je tiens maintenant la réponse, grâce à Martine Fiévet.

II.1. Quelques critiques

J’ai, bien sûr, quelques critiques. La première, toute bête et pas bien grave, concerne la typographie. Je n’aime pas trop quand on mélange plusieurs polices, comme c’est le cas ici. Et je trouve que la taille des caractères dans les notes est minuscule. J’aurais aussi aimé un chapitre « 2. Création de ses propres fiches pédagogiques » plus consistant (quatre pages, je trouve cela bien mince, littéralement). Et j’aurais aimé trouver des propositions d’exploitation ludiques, de temps en temps (forcémeeeeent).

II.2. Les points forts

Cependant, j’ai beaucoup apprécié les fondements théoriques, sans doute évidents pour ceux qui avons fait des études littéraires, mais très utiles pour ceux qui n’ont pas suivi cette formation-là et même pour ceux qui, trop attachés à leur formation littéraire, ont du mal à faire le lien avec le travail pédagogique (c’est le sujet du chapitre 2 de la première partie, qui présente des exploitations à visées linguistique, culturelle, littéraire, et mentionne des paramètres spécifiques aux apprenants étrangers –soit dit en passant, l’étrangeté du texte n’est pas quelque chose qui touche uniquement les lecteurs étrangers: on peut ne pas avoir toutes les clés pour un texte écrit dans sa propre langue, c’est même très fréquent–).

Il y a ensuite, comme l’esprit  de la collection l’exige, un bon nombre de fiches pédagogiques (35 en tout), classées par niveau (six fiches pour le niveau A1, huit pour le niveau A2: je partage la conviction de l’auteure qu’il n’est pas indispensable d’attendre que les apprenants atteignent un niveau intermédiaire/avancé pour leur permettre de savourer des textes littéraires). J’ai apprécié la diversité du corpus, mêlant auteurs consacrés souvent au programme (Ionesco, Beckett, Tardieu, Verlaine, l’incontournable Étranger de Camus, etc.) et autres excellents auteurs relativement moins connus (Dubillard, Grenier, Kourouma, Aymé, Khoury-Gata, Coste, etc.). Que voulez-vous, j’aurais aimé trouver plus de femmes (4 sur 35, on est encore loin de la parité!), mais j’admets que plusieurs des textes choisis figuraient déjà parmi mes préférés. La diversité des voix francophones n’est pas très visible mais elle est quand même représentée.

Chaque fiche pédagogique inclut une section portant sur l’exploitation linguistique, optique FLE oblige, mais aussi une section spécifiquement consacrée à l’exploitation littéraire. La fiche est toujours accompagnée de suggestions d’activités complémentaires.

Cet ouvrage me semble donc offrir une intéressante porte d’entrée dans le FLE à travers la littérature, et il me semble que les fiches peuvent être exploitées non seulement en classe de FLE mais aussi en cours de formation de professeurs. J’ai hâte de travailler à partir de ce livre avec mes étudiants; ce sera sans doute une référence obligée lorsque nous aborderons la question du quoi, pourquoi et comment enseigner le littéraire en classe de langue.




La série Le Québec, connais-tu?

20 09 2013

Une fois que vous aurez exploité la liste du billet précédent, et que vous aurez pensé à me laisser un petit coucou pour me remercier ( 🙂 ), vous serez prêts à utiliser une série de sept ouvrages numériques conçus par deux auteurs ayant pour but de mettre à disposition des enseignants des contenus liés au Québec.

Robert Laliberté et Aleksandra Grzybowska nous offrent ainsi trois riches panoramas sur différents aspects du Québec (Histoire et enjeux sociaux, Littérature, Culture) et quatre recueils de textes et d’activités destinées à familiariser les apprenants avec le Québec et favoriser le développement de la compétence interculturelle.

La série est publiée par les Presses de l’Université du Québec, avec le soutien de l’Association internationale des études québécoises, et sortira dans les jours à venir. Pour savoir la date exacte et avoir plus d’infos:

marketing@puq.ca

Au passage, si vous voulez aborder le Québec en classe et vous manquez d’idées, ne ratez pas les outils recensés par l’AIEQ: http://www.aieq.qc.ca/panorama-sur-le-quebec




Parution du nouvel FDLM

7 11 2012

Youpi! Le dernier numéro de ma ruvue favorite est sorti! Vous pouvez le visionner en partie sur

http://issuu.com/fdlm/docs/fdlm384

Et ce n’est pas parce que j’y tiens une rubrique que Le français dans le monde est ma revue favorite, c’est parce que c’est ma revue favorite que la rubrique que j’y tiens me rend si heureuse…

Vous pouvez  utiliser en classe tous les documents, et notamment, même sans être abonné, les pages Graphes; ce mois-ci, la sélection de citations est consacrée au mot « visage ».




À nous la twittérature!

15 08 2012

La twittérature, définie par l’ITC comme l' »Ensemble des textes littéraires publiés dans Twitter sous forme de gazouillis (tweets). » s’inscrit dans la lignée des haïkus japonais, des romans-feuilletons du XIXe siècle, des cadavres exquis pratiqués entre autres par les surréalistes, des expériences littéraires de l’Ouvroir de Litérature Potentielle. Dans ce sens, la twittérature se situe au carrefour d’héritages divers, dont celui de nombreuses poétiques ludiques.

Par sa brièveté, la twittérature semble particulièrement adaptée à la classe de langue, autant dans la réception que dans la production, et ce dès les premiers niveaux. Allez donc découvrir les nombreuses possibilités qu’offre cette nouvelle forme littéraire sur le site de l’Institut de Twuittérature Comparée, très complet, et foisonnant de ressources. Jean-Yves Fréchette, un cher collègue et fondateur de l’ITC, a participé au Forum mondial de la langue française et au dernier congrès mondial de la FIPF




« Créer des jeux vidéos pour apprendre? »

11 06 2012

« Créer des jeux vidéos pour apprendre ? ». Cet article chez Ludovia présente deux outils simples de création vidéoludique, Quandary et The Games Factory 2, permettant de créer ou de faire créer des jeux en classe. Un exemple de réalisation d’histoire arborescente est donné, fiche pédagogique à l’appui.




La littérature entre en jeu

20 05 2012

Sous le titre La littérature entre en jeu, la littérature par le jeu en classe de FLE : de l’analyse théorique à la pratique, Coralie Hostiou nous propose un mémoire de Master 2 Pro qui aura sans doute de quoi intéresser tous ceux qui souhaitent articuler didactique des langues et des cultures, littérature et jeu, notamment en raison des activités ludiques proposées (testées et commentées). Beaucoup de pistes à suivre y sont évoquées.

Au-delà de son intérêt intrinsèque, j’ai eu plaisir à lire ce mémoire pour des raisons bien personnelles, car j’ai pu rencontrer Coralie lors du stage que j’ai animé à Querétaro à propos justement de la littérature par le jeu en classe de FLE en 2010, et mon travail est abondamment cité dans son mémoire…