Petites réflexions sur l’éducation : 1. La morale
26 06 2009 Je commence quelques petites réflexions sur la « nouvelle » Éducation Nationale voulue par l’ex-Ministre Darcos et par le Président de la République, sur la morale réintroduite dans les nouveaux programmes.
Le sujet a déjà fait débat, mais un livre me donne l’opportunité d’en reparler. Ce sera donc le hasard qui conduira mes petites réflexions … (ce qui n’est pas sans me déplaire)
Sur l’actualité n’oubliez pas les textes importants du moment :
http://www.charmeux.fr/blog/index.php
http://meirieu.com/FORUM/forumsommaire.htm
http://journaldecole.canalblog.com/
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html
Mais revenons à la morale, que les enseignants doivent intégrer dans leurs cours notamment sous forme de petites histoires ou de maximes. Si l’éducation était au coeur d’un projet de société, dans ce domaine, l’introduction de la Philosophie dès le collège serait certainement une solution permettant une véritable formation du citoyen du XXIème Siècle ou une Formation de l’homme, pour reprendre le titre d’un ouvrage de Maria Montessori. On choisit de se tourner vers le passé en réintroduisant la morale.
Comment c’était les cours de morale au fait ?
Un petit aperçu avec ces deux pages de Le livre du Maître pour l’enseignement de la morale aux enfants des petites classes, A. Souché, Inspecteur de l’enseignement primaire, Fernand Nathan, 1933, sixième édition.
Morale de la fin de la première page : La richesse doit s’accompagner de bonté et de pitié.
Viens ensuite le délicieux « Rêve du bûcheron ».
On peut remettre sans doute ce conte au goût du jour, « Rêve du chômeur », « Rêve du travailleur précaire » …
La morale restera la même : Accepte ton sort, ferme ta gueule, et évite de rêver …
Un petit exemple qui démontre que tout enseignement de la morale est purement idéologique. Contrairement à l’enseignement de la philosophie, ce qui est toujours bon à rappeler.
Les droits de l’enfant, la crise écologique, la crise financière … nous obligent à penser l’éducation au coeur d’un projet de société. Ce ne sont pas les idéologies morales, sécuritaire et de l’acceptation sans condition de l’économie ultralibérale envahissant l’école qui préserveront notre avenir et celui de nos enfants.
Je vais conclure avec une citation de A.S. Neill, Libres enfants de Summerhill, II, Pédagogie, L’enfant prisonnier :
» L’enfant façonné, conditionné, discipliné, refoulé, l’enfant prisonnier dont le nom est Légion vit dans tous les coins du monde. (…) Il est docile, prêt à obéir à toute autorité, fanatique dans son désir d’être normal, conventionnel, correct, et il craint les critiques. Il accepte ce qu’on lui a enseigné sans jamais se poser de questions, et il passe à ses enfants tous ses complexes, toutes ses peurs et toutes ses frustrations » 1960
Je ne m’étendrai pas sur la relation entre les cours de morale et cette citation …
à suivre …
P.S. La désobéissance affichée d’un nombre croissant d’enseignants y est-elle pour quelque chose ?
Ludovic Bourely
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