L’hymne des femmes
L’hymne des femmes est une chanson créée collectivement en mars 1971 par des militantes féministes à Paris. Elle est devenue une emblème du Mouvement de libération des femmes et plus généralement des luttes féministes.
À Rennes, durant un match de la coupe du monde (Chili-Suède), 600 femmes de la compagnie Dicilà ont chanté cette chanson. Voici la vidéo :
Voici les paroles :
« Nous qui sommes sans passé, les femmes
Nous qui n’avons pas d’histoire
Depuis la nuit des temps, les femmes
Nous sommes le continent noir.
Refrain : Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout !
Asservies, humiliées, les femmes
Achetées, vendues, violées
Dans toutes les maisons, les femmes
Hors du monde reléguées.
Refrain
Seules dans notre malheur, les femmes
L’une de l’autre ignorée
Ils nous ont divisées, les femmes
Et de nos soeurs séparées.
Refrain
Le temps de la colère, les femmes
Notre temps, est arrivé
Connaissons notre force, les femmes
Découvrons-nous des milliers !
Refrain
Reconnaissons-nous, les femmes
Parlons-nous, regardons-nous,
Ensemble, on nous opprime, les femmes
Ensemble, Révoltons-nous !
Dernier refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et jouissons sans entraves
Debout, debout, debout !
Une sorcière comme les autres
« Une sorcière comme les autres » est une chanson d’Anne Sylvestre parue en 1975. Cette chanson parle des conditions difficiles des femmes au travers des siècles.
Il y a quelques années, une version écourté de la chanson est sorti. Anne Sylvestre à demandée à ce qu’elle soit retirée car elle n’avait pas été consultée.
Soyez comme le duvet
Soyez comme la plume d’oie des oreillers d’autrefois
J’aimerais ne pas être portefaix
S’il vous plaît faites-vous léger
Je vous ai porté enfant
Dieu comme vous étiez lourd
Pesant votre poids d’amour
Je vous ai porté encore
À l’heure de votre mort
Je vous ai porté des fleurs
Vous ai morcelé mon coeur
J’ai usé de mes prières les barreaux de vos prisons
Quand vous mouriez sous les bombes je vous cherchais en hurlant
Me voilà comme une tombe et tout le malheur dedans
C’est elle ou moi
Celle qui parle ou qui se tait
Celle qui pleure ou qui est gaie
C’est Jeanne d’Arc ou bien Margot
Fille de vague ou de ruisseau
Et c’est la sœur ou l’inconnue
Celle qui n’est jamais venue
Celle qui est venue trop tard
Fille de rêve ou de hasard
Être comme le ruisseau
Comme l’eau claire de l’étang
Qui reflète et qui attend
S’il vous plaît
Regardez-moi je suis vraie
Je vous prie, ne m’inventez pas
Vous l’avez tant fait déjà
Vous m’avez aimée servante
M’avez voulue ignorante
Forte vous me combattiez
Faible vous me méprisiez
Vous m’avez aimée putain
Et couverte de satin
Vous m’avez faite statue
Et toujours je me suis tue
Vous me refusiez votre aide quand je ne vous servais plus
Quand j’étais belle et soumise vous m’adoriez à genoux
Me voilà comme une église toute la honte dessous
C’est elle ou moi
Celle qui aime ou n’aime pas
Celle qui règne ou se débat
C’est Joséphine ou la Dupont
Fille de nacre ou de coton
Ou bien le leur
Celle qui attend sur le port
Celle des monuments aux morts
Celle qui danse et qui en meurt
Fille bitume ou fille fleur
Une sorcière comme les autres
Vous ai rêvé depuis longtemps
Libre et fort comme le vent Voici la strophe coupée dans la version courte
Libre aussi, regardez je suis ainsi
Apprenez-moi n’ayez pas peur
Pour moi je vous sais par cœur
Mais je peux marcher devant
J’étais la bûche et le feu
L’incendie aussi je peux
J’étais la déesse mère
Mais je n’étais que poussière
J’étais le sol sous vos pas
Et je ne le savais pas
Et le volcan n’en peux plus
Le sol se rompt, on découvre des richesses inconnues
La mer à son tour divague de violence inemployée
Me voilà comme une vague vous ne serez pas noyé
C’est elle ou moi
Et c’est l’ancêtre ou c’est l’enfant
Celle qui cède ou se défend
C’est Gabrielle ou bien Eva
Ou bien le leur
Celle qui est dans son printemps
Celle que personne n’attend
Et c’est la moche ou c’est la belle
Fille de brume ou de plein ciel
Une sorcière comme les autres
Moi je ne peux plus bouger »
– Joséphine (de Beauharnais, impératrice) / la Dupont (la femme du peuple)
– de nacre (matière noble, précieuse) / de coton (matière ordinaire, simple)
– celle qui attend sur le port (femme de marin) / celle des monuments aux morts (mère ou veuve de soldat mort au combat)
– FILLE BITUME ( référence aux filles faisant le trottoir)
– FILLE FLEUR (jeune fille en fleur, innocente, fleur bleue)
– EVA (Eva Forest, (Genoveva Forest i Tarrat) révolutionnaire espagnole)
Mariée à vendre
Cette chanson est écrite par Sonita Alizadeh, une rappeuse afghane. Elle milite contre le mariage forcé. À l’age de dix ans, elle échappe elle-même à un mariage forcé en fuyant en Iran avec sa soeur et la fille de celle-ci. À 14 ans, elle fuit en Amérique car sa famille veut la marier de force.
Du premier, jusqu’au dernier
Chercheront à petit feu à étouffer nos libertés,
Finiront-ils par nous arracher nos sourires?
Rompre l’espoir de se revoir, les chances de se réunir?
Face à l’abomination venue tout droit d’un autre âge,
Sans loi, sans exception allons tous danser sous l’orage.
Nous danserons ma belle, tous les deux entre les balles,
Ce soir nous irons au bal, ce soir nous danserons de plus belle,
Nous danserons ma belle,
Tous les deux entre les balles.
Avons-nous tort de croire encore que nous sommes frères?
Sur cette terre,
Âmes soeurs de coeur et de corps? Nous,
Nous tout ce que l’on veut
Tout ce que l’on désire,
Aimer la Vie tant qu’on le peut,
Et puis qu’on nous laisse sortir.
Telle est notre résistance,
Face à la peur, ne pas céder,
Notre joie, notre délivrance,
Renversons la table allons danser!
Ce soir nous danserons de plus belle,
Nous danserons ma belle,
Tous les deux entre les balles,
Ce soir nous irons au bal,
Ce soir nous danserons de plus belle,
Nous danserons ma belle,
Tous les deux entre les balles.
Restez au chaud, chez vous,
Bonnes gens, laissez-nous faire,
Nous nous occupons de tout.
Devrions-nous les écouter?
Attendre que vienne l’été?
Au grand soleil mon général,
Un jour de fête nationale.
Oui dehors il pleut, mais cette pluie est délicieuse,
Dehors la vie est belle, que diable est-elle dangereuse.
Ce soir nous danserons de plus belle,
Nous danserons ma belle,
Tous les deux, entre les balles,
Ce soir nous irons au bal,
Ce soir nous danserons de plus belle,
Nous danserons ma belle,
Tous les deux entre les balles.
Sur chacun de nos visages
Comme un éclat, comme une fronde,
Nous donne du coeur à l’outrage.
Dansons ensemble au son du luth,
Dansons debout sans autre but,
Que d’être là, que d’être nous,
Que d’être heureux, que d’être fous
Dansons dehors et même pire…
Dansons encore quand d’autres tirent!!!
Oui ce soir, nous irons au bal,
Nous danserons de plus belle!!!
Ce soir nous danserons de plus belle,
Nous danserons ma belle,
Tous les deux, entre les balles,
Ce soir nous irons au bal,
Ce soir nous danserons de plus belle,
Nous danserons ma belle,
Tous les deux, entre les balles.
Ma belle, ce soir!
Au bal! Nous danserons, nous danserons,
Ma belle, ce soir!
Au bal! Nous danserons, nous danserons,
Ma belle ce soir!
Au bal! Nous danserons, nous danserons,
Ma belle, ce soir!
Pour admirer ce qu’il s’y passe
Un milliardaire s’envoie en l’air
Toute l’atmosphère pour voir l’espace
Contre un p’tit verre sur ma terrasse
J’ai la folie des grands espaces
J’ai la folie des grands espaces
On s’entasse tous comme des sardines
Dans les grosses boîtes que l’on conserve
Le p’tit poisson doit suivre sa ligne
Le p’tit poisson doit suivre sa ligne
Vivre seul dans une maison avec la vue sur ma raison
J’préfère vivre pauvre avec mon âme, que vivre riche avec la leur
Et si le blé m’file du bonheur, je ferais p’têt’ agriculteur
J’ai préféré me mettre au vert
J’ai plus d’bonheur à vivre en paix
Que d’m’admirer au fond d’un verre
Plutôt qu’l’eau sale du fond de la Seine
Chargée en plomb et en histoire
Que la surface ne laisse plus voir
Que la surface ne laisse plus voir
Pour m’retrouver face au miroir
Juste une seconde de vérité
Pour qu’l’eau passe et coule sous les ponts
Pour m’retrouver face à que dalle
Juste une seconde de vérité
Pour contempler ce qu’on est tous
Vivre seul dans une maison avec la vue sur ma raison
J’préfère vivre pauvre avec mon âme, que vivre riche avec la leur
Et si le blé m’file du bonheur, je ferais p’têt’ agriculteur
Ce coin d’soleil à l’horizon
Ça fait longtemps que j’l’attendais
Une petite lueur de la raison
Pour réchauffer le cœur de pierre
Le feu de bois éclaire le ciel
Le feu de bois éclaire le ciel
Reprend ses droits sur la folie
C’est toute la vie qui nous observe
Que l’on oublie au fil du temps
Que l’on consume à chaque instant
Et j’ai choisi la clef des champs
Et j’ai choisi la clef des champs
Vivre seul dans une maison avec la vue sur ma raison
J’préfère vivre pauvre avec mon âme, que vivre riche avec la leur
Et si le blé m’file du bonheur, je ferais p’têt’ agriculteur
Vivre seul dans une maison avec la vue sur ma raison
J’préfère vivre pauvre avec mon âme, que vivre riche avec la leur
Et si le blé m’file du bonheur, je ferais p’têt’ agriculteur