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Aux animaux la guerre, Nicolas Mathieu

 

Résumé, par John Bristol

Une histoire qui raconte l’amour d’un fils pour sa vieille mère et comment ses efforts pour s’assurer qu’elle est bien soignée l’oblige à découvrir d’autres mondes – les mondes des voyous/ videurs de nuit, des petits dealers de shit, de trafiquants de drogues, de traite des blanches et l’univers de la prostitution.

Tout ça avec, en toile de fond, le drame de la fermeture d’une usine, une fois de plus, à cause de la globalisation et les conséquences pour les habitants d’une ville dans le département des Vosges.

JB, le 21 juin 2023

N.B. Le titre de ce roman fait référence à une fable de la Fontaine

Jean de LA FONTAINE
1621 – 1695

Les Animaux malades de la peste

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
A chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J’ai dévoré force moutons.
Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
– Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d’honneur.
Et quant au Berger l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Ce roman a été adapté au petit écran sous forme de série

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La vie clandestine, Monica Sabolo

Gallimard, 2022

Critiques réalisées par Maky Rodriguez y Angel Eiros, étudiants du C1 lecture de Laura Bourgade

Critique d’Angel Eiros

En faisant preuve d’une écriture dynamique, à la fois puissante et raffinée, Monica Sabolo tisse, du même coup, les ficelles de deux histoires absolument différentes : l’une, qui concerne sa vie, et l’autre attachée au groupe terroriste d’extrême gauche Action Directe, très actif en France au cours de la décennie de 1980, dite des « années de plomb ».

En raison de la narration de divers événements de sa biographie, elle tire profit, au départ, d’épisodes sympathiques et aussi d’autres plus banals, qui dégagent une certaine tournure de remplissage, avant d’aborder l’introspection au tréfonds d’elle-même.   Il est frappant que l’écrivaine fasse décoller son imaginaire pour dénicher et mettre en regard des situations personnelles et familiales de caractère intime, survenues pendant son enfance et sa jeunesse, tout à fait épineuses et embarrassantes, avec d’autres, dans la même veine, qui découlent du comportement et des expériences vécues par des membres importants d’Action Directe.

Bien que les contextes ne soient pas de la même nature, leurs retombées, entourées d’une atmosphère de clandestinité, partagent, quand même, le secret, la peur, la souffrance, la culpabilité, le silence, et bien sûr la violence.  Or, dépassant ce constat, toujours est-il que ces analogies peuvent sembler extravagantes, ou, tout au moins, un peu bizarres.

Puis, par rapport au récit sur l’organisation révolutionnaire AD, à vrai dire, je suis resté sur ma faim. Au premier abord, après avoir jeté un coup d’œil rapide au synopsis du roman, j’ai imaginé que l’auteure nous fournirait plus d’informations inédites et attirantes, en approfondissant dans le vif du sujet. En revanche, et contre toute attente, tel n’a pas été le cas. En effet, une fois bien planté le décor historique de cette époque contestataire, on doit se rabattre sur plusieurs anecdotes et des remarques qui esquissent fondamentalement le profil de quelques-uns des personnages, et même si elles ne s’avèrent pas essentielles, elles n’en sont pas moins amènes à lire.

Néanmoins, il va de soi qu’il ne faut pas oublier les difficultés de toutes sortes sans doute rencontrées par l’enquêtrice, lorsqu’elle a décidé de se pencher sur cette question, à bien des égards, délicate. Des mises en demeure d’ordre judiciaire, interdisant la diffusion de comportements délictueux de membres de la bande à l’époque, de même que des réticences logiques des individus inculpés pour se manifester sur ce point, nous portent à croire que la recherche de renseignements ne serait probablement pas une mince affaire.

Par ailleurs, à la suite de quelques considérations mentionnées ci-dessus, cela ne veut pas dire qu’il faille amenuiser l’intérêt de potentiels lecteurs du roman, et c’est pourquoi, je tiens à souligner deux phrases exprimées lors d’une conversation entre l’écrivaine et Claude Halfen, ancien adhérent d’Action Directe :

– M. S. : « Le livre que j’écris est une arme de destruction massive ».

– C. H. : «  N’exagérons pas ».

Sur ce, compte tenu du dialogue précédent, il sied de vérifier si la déflagration se produit vraiment ou pas, ou, si au contraire, la bombe n’explose point.

Alors allez-y, n’hésitez pas et lancez-vous !

Critique de Maky Rodriguez.

Groupe C1 lecture. 2 mars 2023

Ce roman est une autobiographie qui devient, à mon avis, une vraie psychothérapie pour Monica Sabolo.

Deux histoires parallèles, dont l’origine est bien différente.

Deux vies clandestines, dont la raison qu’elles poursuivent n’a aucun rapport.

Une victime qui veut découvrir, qui veut enlever le voile qui recouvre ses souvenirs. Une victime qui veut connaître, quoiqu’elle ne sache pas quoi et surtout si elle y arrivera.

Des criminels qui veulent cacher, qui étendent une épaisse couverture sur leurs activités.  Des criminels qui connaissent ce qu’ils ont fait, bien qu’ils essaient de ne pas y penser.

Une victime qui se sent coupable. Des terroristes qui ne regrettent rien.

Deux parcours qui n’ont rien en commun. Néanmoins, l’audace, l‘art et, notamment, la nécessité, ont permis à Monica Sabolo de tisser des liens entre eux.

Un roman avec de copieux « aller et retours », qui permettent au lecteur, non seulement la découverte de l’ancienne vie des personnages principaux, mais aussi la rencontre avec eux au moment présent.

Tout en lisant le livre de Sabolo, les questions émergent et on se demande si finalement on aura une réponse à toutes ces interrogations.

La maîtrise de Sabolo garnit avec de très belles métaphores les pages qu’on est en train de lire. La contradiction et le paradoxe, les sentiments opposés et les réactions déclenchées se croisent et entraînent la trame qui vole au-dessus du roman.

Le secret. Les souvenirs. Le silence. L’oubli.

La douleur et la rage. La violence et la compréhension.

Les ténèbres, la fuite. La rencontre, la clarté.

Monica Sabolo arrive à trouver ce qu’elle cherchait sans le savoir (« les gens peuvent changer », « on peut devenir un autre »).

Monica Sabolo atteint la réponse à la question jusqu’à présent inconnue pour elle : « je refuse que le chagrin, la faute, et le secret soient ensevelis avant même d’avoir existé dans le monde ».

Ce roman m’a permis de connaître Action Directe, ce mouvement terroriste des années 80 en France. Très bien écrit sans aucun doute. Et pourtant, bien que l’autrice arrive à résoudre son problème, pour moi, en tant que lectrice, il y a des choses à régler.

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L’Art de perdre

d’Alice Zeniter (2017)

 

Commentaire nº 1: Maky Rodriguez

Entamer un livre c’est entreprendre un voyage. On veut le commencer tout de suite et quelquefois on ne veut pas qu’il finisse.

Le lieu, les découvertes, les imprévus, les surprises, les désenchantements, les illusions et les désillusions, l’attendu et l’inattendu, la météo et bien sûr la compagnie font partie de l’aventure qu’entraîne un livre, comme l’expérience d’un voyage.

On fait ce voyage en magnifique compagnie, celle de Naïma et on découvre avec elle tout ce qui était perdu pour elle et inconnu pour moi.

Le livre de Alice Zeniter permet de s’enfoncer dans l’histoire d’un pays, l’Algérie, et dans l’histoire d’une famille. Dès le prologue, l’auteur rend possible au lecteur le partage de la détresse de Naïma, le manque de son pays et la perte d’une religion.

C’est bien plus qu’un livre d’histoire, c’est bien plus qu’un livre de géographie.

Trois générations, trois époques très différentes. Le colonialisme et l’indépendance.  Le passé, le présent et le futur.  Tout ce qu’on veut oublier et tout ce qu’on veut connaître.

Pendant presque soixante-seize ans, on parcourt avec Naïma tous les aléas que l’émigration provoque.

On doit quitter son pays et on arrive à un autre pays où on n’est pas bien reçu, un pays dont la langue est une frontière, un pays qui ne connaît pas et qui ne comprend pas les mœurs de celui qui vient d’arriver.

Qui suis-je ?  D’où viens-je ? Quel est mon pays ? Pour toute une génération, l’unique choix sera l’oubli.  Pour une autre, essayer de s’adapter. La troisième génération ne se satisfait pas de cela, elle a la volonté d’aller plus loin, elle veut connaître, trouver une explication à toutes les questions sans réponse jusqu’à présent.

En ce qui concerne l’histoire et la géographie, il s’agit d’une description, je pense, assez objective. Mais c’est l’histoire et le portrait de différents personnages qui font bien de ce livre un vrai cadeau.

Alice Zeniter décrit avec détail et sensibilité le parcours de cette famille pendant tout ce temps. Le lecteur peut comprendre la raison pour laquelle chaque génération a affronté la réalité comme elle l’a fait.

 Toute perte peut entraîner une découverte. Naïma découvre un continent, un pays, une histoire.

Elle découvre que « la Méditerranée est redevenue un pont, et non plus une frontière ».

Commentaire nº 2: Ángel Eiros

Par le biais de ce récit magnifique, qui dépeint un tableau chronologique se déroulant des années 1930 et quasiment jusqu’à nos jours, l’auteure tisse, au fur et à mesure, l’histoire, pendant trois générations, d’une famille originaire de la région de Kabylie en Algérie qui est contrainte de s’exiler en France en raison de sa condition de harkis.

Le roman est composé d’un avant-propos et de trois parties nettement différenciées.

D’abord, le prologue contient un petit aperçu de quelques personnages importants, et où l’on raconte les retombées de la vie monotone de Naïma, petite-fille de harkis, à Paris. Entourée par les souvenirs de son enfance en Normandie, elle envisage la possibilité de se rendre en Algérie, un pays qu’elle porte sur son visage et qui n’a commencé à exister pour elle que bien plus tard.

Par la suite, dans la première partie, qui se déroule en Algérie et qui se termine par l’exil en France, Ali, le patriarche de la famille, en est le protagoniste. Après avoir participé à la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Français, il devient riche et puissant par un coup de chance, mais à cause de la Révolution sa bonne étoile s’éteint, d’autant plus qu’il penche du côté colonialiste. À cause de cela, le départ du pays avec sa femme et ses enfants est quelque chose d’inévitable afin de sauver leurs vies.

En outre, dans l’étape suivante, le rôle principal est confié à Hamid, le fils aîné d’Ali, mis en cause par la société française dans laquelle il essaie de se frayer un chemin vers l’intégration.

De même, le conflit parental explose. D’une part, le secret de ce qui est arrivé jadis en Algérie, un passé que Hamid s’imagine soi-disant bizarre et qu’il cherche à clarifier sans y parvenir. D’autre part, la résignation de son père, noyée dans le silence face au mépris et l’humiliation. Tous deux se heurtent de plein fouet contre l’indignation et la colère de ce jeune homme, qui a honte de cette famille traditionnelle et archaïque dont il finit par s’éloigner pour vivre sa propre vie.

Puis, il n’en reste pas moins que, paradoxalement, il ensevelira les souvenirs de son enfance et cachera ses racines dans les tréfonds de son être, sans jamais parler de ce qu’il a vécu auparavant, ressemblant par là-même fort à Ali.

Enfin, dans la dernière narration, Naïma monte au créneau et franchit définitivement le pas pour se rendre en Algérie. Le déclic pour faire le voyage, c’est une tâche professionnelle qu’elle devra y effectuer. Là-bas, elle connaîtra la réalité d’un pays éclatant, à la fois mystérieux et attirant, et accomplira un rêve longtemps attendu.

Aussi suis-je devenu, dès le début, accro à ce roman qui dégage une éclairante leçon d’histoire, une lumière sur le devoir de mémoire qui découle des conséquences tragiques de la colonisation, et qui met notamment en exergue un sujet peu évoqué auparavant : l’avenir houleux des harkis, le futur des perdants qui restent comme un lourd fardeau sur le dos de la France.

Au demeurant, il suffit de noter, que la finesse d’une belle écriture et l’utilisation d’un rythme léger, mais pas fatigant, encouragent le lecteur à se plonger dans le témoignage poignant d’une époque oubliée ou peut-être, autrement dit, volontairement occultée.

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 La Maison du Chat-qui-pelote (1829)

Adaptation en téléfilm: https://www.dailymotion.com/video/xpyg20

Merci à Laura Bourgade professeur du C1 lecture d’avoir collaboré à ce blog. Et bien sûr. comme d’habitude, merci à nos journalistes en herbe de l’Institut français

Critique nº 1 réalisée par  Ángel Eiros
Au moyen de ce bref roman ou longue nouvelle, d’environ soixante-cinq pages,
précédemment publiée sous le titre de « Gloire et malheur » en 1830, Balzac démarra en 1845
son immense fresque romanesque, un projet narratif colossal organisé dans un ensemble de 91
oeuvres et une ribambelle de plus de 2.000 personnages, intitulé « La Comédie humaine ».
Au début, j’entamai ce livre avec peu de conviction. Cependant, au fur et à mesure que je
progressais dans la lecture et je plongeais à fond dans le vif du sujet, mon avis changea bel et
bien en découvrant une petite perle littéraire.
Ce récit nous emmène au pittoresque Paris de 1811, pour nous conduire au seuil de l’ancien
bâtiment délabré qui abrite la boutique de draperie « La Maison du Chat-qui-pelote », située au
milieu de la rue Saint-Denis presque au coin de la rue Petit-Lion (actuellement rue Saint-
Sauveur), afin que Balzac puisse nous raconter les moeurs de la famille Guillaume, sa façon d’agir
dans le quotidien et les retombées qui découlent de ces circonstances.
Allons, donc, à leur rencontre. D’emblée, nous sommes tombés sur M. Guillaume, vieux marchand
cossu, qui gère tous les aspects de la vie comme si c’était une affaire commerciale. C’est l’un de
ces notables gardiens des anciens usages, un conservateur respecté avec de bonnes relations
dans le domaine de la bourgeoisie. Puis, nous rejoignons Mme Guillaume, fille de l’ancien
propriétaire de la boutique, le sieur Chevrel. C’est une femme sans grâce et sans manières
aimables, maigre et longue, plutôt laide. Ridiculement habillée, elle défraye la chronique du
voisinage. Réglée comme du papier à musique, elle tient en laisse ses deux enfants et les élève
sévèrement. Tout de suite, nous rencontrons Mlle. Virginie, la fille aînée, âgée de vingt-huit ans.
Elle ressemble à sa mère, mais sa jeunesse atténue l’air disgracieux. Son comportement est
patient, doux et résigné. Enfin, nous saluons Augustine, la fille cadette, à peine âgée de dix-huit
ans. Elle est petite, mignonne et pleine de candeur. Son caractère est trop faible pour oser
résister aux volontés des autres et de ce fait, elle s’est fait une raison.
Du reste, en rebroussant chemin nous croisons : Joseph Lebas, le premier commis et l’homme de
confiance du patron. Mme Roguin, la femme du notaire et cousine de Mme Guillaume. Et, en
dernier lieu, Théodore de Sommervieux, jeune peintre réputé et riche aristocrate qui possède en
bons biens au soleil douze mille livres en rente, et qui jeta son dévolu sur Augustine. En outre,
nous entendons parler de la duchesse de Carigliano, une belle femme très rusée et bien connue
de l’aristocratie. L’auteur, observateur invétéré de la réalité, par le biais de ce faisceau de
personnages variés, et à travers des descriptions minutieuses embellies par un style vif, parfois
ironique, parfois amusant, et fort bien agile dans le maniement de tous les registres, tisse les
ficelles d’une histoire qui dépeint la société du XIXème siècle. Il évoque les univers antagonistes
des différentes couches sociales, et il met notamment en exergue la petitesse d’esprit et le
manque de tolérance dans l’éducation bourgeoise traditionnelle, ainsi que le mariage de raison,
où les intérêts prévalent sur les sentiments, face au mariage d’amour, qu’une fois accompli, il
faut aussi savoir conserver. Au surplus, sa maîtrise pour se pencher, à bon
escient sur tant de sujets intéressants et de profils si dissemblables en si peu de pages, est remarquable.
Au cours de la narration, nous pouvons pressentir le vécu de Balzac par l’entremise de certaines
touches autobiographiques et de son entourage, qui se reflètent dans l’intrigue et qu’il vaut la
peine de faire l’exercice de dénicher.
La structure linguistique est celle d’un conte dont nous pouvons tirer quelques morales comme
s’il s’agissait d’un apologue ou d’une fable.
Par ailleurs, il faut faire une petite nuance à propos du vocabulaire, quelquefois démodé, et de
certaines phrases pas faciles à comprendre au premier abord. Toutefois, ce n’est point un écueil
pour lire le texte, mais plutôt une incitation à enrichir la connaissance de la langue.
Sur ce, et en guise de conclusion, seulement ajouter que j’ai bien aimé ce portrait bariolé, miroir
de la pensée d’une époque singulière et attirante. Du coup, je vous encourage à profiter
sereinement d’une lecture délicieuse.

Critique nº 2 réalisée par Maky Rodríguez
On vient de lire « La Maison du Chat-qui-pelote ». Il s’agit de la nouvelle liminaire du premier
livre (« Scènes de la vie privée »), qui à son tour appartient aux « Études des moeurs », avec
lesquelles Honoré de Balzac commence son oeuvre « La comédie humaine ».
Tel que Balzac lui-même l’exprime dans l’Avant-Propos, ce qui à l’origine fut conçu comme un
rêve, comme une chimère, put heureusement devenir plus tard réalité. En dépit de sa santé et de
sa courte vie, malgré ses habituelles difficultés économiques, Balzac s’engage dans la peinture
de ce magnifique tableau sur la société du XIX siècle, tableau dont le premier coup de pinceau
est « La Maison du Chat-qui-pelote », qui apparaît en 1830. Sa mort laisse le grand projet de « La
Comédie Humaine » inachevé. L’écrivain devient un grand peintre et en même temps il peut
s’ériger comme un curieux architecte étant donné qu’il bâtit avec « La Comédie Humaine » un
grand édifice, dont le socle sont « Études des moeurs » et dont le toit est construit avec les «
Études philosophiques et Études analytiques ». Avec talent et habilité, Balzac donne au lecteur
la possibilité de plonger dans une représentation réaliste de la vie au début du XIXe siècle. À
partir de la réalité la plus proche, celle de la vie privée, celle de la famille et des personnes qui en
font partie, l’auteur montre son immense capacité d’observation, sa maîtrise de la palette des
sentiments et son emploi précis et détaillé du langage. La famille Guillaume, les parents et leurs
filles, les commis et le peintre, leurs intérêts et leurs soucis, leurs inquiétudes et leurs habitudes,
les valeurs différentes des uns et des autres, toutes les vicissitudes qu’ils vivent sont peintes
d’une façon si  évidente et éclatante que cela permet découvrir la nature humaine : pas
seulement celle du XIX siècle, mais aussi la nature humaine de toutes les époques.
Ce que je trouve très intéressant dans « La Comédie Humaine » c’est, si l’on peut le dire ainsi, sa
construction. Une énorme oeuvre, impossible à lire d’une traite et, en outre, je pense que ça
n’aurait aucun intérêt. Il s’agit là d’un grand nombre de livres, une énorme quantité de longues
nouvelles ou de courts romans, un éventail de sujets, une multitude de personnages, avec
lesquels on peut avoir l’occasion de se retrouver n’importe où, n’importe quand.

Critique nº 3 réalisée par María Pintado
La Maison du chat-qui-pelote est un roman de Balzac qui fait partie des Scènes de la vie
privée, dans l’ensemble de La Comédie humaine. Il représente un miroir de la société du XIXème
siècle, où Balzac contraste les mondes d’une société bourgeoise émergente avec l’aristocratie
installée. D’abord, il pointe du doigt l’éducation, principale différence entre ces deux sociétés.
C’est précisément cet écart qui fait, selon Balzac, que les deux mondes sont incompatibles pour
la coexistence conjugale « heureuse ».
En fait, Balzac fait du pragmatisme sa méthode et nous dit, selon les paroles de M.
Guillaume : « Un mari qui parlait grec et la femme latin, risquaient de mourir de faim ». De plus, il
semblerait qu’il veuille nous dire, aussi, qu’il n’y a pas de mariage d’amour. Mais, en même
temps, il ne prend pas parti, en nous faisant sympathiser avec la noblesse de caractère
d’Augustine mais aussi avec les raisons pour lesquelles elle est rejetée par Sommervieux.
J’ai beaucoup apprécié la précision avec laquelle Balzac décrit la société de son temps, la
profondeur avec laquelle il traite les différents aspects sociologiques, et surtout son ironie. C’est
justement pour cette raison que je trouve que l’adaptation au cinéma de La maison du chat qui pelote
est un simple récit amoureux, superficiel et sans aucun intérêt. Il est difficile d’approfondir
dans les aspects sociologiques en seulement une heure.

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LE GARDIEN DES SABLES

Madeleine Mansiet-Berthaud

Critique réalisée par José Gonzalez

Depuis des siècles les Cagots sont persécutés. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Quelle est la cause de l’intolérance dont ils sont victimes ? Pourquoi sont-ils à l’écart de toute vie sociale ? L’origine des Cagots est inconnue, mais la malédiction qui les a poursuivis  a perduré presque jusqu’à nos jours. La loi obligeait les Cagots à se marier entre eux. L’Eglise Catholique les forçait à franchir l’entrée de  l’église par une porte, plus petite, qu’on connaissait comme la porte des maudits. En outre, tout le monde était convaincu  que les Cagots étaient atteints de  la lèpre. En 1683, le Roi Louis XIV donna aux Cagots des lettres-patentes qui leur accordèrent  les mêmes droits qu’au reste de la population. Malheureusement sans succès.

Les Cagots n’avaient pas le droit d’échanger des marchandises avec les non-Cagots. En conséquence, on peut être certain que leur vie était pleine de misère. Mais, par contre, ils avaient développé une habileté extraordinaire pour le travail du bois. Ils détenaient la réputation d’être les meilleurs. Parfois, on faisait appel à leur savoir pour les plus grandes œuvres, comme la structure, en bois, du toit de la Cathédral de Notre Dame de Paris. (Récemment brulée)

Dans le village de Bias, Guilhem appartient à la petite communauté des cagots, qui vit pauvrement avec la misère des Landes au XVIIe siècle. Guilhem a réussi à travailler comme gardien des sables. Un travail qui pouvait lui permettre d’avoir une famille. Le travail est très dur, mais la journée en plein air lui plaisait. Comme il est écrit dans le livre, « les dunes couraient sous le vent faisant un paysage en mouvement qu’il fallait reconstruire ».  Voilà le travail de Guilhem. Assurer le bon état des chemins pour éviter que les piétons ne tombent dans les sables mouvants, stabiliser les dunes et assurer l’élimination des eaux stagnantes, et, en conséquence, des moustiques. Guilhem tente de se révolter face aux persécutions dont sa communauté est victime, sans succès. Le Gardien des Sables nous raconte les bonheurs et les souffrances des cagots à la fin du XVIIe siècle. Il s’agit d’un roman de coutumes, qui nous montre une page méconnue de l’histoire de la France.

L’auteur, Madeleine Mansiet-Barthaud, originaire de Mâcon, en Bourgogne, vit depuis des années dans les Landes. Pour ses livres, elle cherche des idées toujours en lien avec l’histoire, la culture et le patrimoine de sa région. Le Gardien des Sables est le premier tome de la trilogie sur les cagots, suivi par La Porte des Maudits, et la Baronne Blanche.

José Gonzalez est le co-auteur, avec José María Tarrafeta, du roman espagnol Venturas y desventuras de Txiki el agote.

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CAP CANAILLE

Christophe Gavat

Les dessins illustrant les différentes critiques sont de Mari-Paz Alba

Critique nº 1

Constanza Solís, Juin 2021

Cap Canaille, drôle d´endroit pour mourir. La falaise la plus haute de la Méditerranée, plus de 300 m. au-dessus de la mer.

Roman policier écrit par un policier qui a trente-deux ans d’expérience dans la police. On raconte une histoire où le protagoniste, Henri Saint-Donat, un policier expérimenté, sait se mettre dans la peau des gens qu’il poursuit.

L´histoire se déroule à Marseille et donne une vision différente de ce qu’on peut avoir si on n’a jamais visité la cité phocéenne. Le charme de la ville et ses alentours (parmi lesquels Cap Canaille), nous attirent plus que sa réputation comme ville du crime.

L´enquête provoquée par la trouvaille d´un cadavre dans le coffre d´une voiture incendiée est la trame du récit, qui trouve des connexions avec des faits qui se sont passés 20 ans avant.

Le roman montre le côté humain des policiers, pas seulement d´Henri mais aussi de ses coéquipiers et de ses chefs. Ce n’est pas souvent qu’un policier s’attache aux gens qu’il doit arrêter et contre qui il doit appliquer la loi. Les sentiments et la sensibilité des policiers sont mis en valeur et font partie du récit aussi bien que la trame policière. Ça ne m´étonne pas que le roman ait gagné le Prix du Quai des Orfèvres.

Critique nº 2

Angel Eiros

Voilà un polar dont l’histoire commence dans un endroit idyllique avec un décor à couper le souffle : le promontoire époustouflant du cap Canaille, l’une des plus hautes falaises d’Europe, environ 400 mètres, qui surplombe la mer Méditerranée, très près de la ville de Marseille, dans les Bouches-du-Rhône, un département de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

L’écrivain Christophe Gavat, ayant comme axe et cœur du roman cet écrin maritime privilégié, propice à la détente, à penser et rêver, à assouvir l’esprit de beauté et de silence, un havre de paix qui, en revanche, peut devenir tragique en tant que préambule de la mort, tisse l’ensemble d’un récit équilibré où l’action et l’intrigue sont bien ficelées par le biais d’une ribambelle d’épisodes très mouvementés, qui se déroulent en alternance, tant en région parisienne que dans la « cité phocéenne » et ses alentours.

Tout de suite, l’auteur montre sa maîtrise pour jouer avec le langage tout au long de la narration avec un style léger et bien rythmé, en utilisant des jeux de mots et de multiples expressions d’argot, une grande partie d’entre elles appartenant au jargon policier.

Du reste, la répétition de l’idée du joli texte raconté dans le prologue au moment où le dénouement de l’affaire commence est remarquable. C’est comme si le narrateur voulait réintroduire le lecteur dans ce qui est vraiment important et décisif.

Puis, petit à petit, il dévoile les tréfonds de l’âme de divers personnages à travers quelques citations et certaines réflexions qui font preuve de philosophie et de compréhension, voire en évoquant la musique ou la poésie. L’empathie, la nostalgie, la vanité, la vengeance et l’amour, font la part belle à l’affabulation en lui donnant corps. Ensuite, les retombées qui découlent de ces circonstances, tiennent en haleine le lecteur dès le début, et le plongent au fur et à mesure dans le vif du sujet.

Au surplus, il faut mettre en exergue la façon dont Marseille et ses environs sont dépeints. Des descriptions mises au point et précises de lieux incontournables éveillent l’intérêt de découvrir, ou de visiter à nouveau, cette ville attirante de la « grande bleue », et dans la foulée, la métropole d’Aix-Marseille-Provence, berceau de cet ouvrage.

Par ailleurs, et pour manier un peu la carotte et le bâton, il n’est probablement pas risqué d’envisager, bien sûr d’un point de vue tout à fait subjectif, le regard trop bienveillant que le romancier, flic professionnel, porte sur la police. Il me semble détecter un certain corporatisme à ce sujet.

Sur ces mots, et en guise de conclusion, j’aimerais encourager à faire la lecture de ce livre amène et haletant, un bon choix pour se délasser en s’évadant du quotidien, et à la fois profiter d’un moment très agréable.

Critique nº 3

MªPaz Alba

Comment  pouvez-vous profiter de l’été avec une bonne lecture? Je vous propose  le polar” Cap Canaille”; c’est un roman  trépidant  qui accroche, plein d´histoires d’amour, d’amitié, de mystère et c’est aussi le prix du quai des orfèvres 2021 .

L’écrivain français  Christophe Gavat (qui a été commissaire), nous plonge  avec ce roman  dans le monde des flingues, des flics et des voyous de Marseille. En plus, son langage avec beaucoup d’expressions policières (“ toc”,“fadette”… ) nous facilite cette immersion .

L’histoire commence avec une voiture brûlée et une personne retrouvée calcinée dans son coffre . Le commandant Henri Saint Donnat qui vient du 36 à Paris va diriger l’enquête, mais tout changera quand il découvrira que la personne retrouvée dans la voiture  est une vieille connaissance.

L’auteur nous promène entre Paris et Marseille et il nous fait presque sentir  la brise et le soleil de la Méditerranée sur le visage  grâce à ses descriptions .

Le rythme du livre s’accèlère d’une page à l’autre  et on sent rugir  les motos d’Henri et de la Carlton ( des  Hondas Goldwin G1800 ) sur la route des Crêtes   .

À mon avis, les personnages principaux du polar y  sont bien  décrits et ils sont  très proches ; parmi eux,  nous trouvons Henri qui est le nez rouge , Lucie qui joue le rôle de la capitaine des policiers, la Carlton qui est la belle et la braqueuse de l ‘histoire, Octave qui est le fils ainé, Basile qui joue le rôle du policier musicien, Isabelle qui est la femme patiente d’Henri et les frères Hosni qui sont les dealers du polar .

En plus, l’écrivain donne une bande sonore au livre . J’adore les auteurs qui font ça.

Pour moi  la musique dans ce livre c’est un point positif; par exemple quand Lucie écoute sa chanson preferée dans sa voiture , “Hurricane” de Bob Dylan , ou quand  l’auteur fait référence à l’opera avec Mireille de Gounod ou  avec la Castafiore.

Christophe Gavat mentionne aussi  le grand Marcel Pagnol.  Il parle de  ce célèbre écrivain  provençal ,de ses livres et de ses films, Marius, Fanny et César avec tendresse .

Par contre, je pense que le nombre de personnages et de lieux décrits font que le lecteur perde quelquefois le fil de l’histoire. Je crois aussi que les expressions policières utilisées par l’écrivain   détournent un peu notre attention;  cependant, ils sont nécessaire pour donner  plus de véracité au roman.

Bref, il faut que vous lisiez Cap Canaille parce que ce  n’est seulement une histoire de flics et de braqueurs  mais aussi une histoire personnelle et une belle randonnée à Marseille et sur ses côtes ensoleillés. C’est un livre avec un cachet spécial.

Le dernier dessin est dédié à tous les enfants malades , qu’ils soient hospitalisés ou non. Quand vous aurez lu le livre, vous comprendrez

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LES DÉFERLANTES 

( Claudie Gallay)- 2008

Ces critiques ont été illustrées par les dessins de Paz Alba.

Critique nº1  réalisée par Mª Paz Alba

Quand la mer bat fort contre la terre et le vent siffle beaucoup nous pouvons trouver des paysages magnifiques mais aussi des histoires profondes et intimes comme celles que Claudie Gallay raconte dans son roman “Les déferlantes”.

L’écriture descriptive et poétique de cette écrivaine française nous rapproche de la Hague et des poèmes de Prévert . Elle nous guide comme un phare  à la connaissance d’une région française  avec une  forte personnalité et à la connaissance des secrets d’une famille.

De mon point de vue, ce roman est écrit avec un ton de nostalgie qui est nécessaire pour comprendre les sentiments des personnages. Je pense aussi que ceux-ci  vivent entre la réalité et la magie d’un monde aux anciennes coutumes.

À mon avis, la narratrice , Lambert , Michel  et Théo qui sont les personnages  principaux, suivent un chemin spirituel jusqu’à  leur libération.

Il y a d’autres personnages  comme Lili, Nan , Max , la Mère qui acceptent leurs destins. Par contre  Morgane , la jeune fille du roman, attend son avenir avec impatience et elle se révolte contre une vie  prédéterminée. Le frère de Morgane, Raphaël, nous surprend avec des sculptures très significatives et évocatrices.

Tous ces personnages sont  acompagnés de  différents animaux, par exemple, la chatte blanche de Théo, le rat de Morgane, le goéland de Max ou les oiseaux sauvages de la narratrice qui ont un rôle important dans le déroulement du roman.

Bref, je vous recommande vivement la lecture de  ce roman “ Les Déferlantes “ pour que vous passiez de bons moments d’intrigue, de passion et pour que vous puissiez connaître un peu mieux la vie et les paysages de la  région  sauvage de la Hague .

Le village et son phare

Critique nº 2 réalisée par Maky Roddriguez

Cette lecture n’a pas été facile. Malgré une belle couverture, j’ai d’abord eu besoin de trouver dans le dictionnaire le mot du titre. Après, j’ai eu des problèmes pour bien imaginer le petit village de Goury (et je les ai encore: il faudra donc y aller) et les paysages si différents que le cap de La Hague nous offre. Je ne comprenais pas tous ces petits détails, en général des animaux,  que Gallay introduisait dans le texte, et dans lesquels je ne  trouvais aucun intérêt: une tortue, des ânes, un rat, un chien, etc

Au début, j’ai trouvé une certaine difficulté: à mon avis des phrases insérées pêle-mêle ; tout était un peu brouillé, confus, on ne savait pas très bien qui était celui qui parlait, je devais relire pour que ce soit clarifié.

Mais au fur et à mesure que je parcourais les chapitres du livre comme s’il s’agissait des sentiers de La Hague, je commençais à m’enfoncer dans une atmosphère qui m’entourait avec tout son mystère  et ses odeurs.

Un rythme lent et fort  qu’on pourrait confronter avec les  marées et la violence des vagues au moment de l’équinoxe.

Cette longue randonnée permet au lecteur de découvrir non seulement les habitants du village, chacun avec son histoire, ses illusions et ses secrets. Il y a aussi ceux qui sont venus pour y travailler ou pour essayer de surmonter un triste événement, une immense douleur, une grande perte; pour arriver à découvrir une énigme qui le poursuit depuis longtemps ou tout simplement pour pouvoir transmettre et démontrer aux autres son érudition. Des personnages bigarrés qui rendent possible l’intérêt pour arriver à la fin du roman.

L’amour et la bonté, la haine et la rancune, la jalousie et l’égoïsme, la naïveté et  la tendresse, l’arrogance et la fierté sont des sentiments qu’on découvre tout au long du roman.

Des détails de la vie quotidienne, entourée de mythes et de légendes, des commérages et des silences, aident à mieux s’intégrer dans l’histoire. De petits coups de pinceau qui ébauchent et arrivent à offrir au lecteur un vrai tableau au jour le jour de la vie d’un petit village éloigné et de ses habitants si divers: lire Thérèse d’Ávila ou Etty Hillesum, attendre l’arrivée du catalogue de La Redoute ou de Paris Match, prendre ensemble des boudoirs trempés ou une tarte aux fraises, déguster des crevettes ou des moules.

Une simple description qui permet de connaître un village où tout le monde sait qui est son voisin mais aussi un village qui garde un secret .

L’auteur a gardé aussi un secret. Ce cap de la Normandie, ce lieu éloigné où est né Millet, a été un refuge pour Prévert.  Tous les détails mal compris au début évoquent presque sans cesse la présence de Jacques Prévert : les oiseaux, les rituels quotidiens, les odeurs, les gens normaux, le jour après jour d’un village, des choses apparemment sans importance. Et ces détails m’ont permis de découvrir l’auteur de «Paroles»

La maison de Prévert (Omonville la petite)

Critique nº 3 réalisée par Constanza Solis

La Hague c´est l´endroit où les déferlantes frappent tout ce qu´elles rencontrent, les falaises, les digues et même les personnes qui y habitent. La Hague, c´est la mer ; la mer qui nourrit avec ses poissons et qui rapporte les débris des bateaux coulés mais qui prend  aussi les gens  et ne les rend plus.

Une jeune femme, la narratrice, va chercher à La Hague un refuge où elle pourra  se  consoler de la perte de son amour. Elle est biologiste, elle aime les oiseaux et elle y trouve un travail en relation avec eux. Là, elle se plonge dans les histoires du village et aussi dans certains faits qu´elle veut déceler. Au fur et à mesure que le roman avance, ses sentiments évoluent.

Toute l´histoire est racontée par la narratrice. Le récit est intimiste ; elle parle beaucoup de ses sentiments et décrit ses impressions de tout ce qu´elle rencontre. Elle raconte de petites histoires sur différents personnages qui sont comme les tableaux d´une exposition à travers lesquels  on a une vision du village et de ses habitants. Elle décrit minutieusement les choses et même les gestes des personnes. Parfois on penserait que cela n´ajoute  rien à l´histoire.

Le style littéraire est très « prévertien » -phrases courtes, emploi sans cesse du passé composé- et aussi de phrases nominales.  On devine aussi son goût pour le poète dans quelques passages où on ne peut pas ignorer l´écrivain. Même le choix de l´endroit dit beaucoup, près d´Omonville, où Prevert vécut ses derniers années, mourut et fut enterré.

Paysage de La Hague

Critique nº 4 réalisée par Pilar Gomez (exceptionnellement en espagnol)

En esta novela Claudie Gallay nos transporta a La Hague, donde se ha refugiado la narradora, personaje principal que nos cuenta su dolor y su desesperación, por la muerte de su amor, su compañero. A la vez que nos transmite sus sentimientos nos describe el grupo de personas que viven, la mayoría desde hace muchísimos años, en aquel lugar recóndito de la costa Francesa. La narradora, que estudia las aves de esa zona de la costa, establece unas relaciones muy especiales con estos distintos personajes. Siempre a través de ella vamos conociendo sus historias marcadas  por dos antiguos naufragios en los que en ambos casos perecieron varias personas del pueblo. En el primer naufragio, la anciana Nan siendo ella niña, perdió a toda su familia, lo que la marcó profundamente y la convirtió en una persona peculiar. A pesar de todo Nan fue capaz de organizar El Refugio, un hogar para niños abandonados que funcionó durante varios años y que tiene un papel relevante en la novela.

Un día de tormenta llega al pueblo Lambert, cuya familia pereció en el segundo naufragio cuando él tenía 12 años. La narradora comienza a interesarse por él y poco a poco se implica en ayudar a Lambert a descifrar lo sucedido con su hermano pequeño, quien desapareció en el naufragio pero cuyo cuerpo no apareció nunca. Conforme la narradora nos cuenta su relación con los distintos personajes y la de ellos entre sí,  vamos conociendo los detalles de la desaparición del niño y la evolución de sus sentimientos hacia Lambert. La autora intercala preciosas descripciones de los paisajes del pueblo, del puerto, del mar, de los acantilados y del faro que tiene un papel importante en la historia.

Un personaje que sobrevuela toda la novela es Prevert, famoso artista de la vida real, sobre todo poeta y creador de collages, que vivió y murió en la zona. La autora hace continuos homenajes a Prevert y  utiliza muchas veces el estilo Prevertiano de frases cortas, muchas veces nominales y con un gran peso poético.

Le village de Goury

Critique nº 5 réalisée par Angel Eiros

Voilà  un roman captivant. L’auteure, Claudie Gallay, écrit  avec un rytme pas trop vrapide , mais léger, précis et épuré, en utilisant de nombreux dialogues et des  phrases courtes, pleines d’intensité et de suspense,  un récit  qui nous happe et nous plonge dans l’intrigue et le mystère  depuis le début.

Au fur et à mesure  qu’elle dépeint avec maîtrise  La Hague, région naturelle de la péninsule du Cotentin, située au nord-ouest du département de la Manche, un trésor de la nature sauvage au bout du monde, entourée d’une mer qui déferle sur les hautes falaises escarpées,  où le vent siffle violemment, “plus encore que les vagues les jours de tempête”, comme le dit littéralement  le roman,  l’écrivaine   raconte une histoire bien ficelée, conséquence d’un naufrage survenu une nuit quand un voiler retournait de l’île d’Aurigny pour rejoindre le port de Goury.

Dans une ambiance maritime très particulière, typique d’un petit village côtier,  nous découvrons un  faisceau de personnages secoués par les mouvements des “déferlantes” de la vie, avec leurs habitudes, leurs manies  et leurs secrets, et bousculés par la brutalité des sentiments qui jaillisent des tréfonds de leurs âmes.

Une femme biologiste  s’incruste dans ce tableau pittoresque  pour y travailler comme ornithologue et surtout  pour oublier un passé sentimental douloureux.

De la même façon qu’elle surplombe  la mer, au jusant ou pendant le flot,  depuis le haut des à-pics afin d’observer  les oiseaux, elle se sent concernée par quelque chose de mystérieux qui demeure dans le village et qui rebondit avec l’arrivée d’un nouveau personnage un jour d’orage violent.

L’amour dans ses différents aspects: romantique, platonique, fraternel, spirituel, de la nature…  et  aussi le désamour, le désespoir, et la haine, jouent un rôle fondamental faisant partie du fil conducteur de l’argument. Ensuite, la nostalgie  et la peur,  la lâchété et l’egoïsme,  la reconnaissance et l’amitié, la joie et l’émotion, et notamment la surprise, émergent au cours de la narration.

Par ailleurs, bien qu’étant  pointilleux, je vais faire un minime reproche au roman: le trop grand nombre de pages (539).  Á mon avis, il y a, peut-être, un peu de “rembourrage” lors la description de quelques uns des épisodes, qui sont sans doute très intéressants pour mieux connaître La Hague, mais s’ils étaient   plus concis ils seraient tout aussi suffisants.

Enfin, on ne peut pas finir ce commentaire sans écrire quelques mots  pour faire référence à Jacques Prévert (Neuilly-sur Seine, 1900, – Omonville-la-Petite, à La Hague, 1977). L’influence de son style  littéraire, semé d’observations pénetrantes exprimées avec un langage de pirouettes et de jeux de mots,  traverse tout le récit.

Claudie Gallay, amateur de la poésie de Prévert et amoureuse de La Hague comme lui,  a trouvé une des sources d’inspiration pour rédiger ce roman dans un poème  de Prévert que nous ne dévoilerons pas ici.

Bref, Je vous incite vraiment à la lecture de ce livre pour  profiter d’un bon moment de plaisir. Si vous le choississez, le succès sera assuré.

Le Nez de Jobourg

Photos de Patricia Couderchon

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CONFIDENCES

Nouvelle extraite de Main courante et Autres lieux de Didier Daeninckx

Critique nº 1: Angel Eiros

Tout d’abord, d’un point de vue technique, à mon avis, c’est un récit bien construit, très bien ficelé. C’est difficile, en si peu de pages, d’aborder  tant de réactions qui concernent, dans ce cas d’une manière négative,  la condition humaine: Le mensonge, le manque de sentiments, la  lâcheté,  la colère, la violence,  les problèmes psychologiques et les remords.

Les faits,  exprimés minutieusement, se  développent dans deux types de paysages différents; premièrement à la campagne (qui se termine par ce que je considère un accident) et deuxièmement à Paris.

Ensuite, et d’un point de vue du dénouement, je suis à moitié surpris mais j’attendais quelque chose d’un peu plus rocambolesque, afin que, le cas échéant, l’imagination du lecteur ait pu partir en vrille à ce sujet.

Critique nº 2: Arantxa Alguacil

Un rendez -vous mystérieux, deux amis qui bavardent, un secret révélé et un final choquant.

En seulement sept pages Didier Daewinckx nous offre une nouvelle, à mon avis, très achevée où on trouve des descriptions très jolies et précises de sort qu’on peut imaginer parfaitement chaque scène. De plus il y a plusieurs chutes qui font de cette petite nouvelle une lecture qui vaut la peine!

Critique nº 3: Constanza Solis

Étrange personnalité que celle du narrateur, qui pour refouler un fait du passé qui le hante, risque de tomber dans une situation encore plus grave.

On peut deviner que tout se déroule dans les premières décades du siècle passé , dans une ambiance  élégante entre personnes aisées et cultivées

Le narrateur n´éveille pas beaucoup de sympathie chez le lecteur, mais il se révèle être  un fin observateur, plutôt ironique, capable d´apercevoir et de décrire les événements et tout ce qui est autour de lui.

Mais quand on apprend le final on se rend compte de la froideur du personnage et aussi de la fragilité de son caractère.

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MALÉFICES de Boileau et Narcejac

 Critique nº 1:  Constanza Solis

La traversée du Gois, cette chaussée qui relie l´île de Noirmoutier à la côte Vendéenne, vient nous représenter, au moment du roman, la vie de François Rauchelle, vétérinaire en  Vendée.

À Noirmoutier habite Myriam, une séduisante femme  née en Afrique, imprégnée de la culture et des coutumes africaines. De l´autre côté, sur le continent, c´est la plaine et les marais salants, les fermes, les vaches et les autres animaux que François soigne -et aime- ; sa femme Eliane fait part aussi de ce « lot ».

Le Gois peut  devenir une tombe quand il est balayé et recouvert par les marées – très intenses à cet endroit de l´Atlantique – si on n´a pas pu compléter la traversée ou atteindre une des  balises pour se sauver.

Un mystérieux personnage, le Docteur Vial, chirurgien en Afrique, met en contact François et Myriam, à cause du guépard de celle-ci, guépard qui  est malade et qu´il faut soigner.  Et alors la vie de Rauchelle change. Il est ébloui par Myriam et piégé entre 2 mondes, la passion amoureuse,- que jusque là il n´avait pas connue-,  et la vie ordonnée et paisible qu´il a jusqu´alors  menée.

Et voilà que le maléfice surgit ; les événements se déroulent de  façon à faire croire que c´est du maléfice enraciné dans les  pratiques africaines ancestrales . Réalité ? Suggestion ? Tout cela mène finalement à une conclusion surprenante.

Le récit, bien qu’écrit en style épistolaire, maintient l´intérêt du lecteur du début à la fin.

Les descriptions du Gois, du paysage et des personnages son magnifiques. On pénètre jusqu´aux plus profonds détails de l´âme humaine et de ses sentiments à un moment donné.

Critique nº 2: Paz Alba

Maléfice , pratique rituelle magique visant à nuire à quelqu’un dans sa personne ou dans ses biens.

Notre livre de lecture de ce printemps, “Maléfices” , se présente avec un titre aussi énigmatique qu’attirant et en plus il nous rapproche des  tribus et des  magiciens de l’Afrique profonde sans sortir du coeur de  la Vendée .

Les créateurs de cette fiction , Boileau et Narcejac, écrivent intelligemment un roman thriller psychologique qui nous plonge dans les instincts les plus irrationnels de l’être humain.

Dès la première ligne, l’histoire se déroule de manière très cinématographique avec l’île de Noirmoutier et le passage du Gois comme  décors principaux du roman . D’ailleurs un film a été adapté de ce polar et il nous permet de voir ces beaux paysages français .

À mon avis, la manière visuelle d’écrire ce livre est très positive parce qu’il y a une action qui ne s’arrête pas et qui capte l’attention du lecteur jusqu’à la fin.

Si l’on parle des personnages de Maléfices , on peut dire qu’il y a un triangle “diabolique” entre les deux femmes, Myriam et Eliane, et l’homme du polar, François.

François, c’est un pauvre homme très attaché à son  terroir et à ses animaux;  par contre les femmes ont des personnalités très fortes.

Eliane, c’est une femme simple d’origine alsacienne, conservatrice et maternelle. En revanche Myriam est décrite comme une femme moderne, mystérieuse, attirante et  superbe.

On ne peut pas oublier le guépard de Myriam, Nyété, qui déclenche tous les sentiments intérieurs de Francois . Il est l’animal totem de l’histoire .

Les  autres personnages du livre sont aussi très intéressants. Ronga ,  servante africaine de Myriam , la mère Capitaine , voisine d’Éliane ,le médecin du village qui surveille la mystérieuse maladie d’Eliane et le docteur Vial qui vient d’Afrique avec des informations importantes..

Tous les personnages  contribuent à  une intrigue qui favorise le mystère.

Les auteurs nous emmènent dans un monde magique où les coupables  sont presque invisibles et la fin inattendue est  la  dernière surprise de ce bon  roman policier .

Je vous incite à lire ce thriller parce que c’est un roman plein de mystère, de passion où la mer et ses marèes signent les pas de l’histoire qui ne vous laissera pas indifférents. Bonne lecture!

Critique nº 3: Pilar Gomez

Excepté le dernier chapitre, le roman est la lettre de confession que François Rauchelle, le personnage principal, adresse à Maurice Garçon, avocat à la cour. Dans cette lettre François veut lui raconter les événements des trois derniers mois pour qu’il puisse décider s’il est innocent ou coupable. Jusqu’à la fin nous ne savons pas quel est le délit. Bien que le roman soit une lettre, il y a beaucoup de dialogues, de descriptions de paysages, et surtout des réflexions que François se fait à lui-même pendant ce temps.

Le roman est si bien écrit que bientôt nous oublions que c’est une lettre c’est-à-dire un rapport de confession. Le mystère est toujours maintenu et les événements sont décrits avec une grande précision pour faire penser au lecteur qu’ils sont dus à des maléfices. Les caractères de François, de sa femme Eliane et de sa maitresse Myriam, les trois personnages principaux sont bien construits. Il y a d’autres personnages secondaires : Ronga, une servante noire de Myriam et le guépard représentent l’Afrique avec son exotisme, son mystère et ses maléfices. La mère Capitaine et le docteur Mallet qui soigne Eliane représentent la France avec sa vie paisible, prévisible et routinière.

Mais à mesure que le roman progresse nous nous rendons compte que le Gois est aussi un personnage principal, avec une grande importance dans l’histoire qui est racontée ici. La montée de la mer, qui couvre à certaines heures la route qui communique l’île de Noirmoutier et le continent, a un rôle très important dans l’histoire avec des descriptions, très belles et quelquefois effrayantes. Le suspense est bien maintenu tout au long du roman et le final est surprenant. Ce roman a été pour moi très intéressant, non seulement pour l’histoire qu’il raconte, mais aussi pour  les descriptions psychologiques d’un homme qui doit choisir entre la vie bourgeoise qu’il avait construite avec sa femme Eliane, et l’aventure et la passion avec Myriam.

Illustrations de Paz Alba

La maison de François et d’Éliane

La carrière en Afrique où est mort le mari de Myriam

La maison de Myriam

Ce roman a été adapté au cinéma, avec Juliette Gréco dans le rôle de Myriam

Un film de Henri Decoin- 1962

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CRITIQUE DE L´ADAPTATION TÉLÉVISÉE DE  LA NOUVELLE DE GUY DE MAUPASSANT “LA PARURE”

Par Olga Bertol- B2.6

À mon avis, Claude Chabrol, un de grands réalisateurs français de la nouvelle vague, a fait une très bonne adaptation de cette histoire classique de Maupassant.

D´une part, Chabrol n´a pas eu besoin de construire de grands décors;  il nous montre de tout petits espaces pour en recréer d´autres plus grands. Il n’est pas nécessaire de tout voir parce que grâce à l´atmosphère, on imagine le reste.

Il me semble que Mme. Forestier habite dans un hôtel particulier grâce aux accessoires qui décorent son salon et aux 2 grandes fenêtres que nous voyons dans la scène.

D´autre part, l´éclairagiste a choisi une façon différente d’éclairer les divers espaces pour nous faire comprendre que les personnages appartiennent à  différentes classes sociales, ou pour nous raconter, en plus, quelque chose de leurs caractères.

Par exemple, la maison de Mme. et M. Loisel est petite et sombre; cela nous dit qu’ils ont moins d’argent. L´illumination recréée est ténébriste, comme les peintures de Caravaggio. L´éclairagiste utilise les clairs et les obscurs avec des lumières ponctuelles: une chandelle, une bougie, une lampe de table sans tulipe ou le feu de la cuisinière pour illuminer la scène. Ils n´ont pas assez d´argent pour éclairer toute la maison. La pénombre nous parle, pareillement, du malheur dans la vie de Mathilde.

Le bureau de l´usurier est, aussi, sombre pour que nous voyions que c´est un avare qui ne veut pas gaspiller son argent.

Au contraire, le salon de Mme. Forestier et la salle où se déroule la danse sont pleines de lumière et de joie. On sent la richesse et le bonheur.

Ensuite, il n´y a pas beaucoup d´extérieurs mais ils sont bien résolus. Une rue étroite à Paris avec des pavés et illuminée par des lampadaires nous transporte dans une autre époque, au vieux Paris. Peu importe qu’il s’agisse d´un décor.

Il y a, seulement, un vrai extérieur et c’est spectaculaire, le jardin du Luxembourg. Une journée de printemps baignée de lumière où la bourgeoisie se promène et les enfants jouent. Mathilde, négligée, marche. Elle est en contraste avec la beauté qui l’entoure.

De plus, les acteurs jouent, en général, très bien leur rôle. Le fils de Claude Chabrol, Thomas Chabrol, est pour moi le meilleur.

Il y a 2 moments dans lesquels les acteurs jouent d´une façon exagerée:

D’un côté, le dernier plan de Mathilde je le trouve comique. Chabrol aurait dû choisir une meilleure actrice pour finir avec un gros plan de longue durée, ou dans le montage avoir laissé celui-ci plus court.

D’un autre côté, il y a un autre moment très exagéré qui n’est pas naturel. Quand le superieur de M. Loisel lui demande un service et il s´approche de lui, il semble avoir des intentions lubriques et non liées seulement au travail. Je crois que pour que M. Loisel semble soumis, il n´est pas necessaire que l´autre ne soit pas mesuré.

En outre, le travail des costumiers, de maquillage et coiffure est également très bon, comme je l´avais imaginé dans la nouvelle. La musique a été, aussi, bien choisie.

Enfin, le réalisateur a techniquement résolu le passage du temps avec ingéniosité. Il a fait des travellings en suivant Mathilde à travers des piliers, et  des fondus enchaînés d´un plan à l’autre. On voit comment Mathilde vieillit.

Pour conclure, le texte de Maupassant et l´adaptation télévisée de Chabrol m´ont donné envie de lire plus les classiques.

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Rhinocéros

Eugène Ionesco

Critiques et illustrations des étudiants du groupe C1 lecture

Décor Acte I

Begoña Velasco

Paz Alba

Critique de Paz Alba

Quand nous parlons du thêàtre de l’absurde, nous pensons à Ionesco, l’auteur de “Rhinocéros” (1959) qui est la pièce de thêàtre que nous avons lue et vue ce mois dernier.

L’oeuvre de “Rhinocéros” est  attachée à l’histoire du xxe siècle mais c’est aussi un texte intemporel.

L’histoire commence dans une petite ville òu il y a une métamorphose collective inattendue et ses habitants deviennent des rhinocéros.

La première mise en scène mondiale a été à Dusseldorf ( 1959) en allemand et la deuxième a été à Paris à l’Odéon-Thêàtre ( 1960) en français; à cette ocasión Jean-Louis Barrault, son réalisateur, a obtenu un grand succès et  a été très applaudi.

Quels sont les personnages d’Ionesco, comment se transforment-ils en rhinocéros?.

L’écrivain utilise des personnages peu dessinés, il les décrit en utilisant leurs prénoms et ils n’ont pas une grande profondeur psychologique. Par exemple, Bérenger, le personnage principal est un homme faible, avec des habitudes nocives et à première vue il est conformiste.

Bien qu’il hésite entre la métamorphose et la résistance, sa détermination le transformera en  héros de l’oeuvre.

En revanche toutes les personnes de l’entourage de Berenger seront attirés par la rhinocérite.

En général, nous trouvons sur scène une gallerie des figures quasi comiques qui sortent de l’univers particulier de l’auteur: Jean, Daisy, M. Papillon, Dudard, Botard, Mm. Boeuf, le logicien….

À mon avis, les  deux mises en scènes que nous avons vues (Celle de l’Odéon et celle plus moderne d’Emmanue Demarcy-Mota) sont extraordinaires mais je crois que la plus ancienne est la plus comique des deux. Cependant, je préfère la plus contemporaine parce que je crois qu’elle est plus intemporelle et je me sens plus identifiée.

Je pense aussi que la lecture et le vocabulaire sont faciles même si Ionesco développe  des conversations complexes qui font que , quelquefois, nous devons relire le texte pour le comprendre mieux.

Je veux ajouter que cette pièce  est un cri en faveur de la liberté individuelle, la singularité humaine, le respect et la tolérance.

Le message d’Ionesco est très convaincant et solide; il écrit contre les totalitarismes, contre l’esclavage de l’humanité fait  par les humains eux-mêmes.

À mon avis, cette oeuvre a été une découverte parce que je croyais qu’elle était plus comique que profonde mais cela a été à l’envers.

Bref, je vous recommande de lire et de voir cette pièce parce que vous découvrirez un univers unique qui ne vous laissera pas indifferents

Décor Acte II, Tableau 1

Begoña Velasco

Paz Alba

Pilar Corral

Comparaison de la nouvelle et de la pièce de théâtre

Pilar Gomez

 La nouvelle est comme un petit schéma de la pièce de théâtre où c’est la description des sentiments et des actions des personnages qui nous montre l’argument. Dans la nouvelle, Ionesco  fait de longs raisonnements, tandis que dans la pièce de théâtre il utilise l’action et les dialogues pour nous conduire à la même conclusion.
   Dans la pièce de théâtre, les didascalies, très détaillées, organisent l’action et les mouvements des personnages qui dans la nouvelle sont très simplifiés dans de courtes descriptions.
   On ne peut pas analyser dans la nouvelle le processus de transformation alors que dans la pièce de théâtre Ionesco nous donne plusieurs indications qui nous aident à comprendre ce processus chez chaque personnage.
   Bien que les dialogues soient similaires, dans la pièce de théâtre, les phrases sont plus courtes mais plus précises que dans la nouvelle.
   J’ai bien aimé avoir lu et surtout avoir analysé les deux, et comment Ionesco peu à peu nous fait comprendre l’idée de la transformation des personnes normales en fanatiques qui suivent les idées d’un totalitarisme qui les dépersonnalise complètement.
Photo de Marian Díaz

Décor Acte II, tableau II

Paz Alba

La rhinocérite a frappé le groupe C1 lecture…

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Un peu plus loin sur la droite

Fred Vargas

Cette écrivaine française de romans policiers a reçu  le prestigieux prix Princesse des Asturies  (Espagne) 2018 de littérature pour son oeuvre liant « intrigue, action et réflexion ».

« Son écriture mêle intrigue, action et réflexion avec un rythme qui rappelle la musicalité caractéristique de la bonne prose en français », a souligné le jury, jugeant que l’oeuvre de « portée universelle » de Vargas avait permis la « revitalisation » du roman policier.

Critique nº 1: Angel Eiros

D’abord, au fur et à mesure que l’on progresse dans la lecture du roman, l’on se rend compte que ce n’est pas un polar traditionnel.  Fred Vargas fait d’un pierre deux coups en racontant une drôle histoire qui est, par ailleurs, une histoire drôle, un récit mystérieux et amusant qui débute après la découverte d’un os humain, trouvé  dans une crotte de chien, sur la grille d’un arbre de la place de la Contrescarpe à Paris. Les enquêtes qui commencent dans la capitale se poursuivent à Port-Nicolas, un petit village du Finistère,  en Bretagne, où la recherche se mêle à un autre sujet lié à la Seconde Guerre Mondiale.

Ensuite, l’imagination  sans fin, la ténacité, la ruse et la forte personnalité du personnage principal l’ancien flic  Louis ou Ludwig Kehlweiler “L’Allemand”, et surtout le hasard, font partir en vrille le fil conducteur du récit que l’auteure parvient à modeler de façon précise avec une écriture brillante.

En plus, le langage utilisé, à plusieurs reprises familier et même parfois  vulgaire, selon le moment  et la manière d’être de chacun des intervenants, aide, en quelque sorte, à apprendre le français  que l’on parle quotidiennement dans la rue.

Enfin, certains détails ou informations supplémentaires ne sont pas nuancés par l’auteur, peut-être, pour faire que le lecteur imagine à son gré.

Bref, une bonne lecture pour passer un bon moment.

Critique nº 2: Begoña Velasco

Voici un polar avec des personnages captivants, plein d´originalité et un côté surréaliste très accusé. Une vieille prostituée, un historien, un chasseur-cueilleur et un
crapaud constituent la drôle d´équipe d´enquêteurs de Kheiweiler, un ancien flic  qui mène une enquête à partir d´un os retrouvé dans une crotte de chien à Paris.
L´enquête l´amène à un petit village en Bretagne où il retrouve Pauline, son ex et un mystérieux candidat à la Mairie et où, enfin, rien ni personne ne sont ce qu´ils paraissent.
L´intrigue va se compliquer avec de vieilles histoires et disparitions qui ont eu lieu dans le passé et une énorme machine qui ne sert à  rien.

Critique nº 3: Constanza Solis

Louis Kehlweiler, dit l´Allemand, est un policier de 50 ans qui a été congédié parce qu´il est devenu “incommode” au ministère où il a travaillé.  Néanmoins, il poursuit ses enquêtes avec l´aide de quelques jeunes gens, et d´autres moins jeunes, comme  Marthe, la vieille prostituée de 70 ans.

Sa méthode est un peu particulière;  il essaie de rassembler des informations dans les journaux , non  seulement de Paris, mais dans toute la France, en découpant ce qui lui semble intéressant.  Il a établi aussi des “postes de surveillance” à Paris; ce sont des bancs dans la rue (et parfois des arbres) , qu´il a numérotés.

Un jour, il trouve sur la grille d´un arbre une  “bricole” qu´il croit être un os humain, et voilà que commence l´histoire, qui nous mène jusqu´à Port-Nicolas, sur les côtes du Finistère.

Le livre est intéressant, plein d´humour et de situations qui nous font sourire, comme l´entretien avec le commissaire Paquelin et la manière dont il parvient à son bureau.

Le scénario est bien élaboré. Fred Vargas y mêle plusieurs histoires en plus de l´intrigue policière.  Elle fait aussi un clin d´oeil au jeunes universitaires comme Marc et Mathias qui travaillent très dur, qui aiment ce qu´ils font, mais qui vivent dans la précarité. Je voudrais aussi mettre l´accent  sur l´honnêteté et la sincéreté du personnage  principal ainsi que sa tendresse envers les faibles et les plus défavorisés.

J´aime bien les deux jeunes universitaires et la manière avec laquelle Mathias découvre la vérité.  Cela met en valeur l´importance de la connaissance et nous montre que ces gens qui se consacrent à l´étude de domaines qui nous semblent peu utiles, peuvent apporter beaucoup à la société.

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Le collier rouge

Jean-Christophe Rufin

Jean-Christophe Rufin à la 8ème fête du livre de Talloires (photo de brigitte Bazin, professeur de FLE à Albertville)

Critique nº1 du roman réalisée par Maki Rodriguez

Le collier rouge- 2014

 On a beaucoup écrit sur la première guerre mondiale. Il s’agit d’un sujet qui a intéressé, et qui intéresse, un grand nombre d’écrivains. Toutes les bibliothèques, publiques, privées ou personnelles, ont des rayons consacrés à ce long et terrible conflit.

Le roman que nous venons de lire, « Le collier rouge », n’est pas un livre d’histoire sur la grande guerre. Quoique l’action n’ait même pas  lieu pendant cette période mais un an après, en 1919, le récit a une  relation très directe avec elle ; il permet de connaître non seulement les conséquences et les influences qu’elle a eues sur les différents personnages mais il   apporte aussi une critique du pouvoir, une critique de la politique et des politiciens, du militarisme et des militaires. Et pourtant, son intérêt, à mon avis, ne réside pas là. Dans ses pages, on découvre une grande diversité de valeurs  de même que les différentes approches de chacun face à une situation concrète.

Un « poilu »(Morlac), un juge (Lantier), une jeune fille amoureuse (Valentine) et un chien (Guillaume) se promènent tout au long  des 160 pages.

Le style calme, réaliste et particulier de l’académicien permet au lecteur de mieux connaître la personnalité,  les parcours et  les motifs qui entraînent, qui déclenchent les différentes réactions des personnages et, dans une certaine mesure même celles du chien.

Petit à petit, des valeurs telles  que l’amitié, la fidélité,  la loyauté, l’amour, la justice, la noblesse ou la compréhension sont révélées. Mais, à côté de ces qualités, il y a aussi l’orgueil,  un sentiment  « proprement humain »,  la vraie différence entre  l’homme et la bête, un sentiment qui est à la base de toute la trame du roman.

Critique nº 2 réalisée par Constanza Solís

Le collier rouge raconte une histoire d´amour et de guerre qui se passe en 1919, après la Première Guerre Mondiale.

On a beaucoup parlé et écrit sur la Seconde Guerre Mondiale, mais la Première est la grande inconnue, bien que les degâts et la souffrance causés aient été incommensurables.  Ce roman vient  rejoindre les récits qui ont été publiés sur ce sujet pour commémorer le centenaire de l´Armistice, en 2018.

Le roman confronte deux personnages qui ont vécu la guerre, sur le front, un officier d´origine aristocratique, Lantier, et un soldat, simple paysan qui   sait à peine lire, Morlac.  Chacun a une vision différente de la guerre au début, mais au fur et à mesure qu´ils « revivent » la guerre, leurs perceptions changent et leurs positions se rapprochent.

Parallèlement,  le livre évoque une romance  entre Morlac et une jeune femme assez cultivée, mais obligée de travailler comme paysanne.  Au centre de l´histoire,il y a un chien qui d´une certaine manière est  le personnage principal.

À travers les différents personnages, et les gens du village, nous avons une  vision précise de cette  guerre cruelle et des dégâts qu´elle a causés surtout dans la societé rurale.

On voit aussi la détresse et l´abandon dans lesquels beaucoup de gens sont restés, comme la vieille femme dont le fils et les trois petits-enfants sont morts au front. Ce passage, pour moi,  exprime beaucoup avec peu de mots.

Les personnages sont très bien décrits. Lantier ressort par sa noblesse et sa génerosité.  Morlac, par son entêtement;  il ne parait d´ailleurs pas trop intelligent.

Tout est raconté d´une façon simple et austère, sans exagérations ni situations macabres et repoussantes.  La prose est claire et élégante. On décrit non seulement la guerre mais aussi  l´actualité politique et sociale de cette époque là.

Le film de Jean Becker est bien.  C´est  Jean-Christophe Rufin qui a écrit les dialogues. On raconte avec des images les récits du livre sur la guerre. Les acteurs son très bons, mais on n´a pas respecté le physique de quelques personnages, comme Lantier, qui dans le livre est un homme d´une trentaine de années et, dans le film, c´est un homme dans la cinquantaine .  On a aussi changé quelques faits, comme le final, (moi je prefère celui du livre).  De toute façon, c´est une bonne adaptation du livre .

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L’étrange affaire du pantalon de Dassoukine

Fouad Laroui

Critique nº 1 par Enrique Martín

L’année dernière, lorsque nous avons lu l’histoire de Khadija aux cheveux noirs, je me suis intéressé à Fouad Laroui .  Avec Internet,  en quelques  minutes j’ai eu toute l’information sur son parcours personnel, professionnel et littéraire. Un parcours qui l’avait destiné  à faire partie  des cadres de l’administration marocaine mais qu’il a abandonné pour la littérature.

Boursier de la Mission Française au Maroc pour étudier au Lycée Français de Casablanca ,  il a suivi ensuite les classes préparatoires et  il a  obtenu un diplôme en ingénièrie d’une grande école française.

Retourné au Maroc comme directeur d’une exploitation de phosphates,  son destin semblait  prévisible,  mais il est parti en Angleterre pour étudier économie puis en Hollande où il s’est  réinventé  comme professeur de littérature, romancier et poète.

Ce parcours « atypique »  a attiré plus mon attention  et j’ai cherché  plus d’information sur sa personnalité.  J’ai trouvé plusieurs articles dans « Jeune Afrique » sur différents sujets d’actualité et surtout j’ai été  intéressé par  une interview sur  « youtube » où il disait  que les européens, avaient une vision trop « euro-centrique »  et  qu’il y  avait d’autres manières de regarder  le monde.

Cette  année,  lorsque nous avons commencé avec la nouvelle de Dassoukine,  où le sujet est un marocain au cœur des institutions européennes,  je me suis souvenu de son commentaire et j’ai commencé à la lire avec l’intérêt d’y  trouver une perspective originale.

En même temps  et  attiré par le prix Goncourt, j’ai vu que le livre était disponible en édition de poche chez Amazon et je l’ai acheté. Alors j’ai lu lu en parallèle l’affaire du pantalon (bien sûr sans regarder le final comme indiqué par le professeur, puisque nous devions imaginer la fin) et les autres nouvelles.

Après avoir fini,  j’ai eu  l’impression que lorsque l’ami Fouad essaie  de faire de la pédagogie,   il est moins intéressant que quand il raconte des histoires sans message.

Je ne suis pas du tout doué pour la critique littéraire, il me manque l’habitude  et surtout la sensibilité,  mais si je me laisse mener par l’impression générale, je dirais que l’histoire de l’aristocrate marocain, qui par son origine maghrébine, est méprisé par les hautains fonctionnaires  européens,  est un peu stéréotypée.

Même si, à cause de  son extension, c’est difficile dans une nouvelle de construire personnages et des situations élaborées ceux là doivent être attirants, l’intrigue consistante et le dénouement excitant. Tout ça se trouvait dans l´histoire de Khadija mais dans l´histoire du pantalon,  je trouve  des faiblesses dans les trois élément suivantss: personnages, intrigue et dénouement.

  • Le personnage de l’aristocrate marocain  est  distant  et les hauts fonctionnaires européens  sont un recueil de clichés.
  • L’intrigue est fondée sur  un voleur au centre de  Bruxelles grimpant  une façade pour prendre le seul pantalon dans le bagage d’un diplomate, en plus aristocrate, en  mission officielle.
  • Le don final, sans contreparties et sans négociation, dont on ne voit pas la relation avec l’intrigue.

J’ai l’impression que Laroui  se débrouille beaucoup mieux  avec des histoires avec une composant autobiographique ou proche des milieux où il a vécu. Dans le même recueil de  nouvelles, il y en  d’autres, avec des histoires de son adolescence et de sa jeuneuse au Maroc, et qui  semblent beaucoup plus spontanées  et amusantes et  qui en même temps donnent  plus d’information sur ces autres manières non eurocentriques de voir la vie.

En ce qui concerne le style, la nouvelle est écrite à la  première personne avec  deux « personnes » le diplomate et le collègue et en reproduisant les dialogues ce qui donne de l’agilité au récit.

Il y aussi  une grande maîtrise du lexique, de l’argot au littéraire, qui se retrouve dans d’autres nouvelles de Laroui . Peut être  parce que Fouad, un grand lecteur, a trouvé dans la maîtrise du vocabulaire français ce que sa langue maternelle, le darija qui ne s’écrit pas, ne pouvait lui donner.

Je viens quand même  d’acheter « Une année chez les Français » peut-être l’œuvre la plus connue de cet auteur, mais dans une version avec des notes en bas de page pour le vocabulaire.

Critique nº 2 par Begoña Velasco

C ´est une histoire très comique, pleine de traits surréalistes qui nous montre un homme, Dassoukine, qui est capable de rire de lui-même, de son pays, le Maroc, et de l´Europe.
On trouve dans la nouvelle des situations très drôles, des malentendus hilarants qui nous font sourire, mais si on va au-delà du burlesque, on trouvera une critique des stéréotypes ( un
marocain dans un hôtel pour diplomates….? Ce doit être un serveur), de l´arrogance des hommes politiques et surtout l´auteur met en évidence la suprématie de l´Europe par rapport aux pays en voie de développement et en même temps les énormes différences entre les pays qui la composent.
Il s´agit, à mon avis d´une histoire originale et tendre, avec des passages qui frisent l´absurde mais derrière lesquels il y a cependant une critique et une vision profonde du monde.

Critique nº 3 par Angel Eiros

Cette histoire dénote une grande imagination de l’auteur Fouad Laroui. Avec beaucoup de sens  de l’humour, il raconte une situation surréaliste et très sympa. Il alterne le dialogue du narrateur et du marocain Dassoukine, le personnage principal de la nouvelle, dans un café de la Grand-Place de Bruxelles,  avec des  commentaires amusants que fait, à son tour, Dassoukine. Il mélange avec une  grande maîtrise  le dialogue et le monologue.

À mon avis,   le narrateur de la nouvelle est un  ami belge du marocain,   qui écoute sidéré, quelquefois résigné et avec un air d’incredulité, ce récit bizarre,  exagéré et absurde,  dans lequel le personnage principal raconte en détail tout ce qui s’est passé pendant la mission dont l’a chargé le gouvernement du Maroc pour acheter, au meilleur prix, cent mille quintaux de blé à Bruxelles.

Le protagoniste porte un jugement sarcastique et comique sur tout ce qui l’entoure, y compris,  lui-même.

Toute la description   est une critique très drôle et bien structurée de la société   de nos jours  dont l’auteur se sert pour mettre  en scène l’absurdité et pour caricaturer vivement la condition humaine.

Je la  recommande.

Critique nº 4 par Charmian Davies

L’étrange affaire du pantalon de Dassoukine est une nouvelle écrite par Fouad Laroui, pour laquelle il a reçu le prix Goncourt de la nouvelle en 2013. C’est une histoire drôle d’un ministre marocain, qui voyage à Bruxelles pour acheter du blé puisque la récolte de céréales s’annonce mal au Maroc. Le ministre perd son pantalon dans des circonstances bizarres et doit présenter sa plaidoirie devant le comité habillé d’un pantalon qu’il a acheté dans une boutique Oxfam Solidarité.

La nouvelle est d’autant plus originale qu’elle mélange l’absurdité d’une situation avec une crédibilité tellement forte que le lecteur ne peut manquer le message satirique. L’histoire est racontée par le propre Dassoukine pendant un dîner avec un ami – notre narrateur. Grâce à sa façon particulière de relater l’histoire – il ouvre et ferme des parenthèses, il fait des commentaires sur tous les personnages qui apparaissent dans la nouvelle…..cette nouvelle aborde plusieurs sujets dont les plus importants sont le classisme et les clichés. Cependant, au fur et à mesure que l’histoire se déroule, nous verrons que Dassoukine est aussi classiste que les membres du comité qu’il critique assez durement, et qu’en outre il utilise une multitude de clichés en parlant des autres ou de sa vie au Maroc.

La fin de l’histoire est assez attendue. Je dois avouer que j’ai été un peu déçue parce que je voulais une chute, mais peut-être est-elle plus réaliste comme ça. Je n’ai lu qu’une autre nouvelle de cet écrivain – Khadija aux cheveux noirs – qui est en partie autobiographique mais cela n’empêche qu’elle a un fort message social sur la dangerosité des clichés et stéréotypes. Ces deux nouvelles se complètent et devraient être lues ensemble.

Critique nº 5 par Paz Alba

Bien que les écrivains francophones d’origine orientale ou africaine soient très connus par les lecteurs du monde entier , je n’avais rien lu de l’auteur marocain Fouad Laroui et sa nouvelle ”l’étrange affaire du pantalón de Dassoukine”, prix Goncourt 2013, a été une agréable découverte pour moi.

D’abord, l’histoire d’un diplomate marocain à Bruxelles racontée par lui même ne paraît pas une affaire extraordinaire , mais la différence se trouve dans de petits details où nous pouvons découvrir  l’univers particulier de Laroui.

À mon avis, cet écrivain parle clairement de sujets délicats, par exemple  les différences entre les peuples, les pays en voie de développement et  l’Europe ou les préjugés envers les étrangers.

Je veux ajouter que le vocabulaire de cette nouvelle est un peu difficile. Il y a surtout quelques phrases avec des significations très spécifiques qui nous obligent à bien connaître le monde francophone.

D’autre part, la nouvelle attire notre attention et nous accroche dès la première ligne jusqu’à la fin. Cependant je crois qu’il y a des situations incroyables.

Un autre point très important dans cette histoire, c’est l’humour, il est très particulier et intellingent.

Je pense qu’il faut plus d’écrivains comme Fouad Laroui pour que le monde soit plus humain.

Bref, je vous recommande de lire l’oeuvre de Laroui parce qu’il fait une combinaison d’humour, d’ironie et d’intelligence en même temps et son écriture est le résultat d’un mélange de cultures et un kaléidoscope de regards.

 

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Le refuge del Pietro

Jean-Christophe Rufin

Critique réalisée par Maki Rodriguez

Cette nouvelle, dont l’auteur est Jean-Christophe Rufin, est extraite du livre « Sept histoires qui reviennent de loin », publié en 2011.

Elle nous décrit le retour à la montagne d’un vieux montagnard ; une rencontre,  si longtemps rêvée,  avec les Dolomites de sa jeunesse.  Les aventures et les mésaventures  qui se déroulent pendant la randonnée, la surprise qui l’attend et la nécessité de raconter tout ce qui s’est passé au cours de cette marche  maintiennent  l’intérêt du lecteur  jusqu’à la fin de la lecture.

L’auteur montre sa connaissance de la montagne. Il fait une description brève et précise non seulement de ce massif concret des Alpes mais aussi de ses habitants.

Les personnages qui apparaissent dans la nouvelle sont si  bien dépeints qu’on pourrait les reconnaître n’importe où. Qu’il s’agisse du vieux montagnard, de sa famille  ou des jeunes amis, le portrait est parfait.

Les vêtements et l’équipement de l’homme, son  apparence physique, ses changements d’humeur, l’histoire elle-même et les réactions de ceux qui l’écoutent, l’atmosphère qui règne dans le  petit « resto » nous permettent de découvrir le talent de Rufin.

Les différents faits racontés, les situations qui ont lieu tout au long du récit, la réalité,  tout est reflété avec un langage agile et agréable, qui déborde autant d’humour que de curiosité et d’intérêt.

Médecin, écrivain (prix Goncourt du premier roman en 1997  et prix Goncourt 2001 avec « Rouge Brésil »), diplomate et ambassadeur de France au Sénégal et à Gambia , académicien en 2008 (fauteuil 28  Henri Troyat ),   Rufin laisse entrevoir dans cette nouvelle ses différentes professions.

Jusqu’à l’exposition de Mordzinski à l’Institut Français (cf. la rurique arts, expositions, etc https://lewebpedagogique.com/journalistesenherbe/arts/), je ne connaissais pas Rufin. La photo  exposée montrait un académicien à mon avis un peu hautain et arrogant, apparemment éloigné et distant.  J’ai bien aimé cette nouvelle où j’ai trouvé un autre Rufin. Le Rufin proche et engagé avec diverses ONG,  auteur  plaisant et ironique, sportif et amoureux de la nature.

Ci-dessous, Jean-Christophre Rufin à la fête du livre de Talloires.

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 8ème Fête du livre de Talloires

De notre envoyée spéciale en savoie, Brigitte, ancien professeur de l’Institut Français de Madrid.

Sur les bords du Lac d’Annecy

Tout d’abord, le programme: http://www.fete-du-livre-talloires.com/fr/accueil,1.html

Philippe Grimbert en plein séance de dédicace de son livre Quand ça va! Quand ça ne va pas? Leurs émotions expliquées aux enfants . Sur le bureau aussi, son livre Rudik, l’autre Noureev

Grégoire Delacourt et son livre On ne voyait que le bonheur.

L’astrophysicien Hubert Reeves qui en plus de ces publications professionnelles a écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation.

Jean-Marie Gourio et la baleine du lac d’Annecy

Jean-Christophe Rufin qui vient de publier le suspendu de Conacry, et Brigitte!

JeanMichel Ribes

Yann Queffelec

Joël Dicker et son dernier livre, La disparition de Stéphanie Mailer

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Khadija aux cheveux noirs

Une nouvelle de Fouad Laroui.

De son recueil de nouvelles l’oued et le consul.

Critique de Angel Eiros

Dans cette nouvelle courte, mais intense du point de vue philosophique et moral,  intitulée “Khadija aux cheveux noirs”, l’auteur, Fouad Laroui, raconte une histoire  qui est à l’ordre du jour. Des sujets comme  les relations sociales entre les différentes cultures (où je crois que la religion  a un rôle primordial), le machisme, l’alcoolisme, les faibles personnalités, les doutes et sans doute le complexe d’infériorité du narrateur qui a  peur d’être exclu du groupe social qui domine (dans ce cas de l’entourage des autres élèves  du lycée, à mon avis majoritairement français), la solitude, la tristesse et l’angoisse de la jeune femme protagoniste Khadija, possiblement à cause de sa situation familiale et de son avenir, sont abordés dans le récit.

La littérature sert de trait d’union entre le narrateur, connaisseur des grands écrivains  occidentaux, et Khadija, très douée pour les études et classée  parmi les meilleurs élèves du cours.

Finalement, Khadija qui fume cigarette sur cigarette pour s’évader, abandonne ses études et se marie…

Le narrateur, à son tour, regrette d’avoir laissé  libre cours dans son coeur à la cruauté des gens et de ne pas avoir mieux connu et apprécié la diversité de l’autre moitié du monde.

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Les Louves

De Boileau et Narcejac

Critique nº 1 réalisée par Maki Rodriguez

Ouvrir un livre et commencer à le lire est un peu s’engager dans une aventure. Souvent, la couverture nous attire et, grâce à la curiosité qu’elle nous produit, nous commençons un voyage, dont ne sait pas s’il va nous plaire ou pas.  Parfois, dès les premières pages, on  est tellement captivé qu’on ne voudrait pas que cette aventure finisse ;   dans d’autres cas, au contraire, la solution choisie est de fermer le livre et chercher ailleurs un autre bouquin.

S’agissant du livre de Boileau et Narcejac, quand bien même je n’aurais sûrement pas sélectionné ce livreà partir de  la couverture,  j’ai apprecié sa lecture.

Je trouve difficile d’écrire un livre « à deux », Boileau et Narcejac  sont toutefois arrivés à le faire.

L’époque et le lieu où se déroule l’histoire sont intéressants. Je trouve utile et séduisant de profiter d’une lecture pour réviser, pour se rappeler certains événements décisifs, dans ce cas, du XXème siècle. J’aime découvrir une ville, trouver, localiser  sur le plan les différents endroits où se déroule la narration.

À mon avis, ces deux éléments, l’époque et le lieu, rendent ce livre attirant.

La description de chacun des personnages, les relations qui s’établissent entre eux, leurs réactions dans des  situations  non habituelles, les manigances de tout le monde, l’incertitude et les doutes que le lecteur a constamment, maintiennent l’attention du lecteur et le suspense.

Même si,  à la fin, il y  a trop de coïncidences, quelques  détails qui ne sont pas vraiment résolus, quelques  « fils perdus » et particulièrement  le dénouement   un peu facile, j’ai envie de lire un autre polar de ces auteurs.

Critique nº 2 par Constanza Solis

Dejà le titre de ce thriller nous donne un indice sur le sujet, c´est à dire la lutte farouche, presque animale, soit entre les femmes elles-mêmes, soit contre un personnage masculin, comme le suggère la couverture du livre que j´ai lu et qui montre un talon de femme qui piètine le portrait d´un homme.

Le roman raconte  une histoire au temps de l´occupation nazie en France.  Cela donne un aspect dramatique et  des circonstances favorables au développement du récit.

Les personnages sont très bien décrits.  C´est vrai qu´on ne voit aucune vertu chez eux.  Le seul personage qui est sympathique, est celui qui décède au  début du libre.

Il y a trois femmes, Hélène, Agnès et Julia, et un homme, Gervais.  À mon avis les personnages principaux sont Hélène et Gervais.  Le roman est construit sur le récit de Gervais.

Hélène est une marraine de guerre.  Elle a plus de trente ans et cherche à se marier.  Gervais est un soldat qui s´est evadé d´un stalag et qui est accuelli par Hélène.

Hélène est une femme très conventionelle, attachée à sa position sociale et à son passé florissant.  Elle est froide, pas très jolie, peut-être timide et naïve.

Agnès, sa demi-soeur, est jeune, passionnée, attirante, mais aussi  un peu “tordue” et avec peu de scrupules moraux.  On dirait qu´elle est un peu “femme fatale”, malgré sa jeunesse.

Julia, la troisième femme est la plus simple.  Elle n´est pas du tout raffinée, mais matérialiste et pratique.  Pas du tout charmante non plus.

Quant à Gervais, c´est un personage complexe, ambigu, qui se reconnait coupable et regrette ses erreurs  mais qui est faible et incapable de bien réagir, même s´il sait qu´il ne peut pas  continuer comme ça.  Il est musicien, bien élevé et raffiné, très approprié pour Hélène sur cet aspect mais hélas…!

Le final est dramatique, comme on pouvait s´y attendre, étant donné ce qui arrive dans les derniers chapitres.  On aurait pu penser que les allemands allaient intervenir, mais…  En fait, les nazis donnent une “mise en scène”.

Il y a une adaptation au cinéma faite par Luis Saslavsky en 1957.  Le scénario, l´adaptation et les dialogues sont de Luis Saslavsky, Pierre Boileau et Thomas Narcejac.  Bien qu´on ait changé beaucoup de choses dans le film, il est intéressant et adapté à la nature visuelle du cinéma où on ne peut pas s´étendre sur de descriptions subjectives  qui sont appropriées pour la littérature.  Le final du film est totalement différent du roman, néanmoins il est aussi dramatique et surprenant (plus surprenant que le roman).

En conclusion, le livre est très intéressant et ça vaut la peine de le lire.  Le film est un peu ancien  mais il est bien fait et conserve jusqu´au bout l´intrigue.

Quelques photos des lieux où se déroule l’histoire, à Lyon

 

La rue Bourgelat qui débouche sur La Saône

La rue Bourgelat vue des quai de la saône

Les quais de la Saône

La basilique d’Ainay où se marient Hélène et Gervais

Le vieux Lyon avec au fond la cathédrale St Jean et la grande roue de la place Bellecour, la plus grande place de France.

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BERNARD PIVOT

Texte d’Ángel Eiros et photo de Julián García-Antón

Bernard Pivot à Madrid

 

En raison de la Journée Internationale de la Francophonie qui a eu  lieu le  20  mars 2018, le célèbre écrivain, journaliste et animateur de télévision français Bernard Pivot,  s’est rendu au théâtre de l’Institut Français de  Madrid pour faire un monologue intitulé “Au secours! Les mots m’ont mangé”.

Devant un important auditoire, il a  raconté, d’une façon amène et amusante, sans interruption pendant presque une heure et demie,  l’histoire et les anecdotes  d’un écrivain, très intéressé  par les mots  depuis sa naissance,  un homme “absorbé”, “dévoré”  par les mots pendant tout le parcours de sa vie. Il a parlé de son   grand copain d’enfance le petit dictionnaire Larousse (sa première agence de voyages  pour connaître les pays du monde)  au moyen duquel il a appris un grand nombre de vocables  et beaucoup de curiosités. ll a construit des  phrases originales et ingénieuses, en utilisant le double sens des mots  pour montrer la richesse de la langue, et cela a séduit un public enthousiaste.

Bref, il a fait une divulgation vraiment drôle et divertissante de la langue française pour nous faire partager la grande passion de sa vie.

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CADRES NOIRS.

De Pierre Lemaître

Prix Goncourt 2013 pour le roman Au revoir là-haut.

Critique nº 1 par Maki

Jusqu’à présent, je n’avais jamais lu aucune œuvre de cet auteur. Depuis quelques semaines, je voulais arriver à la fin, j’étais dans l’expectative. Mais j’ai été docile et je lisais seulement jusqu’où Patricia nous indiquait.

Il y avait beaucoup de questions, beaucoup de voies   différentes ouvertes et  je souhaitais savoir comment Lemaître allait les fermer. Ce n’était pas une question facile.

Dans « Cadres noirs », l’auteur introduit  tous les ingrédients possibles : la famille et l’entreprise, l’amour et l’amitié, la rancune et l’égoïsme, le danger et la peur, le bien et le mal, le confort et la vie en prison, le doute, le hasard, la trahison, la loi,  etc.

La description que Lemaître fait de différents milieux où l’action se déroule et le portrait psychologique de toutes les personnes qui y prennent part permettent au lecteur de s’impliquer activement dans le roman, une histoire pour moi trop complexe dont la fin m’a dans une certaine mesure déçue

Je pense que pour quelqu’un qui écrit un roman, autant le début est difficile, autant le dénouement est compliqué.

La première idée qui lui vient à l’esprit  se rattache-elle  au début ? Cette  première pensée  est-elle reliée à la fin de l’histoire? L’auteur connait-il le début et la fin  et avance-t- il en tissant tous les fils de sorte que les deux bout se rejoignent ?

Toutes les méthodes, tous les procédés sont possibles.

Dans cette histoire que Lemaître nous raconte, à mon avis il est  très difficile d’avoir en tête toutes les alternatives possibles qui peuvent se produire à un moment donné.  Souvent le récit change, de nouveaux personnages apparaissent, l’histoire devient plus alambiquée, et pour en sortir il faut recourir à des causalités tirées par les cheveux, à des coïncidences jamais imaginées et pas très crédibles.

Je ne sais pas, mais peut-être que Lemaitre,  aussi bien que Delambre, élabore son histoire au fur et à mesure qu’elle se développe, qu’elle émerge ; pour la finir il faut se servir de situations un peu incroyables.

Toute proportion gardée, au moment où j’écris, en ce qui me concerne c’est pareil, j’ai commencé à écrire et … comment finir ?

Critique nº 2 par Paz  Alba

Si on parle d’un écrivain francais caméleon, on pense à Pierre Lemaitre. Tous ses romans sont différents mais il y a un fil conducteur entre eux qui les caractérise et qui les identifie.

D’abord, son polar “ les cadres noirs”, thriller frénétique  et roman d’action, nous plonge dans le monde souterrain des grandes entreprises où  les tentacules de l’avarice et du cynisme broient tout.

Il s’agit d’une histoire urbaine , de la recherche d’un travail par un homme désespéré qui s’appelle  Alain , de l’ opportunité unique d’un “boulot” à un haut prix.

D’une part, les personnages sont bien définis par Lemaitre . Alain , c’est le personnage principal, un chômeur presque sans scrupules pour obtenir un emploi et de l’argent.

Nicole, c’est la femme d’Alain, elle a une capacité d’amour et de compréhension  incroyable mais elle est aussi très droite.

Lucie, c’est l’avocate et la fille d’Alain, elle a des principes très hauts .

Charles,  le meilleur  ami d’Alain est un homme très généreux , à mon avis,   la bonté personnifiée.

Mathilde et George sont des personnages très intéressés  qui croient que l’argent est le bonheur absolu. Ils jouent les rôles de la fille et du gendre d’Alain.

Lacoste, Fontana et Dorfman sont les personnages qui représentent le monde de l’entreprise; je les appelle les requins de ce roman.

D’autre part, je crois que l’intrigue du polar est assez croyable mais il manque des détails plus  convaincants en  ce qui concerne les histoires troubles de l’entreprise.

Je trouve aussi que le rythme du roman est vif, surtout à la fin et que le lecteur deviendra “accro”  inmédiatement à l’histoire  pendant tous ses chapitres.

L’empire du mal gagnera-t-il la bataille?  Le pouvoir  des grandes entreprises et le chômage seront-ils les vainqueurs?

Je vous recommande ce polar parce que vous ne serez pas indifférents après sa lecture et vous aurez aussi un moment de plaisir et d’adrénaline avec cette histoire .

Bref, c’est un roman avec beaucoup de réflexions intéressantes à souligner et auxquelles réfléchir.

Critique nº3 par Begoña Velasco

De manière générale,  j´ai beaucoup aimé ce polar de Lemaitre. Il  s´agit d´une histoire très prenante dont les personnages sont très bien construits et qui changent au fur et à mesure que   l’histoire se développe et mes sentiments à leur égard ont parfois aussi évolué.

Alain Delambre, un chômeur d´âge moyen,  désespéré de trouver un “boulot”est le personnage principal et bien  qu´au début on puisse éprouver una certaine sympathie et de l´affection pour lui, il finit par se montrer comme un homme égoïste, manipulateur et prêt à tout, même à sacrifier sa famille pour obtenir ce qu´il aime le plus:  l´argent. Par contre la personnalité de sa femme et de ses filles est très claire depuis le début et ne change pas. Nicole et Lucie sont honnêtes et sincères, elles sont, toutes les deux, travailleuses et loyales et pour elles la famille est la chose la plus importante. Elles ne donnent pas d´importance à l´argent et ça leur est égal de vendre l´appartement si cela est le prix à payer pour retenir Alain avec elles.

Dorfmann et Lacoste constituent un catalogue des défauts du capitalisme sauvage, parfois un peut exagérés ou excessifs mais je pense que Lemaître l´a fait dans le but de rendre visible la face cachée, le coté le plus sombre de l´entreprise.

Par contre Charles symbolise ce qui reste de bon dans la société: la générosité, la vrai amitié, la bonté, l´altruisme.

Je considère que Lemaitre a conduit les vertus de Charles aussi à l´extrême pour mettre en évidence l´amitié sincère et désintéressée de Charles.

Pour conclure, je considère que c´est un bon livre qui nous parle des problèmes malheureusement très fréquents dans notre société et dont les personnages pourraient habiter parfaitement au-dessus de notre appartement.

J´aime bien aussi que le livre ait aussi une certaine forme de morale à la fin.

Critique nº 4 par Constanza Solís

Je trouve que c´est un très bon roman .  Très bien écrit,  avec un langage élégant et expressif.  On le lit avidement du début à la fin.  Je trouve très juste que l´auteur ait gagné le Prix “Goncourt”.

Ce roman dépeint une situation très réelle et actuelle; une personne plus très jeune qui devient chômeur et qui se sent inutile et repoussée par la societé.

Bien qu´on ne  soit pas d´accord avec lui et sa manière d´affronter la situation, on ne peut pas s´empêcher d´avoir une certaine sympathie pour lui et à la fin le considérer comme une victime,

d´une certaine manière, de circonstances adverses.

Les personnages sont très bien décrits.  Il y a “le bon Charles”, son seul vrai ami, qui est la personnification de la bonté, la générosité et la vraie amitié.  Par contre, le méchant  Fontana fait honneur à sa profession de mercenaire; un type froid et sans pitié qui le poursuit à mort.  Entre les deux, il y a une palette variée de personnages,  chacun dans ses circonstances, et qui, à mon avis, sont trés réels.

Ce qui m´a frappée, c´est son entretien avec Dorfmann, le PDG.  À mon avis, il y a une complicité entre les deux.  Il me semble qu´à sa façon, Delambre admire Dorfmann, parce qu´il répresente le triomphe , le vainqueur dans le monde de l´entreprise, auquel d´une certaine manière, Delambre appartient -il a eté un cadre du management-.  Dorfmann, en même temps, admire Delambre, parce qu´il le trouve intrépide et ça compte beaucoup dans son monde.

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QUELQUES ADAPTATIONS DE LA NOUVELLE HAPPY MEAL D’ANA GAVALDA

LA NOUVELLE À L´ENVERS                                     OLGA BERTOL B2.2

 

Cet homme, je l’aime. Aujourd’hui, on a un rendez-vous spécial. Il m’a invitée à manger chez Alain Ducasse, Place Athénée. Je suis nerveuse. J´ai peur de ne pas me trouver à ma place. Par contre, il sait ce qu’il faut faire à chaque instant. Je vais essayer de paraître mûre et instruite, je ne veux pas qu’il regrette de m’avoir invitée. Je veux être avec lui tous les jours de ma vie. Je souhaite que la journée soit parfaite.

Je m´assieds sans regarder autour de moi, je veux ressembler à quelqu´un du monde, qui est habituée à la bonne vie.

Il prend ma main avec tendresse et me demande comment s’est passée la semaine, je réponds avec la voix agitée. Il m´impose, son élégance et sa voix grave et enveloppante. Il est beau, le plus beau du monde.

Tous les gens nous regardent, ils sont jaloux de nous.

Il n’y a personne de si élégant que lui. Son parfait costume gris anthracite avec une chemise blanche et une cravate bordeaux. Un petit mouchoir sort de sa pochette. Il porte une coupe parfaite de cheveux qui commencent à blanchir.

Je ne peux plus le regarder et je remarque la beauté qui m’entoure: la lampe suspendue au centre du restaurant avec des centaines de cristaux de Bohême, les nappes et les serviettes en fil fin, les couverts en argent, la vaisselle de Sèvres, les verres en cristal de Bohême aussi. Tout ce qui est autour de moi est magnifique.

-« Qu’est ce que tu vas manger ? ». Je le regarde, coquine, et je lui demande de choisir pour moi.

-« Lentilles vertes du Puy et caviar avec délicate gelée d’anguille et saumon grillé avec sauce Genèvoise et Genièvre ». Tout est exquis.

Aujourd’hui, je me suis habillée pour lui, comme je sais qu’il aime. Une belle et simple robe qui me fait paraître sophistiquée et plus âgée. J´ai mis le cadeau qu´il m´a offert la semaine dernière, un collier avec un petit coeur et nos initiales.

Il n´aime pas que je sois maquillée. Il m´aime naturelle, avec ma fraîcheur et je le sais.

Je suis prête à faire tout ce qu’il faut pour qu´il m´aime toujours. Dernièrement, il ne fait pas tellement attention à moi, je pense qu’il a rencontré quelqu’un. Je suis jalouse, je le veux pour moi toute seule.

Cet homme, je l’aime.

C’est mon père, il s’appelle Denis. Il a presque 50 ans, moi j’ai 16 ans et je l´adore.

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 Enrique Martín- C1

Le Train Bleu

Cet homme, je l’aime. J’ai envie de lui faire plaisir. Il m’a invitée à déjeuner. Comme d’habitude il a choisi un lieu   éblouissant et somptueux, le Train Bleu à la gare de Lyon. Cela fait moins de deux mois que nous y sommes allés mais pour lui ça fait longtemps. Il aime m’emmener dans ces endroits luxueux et raffinés comme s’il me faisait un cadeau. Même si je déteste ce lieu, avec ses dorures et ses boiseries, je jouerai la fille ravie pour qu’il puisse avoir le plaisir  de parler  de la cuisine traditionnelle et des  grands vins.

Entourée par les miroirs et les nappes en tissu, je regarderai comment il explore la carte, comment il discute avec le maître  du lieu d’origine des viandes et des poissons et comment il  parle avec le sommelierde l’accord des mets avec les vins.

Il est convaincu que je finirai par peaufiner mes habitudes et apprécier le foie gras de canard cuit « maison » au lieu du Big Mc avec frites  « maison » .Il ne perd pas l’espoir et moi, que puis-je faire si ma mère  a célébré tous mes anniversaires au Mc Donalds!

Bien au contraire, si j’ai le temps j’espère lui faire apprécier les saveurs et les arômes de chez Mc  et en même temps lui apprendre  à différencier les nuances entre un Big Mac et un McRoyal entre un McFlurry et un McShake.

Il y a tellement de choses que je voudrais lui montrer… Tellement de choses. Mais je ne dis rien. Je prends mon manteau avec un sourire. Je sais comment sont les hommes mondains si on n’admire pas leur bon goût. Je préfère marcher jusqu’à ce pompeux restaurant et le rendre heureux.

Dans la rue, je le complimente sur sa cravate, Il est ravi : « Ne me dis pas que tu ne l’avais jamais vue, c’est ma cravate préférée pour sortir avec toi »

D’une fois sur l’autre, j’oublie à quel point je hais ces temples de la bourgeoise bienpensante. Pourquoi les garçons se laissent-ils déguiser en domestiques ancien régime qui n’ont  pas le droit de toucher nos serviettes qu’ils  font glisser en soulevant la première assiette? Pourquoi les clients font des réservations  avec des semaines d’avance pour venir manger de minuscules portions à prix d’or?

Et quelle ambiance, pour le déjeuner ; hommes d’affaires, politiques et journalistes qui échangent services et confidences  autour d’un grand cru qui coûte plus du SMIC; des industriels  de province en visite à Paris pour régler des questions dans les ministères ou des milliardaire russes avec des conseillers d’investissement pour blanchir leur argent douteux. Tous avec leurs vestes faites sur mesure et  leurs montres de marque prestigieuse.

Je ne devrais pas venir dans ce genre d’endroit. Je me tiens droite et regarde loin devant, le plus loin possible.

Il prend ma main et la presse doucement. Il ne me regarde pas. Je me sens mieux. Son petit doigt caresse l’intérieur de ma paume et mon cœur fait zigzag.

C’est un bon client et le maître vient immédiatement nous  accueillir. Il m’ouvre la voie vers notre table. Des visages se tournent à mon passage. Je me sais jolie mais je n’aime leurs regards. Il a demandé  un petit coin où nous serons bien tous les deux. Il me sourit encore, je ferme les yeux en signe d’acquiescement.

Il me lit la carte et je me laisse conseiller. J’hésite entre le « Gigot de nos régions rôti, servi à la tranche, avec gratin de pommes de terre à la Fourme d’Ambert » et le «  Maigre au sautoir, jus d’un rôti, Matignon d’asperges vertes et artichauts, avec morilles légèrement crémées »  et à la fin je demande le rôti.

Lui  choisit le foie gras  cuit « maison »après s’être assuré du pédigre et de l’élevage naturel du canard, et la volaille fermière façon Basquaise, poêlée de tomates, poivrons, courgettes et cébettes.

Pour le dessert, je dois reconnaitre que je suis devenue curieuse avec le millefeuille au parfum de fleur d’oranger, éclats d’orange confite avec  sauce caramel aux agrumes alors que lui préfère la  tarte passion framboisée  sablée croustillante avec crème fruits de la passion, framboises fraîches, et perles de yuzu.

Je  ne peux pas éviter de penser que pour le  prix de ce que nous venons de commander moi et mes potes on aurait droit à dix sorties au Mc.

Il maintient  l’espoir que j’abandonne les boissons sucrées et que je commence à apprécier  le vin mais il me demande,

« Tu veux un coca, j’imagine ? »

Je hausse les épaules

« Si. Tu préfères. Je le sais bien. »

Quand l’entrée  arrive, je ne sais pas quelle fourchette et quel couteau je dois utiliser, je le regarde et je prends le même que lui.

Il prend le verre de vin et regarde sa couleur à contre jour, il l’agite avec des  mouvements  circulaires et rythmiques, il aspire son odeur, il boit une petite  gorgée, il ferme les yeux et il semble réfléchir. Après quelques instants il sourit satisfait et il me fait une description pleine de noms de plantes et fruits de forêt. Je fais semblant de m’y intéresser  parce que je sais que ça le rend heureux. Je dois montrer des signes de progression  dans l’éducation de  mon goût.

Il mange son foie avec plaisir, il se régale.

« Tu aimes vraiment ça ? Vraiment.

Mais pourquoi ?  »

Sourire triomphal.

« Parce que c’est bon. »

Je ne peux pas manger de foie gras  et ça me  fait sentir que se suis un peu bête,  ça se voit dans ses yeux. Mais du moins, il le fait tendrement.

Je ne lui  parle jamais beaucoup quand il m’emmène déjeuner. Je suis bien trop occupée à regarder les tables voisines et imaginer les sujets  de conversation de chaque table. Je sais qu’il  me regarde, il examine comment je suis habillé,  si tout est bien assorti.

Quand nous finissons le dessert il demande rapidement l’addition parce qu’il a envie de fumer. Il cherche son paquet de tabac en tâtant toutes ses poches.

-Tu l’as mis dans ta veste.

-Merci.

-Qu’est-ce que tu ferais sans moi, hein ?

-Rien.

-Il me  sourit en roulant une cigarette.

– Mais la prochaine fois nous irons au McDonalds.

Cet homme, je l’aime. J’aurais bientôt 16 ans.

C’est mon père.

Petite visite au Train Bleu: http://www.le-train-bleu.com/fr/index.php#index.php

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Ana Glora Toni- C1

J’aime cet homme. Il est si tendre et gentil que quand il m’a appelé ce matin pour m’inviter à déjeuner, j’ai bondi de joie. Je voudrais être jolie pour lui, donc, j’ai mis ma meilleur jupe et j’ai verni mes ongles d’une couleur éclatante. Je sais où je veux aller et je sais aussi que, si je le lui demande avec un grand sourire il m’emmènera à McDo; c’est ce que j’aime le plus. Il a beau me dire qu’il n’aime pas McDo,je n’irai pas au restaurant où il prend habituellement son repas. C’est un grand gourmand et il apprécie la bonne cuisine mais ce sont des lieux très élégants où je ne suis pas à mon aise. Il y a beaucoup de couverts, beaucoup de verres, à eau, à vin blanc, à vin rouge… et là, je ne sais pas les utiliser. De plus, j’adore les hamburgers avec du ketchup et les desserts aux cacahuètes et, non pas, surtout pas, la sauce gribiche et les crêpes Suzette.

Quand nous sommes arrivés à Mc Do, en ouvrant la porte, il s’est raidi et il a fait grise mine. Il y avait beaucoup de gens plein de vie, de la musique et il y avait aussi un odeur de frites que je trouve très appétissante. J’ai choisi un coin fumeur  et il a apporté les plats en faisant le fine bouche devant la table qu’il a décrit comme « dégueulasse ». Je vois qu’il est confus à cause de la musique trop forte, les braillements et le grincement des chaises, mais je me suis rendu compte qu’il ferait n’importe quoi pour me faire plaisir.

À la fin du repas, pendant que je me gave de cacahuètes caramélisées, je le regard à la dérobée. Il tente de mastiquer comme moi, et souvent, il fixe son regard sur mon visage avec tant de tendresse que je suis émue; c’est comme s’il voulait garder mon visage dans son esprit. Je me soucie de lui parce qu’il a l’air triste, déconcerté, désemparé, même s’ il paraît rajeunir quand nous sommes ensemble.

« Tu n’es pas content »
« Mais si, si »

Et avec un clin d’oeil, il va demander de me remettre des cacahuètes. Si seulement je pouvais lui dire combien je l’aime!. Il pense que je le crois démodé, mais il a tort. Je l’aime comme il est, raffiné, élégant et j’aime surtout son savoir faire. Quand je suis avec lui, je me sens très importante et tout le monde m’envie. Quand il revient, l’air triomphant en portant un plat plein de cacahuètes enrobées de caramel, nous éclatons de rire, et moi, je prends sa main et la caresse doucement pour lui montrer mon amour. Il me sourit reconnaissant.

En sortant il fait froid; il me dévisage et il met mon écharpe autour de moi avec tant de délicatesse que je me colle à son coté et m’accroche à son bras. Il me presse contre lui pour me protéger contre le froid. Je suis fière de lui. Je l’aime.

C’est mon père.

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TROIS JOURS ET UNE VIE.

De Pierre Lemaître

Prix Goncourt 2013 pour le roman Au revoir là-haut.

Critique nº 1 par Raúl Sanz- C1-1er degré

Trois jours et une vie

Je me suis fait une opinion sur le titre de ce roman de Pierre Lemaitre. À la fin, il s’agissait de trois jours qui ont changé le devenir du personnage, Antoine Courtin, un adolescent de douze ans, réservé, solitaire et taciturne.J’ai choisi ces trois jours, bien qu’ils ne soient pas les mêmes trois jours dont parle Lemaitre.

Un jour, le jeune Antoine, à cause d’une impulsion agressive, commet une faute qui va conditionner le reste de sa vie.

Un deuxième jour, une impulsion sexuelle l’obligera à reconsidérer sa carrière professionnelle et ses projets amoureux.

Le troisième jour, il va découvrir quelque chose sur sa mère et sur lui-même.

Ce que j’ai aimé le plus :

L’intrigue et le drame pendant tout le roman. La manière dont Antoine vit son histoire, ses craintes, ses cauchemars, sa mère, l’amour.

Ce que je n’ai pas beaucoup aimé :

La transformation du personnage d’Antoine qui devient petit à petit désagréable. La fin de l’histoire, un peu simple, un peu conformiste, un peu triste.

Critique nº 2 par Charmian Davis- C1-1er degré  

TROIS JOURS ET UNE VIE est un roman français écrit par Pierre Lematre. Il suit le parcours d’Antoine, un adolescent de 13 ans, après que celui-ci a tué un enfant.  Comme dans la pièce de Shakespeare, Macbeth, le thème central est la culpabilité et la conscience, qui peuvent vous hanter toute la vie si vous ne faites pas face à vos erreurs.

L’histoire se déroule à Beauval, une petite ville située dans une région couverte de forêts où jamais rien ne se passe. Le premier chapitre raconte un fait divers qui change la vie d’Antoine pour toujours :dans une crise de rage, il prend un bâton et il frappe un petit enfant au visage. L’enfant tombe par terre, mort. Qu’est-ce que vous feriez dans une telle situation ? À mon avis, l’action la plus sensée serait de chercher  du secours ;après tout Antoine n’est qu’un très jeune enfant, mais il s’angoisse terriblement, en pensant aux répercussions pour sa mère. Elle serait la mère d’un enfant meurtrier à tout jamais ! Alors, plutôt qu’avouer le terrible accident, il cache le corps dans le bois et rentre chez lui comme si de rien n’était. Mais pendant des jours, des mois et même des années, sa vie va être tourmentée par des cauchemars et il devient paranoïaque, dépressif et abattu.

L’histoire évolue très bien, avec une fin surprenante typique de Pierre Lemaitre, mais ce qui m’a plu le plus de ce roman est la caractérisation. L’écrivain maîtrise l’art de la description et au fur et à mesure que l’histoire se développe, les personnages deviennent de plus en plus réalistes. Celui d’Antoine est remarquable. Nous suivons des changements subtils après son acte effroyable, nous entrons dans sa psyché, dans son âme et malgré tout, nous souffrons avec lui. Sa relation avec sa mère est aussi décrite minutieusement :en surface, il semble qu’il la haïsse, qu’il la trouve trop protectrice, agaçante, pénible et mesquine. Or, tout ce qu’il fait, il le fait en pensant à elle, et comme il sait qu’elle considère les apparences plus importantes que la vérité, il décide de vivre une vie de menteur. Un autre personnage plein de vie est Emile, l’amie d’enfance d’Antoine, la belle fille de la ville qui, comme sa mère, joue d’une manière très convaincante la fille bête, la jolie fille sotte.

Ce polar est le premier livre que j’ai lu de Pierre Lemaitre et bien sûr il ne sera pas le dernier. J’étais accro dès le premier chapitre, grâce à son style réaliste, ironique et parfois satirique. C’est évidemment le travail d’un homme astucieux, intelligent et plein d’esprit. Un livre franchement recommandable.

  Critique nº 3 par Paz Alba de Caceres

Ce titre attirant du dernier roman de Lemaitre, “ Trois jours et une vie” nous suggère plus qu’un polar. Ce livre très bien écrit et construit avec cohérence par un maître du genre nous emmène à Beauval, un petit village provincial alsacien à côté du bois de Saint-Eustache òu la vie se déroule tranquillement.

Le fait divers  qui se passe à la fin de décembre 1999 transforme l’histoire de ses habitants et principalement d’Antoine et de sa mère.

D’abord, les personnages du livre sont bien définis psychologiquement par l’auteur.

Antoine, le protagoniste, est un enfant de 12 ans timide et très imaginatif qui détruit sa vie quand il commet par erreur l’assassinat de Rémi qui est un enfant de 6 ans et son voisin.

Les amis d’Antoine jouent aussi un ròle très décisif pendant tout le roman.

À mon avis, les femmes de la vie d’Antoine, sa mère, Laure et Emilie sont très bien décrites par Lemaitre et nous pouvons voir qu’elles sont très differentes .

La mère d’Antoine , Mme Courtin, est une femme de province qui garde les apparences et qui est très rigide avec Antoine et avec elle-même. Je crois que ce personnage est très lâche et méfiant et il est l’origine des fantômes d’Antoine.

Laure acceptera son destin par amour encore qu’elle soit une femme courageuse, libre et fidèle à Antoine, par contre, Emilie est une beauté mélancolique et infidèle qui a en parallèle une tête calculatrice et vide.

Par ailleurs, le rytme de ce roman noir épouse celui du coeur et du cerveau d’Antoine et aussi de la météo de la région de Beauval et sa lecture nous fait découvrir les rancoeurs et les malentendus d’une ville provinciale où  la danse des apparences et l’hypocrisie sont très importantes pour la survie sociale.

En effet, ce trhiller  psychologique pourrait être au coeur d’un film de Chabrol parce que les situations aussi physiques que psychologiques des personnages nous rappellent les scénarios de films aussi connus que “ La cérémonie”, “ La fleur du Mal” ou “Les fantômes du chapelier” entre autres.

Finalement, Lemaitre nous offre une fin réelle et croyable qui nous incite à lire ses livres et comme Amin Maalouf a dit de cet auteur: “ il laisse échapper des petits cailloux  qui feront le sentier pour trouver la verité”.

Bref, “Trois jours et une vie “ est un excellent roman noir indispensable pour les amants des bons thrillers.

Critique nº 4 par Nuria Gorostiza- C1-1er degré

“Trois jours et une vie” est un livre écrit par Pierre Lematre qui a reçu le Prix Goncourt 2013 avec “Au revoir là-haut” et qui à mon avis est un grand écrivain avec une manière d´écrire très personelle. Ce livre m´a beaucoup plu; pour moi, la manière de construire l´intrigue pendant tout le livre a été géniale.

L´histoire se déroule dans un village qui s´appelle Beauval, à la fin de décembre 1999; c´est un petit village couvert de forêts, avec un rythme tranquille de vie et où presque tous les habitants cachent quelque chose.

La disparition d´un petit enfant va être le détonateur pour que tout cette apparente tranquillité change et bouleverse les fondements de ce village; tout le monde est suspect ou presque de la disparation de cet enfant.

Ce roman développe les mécanismes psychologiques de l´angoisse, des remords et de la culpabilité.

Une histoire d´intrigue où les événements tragiques de ces trois jours poursuivent l´un des personnages principaux jusqu´à la fin.

J´ai été séduitepar ce roman que je vous recommande de lire; dès qu’on le commence, on ne peut pasarrêter de lire.

Critique nº 5 par juan Abarca.- C1.1er degré

 Trois jours et une vie. Éditeur : Albin Michel (02/03/2016) ISBN : 2226325735

Ce roman est l´histoire de comment un moment dans une vie, suivi de mauvaises décisions, peut changer le destin d’un jeune garçon. En réalité bien que le titre nous pousse à croire  que tout ce qui est grave se passe en trois jours, en quelques instants, ce n’est pas le cas. Ce jeune, Antoine, sous l’effet de la colère commet un acte très violent peu commun pour  son âge et qui marquera et conditionna le reste de sa vie.

L’action s’écoule à Beauval, où , comme dans tous les petits villages, tout le monde se connait.

Lemaître développe au long de ce roman une étude psychologique de ses personnages très profonde et intéressante, surtout celle d’Antoine. Celui-ci est l’acteur principal autour duquel l’action se déroule.

L’auteur nous enveloppe dans le climat suffoquant de la vie quotidienne de Beauval, auquel il aspire  échapper, mais tout change tragiquement à mesure que les événements se succèdent.

Comment parler de ce livre sans en dévoiler trop d’éléments ? Sans l’intention de découvrir toute la trame, et moins encore le dénouement, puisque nous connaissons l’assassin depuis les premières pages, nous pouvons affirmer que c’est un roman noir, peut être aussi un roman psychologique avec toute son intensité et, comme cela se doit, avec une fin surprenante, y compris pour son protagoniste.

Critique nº6 par Arantxa Alguacil- C1.1er degré

“Trois jours et une vie” raconte l’histoire d’un enfant qui à douze ans voit comment sa vie change à cause d’un accident fatal.
Sans le vouloir, il tue son petit camarade, mais il prend la décision de cacher le corps, ce qui transforme l’accident en un crime et Antoine en un criminel.
L’autor réfléchit à la culpabilité, le devoir, l’amour filial, les apparences, la peur…Néanmoins, tout ça ne m’a pas touché pas. Je ne suis pas capable de m’identifier ni avec l’Antoine enfant ni avec l’Antoine adulte.
Quand je lisais “Crime et châtiment” de Dostoïsevski, qui réfléchit aux mêmes questions et qui a un argument pareil, il fallait que j’arrête de lire à cause de l’angoisse; je comprenais le personnage et je souffrais avec lui, mais pas avec Antoine.
Ce que j’ai aimé le plus du livre, c’est comment Pierre Lamaitre astucieusement assemble l’argument avec un événement  récent de l’histoire de la  France.
Certes, c’est un livre qui accroche et facile à lire, mais il ne m’a pas enthousiasmée.
Bref, c’est un bon roman, mais à mon avis, pas indispensable.

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PARS VITE ET REVIENS TARD

De Fred Vargas.

vargas

Critique nº 1 par Paz Alba. C1-1er degré

Ma première “collision”* avec les livres de Fred Vargas, romancière française très connue, a été dans la librairie  d`un aéroport  canadien quand j´attendais le vol de retour pour l’ Europe après des vacances heureuses. Mais j`avais déjá un  livre de poche pour le lire dans l`avion et ce jour-là je n`ai acheté aucun roman.

Je crois que le destin nous avait préparé une autre rencontre plus heureuse à Vargas et moi, et ce moment est arrivé.

Pour commencer, le titre du roman qui nous occupe, “ Pars vite et reviens tard” est un peu énigmatique et attirant; je trouve aussi intéressante la photo de la couverture.

Nous devons savoir que les polars de Vargas (ce livre est un polar), ont un fil historique qui nous transporte toujours à d`autres époques ( la moyen âge, l`empire romain…)

Ses livres vont et viennent entre le XX/XXIème siècle et le passé. J`adore ces changements.

On peut ajouter qu`il s´agit d`une histoire qui se déroule entre Paris et d`autres villes françaises et dans chaque chapitre la romancière laisse quelques pistes pour trouver l`identité du criminel, mais il y a des informations qui ne nous aideront pas du tout.

Je trouve difficile le vocabulaire que Vargas utilise. Il est très spécifique mais par contre il est très enrichissant.

Les personnages du livre se divisent en deux groupes , les fixes et les changeants.

Les fixes qui sont dans d`autres livres de Vargas: Adamberg, Danglard ( les policiers principaux), Camille, l`amie spéciale d`Adamberg.

Les changeants sont Joss, Damas, Decambrais, Lizbeth, Marie-Belle, Mané, Eva, Dr. Ferez…

Je crois qu´ils sont bien décrits, aussi bien  physiquement que psychologiquement.

À mon avis, la fin  du roman est intéressante mais elle peut générer une contreverse.

Bref, je recommande ce polar pour le seul plaisir de jouer avec la romancière à un jeu de pistes très cultivé et créatif.

Préparez-vous pour le prochain mouvement dans ce jeu, vous pouvez être la dernière victime!

* Adamsberg appelle ses aventures avec d’autres femmes (lorsqu’il trompe Camille) des « collisions ».

Critique nº2 par Raúl Sanz- C1-1er degré

Pars vite et reviens tard est le premier roman que j’ai lu de l’écrivaine parisienne Fred Vargas. Il raconte une histoire curieuse et originale. Le retour de la peste en France. Cette idée de départ  sert à raconter une histoire d’intrigue autour de ce fléau qui a dévasté et a ravagé l’Europe et qui, en France, s’est éteinte à Marseille en 1722.

Le commissaire de la Brigade criminelle de la Préfecture de police de Paris, du 13e, enquête sur les morts qui commencent à apparaître à Paris, apparemment morts de peste, avec leur corps nu et noirci et quelques puces de rat à proximité.

Toutes les morts sont annoncées d’une manière originale et mystérieuse dans les « criées » de la Place Edgar Quinet. Un groupe de personnages qui habitent dans les alentours de la place, dans la plupart de cas, construisent une histoire d’intrigue qui nous découvre ce que chacun cache aux autres sur son passé :des problèmes avec la justice, des problèmes avec la famille ou avec la société en général.

À la fin du roman, le commissaire Adamsberg, dont la personnalité lui permet découvrir des choses en utilisant son intuition et sa manière particulière d’aborder les situations, découvre par hasard, à travers une lettre, qui est le vrai assassin ou, plus précisément, qui est l’instigateur et l’organisateur des crimes et son mobile.

J’ai, pour ma part, bien apprécié l’intrigue autour de la peste ainsi que les personnages. Ils sont très bien construits, leurs caractéristiques personnelles très définies, ainsi que leurs rapports avec les autres membres de ce groupe, autour de la Place Edgar Quinet. Fred Vargas  utilise très bien l’histoire de la peste pour raconter celle des assassinats. Le vocabulaire est un peu compliqué parce qu’elle utilise beaucoup d’argot et des expressions compliquées mais, après quelques pages on se sent plus à l’aise avec la lecture.

Cependant, la fin du roman m’a laissé un peu indifférent par sa simplicité alors que l’intrigue, l’atmosphère et les personnages étaient bien organisés . Ce roman me semble, donc, conclus un peu à la hâte. Le dénouement de l’histoire est peu vraisemblable. Les personnages « disent au revoir » en laissant au lecteur un sentiment de vide, de final mal fermé.

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CONSEILS DE LECTURE DU GROUPE C1-1º

Lors du « pique-nique » littéraire du 25 février, nous avons parlé des livres suivants:

Charmian  nous a recommandé deux nouvelles de Tonino Benacquista, La boîte noire et Bobinage (extraites de Tout à l’ego).

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Le roman Saga, du même auteur peut également vous intéresser.

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Julián  nous a recommandé Noces de neige de Gaëlle Josse

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et l’ombre de nos nuits, du même auteur.

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Ce roman est composé de deux récits  avec au centre un tableau de Georges de La Tour. À ce propos,  rappelons qu’une exposition des oeuvres de ce peintre,  vient de commencer au Prado.

https://www.museodelprado.es/actualidad/exposicion/georges-de-la-tour-1593—1652/c5c86bb6-04fa-4bd5-9847-912ba0081d8b

Julián nous avait antérieurement recommandé la lecture de HHhH

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UN BILLET POUR LE COMMISSAIRE

Régine Boutégège et Susanna Longo

Livre en Français facile. Niveau A2. avec CD.

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Paulina García

Nous avons lu « un billet pour le commissaire » le dernier trimestre. Je l´ai aimé parce que  c´est un roman de suspens que je n´avais pas lu. J´ai adoré le lire pendant les dimanches matins. D´abord j´écoutais le CD et après je lisais le chapitre.

Rosario Marmol

J’ai beaucoup aimé lire un livre en français parce que je me suis rendue compte que je peux le faire, même si le livre était fait pour nous, étudiants. Et après, j’adore lire des polars, j’aime essayer de deviner qui est le coupable.

Javier Pozuelo

J´ai aimé lire le livre « un billet pour le commsaire » parce que j´ai appris du vocabulaire et, surtout, grâce à la discussion qu´on avait après chaque chapitre. Je trouve aussi très utile  la methode d´essayer de ne pas chercher tous  les mots qu’on ne connait pas. L´histoire du roman n´est pas impressionnante, mais je comprends qu´avec notre niveau, c´est difficile de lire d´autres histores mieux écrites

MªPaloma Muñiz

Nous avons lu notre premier livre en français: « Un billet pour commissaire ».
Je pense que lire est une bonne manière ? apprendre une langue.
Je trouve cette lecture tres intéressante pour nous, parce que c’ est une lecture facile et claire pour nous et, en plus,  j’aime ces petites lectures de mystère.
Je voudrais que nous puissions lire ?autres livres comme celui-ci.

Paloma Berberana

Un billet pour le commissaire est un roman policier. C’est l’histoire du commissaire Grasset qui est à la retraite et qui trouve un billet avec un numéro de téléphone écrit au rimmel.

Le commissaire Grasset ne peut pas éviter de soupçonner quelque chose d’étrange et rendre visite à son ex collègue Vignot dans le commissariat. Comme Vignot ne veut pas enquêter, Grasset décide de faire sa propre enquête.

Je pense que l’histoire est bien construite et la lecture est agréable. Les personnages sont aussi bien décrits. Je n’aime pas beaucoup la fin, pour moi elle est un peu incroyable.

José Ramón Gutiérrez

Quand je lis un livre en Français j’aime que l’histoire soit originale et que la grammaire soit facile. Le livre que nous avons lu est très bizarre et trop irréel.
Maintenant je voudrais acheter un livre que je puisse comprendre avec un  argument  amusant et des personnages plus proches.
Je pense que le livre « Le secret du vieil orme », que nous venons de commencer, est différent et j’ai aimé le chapitre 1.

Alejandra Finotto

Je crois que le livre « Un billet pour le commisaire » a eté une très bonne lecture parce qu’ il y avait  beaucoup de suspens, que j’adore. l’histoire a été aussi imprévisible et intéressante. Toutes les semaines, la classe voulait lire le  chapitre suivant et découvrir le mystère que le commissaire voulait découvrir. Finalement, à mon avis, la fin a eté très inattendue et nous avons tous été etonnés.

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ULYSSE FROM BAGDAD

Éric-Emmanuel Shmitt

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Critique réalisée par Ana Ruiz-C1 (2016)

Inspiré de l’Odyssée d’Homère, Ulysse from Bagdad raconte le voyage de Saad, un
jeune irakien qui fuit son pays en quête d’un avenir. Tel Ulysse, il rencontrera les
Lothopages, les Sirènes, le Cyclope, Circé… pendant son voyage vers l’Angleterre et
découvrira la dure vie d’être un sans papiers, un étranger à l’espèce humaine.
J’ai tellement aimé ce livre que je ne voulais pas arrêter de lire quand j’arrivais à la fin d’un
chapitre. Bien que l’histoire de Saad ne soit pas une histoire heureuse, c’est un histoire
qui m’a fait beaucoup réflechir. J’étais déjà consciente du problème des réfugiés, car
c’est un conflit actuel qui semble très difficile à résoudre, mais ce livre m’a permis de
voir la situation du point de vue d’un immigrant, ce que je n’avais jamais fait.
De tous les personnages, celui que j’ai aimé le plus a été le père de Saad. Son sens de
l’humour et ses conversations avec Saad sont comme un souffle d’air frais parmi tant de
tragédies. Et la surprise finale, que je ne dévoilerai pas, je l’attendais depuis le début. Je
l’avais imaginée, sinon, trop de malheurs pour le pauvre Saad.
Malgré tout, je crois que, dans le livre, Scmidtt se concentre trop sur les aspects négatifs
des européens et il oublie tout aspect positif. Je crois qu’on doit être conscients de nos
erreurs, de tout ce qu’on a fait mal tout au long de l’historie, mais sans oublier toutes nos
réussites, qui sont nombreusses. Je suis très fière de tout ce que mes ancêtres ont
réussi: la sécurité, la démocratie, la liberté, l’égalité…et je ne voudrais pas qu’on oublie
ça.
Pour conclure, j’ai trouvé le livre très intéressant, et je le recommande à tout le monde.
En plus, le parallélisme avec les aventures d’Ulysse m’a donné envie de découvrir
l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, ce que je suis en train de faire maintenant.

Critique réalisée par Charmian Davies- C1 (2016)

Malgré son titre anglais, ULYSSE FROM BAGDAD est un roman français écrit par Eric-Emmanuel Schmitt. Il suit le parcours de Saad Saad, un jeune irakien, pendant son voyage vers l’utopie : l’Angleterre. Son thème central est un des phénomènes les plus troublants de notre temps – la migration désespérée des gens qui fuient la guerre, la faim, les catastrophes climatiques ou la tyrannie.

Au début, l’histoire se déroule à Bagdad, qui à cette époque est sous le contrôle de Saddam Hussein, surnommé « Saddam l’épouvante » en référence à la terreur qui régnait partout. Nous sommes témoins des atrocités de son régime, et nous nous sentons de plus en plus impuissants au fur et à mesure que l’histoire se déroule. La mort est à chaque page de la première moitié du livre jusqu’à ce que Saad Saad décide de tenter sa chance à l’étranger. C’est le commencement de son propre « Ulysses ».

Bien qu’Eric-Emmanuel Schmitt soit un de mes écrivains préférés, ce livre ne m’a pas du tout plu. J’adore ses nouvelles et romans, comme « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran », dont le réalisateur François Dupeyron a fait une très bonne adaptation pour le grand écran. Cependant, je trouve ce livre trop pénible et trop surréaliste pour être crédible, et pendant que je le lisais, j’avais toujours le sentiment qu’Eric-Emmanuel Schmitt européanisait tous les sentiments de ses personnages.

Critique réalisée par Paz Alba-C1 (2016)

Si vous ne croyez pas qu’il y a de l’espoir et de la solidarité dans l’humanité quand toutes les planètes de l’univers paraissent être configurées pour la fatalité, le roman “Ulysse from Bagdad” va vous faire changer d’opinion.
Le voyage de Saad, un garçon irakien qui fuit de son pays à cause de la guerre est le fil conducteur avec lequel la réalité et les rèves se rencontrent.
C’est une idée originale de l’auteur, Schmitt, de faire un parallélisme entre le parcours de Saad et les aventures d’Ulysse dans l’Odysée.
Les dangers et les mésaventures de Saad sont présents jusqu’à la fin.
Schmitt est un écrivain celébre qui nous fait réfléchir sur les sentiments qui font avancer le monde: l’amour, la paix, la solidarité, l’amitié etc… Il est aussi très imaginatif.
Je pense que cet auteur definit bien la différence entre la méchanceté et la bonté et il utilise tous les personnages pour cela.
Saad, Laila, le père de Saad , les noirs, le cousin de Laila, les gens du refuge etc configurent une galerie de personnages qui représentent le courage, la lâcheté, la violence, le futur, la joie, la désepoir, la peur, l’espoir , l’amour…
Saad est un homme courageux, fort et un peu naif.
Laila est la femme de l’histoire, féminine et idéalisée.
Bref je vous recommande la lecture de ce livre parce qu’en apparence il commence comme une tragédie, mais  à la fin , il nous transmet que le monde devrait être un lieu pour tous .

Critique réalisée par Beatriz García Martínez (2010)

Ce roman, écrit par Eric-Emmanuel Schmitt, est le récit d’un voyage d’initiation. Saad, le protagoniste, habite dans un pays en détresse, l’Irak à l’époque de Sadam Hussein, au moment de la guerre avec les Etats Unis. Les circonstances politiques et quelques pertes personnelles le convainquent qu’il n’y a pas d’avenir pour lui dans le chaos de Bagdad. Il va commencer un voyage pour gagner l’Europe, où il espère réaliser tous ses idéaux de liberté et de triomphe de la raison sur le fanatisme.

Au fur et à mesure que le voyage avance, Saad va connaître beaucoup de personnages qui l’aident ou bien l’empêchent d’atteindre son but. Quelques-unes de ces rencontres vont le changer. Il va apprendre beaucoup sur la réalité du monde et sur lui-même aussi.
C’est un livre qu’on lit sans pause, parce qu’il combine très bien une action trépidante avec des réflexions et des remarques trés intéressantes sur la perception de la réalité, les désirs et les doutes, les rapports humains, et même  des questions politiques de pleine actualité, notamment l’inmigration, la guerre, les frontières et la solidarité.
Il y a de la place dans ce livre pour le drame, l’onirique, l’amour, l’ironie, la réflexion philosophique et les aventures les plus variées. Sa vertu principale est de parler de thèmes très complexes avec simplicité.
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Nîmes : Carrefour de rencontres au Festival de la Biographie

Par Luis Posada- B1.2 (janvier 2016)

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www.festivaldelabiographie.fr
https://www.youtube.com/watch?v=SI8f5ULqZjQ
Nous sommes arrivés à Nîmes, avec mes collègues, le dimanche 24 janvier, une semaine avant le Festival de la Biographie, le rendez-vous littérairede Nîmes qui cette année célébrait sa 15ème édition les 29, 30 et 31 janvier.
Il était nécessaire que nous arrivions une semaine avant parce qu’il y avait beaucoup de travail avant la célébration du Festival. Pour cette édition nous avions plus d’une centaine d’auteurs réunis pour des dédicaces, des rencontres, des conférences et des expositions.
Quand je suis arrivé á Nîmes, rapidement je me suis aperçu que c’est une ville dotée d’un riche patrimoine romain : la Maison Carrée, les Arènes, la Tour Magne,… construits il y a 2.000 ans. Mais il ne m’était pas possible de visiter la ville avant le dernier jour, car il fallait préparer le Festival.

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La Maison Carrée

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La Tour Magne

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Vue de Nîmes de la Tour magne.

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les Arènes.

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Le lundi, nous avonscommencé tôt le montage du Festival au Carré d´Art, un bâtiment fabuleux construit par Norman Foster en 1993 et qui est situé en face de la Maison Carrée.

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Pendant les 4 jours antérieurs au Festival, nous avons fait tout le montage des stands pour les librairies et des deux expositions : « Rencontres » avec une sélection de portraits photographiques d´écrivains réalisés par Bernard Plossu et « Portrait d´auteurs » de l’artiste Eduardo Arroyo.

https://www.youtube.com/watch?v=MJ5Q5yy5mTI

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Expositions : « Rencontres » avec Bernard Plossu

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Expositions : « Portrait d´auteurs » Eduardo Arroyo
Le jeudi tout était préparé pour commencer le Festival. Les auteurs allaient arriver aussi. Cette année nous avons invité des auteurs comme Yasmina Khadra et Irène Frain, les présidents d´honneur pour ce Festival, ou Hélene Carrère d’Encausse et Jean-Marie Rouart de l´Académie française, Laure Adler, Salim Bachi, Jean des Cars et Jean Pierre Milovanoff ou Jérôme Soligny pour l’hommage à David Bowie, entre autres.

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Irène Frain et Yasmina Khadra en dédicace

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Hélène Carrère d’Encausse en entretien avec Franz-Olivier Giesbert

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Jean des Cars accompagné d’Antoine Boussin

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Laure Adler

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Jean-Marie Rouart

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Jérôme Soligny
Plus de 50 activités étaient organisées au Carré d’Art et aussi aux théâtres Bernadette Lafont et Christian Liger et dans 7 centres scolaires et au CHU de Nîmes.

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Théâtre Bernadette Lafont

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L’édition 2016 était pluridisciplinaire et pout tous les publics. En plus des dédicaces, conférences, tables rondes et rencontres, nous avions programmé de nouvelles activités comme les « tête-a-tète » et les « promenades littéraires » dans les collections du Musée d´Art qui sont au Carré d´Art.

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« Tête-à-tète » avec Caroline Deyns

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Pierre Ducrozet en « Promenade littéraire »

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Espace Jeunesse au Festival

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Pendant 2 jours et demi, autour de 25.000 personnes ont visité le Festival et le Carré d´Art était le rendez-vous littéraire de la ville.

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Le dernier jour à Nîmes, après le démontage et une fois que les auteurs sont partis, nous avons eu le temps de visiter la ville et de nous promener dans ses belles rues.

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LA LORELEY

« la Loreley » est un poème de Guillaume Apollinaire, qui appartient au recueil Alcools (1913). Il fait partie  du dit « cycle rhénan ».

Ne manquez pas de visiter le très intéressant site de ce poète:

http://www.wiu.edu/Apollinaire/

L’an passé nous avons étudié ce poème en cours. John Bristol est donc allé découvrir pour nous le rocher de la Loreley qui culmine à 132 mètres au-dessus du Rhin en Allemagne.

john Loreley

Mais à la différence de l’amant de la Loreley  venant vers elle dans une nacelle, John a choisi une belle Mercedes blanche.

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La Loreley

À Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d’amour tous les hommes à la rondeDevant son tribunal l’évêque la fit citer
D’avance il l’absolvit à cause de sa beautéÔ belle Loreley aux yeux pleins de pierreries
De quel magicien tiens-tu ta sorcellerieJe suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m’ont regardée évêque en ont périMes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerieJe flambe dans ces flammes ô belle Loreley
Qu’un autre te condamne tu m’as ensorceléEvêque vous riez Priez plutôt pour moi la Vierge
Faites-moi donc mourir et que Dieu vous protègeMon amant est parti pour un pays lointain
Faites-moi donc mourir puisque je n’aime rienMon cœur me fait si mal il faut bien que je meure
Si je me regardais il faudrait que j’en meureMon cœur me fait si mal depuis qu’il n’est plus là
Mon cœur me fit si mal du jour où il s’en allaL’évêque fit venir trois chevaliers avec leurs lances
Menez jusqu’au couvent cette femme en démenceVat-en Lore en folie va Lore aux yeux tremblant
Tu seras une nonne vêtue de noir et blancPuis ils s’en allèrent sur la route tous les quatre
La Loreley les implorait et ses yeux brillaient comme des astresChevaliers laissez-moi monter sur ce rocher si haut
Pour voir une fois encore mon beau châteauPour me mirer une fois encore dans le fleuve
Puis j’irai au couvent des vierges et des veuvesLà haut le vent tordait ses cheveux déroulés
Les chevaliers criaient Loreley LoreleyTout là bas sur le Rhin s’en vient une nacelle
Et mon amant s’y tient il m’a vue il m’appelleMon cœur devient si doux c’est mon amant qui vient
Elle se penche alors et tombe dans le RhinPour avoir vu dans l’eau la belle Loreley
Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleilGuillaume Apollinaire (1880 – 1918), Alcools

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L’ARMOIRE NORMANDE

Une nouvelle de Michel Bussi.

Visitez son site: http://www.michel-bussi.fr/

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Critique réalisée par Belén García- C1.1

À mon avis, L’armoire normande est une nouvelle très agréable et rapide à lire. Je ne connais pas l’auteur (Michel Bussi) et par conséquent je n’avais pas de préjugés, ce qui est intéressant; le résultat c’est que ça façon d’écrire m’a plu.

Personnellement, je ne m’attendais pas à cette façon de finir l’histoire, si vite et peu détaillée; cela m’a un peu déçue… L’auteur a joué à décrire, à créer un climat, à donner des soupçons, des personnages extra (la boulangère) pour nous inquiéter pendant 41 pages et après, tout à coup, en deux pages, tout est fini, sans mettre un peu de lumière sur  la disparition de Mme. Lefebvre. Tout est précipité et il n’y a pas d’explications. Par exemple, le commentaire de la boulangère au sujet de la disparition de Mme. Lefebvre fait germer l’idée de l’assassinat mais, comment M. Gauvin et son épouse arrivent-ils à la boulangerie? Est-ce que M. Lefebvre la leur a recommandée ?  Je crois que l’on mérite d’en savoir un peu plus… Bussi a construit si bien les énigmes que maintenant il faut les expliquer.

Pour compléter votre lecture:

Gauvin et Diane-Perle font quelques excursions à Étretat.  La chambre des Demoiselles et au fond de l’autre côté de la plage d’Étretat, sur sa falaise nord, La Chapelle Notre-Dame de la Garde.

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La photo suivante illustre bien cette description faite par Michel Bussi, dans la nouvelle  » Le plateau se réveillait, calme et apaisé, sans se soucier de la mer qui, année après années, lui grignotait les doigts de pied. »

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Ci-dessous, la célèbre Aiguille Creuse, peinte par Monet mais que Diane-Perle n’apprécie pas car elle n’aime pas les Impressionnistes.

DSCF7956 l'aiguille creuse

Tout en haut de cette maison normande typique, les 2 petites fenêtres sont des chiens-assis, comme dans la nouvelle.

chien assis

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LE BAL
Irène Nemirovsky

couverture bal

Critique nº1, réalisée par Nuria Goroztiza-B2.4

“Le Bal” est un petit roman publié en 1930 par Irène Nemirovsky, écrivaine d´origine russe qui vivait en France et qui a été déportée et tuée à Auschwitz en 1942.
Ce petit roman raconte l´histoire de la famille Kampf ; Monsieur et Madame Kampf sont une famille juive qui est devenue très riche en peu de temps.
Pour améliorer son image, Madame Kampf décide d´organiser un bal ; un grand bal où toutes les personnes de la société aristocratique seront invités.
Antoinette, la fille de M. et Madame Kampf, rêve d´aller au bal qu´organisent ses parents, mais sa mère s´oppose à ce qu´elle y assiste.
Rosine, la mère, est odieuse avec sa fille, le père ne semble pas mieux ; pour les deux le plus important est d´être positionné dans la haute société, surtout pour Rosine qui adore la vie mondaine.
Je vous recommande de lire cette histoire, écrite de manière merveilleuse, sur l´incompréhension de l´adolescence, les relations mère-fille et aussi une critique sociale sur la bourgeoisie et les « nouveaux riches

Critique nº 2 réalisée par Pilar Corral-B2.4

Irène Nemirovsky est née en Ukraine. Une partie de sa vie a été marquée par la guerre, avant qu’elle ne meure à Auswitch.

Elle a fait dans ses livres, une critique très dure du monde juif et de tout ce qui était relatif à l’argent, les affaires, les apparences et les comportements prétentieux des nouveaux riches.

Dans le bal, non seulement on peut trouver une critique de ce monde, mais aussi la relation entre deux femmes, une mère autoritaire qui ne supporte pas de vieillir et sa fille pleine de ressentiments à l’égard de sa mère qui l’oblige à vivre comme une enfant.
Une atmosphère d’amertume et de tristesse est présente pendant tout l’œuvre à cause des rêves que les deux femmes sont incapables de réaliser.

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« LE COQ DE BRUYÈRE » DE MICHEL TOURNIER

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Critique réalisée par Charmian Davies- B2.4

LE COQ DE BRUYÈRE a été écrit par Michel Tournier. C’est une nouvelle qui fait partie d’un recueil de contes et de courts récits. Cette nouvelle parle de la relation entre les hommes et les femmes, et remet en cause l’idée du vrai amour – est-ce le résultat de longues années passées ensemble dans le régime du mariage avec toutes ses traditions, responsabilités et attentes, ou est-ce le coup de foudre, cette folie d’un amour frais, neuf, impulsif ?

Au début, nous avons l’impression que Michel Tournier déteste le premier, ce type de mariage de convenance tellement commun pendant la première moitié du vingtième siècle, où les apparences et les mœurs sociales étaient plus importantes que l’intégrité. Dans le couple formé par le baron et la baronne, le lecteur n’aperçoit que l’hypocrisie, la petitesse et l’ennui d’un mariage qui n’a jamais connu la passion et qui meurt lentement comme un jardin après l’automne.

L’histoire se déroule dans une petite ville provinciale pendant les années soixante, où toutes les traditions étaient examinées à la loupe. Le colonel baron, dans la soixantaine, a encore envie de s’amuser, mais sa femme est ancrée dans le passé, et ne s’occupe que des rumeurs, des ragots et de ses dîners ridicules de la haute société. Ce qui se passe est évident – le coup de foudre le plus fort que le baron n’ait jamais connu, et à cause duquel le monde du couple est totalement bouleversé. Mais l’histoire continue, et le lecteur commence à se poser beaucoup de questions concernant l’authenticité et même la moralité de la relation entre le baron et sa petite amie.

Le livre est plein de personnalités vraiment inoubliables et contradictoires, dont la plus complexe est celle de la baronne. Au fur et à mesure qu’on lit cette nouvelle, cette femme sèche et apparemment vide d’émotions, montre un autre côté de sa personnalité, dont l’intégrité n’est pas du tout claire.

Bien que Michel Tournier n’ait reçu aucun prix pour ses nouvelles, ses romans ont été reconnus par le Prix Goncourt et le Grand Prix du Roman de l’Académie Française. Son œuvre est hautement estimée grâce aux matières sociales traitées, dont la moralité, la polysexualité et le rôle des êtres humains en face de la nature sont les plus remarquables.

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JEAN DE FLORETTE ET MANON DES SOURCES

Marcel Pagnol (visitez son site: http://www.marcel-pagnol.com/)

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Critique nº 1 par Charmián Davies- B2-4

JEAN DE FLORETTE et MANON DES SOURCES ont été écrits par Marcel Pagnol. Ces deux romans très émouvants parlent de l’ambition de deux hommes de réaliser leurs rêves. L’un d’eux est irréaliste, naif, amant de la musique, de la nature et de la culture, et l’autre est son contraire : manipulateur, malin et totalement ignorant des gouts les plus sophistiqués des « gens de la ville ». Mais leur destin est le même : une lente descente dans la folie.

L’histoire commence dans un village de cent cinquante habitants qui se trouve à 20 kms de Marseille quelques années après la guerre de 14. Nous suivons l’histoire d’Ugolin Soubeyran et son parrain et oncle, le Papet, qui veulent cultiver des œillets et faire leur fortune dans la ferme de leur voisin, où il y a une très belle source. Mais celui-ci vient de mourir, et l’héritier a ses propres plans pour faire fortune avec le terrain : l’élevage de lapins.

Le livre est plein de personnalités vraiment inoubliables et contradictoires, dont la plus complexe est celle du Papet. Au fur et à mesure qu’on lit les deux livres, cet homme amer et acharné, et apparemment méchant, devient plus compréhensif, surtout à la fin où on apprend son secret, et on souffre avec lui les années des mal passées et perdues. Son regret et son chagrin sont infinis. En revanche, la naïveté et l’honnêteté presque infantiles du Bossu deviennent de plus en plus agaçantes et son destin est moins pleuré par le lecteur.

Bien que Marcel Pagnol n’ait reçu aucun prix pour ces deux romans, ils sont considérés très importants dans la littérature française pour leur description de la vie quotidienne en Provence entre les deux guerres mondiales. Marcel Pagnol a été élu à l’Académie français en 1946, en reconnaissance de son merveilleux travail et sa contribution à la langue française et à sa littérature.

Critique nº 2: Mari-Paz Alba. B2.4

Je recommande cette lecture parce que nous pouvons voir la Provence et ses habitants avec une autre perspective plus intime, profonde et véritable que les offices de tourisme ne présentent pas.

Je vous invite tous à la lecture de la deuxième partie de cette histoire, le roman“Manon des Sources, très important pour comprendre “ Jean de Florette”. Ce sont deux romans qui “accrochent “ le lecteur.

Critique nº 3 par Daniel Alvarez Pastor-B2-4

Dans ce roman, Pagnol décrit avec maîtrise deux types de personnages de l´époque de l´après guerre dans la France rurale.
D`une part, nous avons deux paysans – le Papet et Ugolin-, enfants et petits fils de paysans, qui avaient découvert la possibilité de devenir riches en cultivant des oeillets. Mais pour réussir dans cette entreprise, ils avaient besoin d´acheter les terres voisines, où il y avait une source que le propriétaire ne connaissait pas. Pour obtenir un prix plus bas au moment de l`achat, le Papet et Ugolin avaient bouché la source.
D´autre part, une famille citadine, dont le père, appelé Jean, avait hérité les terres mentionnées ci-dessus, mais ignorait totalement la réalité et les problèmes du travail agricole. Avec la lecture de journaux et de livres, il avait fini par croire qu´il pouvait s´enrichir avec l´élevage des lapins. Mais pour cette activité, il fallait aussi avoir de l´eau…

Critique nº 4 par Arantxa Alguacil

Ce livre conte l´histoire de Jean De Florette qui arrive à une petite ville de la Provence avec l´intention de faire fortune avec l´élevage des lapins. Mais il va se heurter à l´avarice et la méchanceté des gens qui y habitent. L´une après l´autre, ses tentatives pour parvenir à son but sont frustrées par le Papet et Ugolin, deux paysans qui veulent s´approprier de son terrain.
Avec cette histoire simple mais cruelle, Marcel Pagnol nous montre la dure vie de la campagne où la survie des récoltes et donc de ses habitants, dépend entièrement de la nature.
Au début, je n´ai pas trouvé le livre très intéressant, même un peu lent, toutefois, peu à peu, je me suis laissée attraper par une histoire d´intrigue, j´ai senti de l´angoisse en attendant la pluie, j´ai été en colère contre ces deux personnages avaricieux ; la lâcheté et la méchanceté des gens m´ont horrifiée. Et tout ça, Pagnol y est parvenu avec un récit simple, quotidien, universel qui parle de tous les sentiments humains, les bons et les plus terribles, de la vie avec ses choses bonnes et mauvaises et surtout de la force du destin auquel le personnage principal ne peut pas échapper malgré tous ses efforts.

Bref, j´ai beaucoup aimé le livre surtout pour sa manière simple de nous montrer le coeur humain. Je le recommande vraiment !

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NYMPHÉAS NOIRS

Michel Bussi

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Consultez le site de la Fondation Monet pour découvrir Giverny.

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Critique nº 1 réalisée par Nuria Gorostiza

« Trois femmes vivaient dans un village », de cette manière commence le livre « Nymphèas Noirs », un roman d´ intrigue policière avec trois femmes comme protagonistes d´une histoire qui nous introduit dans le monde de l´art et de la peinture.

Ce  livre a comme fond les toiles impressionnistes de Claude Monet et le village de Giverny, le lieu où les visiteurs du monde entier et les lecteurs de ce livre découvrent  les jardins et les décors qui ont servi à Monet d´inspiration et où il a vécu et a travaillé.

Il y a trois femmes, Fanette, une petite fille de 11 ans, Stéphanie, une institutrice séduisante et une femme très âgée qui voit et sait tout.

Il y a une question : Qui a pu assassiner ce chirurgien ophtalmologiste de renom ?

A partir d´ici, Laurent Sérénac, commissaire de Vernon et son assistant Sylvio Bénavides commenceront l´enquête.

Un crime passionnel, un crime lié à un trafic d´œuvres d´art ? Toutes les hypothèses sont possibles.

À mon avis, l´auteur nous manipule du début à la fin ; c´est un livre qui nous attrape et qui maintient l´intrigue et le doute jusqu´à la fin, les personnages sont attachants ou détestables mais en tous cas ils ne laissent jamais indifférents, par conséquent c´est un roman que je recommande de lire.

Le moulin de la sorcière. Photo de Raúl Sanz

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Critique nº2 réalisée par Daniel.

Les Nymphéas Noirs est un roman policier très intéressant .Le romancier consacre les premières pages de son œuvre à tisser, avec une grande finesse, un piège dans lequel tombe même le lecteur le plus avisé. Il nous y raconte que le roman fait référence à trois femmes de différents âges, 11 ans la plus petite. 36 ans la jeune femme, et la plus âgée a plus de quatre-vingts ans. Toutes les trois avaient des qualités et des préoccupations différentes, mais elles avaient un désir caché, qui était de quitter Giverny, la ville où elles habitaient. Pourtant, il y avait une règle impérative dans ce jeu ; seulement  une réaliserait son désir, les deux autres  mourraient.

 Je voudrais que les romans policiers ne me plaisent pas trop, donc je ne peux pas dire que la lecture de ce roman m’ait passionné. Mais j’y ai trouvé quelques aspects intéressants. D’abord cette lecture m’a incité à la connaissance  de l’impressionnisme et surtout de Claude Monet. Par ailleurs, la structure particulière de ce roman m’a généré un intérêt spécial pour l’étude des « lectures », que la professeure nous avait recommandées. Le roman évoque aussi des amours, les unes occultes et éphémères, d’autres éternelles et dangereuses. A mon humble avis, les unes et les autres peuvent servir à construire une brillante trame littéraire, mais elles ne peuvent pas  être transférés à la vie réelle.

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Critique nº 3, réalisée par Eulalia Porras.

Le roman  de Michel Bussi “Nymphéas noirs » a été l’objet d´une lecture et d´une mise en commun dans une classe du niveau B.2.1/B.2.2 de l´Institut Français de Madrid avec la professeur Patricia Couderchon. Voilà mon avis.

Ce polar a presque 500 pages ( l´édition de Poche) et a été divisé en dix parties afin de pouvoir bien travailler un contenu limité des pages pour chaque séance.

L´histoire se passe après 1937 à Giverny, une petite ville de Normandie célèbre parce que Monet y a vécu (Monet, le peintre impressionniste obsédé par les nénuphars)

Ce roman parle d´art, de paysages, des mœurs locales, le tout mêlé à une intrigue policière  qui permet de se concentrer plus sur les émotions et les attitudes des personnages.

Le début du roman est audacieux. De plus, l’auteur donne des coups de pinceau des personnages qui deviennent attirants et crédibles. L´auteur laisse de fausses pistes parmi les données de l´histoire. On ne découvre qu´à la fin comment les pièces s´assemblent.

J´ai beaucoup aimé lire ce roman ; il m´a paru agréable, il nous a beaucoup fait parler dans la classe de français, parce que chacun avait des suppositions différentes sur ce qui se passait, au fur et à mesure qu´avançait la narration.

L´histoire maintient l´intérêt avec un bon rythme tout le temps; c´est pour ça que je reste avec l´impression que la vie de ces personnages et notre propre lecture ont valu la peine.

Le dénouement et les explications données à la fin m´ont appris quelque chose de plus sur les recoins de l´âme humaine.

Cette lecture nous a fait travailler  la compréhension du Français, a augmenté notre vocabulaire et nous a donné une plus grande familiarité avec les expressions françaises.

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Critique nº 4 par Mª Paz Alba

Savez-vous que Monet n`a  jamais peint de nymphéas noirs mais il y a toujours en des rumeurs à  ce sujet ?.

L`histoire de ce  polar, avec un titre aussi noir,  a pour fond la peinture de Monet et les jardins de sa maison à Giverny .

 L`auteur de ce  roman, Michel Bussi, joue avec nous et  par conséquent les lecteurs ne peuvent pas  arrêter de le lire.

Je crois que Bussi écrit un conte ou une devinette qui explique bien la vie dans un cercle social trés  fermé dans la campagne normande et comment les gens de Giverny ( la ville où le roman se passe) cachent un ancien secret.

Les personnages principaux sont très   intéressants et singuliers : Fanette, Stéphanie et la “vieille” sont les  3 personnages principaux du roman.

Le mari de Stéphanie, Jacques , est un homme jaloux et possesif. Les “flics”, Laurent Serenac et Silvio Benavides sont un couple de policiers très particuliers.

Le chien , Neptune, est un animal clé dans le roman et il est très sympa.

Paul, Vincent, Mary, James… tous formant un puzzle où on trouve la solution des assassinats.

Bref, je recommande ce polar parce que l`intrigue est assurée dès la première page jusqu´à la fin. Il n`y a pas  non plus la sensation de morts violentes et les descriptions des paysajes et des jardins où Monet a vécu sont très belles.

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LES ÉCHELLES DU LEVANT

Amin Maalouf

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Critique nº1 réalisée par Charmian Davis

LES ÉCHELLES DU LEVANT a été écrit par Amin Maalouf  en 1996. Ce roman très émouvant traite de l’amour et de l’abandon, de la santé mentale et de la folie, de l’acceptation et du rejet, de la guerre et de la paix.

 L’histoire commence il y a plus d’un siècle et continue jusqu’au présent. En plus de la deuxième guerre mondiale, nous suivons aussi l’histoire des relations entre les arabes et les arméniens avec les massacres d’Adana, et entre les arabes et les juifs à la fin du mandat britannique quand a éclaté la première guerre israélo-arabe.

 Le roman se déroule à Constantinople, en France, à Beyrouth et à Haïfa. Nous suivons l’histoire d’Ossyane, qui selon lui, a commencé un demi-siècle avant sa naissance avec le cri de sa grand-mère après avoir découvert le cadavre de son père, un souverain de l’Empire Ottoman. Ossyane croit que si son arrière grand-père n’avait pas été assassiné, sa grand-mère ne serait pas devenue folle, elle ne serait pas mariée avec son médecin, et Ossyane ne serait pas né.

 Le livre est plein de personnalités vraiment complexes et inoubliables, dont à mon avis la plus charismatique et sympathique est celle du père d’Ossyane. Cet homme de sang royal, dont la vraie passion est la culture, la photographie et la société, se dit révolutionnaire et socialiste, en dépit de la vie de bon vivant dont il a toujours profité. En revanche, la personnalité la plus énigmatique et hypocrite pour moi est celle de Clara. Une femme courageuse, intrépide et généreuse quand elle rejoint la résistance et lutte pour la liberté de la France, mais qui se révèle lâche, froide et intéressée dans sa vie personnelle.

 Bien que LES ÉCHELLES DU LEVANT n’ait gagné aucun prix, l’écrivain, Amin Maalouf, en a reçu beaucoup pour ses autres romans, y compris le Prix de l’amitié franco-arabe, le Prix Goncourt et le Prix Prince des Asturies. Il est membre de l’Académie français depuis 2011, en reconnaissance de son merveilleux travail et sa contribution à la langue française et à sa littérature.

Critique nº2, réalisée par MªPaz Alba.

L`auteur de ce livre, Amin Maalouf a un style précis, avec un français raffiné. Il adore la langue française et nous pouvons l’apprécier dans ses écrits.

Maalouf nous parle de l`Histoire des pays du Proche-Orient. “ Les échelles du Levant “  raconte des histoires de guerres et une grande histoire d`amour, aussi. C`est un roman qui voyage dans le temps et les lieux, qui unit les pays de la Méditerranée  comme un seul corps.

Sur les personnages, je dois dire qu`Ossyane, le protagoniste, nous captive dès le premier moment. Par contre, à mon avis, Clara, la femme d `Ossyane, est froide et sans sentiments. Nadia, la fille d`Ossyane , représente l`espoir, l`avenir. Iffet, la soeur d`Ossyane, joue le rôle de la mère perdue. Salem, c`est le frère que personne ne voudrait avoir. Lobo, c`est l`ami fidèle d`Ossyane et son sauveur.

Il y a beaucoup de personnages qui font ensemble un portrait de la societé libanaise des années 40-60.

Nous pouvons aussi imaginer la France pendant la deuxième Guerre Mondiale et l`importance de la Résistance française.

Finalement, je vous remercie Maalouf pour ce roman aussi splendide que tous les vôtres.

Bref, Maalouf arrive aux coeurs de ses lecteurs et lectrices.

Découvrez le blog d’Amin Maalouf: http://www.aminmaalouf.net/fr/

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L’ÉTRANGER

Albert Camus

Critique réalisée par Fernando Maestro-B1.1

Ce roman écrit par Albert Camus, a été publié en 1942. L’action se situe en Algérie, dans les années qui précèdent la Seconde Guerre Mondiale. Il parle de la vie, assez vide, d’un Français à Alger. Je ne veux pas raconter plus pace que je crois que le livre est très intéressant et facile à lire et il mérite d’être lu. Je vous le recommande vivement.

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CRIME PARFAIT et LES MAUVAISES LECTURES

2 nouvelles d’Éric-Emmanuel Schmitt

Critique nº 1 réalisée par Pilar Corral- B1.3

Crime parfait est une  nouvelle qui commence par un assassinat et à propos duquel il nous raconte une historie d’amour avec un final tragique.

L’auteur à travers cette nouvelle fait une critique de la société.

Non seulement en montrant l’insécurité qu’une opinion provoque sur une femme et qui fait qu’elle devienne folle mais aussi le dédain des gens envers une personne qui ne parle pas bien le français à cause de son origine modeste.

C’est une nouvelle avec un bon rythme où le récit policier offre la liberté aux lecteursd’imaginer diverses fins possibles. C’est pourquoi c’est un roman divertissant  que je recommande vivement de lire!  

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Critique nº 2 réalisée par Charmian Davies-B1.3

Les deux œuvres d’Éric-Emmanuel Schmitt que nous avons lues pendant le cours de français sont deux « nouvelles à chute » ;  c’est-à-dire, deux nouvelles qui ont une fin surprenante, ou une fin qu’on n’attendrait jamais. Dans ce sens, Éric-Emmanuel Schmitt a beaucoup en commun avec le célèbre écrivain anglais Roald Dahl, qui est connu mondialement.

 Des deux nouvelles que nous avons lues, je préfère celle qui s’intitule « Crime Parfait ». Nous savons dès la première page de ce court roman que c’est la femme qui est la meurtrière, et nous l’accompagnons dans sa folie, peu à peu en découvrant pourquoi elle a tué son mari. C’est un voyage dans la tête d’une femme d’âge mûr qui, après avoir partagé avec bonheur trente ans de vie avec son mari, décide un jour de le tuer.

 L’autre nouvelle s’intitule « Les Mauvaises Lectures ». Cette fois nous sommes dans la tête d’un homme amer, intolérant et laid. C’est un professeur d’histoire, qui méprise violemment les gens qui lisent des romans, comme sa cousine. Mais un jour par curiosité il prend le roman que sa cousine vient d’acheter et il commence à le lire…….avec des conséquences inattendues.

 Les deux nouvelles ont beaucoup de facteurs en commun : dans les deux cas, le protagoniste est une personne d’âge mûr, les deux deviennent fous bien qu’à cause de facteurs très différents, et les conséquences de leur folie sont dévastatrices. Dans les deux histoires, Éric-Emmanuel Schmitt parle de la communication, des relations à long terme, et de juger trop vite les actions des autres. C’est possible que « Crime Parfait » me plaise le plus parce que je peux m’identifier plus avec une femme jalouse qu’avec un célibataire endurci, mais les deux nouvelles sont également excitantes. Je lirai très certainement plus des nouvelles de cet écrivain si original.

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Critique nº 3 réalisée par Lali Porras-B1.3

Après avoir lu ces deux nouvelles, j´aime plus la première, pour plusieurs raisons :

D´abord, parce qu´il m´a semblé étonnant que l´auteur ait commencé une œuvre « policière » en donnant à connaître l´assassin dans la première ligne écrite.

Puis, parce qu´il montre bien la force de persuasion d´une amie sur la protagoniste, apparemment une femme bien sûre d´elle-même.

De plus, parce que pendant le procès, on voit bien la stratégie suivie par la protagoniste pour convaincre son avocat de son manque de motifs pour haïr son mari et après comment elle en est à son tour, persuadée entre autres, par le témoignage du médecin et de l´interprétation que l´avocat fait de ce qu’il découvre.

Enfin, j´ai été très surprise par l´étonnant final de l´histoire que je n´attendais pas.

Quand j´ai lu la seconde nouvelle, elle me m´a pas autant attirée, bien qu’elle soit bonne.

Je pense que l´imagination el le manque du sens de la réalité du protagoniste me sont difficiles à croire chez un professeur cultivé, bien que peureux et myope comme lui.

Bref, la nouvelle intitulée Crime parfait m´a semblé plus solide et curieuse.

 

Madrid, le 18 mai 2013

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Critique nº4 réalisée par MªPaz Alba-B1.3

La littérature qu´Eric-Emmanuel Schmitt écrit est plus qu’un exercice d’intelligence; je crois que c`est un jeu de pistes, un quiz incomplet qu´on doit déchiffrer et recomposer.

À mon  avis, la meilleure récompense, pour le lecteur ou la lectrice, de ses romans, c’est l’envie de continuer la lecture de ses écrits.

J’ai lu deux nouvelles à chute de lui: “ le crime parfait” et “ les mauvaises lectures”, les deux histoires sont incroyables mais je préfère la deuxième. Pourquoi ? “Le crime parfait “ est une histoire très intéressante pourtant je la vois plus possible dans la vie que l’autre. “Les mauvaises lectures”, c’est une nouvelle avec deux personnages extraordinaires et compliqués: Maurice et Sylvie,  et l`histoire est originale.

Maurice est un homme qui  a peur des émotions, de la maladie, de la critique des autres, de l’imagination.

Je pense aussi que ses insécurités lui procurent la haine de la littérature ; peut-être que son enfance a été difficile.

Sylvie, c’est   un personnage plus ordinaire que Maurice.

Elle est sympathique, c`est aussi  une femme de 50 ans, sans un homme dans sa vie amoureuse, qui adore les achats, manger, sortir avec les amies, les livres policiers et qui a un secret.

D`autre part, je crois que cette nouvelle c’est une critique  du bovarysme: comment un livre peut changer les destins des personnes?

Lécrivain utilise beaucoup de mots avec un sens double et le lecteur doit comprendre son code.

Je crois que cet auteur est très imaginatif et veut que ses lecteurs vivent intensément ses histoires.

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Critique nº 5 réalisée par Julián García Antón-B1.3

Les deux nouvelles sont assez représentatives de l’œuvre d’Éric-Emmanuel Schmitt parce que cet écrivain essaye souvent de surprendre les lecteurs. Dans ses nouvelles, il y a un jeu entre l’écrivain, qui donne des pistes, et les lecteurs qui vont imaginer des hypothèses sur la conclusion de la nouvelle. Schmitt est le magicien qui aime extraire le lapin du fond du chapeau à la fin de la nouvelle.

Mais, à mon avis, ces nouvelles ne sont pas seulement un jeu littéraire. Il y a quelque chose de plus important. Il y  dénonce le manque de communication dans nos vies. L’auteur nous dit que quand la communication n’existe pas, la violence peut arriver. C’est exactement ce qui arrive dans les deux nouvelles. Le manque de communication de Gabrielle avec son mari ou de Maurice avec sa cousine Sylvie, est la cause fondamentale des deux tragédies.

Bien que les deux nouvelles aient des similitudes, la première, Crime Parfait, est plus sérieuse, avec une étude psychologique de la protagoniste, Gabrielle, digne des meilleurs romans policiers. Il y a aussi une critique social de la médisance, de la calomnie et des rumeurs qui empoisonnent la vie de tout le monde.

Dans la deuxième nouvelle, il y a aussi une  critique, mais avec un ton ironique et avec un certain humour. L’auteur utilise Maurice pour ridiculiser ces intellectuels qui lisent seulement des œuvres scientifiques et méprisent la fiction, quand la réalité est qu’ils n’ont pas une imagination suffisante car la fiction exige plus que de l’intelligence ; l’imagination est aussi nécessaire.

Bref, les deux nouvelles sont magnifiques dans leur genre, mais pour moi « Crime Parfait » est plus profond et c’est donc celle que je préfère.

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LE  SANG ET LA MER

Gary Victor

Critique réalisée par Nuria Vazquez-C1-1º

 

    Gary Victor est un des  écrivains haïtiens les plus lus en Haïti. Il y a travaillé comme journaliste et aussi pour la fonction publique de son pays, mais aujourd’hui il se consacre à l’écriture de pièces de théâtre, de scénarios et de romans. Parmi ses oeuvres nous pouvons nommer: “Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardín”, “La piste des sortilèges”, “À l’angle des rues parallèles”, “Le diable dans un thé à la citronnelle”, “La page blanche de la colonisation!” , etc, dont plusieurs  ont obtenu des prix.

Dans son roman “le sang et le mer”, il fait un portrait assez dur et critique de la société haïtienne à travers l’histoire d’Hérodiane, une jeune fille orpheline qui habite à Paradis. Elle rêve de rencontrer le prince charmant à la peau claire et aux yeux bleus qui représente la promesse d’une vie meilleure hors de ce bidonville de Port-au-Prince où elle mène une existence misérable. Néanmoins, elle n’y est pas seule car son frère est toujours avec elle,  veillant sur elle, la protégeant et la conseillant. Pour Hérodiane, son frère, la lecture et les études sont les grandes passions auxquelles elle se consacre complètement. Pourtant sa vie entière va basculer au moment où elle rencontre son premier amour, Ivan, qui lui fera découvrir les secrets les plus sordides d’une société perverse et corrompue.

          Critique

Dans “ Le sang et la mer”,  un de ses derniers romans, Gary Victor nous montre, comme d’habitude, ses réflexions personnelles sur la société de son pays, sur laquelle il porte un regard lucide, très critique et même subversif. L´’histoire d’Hérodiane est l’histoire de beaucoup de filles en Haïti. C’est en réalité l’histoire d’un peuple divisé par les barrières de l’injustice et de l’indignité, qui séparent les riches des pauvres et qui permettent l’existence d’une mine inépuisable de nouveaux esclaves, c’est l’histoire de la misère.

J’ai vraiment aimé ce livre, car même s’il parle d’une réalité très précaire et différente de la mienne, j’aime prendre connaissance de la vie et des sociétés des autres pays à travers les romans. J’ai aussi réalisé les effets dévastateurs que la corruption, la perte des valeurs et l’hypocrisie peuvent avoir sur une société. En définitive, la perte de liberté et l’oppression des plus faibles dont les enfants et les femmes qui sont toujours les plus touchés.

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LA PETITE FILLE DE MONSIEUR LINH

Philippe Claudel

Critique réalisée par Charmian Davies-B1.3

LA PETITE FILLE DE MONSIEUR LINH est un roman écrit par Philippe Claudel en 2005. C’est un roman très émouvant, qui parle de l’amitié « muette « entre deux hommes de deux cultures très différentes, mais qui ont une grande chose en commun – le lourd poids de la perte.

Le roman se déroule dans une grande ville d’un pays inconnu, un pays froid et frénétique, où personne ne fait attention à personne. Un jour, un vieil homme arrive à cette ville avec sa petite-fille et une valise, les seules choses qu’il a pu apporter de son pays, aussi inconnu. Tout est différent, tout est étrange pour lui, et le vieil homme en a peur.

Un jour, un gros homme s’assied sur le banc où le vieil homme s’est assis avec sa petite-fille. Le gros homme commence à lui parler, et bien que le vieil homme ne comprenne rien, il voit dans ses yeux le reflet de sa propre perte. C’est comme ça qu’une grande amitié est née, une amitié basée sur la confiance, le respect et la générosité.

Ce roman touchant est écrit entièrement au présent. On ne connaît pas la ville, ni le pays ni le continent où l’histoire a lieu, bien que l’on sache que Monsieur Linh a quitté l’Asie pour fuir la guerre. On ne sait pas même quand l’histoire a lieu et je crois que c’est cette intemporalité qui fait que l’œuvre soit si remarquable. C’est une histoire d’une histoire  qui se répète éternellement dans l’histoire de l’humanité – celle de la perte, de la recherche et de la découverte de l’espoir de vivre.

Le roman a gagné le prix européen de l‘Eurégio en 2006 et a été adapté au théâtre à Paris l’année dernière. C’est un roman court, écrit dans un langage plein d’images, que l’on peut lire dans un après-midi.  Cependant, sa douceur  fera une impression qui restera pendant longtemps.

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LES PARTICULES ÉLÉMENTAIRES

Michel Houellebecq

Critique réalisée par Nuria Vazquez-C1

LES PARTICULES ÉLÉMENTAIRES de Michel Houellebecq

       Michel Houellebecq, né à la Réunion en 1958, est un écrivain français très célèbre. Il a commencé sa vie littéraire comme poète à l’âge de 20 ans, mais il a aussi écrit plusieurs romans dont le premier, “Extension du domaine de la lutte” publié en 1994, a été adapté au cinéma en 1999. Parmi ses oeuvres, ”les particules élémentaires”, “la possibilité d’une île” et “la carte et le territoire” sont des exemples de son style très personnel qui est à l’origine du phénomène Houellebecq et qui fait l’objet de nombreux débats.

Dans “Les particules élémentaires” il  raconte la vie de deux demi-frères dans la deuxième moitié du XXe siècle, Bruno et Michel.  Au milieu d’une société décadente, leurs histoires nous montrent deux aspects opposés d’une même réalité misérable; ils ont la même mère mais chacun a un père différent. Abandonnés par leurs parents, ils sont élevés par leurs grand-mères respectives qui représentent le seul lien affectif et solide qu’ils connaissent dans leur enfance. Après la perte de sa grand-mère, Bruno est envoyé dans un internat où il découvrira la cruauté des autres et sa vie deviendra de plus en plus  difficile. Désormais il se lance dans une quête désespérée du plaisir sexuel qui le mène d’échec en échec amoureux jusqu’au moment où il connaît Christiane. Michel a par contre une existence plus tranquille et solitaire; il cherche à expliquer la vie humaine à travers la connaissance et la science, à laquelle il se consacre entièrement.  Ce dévouement va l’éloigner progressivement d’Annabel.

Critique

      L’auteur  fait un parcours de la société française depuis les années 50 en analysant certains de ses aspects  sous un angle très original et qui est, sans doute, le résultat d’une réflexion personnelle assez profonde. En outre, on y trouve aussi un parallélisme biographique qui donne à son oeuvre un grand sens de réalité et une capacité d’agir puissamment sur le lecteur  de sorte que l’on peut maintenir un lien avec l’histoire  même à travers la lecture des passages les plus sordides et les plus durs. Par ailleurs, l’image de ces deux frères désenchantés, presque dépressifs qui vivent apparemment en marge de la société et qui cherchent désespérément des repères pour y retrouver leur place est, en même temps, l’image des êtres humains tout au long de l’histoire qui cherchent les réponses qui justifient leur propre existence dans un monde qu’ils ne comprennent pas. Ce dernier fait s’appuie sur la confrontation de nombreuses théories aussi bien sociologiques que scientifiques, biologiques ou encore religieuses mises en relation avec la vie de deux personnages.

Personnellement, je pense qu’il s’agit d’un  livre très intéressant, bien que je ne puisse pas dire  que j’ai trouvé un grand plaisir à le lire parce qu’il est par moments assez explicite et bouleversant. En revanche, sa lecture m’a fait beaucoup réfléchir à certains aspects de la vie et renouveler mes propres questions existentielles.

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L’ISLAM EXPLIQUÉ AUX ENFANTS
de Tahar Ben Jelloun
Article réalisé par Nuria Vazquez-B1.3
J’ai trouvé ce livre par hasard à la médiathèque, et j’ai pensé qu’il serait intéressant de le lire puisque je ne connais presque rien sur ce sujet.
Des nos jours on écoute souvent parler de l’Islam quand on parle de terrorisme, des problèmes dans les pays arabes, des interdictions de certaines coutumes musulmanes dans les pays occidentaux, etc mais on ne comprend pas bien qui  ils sont, d’où ils viennent et pourquoi ils veulent nous faire  du mal. C’est  pourquoi on les regarde avec  préoccupation,  méfiance et même avec une certaine peur.
Dans ce livre, Tahar Ben Jelloun essaie de nous rapprocher de la connaissance de cette religion, de cette culture, de cette civilisation qui a connu des temps de gloire et des temps de décadence à cause de sa contamination par le fanatisme et l’intolérance.
Il parle de ce qu’il aime, de ce qu’il a vécu dans son enfance au Maroc, de toutes les valeurs que maintenant il doit transmettre à son petit fils, qui lui pose beaucoup de questions. Ce sont les questions que se posent d’autres musulmans qui souhaitent une vie digne et sans violence.
Dans le livre, on peut trouver aussi un peu d’histoire des origines de cette civilisation, de son parcours au fil du temps et de sa situation actuelle.
C’est curieux que quand on fait l’effort d’expliquer quelque chose aux enfants, cela devient plus clair et compréhensible pour tout le monde. Après avoir lu ce livre, je comprends mieux beaucoup de choses, surtout les informations que tous les jours j’écoute à la radio ou à la télévision en rapport avec les musulmans.
Je recommande lire ce livre parce que je crois qu’il est important de connaître les autres personnes, leur histoire, leurs traditions, leurs valeurs, leurs croyances… pour les respecter, les aimer et surtout pour leur rendre la dignité dont tous nous avons besoin.

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“MANIFESTE D’ÉCONOMISTES ATTERRÉS”


Article réalisé par Nuria Vazquez-B1.3

Conférence-débat à l’Institut Français. Le 27 mai 2011.

Avec Henri Sterdyniak-Juan Ignacio Bartolomé Gironella

En France, un groupe d’économistes a écrit ce manifeste qui exprime leur point de vue sur la crise économique mondiale. On y fait une analyse des origines de cette crise, de son évolution à l’égard des différents genres de mesures prises par les états et on propose aussi quelques mesures qui peuvent nous aider à nous en sortir.

M. Sterdyniak, coauteur du livre, a fait d’abord une réflexion sur cette crise qui frappe spécialement les pays du sud, et qui a eu son  origine dans le libéralisme économique.

Résumé:

“Depuis quelques années l’économie mondiale allant vers la globalisation a donné au  marché financier l’occasion de croître en plaçant les capitaux avec la rentabilité maximun, ce qui lui a permet d’obtenir de plus en plus de bénéfices au moyen des bulles financières ; c’est à dire, on achète des valeurs en bourse et la valeur de leurs titres augmente, mais en réalité cette bulle ne repose sur “rien”.

Par conséquent le marché devient très fragile et on peut voir une succession de crises (2001, 2007-2008…) dans lesquelles la méfiance des investisseurs et la vente massive provoquent la chute des bourses et des marchés ; les bilans des banques sont mis en péril et les états accourent pour les secourir; cependant, quand on croit avoir réglé cette situation, le cycle recommence et c’est un boucle interminable.

Alors, qui va régler tout cela?

Le FMI, les Agences de Qualification sont absolument immergés dans le marché financier où ils ont beaucoup d’intérêts. Néanmoins, ils sont là, prêts à diriger la prise de mesures pour sortir d’une crise qu’eux-mêmes ont créé. En plus, pour diminuer le déficit des états, on a diminué les dépenses sociales, les salaires, les retraites… mais on a aussi  baissé les impôts aux plus riches pour éviter qu’ils aillent produire ailleurs; et voilà les résultats immédiats: la perte de productivité, moins d’activité et plus de chômage.

Malheureusement, aujourd’hui l’Europe n’a pas l’union dont elle a besoin pour adopter des mesures très dures, mais nécessaires pour améliorer cette situation, entre autres: l’interdiction de la spéculation auprès les banques, l’introduction d’une série de taxes, le contrôle du capitalisme financier, l’appui du capitalisme industriel, la disparition des paradis fiscaux…

C’est très important  que l’Europe trouve le moyen de parler d’une seule voix”

M. Bartolomé Gironella a centré son intervention sur la situation espagnole, où la bulle immobilière a été le principal déclencheur de la crise, bien sûr, en rapport avec les événements mondiaux.

À la fin de la conférence, il y a eu un débat avec le public ; un représentant du mouvement de 15 mai a exposé ses idées et sa proposition de mesures économiques, avec lesquelles les deux économistes ont été complètement d’accord.  M. Bartolomé Gironella a même proposé sa collaboration.

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UN SECRET

de Philippe Grimbert


 

Critiques réalisées

1)par Beatriz García- B1.3

“Un secret” est un roman écrit par Philippe Grimbert, psychanaliste français. Le livre est inspiré d’une histoire réelle. Il s’agit de la manière selon laquelle Philippe Grimbert va découvrir un secret terrible qui explique d’une certaine façon  son origine.

Philippe Grimbert était un enfant faible physiquement qui habitait à Paris après la deuxième guerre mondiale. Il avait inventé un frère imaginaire dont son père aurait été fier, au contraire de ce qui se passait avec lui. Un jour, il va découvrir ses origines juives, qu’il ne connaissait pas. De la bouche d’une vielle amie de la famille, il va apprendre, peu à peu, l’histoire de son frère Simon et de la raison pour laquelle son père a changé le nom Grinberg par Grimbert.

Il s’agit d’un roman vraiment émouvant qui m’a bouleversée. Il parle d’une partie sombre de l’histoire de France, mais, surtout, je le trouve très intéressant parce qu’il transmet l’implication subjective de l’auteur dans le récit. Je le recommande.

2) par Jorge Valle-B1.3

Genre : Roman autobiographique

Dans ce livre, il s’agit de la vraie histoire de Philippe Grimbert et de sa famille, mais avec des choses qui sont plus ou moins imaginaires parce que l’auteur n’a pas pu les savoir, spécialement les sentiments des personnes qu’il n’a pas connues.

L’époque du livre va des annés quarante aux années quatre-vingts du vingtième siècle, mais il ne suit pas la ligne chronologique. D’abord ce sont les années cinquante quand Philippe était un petit enfant jusqu’à ce qu’il soit un pré-adolescent; ensuite il utilise son imagination pour raconter les vies et l’amour de ses parents avant et pendant la guerre. Mais quand il commence à apprendre la vérité sur ses parents et sur le reste de sa famille, il raconte la même époque mais cette fois la vraie histoire. Enfin, il raconte la mort de ses parents.

J’ai beaucoup aimé ce livre parce qu’on apprend beaucoup sur ce qui s’est passé en France pendant la IIème Guerre Mondiale; c’est vraiment très intéressant. J’ai aimé aussi lire une histoire bizarre mais tristre de la famille de Philippe. Ce que je n’ai pas aimé c’est l’imagination de Philippe quand ses parents allaient faire l’amour. Bref, pour moi le livre est très intéressant et la morale de cette histoire c’est que c’est mieux de ne pas avoir de grands secrets dans une famille.

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LA CONVERSATION

Présentation réalisée par Nuria Vasquez- B1.3

“La conversation” est un livre d’Olivier Abel, avec des dessins d’Anne Simon, qui s’adresse aux jeunes à partir de 11 ans.

Je l’ai lu parce que je me suis sentie attirée par un sujet apparemment si quotidien et courant, mais à la fois très difficile à expliquer.

Olivier Abel nous parle d’une merveille ordinaire qui plusieurs fois échappe à notre contrôle et à notre compréhension; de comment les philosophes se sont penchés sur ce sujet, parmi eux Platon, le premier et peut-être le plus grand philosophe, trouvant la nécessité de régler son usage pour atteindre une meilleure communication et entente entre les interlocuteurs.

L’auteur analyse quelles sont les conditions nécessaires pour que la conversation se produise et se poursuive, l’importance de l’éthique et le danger de parler pour ne rien dire, de faire un jugement sur tout, du manque de courtoisie… ces choses qui peuvent la faire mourir.

Cependant, souvent on échange des propos alors que l’on pense à des questions complètement différentes, cela donne des malentendus, des quiproquos, des différends… mais par ailleurs quelquefois la dispute et le désaccord peuvent devenir une forme de conversation.

De plus, c’est par la conversation qu’on cherche à montrer qui on est, puisqu’elle permet que l’on donne le meilleur de soi-même, c’est la base de l’amitié, de la démocratie et de l’amour, mais aussi de la démagogie et du bavardage. C’est pourquoi on doit en respecter les règles de bon usage.

Et finalement, quelle est la différence entre la langue et la parole?

Bien que ce soit un petit livre pour la jeunesse je l’ai apprécié, car j’ai trouvé les sujets et les commentaires très intéressants, même les dessins d’Anna Simon qui sont pleins d’humour.

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VENDREDI OU LA VIE SAUVAGE

De Michel Tournier

Critique réalisée par Paz Tellez (B1)


 

Le livre de Michel Tournier est une nouvelle version du célèbre “Robinson Crusoe” de Daniel Dafoe,  mais le traitement que lui donne Tournier est très différent de l’original.

Robinson arrive à une île déserte après un naufrage et quand il perd l’espoir d’être repêché, il essaie de copier le modèle de vie qu’il avait eu en Angleterre. Il commence à construire  une maison, à domestiquer des animaux, à cultiver la terre, à recueillir  des provisions. Il est déprimé, triste parce qu’il n’a pas un autre être humain avec qui partager sa vie. Il est tout seul.

Tout cela va changer, le jour où il  sauve de la mort  Vendredi, un indigène. Depuis ce moment,  Vendredi devient son serviteur,  il doit respecter la loi et las règles que Robinson a imposé dans l’île.

Un jour, ils perdront tout ce que Robinson avait construit et ils doivent commencer à nouveau, à ce moment-là, tout change. Vendredi devient l’ami , le frère de Robinson et il lui apprend à vivre d’une  façon différente. Il lui apprend à vivre en liberté, à profiter de la nature: du soleil, de la mer, du vent, de tout ce qui l’entoure. Mais le plus important que Robinson apprend,  c’est  qu’il n y a pas une culture supérieure   à une autre, qu’aucun être humain n’est supérieur à un autre. Robinson arrive à être très heureux. Il aime et respecte tellement  Vendredi, que quand il a l’oportunité de retourner à son pays, il rennonce à s’embarquer et décide se rester avec son ami dans l’île déserte du Pacifique.

Le  livre est magnifique, très bien écrit. Il a une grande force expresive et sa qualité augmente avec la vision profondément philosophique de l’auteur, qui  donne une nouvelle dimension à l’histoire: la lutte d’un naufragé pour survivre psychologiquement, sa douleur face à la solitude, la lutte de l’individu pour mériter sa dignité.

Note:  « Vendredi ou la vie sauvage » (1971) est une version pour les jeunes du premier roman de Tournier, « Vendredi ou les limbes du Pacifique » (1967).


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LE NUCLÉAIRE : Pierre Tanguy

Critique réalisée par Nuria Vazquez-B1


 

À la suite des événements survenus au Japon après le tremblement de terre, le 11 mars 2011, et en relation avec la centrale nucléaire « Fukushima », j’ai voulu en savoir plus et acquérir quelques connaissances sur l’énergie nucléaire.

J’ai sorti un livre de la Médiathèque de l’Institut Français, Le nucléaire, de Pierre Tanguy (2003), qui m’a inspiré confiance parce que l’auteur est un véritable expert dans ce domaine. Il a été directeur de l’IPSN (Institut de protection et de sûreté nucléaire) et a présidé le Groupe Permanent sur la sûreté des réacteurs. Il parle d’une manière ouverte du nucléaire, en faisant une analyse très complète et claire, et en distinguant les risques réels des craintes infondées, puisque dans notre société circulent des idées contradictoires qui nous empêchent bien de comprendre ce type d’énergie.

Il remarque la différence entre l’utilisation militaire (Hiroshima, Nagasaki) et l’utilisation civile (médecine, centrales électriques…) de l’énergie nucléaire, bien qu’elles aient des rapports incontestables.

Les accidents les plus importants qui ont eu lieu  (Tchernobyl en Ukraine et Three Miles Island, aux Etats-Unis) ont servi à mieux comprendre cette énergie et à prendre des mesures pour les éviter dans l’avenir, même si leurs conséquences sont assez terribles. Cependant, le risque nul n’existe pas et si on a besoin de cette énergie, il faudra l’assumer.

Mais l’affaire n’est pas si simple, puisque la nécessité d’énergie dans le monde croît de plus en plus, tandis que quelques sources s’épuisent.

Le développement des sources d’énergie renouvelables n’est pas encore sur le point de satisfaire la nécessité mondiale.

Bref, Pierre Tanguy nous présente l’énergie nucléaire comme nécessaire de nos jours car le manque d’énergie pourrait nous mener à un monde plein de tensions entre les pays riches, les pays en voie de développement et les pays pauvres, avec des conséquences imprévisibles.

Alors je me demande quelle sera l’opinion de Pierre Tanguy après l’accident au Japon.

Nuria Vazquez

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L’OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle)

 

Par Nuria Vazquez-B1

Il y a quelques jours en écoutant Radio France Culture, j’ai entendu quelque chose sur une sorte de littérature qui avait une conception différente de la littérature traditionnelle.

Bien que je ne l’aie pas très bien compris, je suis restée intriguée pour savoir ce que c’était. Alors j’ai fait une petite recherche pour arriver à résoudre cette “énigme”.

“L’Ouvroir de Littérature Potentielle” (OuLiPo), est un groupe composé principalement par des écrivains en français et des mathématiciens, dont le but est la création d’ ouvroirs en utilisant une série de techniques de littérature à contraintes.

Il a été fondé en Novembre 1960 par Raymond Queneau et François Le Lionnais. Ceux-ci ont refondé l’antérieur Séminaire de Littérature Expérimentale (Sélitex), autour duquel s’étaient rassemblés certains créateurs non conventionnels, et ils l’ont nommé “Ouvroir de Littérature Potentielle”.

Tout ça  n’a pas beaucoup éclairci mes idées; un mélange entre Littérature et mathématiques c’est un peu bizarre pour moi, peut-être à cause de mon ignorance Littéraire.

C’est pourquoi j’ai recherché un peu plus et j’ai trouvé que ce mouvement utilise une méthode qui ressemble à celle du “surréalisme”, mais par contre son paradigme cherche l’implantation, en s’appuyant sur la raison et la conscience, de certaines restrictions qui vont permettre d’obtenir de nouveaux chemins pour la création. En plus, ceux-ci seront de nouveaux outils disponibles pour tous les écrivains qui voudront les utiliser.

Inspirés par ces idées d’autres groupes sont nés, comme:

L’Oumupo (Ouvroir de Musique Potentielle)

L’Oupeinpo ( Ouvroir de Peinture Potentielle)

L’Alamo (Atelier de Littérature Assistée par les Mathématiques et les Ordinateurs)

L’Oplepo (Opificio di Letteratura Potenziale)

L’Ousopo (Ouvroir de Sonorités Potentielles)

Etc

Je pense que l’être humain a toujours en lui la nécessité de créer et de trouver différentes manières de le faire.

Enfin, j’ai trouvé un texte de Guy Chaty où il explique son usage des contraintes dans son oeuvre poétique. Par exemple son poème Croquis:

“Soulève jambeLèvres mangueLong sillonSous lèvres rondesLangue sondel’imagineSous la câlineLa divineLancinante” Il explique: “ce poème m’a été inspiré par un croquis dans une vitrine d’une galerie de peintures.La première strophe me suggéra une contrainte que je m’efforçai de respeter dans la suite. Par ajustements successifs, la structure devint:Sou-a       l-b       l-bLes tirets représentent une ou deux syllabes et les abb des sons de voyelles ou diphtongues de la dernière syllabe sonore, qui deviennent bbc puis cca.Ainsi, je ne me donne pas la contrainte à priori, je la fait naître peu à peu. Si elle est trop contraignante, je peux la relâcher”

Je ne comprends pas bien la méthode, je dois y réfléchir!!!

Mais je me demande si cette conception générale pourrait être utilisée avec un but didactique, c’est à dire, si avec des retrictions on peut stimuler la créativité, il est posible qu’elles aient le même effet sur l’apprentissage?

Un exemple  de Littérature à contraintes serait, si on donnait une liste d’adjectifs à différents écrivains en leur demandant d’écrire chacun une histoire avec eux, mais sans changer l’ordre donné. Alors, en dépit de cette restriction, les possibilités seraient presque infinies.

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LES ROIS MAUDITS de Maurice Druon.

Découvrez cet auteur à notre rubrique portrait.

(par Francisco García-B1))


Les rois maudits ont été adaptés pour la télévision. Découvrez le site officiel de la série. Un site très complet et très intéressant.

 

Les Rois Maudits sont sept livres qui racontent l’histoire de France du  XIV  siècle. Les livres commencent lorsque Philippe IV « Le Bel »  décide de détruire l’Ordre du Temple et de tuer le Grand Maître de l’ordre en 1314. Mais avant de mourir le Grand Maître, Jacques de Molay  lance une malédiction au roi Philippe et à ses descendants, ainsi qu’au Pape Clément V et au premier ministre Nogaret.  Le futur de la France et de la ligne de la monarchique de France vont dépendre de cette malédiction

Les livres ont beaucoup d informations historiques ; ils expliquent l’organisation de l’état pendant cette période et les relations de l’État Français avec  l’église catholique. Il y a beaucoup d’informations des territoires de France, et le bilan du pouvoir entre les nobles et le roi et entre l’état et l’église. Maurice Druon explique les causes de la guerre de cent ans entre l’Angleterre et la France. Avec la fin de la guerre de cent ans  l’influence d’Angleterre en France se termine. Les livres racontent la fin de la lignée de Valois et le début de la lignée de Bourbon.

Ces livres sont très intéressants et ils permettent de connaître l’histoire de France avant la Renaissance. C’est une époque qui n’est pas très connue et qui est très importante pour comprendre l’histoire de l’Europe pendant la renaissance.

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UNE SAISON CHEZ LACAN

(article réalisé par Beatriz García-B1)

Il y a quelques jours, lorsque je me promenais dans la médiathèque de l’Institut Français, j’ai trouvé un livre que j’avais lu il y a longtemps, et dont je garde un bon souvenir. Il s’agit du livre Une Saison chez Lacan, de Pierre Rey.

Ce livre inclassable est le témoignage du traitement psychanalytique que l’auteur, un célèbre journaliste et écrivain de best-sellers français, a fait avec  Jacques Lacan pendant dix ans.

Dans ces pages, le lecteur trouvera des scènes amusantes qui ont eu lieu au cabinet ou dans la salle d’attente du docteur Lacan, mais aussi des  réflexions intéressantes sur la création artistique, l’écriture et la psychanalyse.

 

Editions Robert Lafffont.

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KATE MOSS MACHINE

(article réalisé par Beatriz García-B1)

Un nouveau  livre de l’auteur d’essais et journaliste du journal Le Monde, Christian Salmon, intitulé Kate Moss Machine, Editorial Península, vient de paraître en Espagne.

Le travail antérieur de Christian Salmon, Storytelling, a obtenu  un gros succès de ventes en France. Dans ce livre, Christian Salmon faisait une analyse de la manière avec  laquelle  le style  narratif qui est propre au marketing a envahi  tous les domaines de la civilisation capitaliste hypermoderne.

Avec Kate Moss Machine,  Christian Salmon analyse la figure de Kate Moss, la célèbre mannequin, qui incarne le mythe de la ré invention permanente. La thèse de l’auteur est que, dans  la société d’aujourd’hui, l’identité personnelle  n’est plus quelque  chose de solide unie à la compétence professionnelle. Par contre, l’idéal hypermoderne c’est l’habileté pour changer de personnage chaque fois que c’est  nécessaire pour s’adapter aux circonstances et pour donner la meilleure  image de soi.

Les deux livres sont très recommandables pour comprendre comment le capitalisme avancé a changé  la manière de raconter les histoires qui organisent la vie et la pensée des sujets contemporains. Personnellement, je recommande  plutôt Storytelling. Il couvre un domaine de phénomènes beaucoup plus approfondi.

23.11.10

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L’AMOUR DURE TROIS ANS de Frédéric Beigbeder

(article réalisé par Lynn Sharrock)

J’ai lu ce livre il y a un mois. C’est un roman court, mais j’ai eu de grands problèmes  quand j’ai commencé à le lire  simplement parce qu’il m’a beaucoup attristée.

Marc Marronnier raconte son histoire, à la première personne du singulier. Peut-être que c’est autobiographique, mais  c’est l’histoire de comment il est tombé amoureux d’Anne ; ils se sont mariés et comme Marc a commencé à s’ennuyer avec elle, il a cherché chez Alice le grand amour  auquel il pense que tout le monde a droit. La phrase du titre du livre se répète beaucoup de fois, et heureusement, le ton du livre s’améliore pendant le reste de l’histoire. Marc parle de l’amour, du sexe et de l’ennui qui peut remplacer  l’amour et l’excitation dans les relations.

J’ai fini de  le lire parce que je n’aime pas laisser les choses sans les terminer, mais je ne peux pas dire que je l’ai aimé.

 


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