Sujets de dissertation, le modèle antique

Sujets de dissertation, le modèle antique

Voici quelques sujets de dissertation à travailler pour les vacances.

Architecture.

Les ordres classiques dans l’architecture et les arts décoratifs du Moyen Age à nos jours. (Alix Catoir)

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L’architecture comme expression du modèle antique du Moyen Age au XXe siècle. (Etienne Eicholtzer)

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Sculpture.

Le nu d’après l’antique dans les arts visuels du Moyen Age à nos jours. (voir Léa plus loin)

Figures et motifs antiques dans la sculpture européenne du Moyen Age à nos jours.

Sujet global.

Le rapport à l’antique du Moyen Age à nos jours : renaissances et réinventions.

http://lewebpedagogique.com/khagnehida/2010/03/15/sujets-de-dissertation-le-modele-antique/rapport-antiquite001/

http://lewebpedagogique.com/khagnehida/2010/03/15/sujets-de-dissertation-le-modele-antique/rapport-antiquite002/

http://lewebpedagogique.com/khagnehida/2010/03/15/sujets-de-dissertation-le-modele-antique/rapport-antiquite003/

http://lewebpedagogique.com/khagnehida/2010/03/15/sujets-de-dissertation-le-modele-antique/rapport-antiquite004/

Le goût de l’antique et ses manifestations du MA à nos jours.

Sujet difficile en effet.

Intro : rappeler dans ses grandes lignes les caractères principaux de l’art greco-romain puis définir le terme « goût de l’antique » ce qui permettra de restreindre la chronologie : de la fin de la Renaissance aux années ’30 définir les grandes périodes : XIVe – fin du XVe : (de Pétrarque à la fin du Quattrocento) la mise en place du bon goût antique, humanisme politique et modèle antique dans les cours italiennes. Du XVIe au XVIIIe la mise en place des collections,  avec Winckelmann et l’essor du néo-classicisme ( et du « goût à la grecque ») une réponse à la légèreté du rococo. Le XIXe et le XXe sont eux mêmes traversés par des tendances opposées, périodes de « revival » comme la ruinomanie roma ntique, l’art pompier, l’intérêt pour l’art crétois au tournant du XIXe, le « retour à l’ordre » après la guerre de 14-18, mais aussi une plus grande liberté d’approche de l’antique : Léda atomica et Vénus aux tiroirs de Dali (1945-49), ou la Double vénus de Jim Dine 1982 et les sculptures d’Arman inspirées de la Vénus de Milò..

De quoi s’agit-il ? Il faut d’abord définir le terme de « goût » : il implique d’aimer les oeuvres de l’antiquité, de les admirer, de vouloir les imiter ou en tout cas d’apprendre à leur contact la perfection de l’art. Il s’agit aussi de juger de la qualité des oeuvres contemporaines en les comparant aux modèles bref à définir les critères de la beauté cf. inscription tombale de Raphaël :

A Raphaêl d’Urbino, fils de G. Santi, peintre éminent émule des Anciens. Ses images vivantes si tu les contemplais de près, t’apparaîtraient comme le fruit de l’union de la nature et de l’art. Ses œuvres en peinture et en architecture, ont fait beaucoup pour la gloire des papes Jules II et Léon X. Le fruit de « l’union de la nature et de l’art » c’est dans cette expression que se résume la question de l’imitation des oeuvres de l’antiquité et du goût pour l’antique.

Quelle est la problématique du sujet ? Il s’agit de montrer à partir de quelques exemples comment s’est manifesté le « goût » (on pourrait même dire « l’amour ») de l’antique surtout depuis la fin du Moyen Age car on ne peut parler de véritable « goût » pour l’antique avant les premières collections de sculptures de la fin du Quattrocento à Florence et à Rome et la (re)naissance du palais florentin et des villas médicéennes puis leur diffusion en Italie au Quattrocento et à toute l’Europe occidentale au XVIe.

 

Même si l’admiration a été pratiquement sans faille entre le XVIe et le XVIIIe (apogée des moulages et des copies mais aussi début d’une approche plus « scientifique » de la sculpture antique avec Richardson et surtout Winckelmann), des périodes de remise en cause sont également à remarquer : querelle des Anciens et des modernes au XVIIe, naturalisme et goût pour le portrait au Nord de l’Europe.

Bien analyser la manière dont s’exprime ce goût en montrant l’évolution : par les collections d’antiques (d’abord privées, puis publiques à partir de la fin du XVIIIe dont il faut montrer l’évolution), par les modèles esthétiques et leur application dans l’art occidental : surtout sculpture (Michel-Ange, Cellini, Bernin Coysevox, architecture (de Sensovino et Serlio à la colonnade de Perrault en passant par Palladio et jusqu’au néo-classicisme) mais aussi dans la peinture (grottesques au XVIe et sujets frivoles avec Boucher au XVIIIe, atticisme parisien du XVIIe où la beauté plastique rejoint la « grandeur » et la grâce des antiques,  style pompéien et son influence dans les arts décoratifs avec le  mobilier « à la grecque » à la fin du XVIIIe). Le néo-classicisme marque en France une période où l’antique est investi de valeurs nouvelles,  le goût pour l’antique passe désormais également par la vertu – c’est une sorte de retour à l’humanisme du Quattrocento –  sauf que cette vertu est désormais civique, « démocratique » et non pas celle d’un prince. Les oeuvres sont désormais placées dans des musées, offerts au regard du plus grand nombre (même s’il faut relativiser) et leur « banalisation » coïncide avec l’utilisation de l’antique à des fins décoratives au profit d’autres périodes de l’art européen (cf. ossianisme, gothic revival)

Répondre à la question : « Qui ? » : rôle du mécénat c’est à dire du pouvoir politique, que cherche-t-on en commandant des oeuvres qui se réfèrent à l’antiquité ? (papauté, rois de France)  et au XVIIIe (Winckelmann)

Sur ces questions voici l’article La Querelle des Anciens et des Modernes et les Arts  de Christian Michel, in Antiquités imaginaires. La référence antique dans l’art occidental de l’Antiquité à nos jours. Ed; Rue d’Ulm. 1996.

querelle des anciens et des modernes

Le plan pourrait être thématique quitte à procéder par périodes à l’intérieur de chaque thème.

I. Collectionneurs, mécènes et amateurs d’art: le rapport aux oeuvres de l’antiquité du XVe au XVIIIe siècle.

La naissance de ce qu’on pourrait appeler le goût pour l’antique à la fin du M-A (Pétrarque, Giovanni Dondi, puis Ghiberti, Donatello au début du XVe). C’est une rupture / M-A, époque marquée par l’humanisme florentin et par la volonté d’intégrer les arts du dessin dans les arts libéraux. L’imitation, ou en tout cas la référence  aux oeuvres de l’antiquité est de plus en plus recherchée. C’est à Florence que les premières collections d’antiques voient le jour dans la 2e moitié du XVe. Mais les Médicis, en particulier Laurent s’intéresse plus au sujet représenté (notamment l’histoire romaine). Il n’y a pas encore de véritable attraction pour un modèle esthétique antique (mis à part les quelques références à l’architecture) même si des artistes (dont Michel-Ange) viennent voir les antiques dans la villa Médicis

Rome et le Belvédère, les collections privées : c’est vraiment la naissance du goût : les statues sont admirées comme oeuvres d’art, mises en scène et exposées au regard. On se presse pour les admirer. La demande devient forte d’où l’enchère sur le Laocoon. Les Farnèse se lancent aussi dans la collection dans les années 1545.

La tentative de la Nouvelle Rome de François Ier à Fontainebleau (moulages en bronze et stucs du Primatice).

Les collections Borghèse et Ludovisi au début du XVIIe : les « villas musées » de Rome, lieu où l’on expose les antiques au regard des amateurs et leur devenir au XVIIIe (ventes aux Anglais qui découvrent les statues grâce au Grand Tour mais aussi à la France sous l’Empire).

Les monarques du XVIIe Louis XIII et Louis XIV. se lance aussi dès sa prise de pouvoir en 1661 dans la collection d’antiques mais il dut se contenter de moulages. (en particulier François Ier, Charles Ier d’Angleterre avant sa décapitation, Louis XIII et ses deux amateurs d’antiques et conseillers Roland Fréart sieur de Chambray et Jean Fréart sieur de Chantelou qui ont commandé des moulages en bronze grandeur nature et des médailles à partir de reliefs de la colonne trajane à Poussin, Louis XIV qui commande des moulages d’antiques aux plus grands artistes français, un relevé des monuments de la Rome antique à Desgodets), Lumières et temps révolutionnaires, goût à la grecque et revival à la fin du XVIIIe et au début du XIXe).

Rappeler le rôle de la gravure dans la diffusion des modèles et du goût pour l’antique (au XVIIIe : Piranèse)/

La révolution Winckelmann et les fouilles de Pompéi à Olympie (1929) : l’antiquité muséifiée et explorée par les archéologues.. (cette première partie s’inspire beaucoup du Haskell & Penny)

2. Goût de l’antique et questions de « style ».

Si les amateurs, les hommes de pouvoir et de lettres ont porté ce qu’on peut appeler le « goût » de l’antique, ce dernier doit beaucoup bien sûr aux artistes et à leur travail d’appropriation et de réinvention du modèle ainsi que d’analyse théorique et stylistique, en particulier dans l’architecture.

Ne pas négliger ici le rôle aussi des amateurs (qu’on appellera « critiques d’art » au XVIIIe) mais aussi des artistes théoriciens qui vantent ou qu’ils  critiquent le modèle antique : Alberti, Bramante et Raphaël,  Sebastiano Serlio surtout au XVIIe en France où la querelle des Anciens et des Modernes porte justement sur cette question : partisans du « grand goût » ou de « grand style » comme Perrault  qui conteste les ordres (Modernes conte Anciens) mais qui conçoit la colonnade dans un style néo-renaissance (loggia).

Comment l’intérêt pour l’antique et l’admiration qui l’accompagne influencent les styles et les périodes : entre imitation et réinvention. Cf. Aussi « questions théoriques » proposées par Léa dans son plan détaillé.

passage du M-A à la Renaissance,

Raphaël à Rome, puis Fontainebleau « la nouvelle Rome ».

L’atticisme et le « Grand style » : l’antique « absorbé » par « l’art français.

Les débats sur « qui imiter ? Le style régulier du siècle d’Auguste ou le style « bizarre » du Bas-Empire (Borromini) ? Autre débat bien français : la querelle des Anciens et des Modernes. (article synthétique qui permet de bien comprendre la manière dont le modèle antique s’insère dans ce débat.

Les copies de statues grecques  du Ve ou les groupes hellénistiques (Laocoon)  qui inspirent Pierre Puget « le Michel-Ange de la France » dans Milon de Crotone 1682, (Musée du Louvre) ? Imiter la nature ou imiter l’idéal antique ?

Pierre Puget

Les « modernes » s’inspirent du modèle antique à travers le filtre italien mais avec la volonté de rupture soit parce qu’ils le considèrent comme dépassé (mais c’était déjà le cas de Michel-Ange et des « caprices » qualifiés de « libertinage architectural » comme le fronton des fenêtres détaché du chambranle au palais Farnèse 1546-1549) soit comme non français même si les qualités plastiques ne sont jamais mises en cause)  enseigné dans les académies royales (textes de Paul Fréart de Chantelou, de Jean Fréart de Chambray ).

– Les ruptures du XVIIIe (le modèle revient en force après les frivolités du rococo pour les raisons contraires : là où on lui reprochait d’inciter à la légèreté au XVIIe par les sujets mythologiques (cf. atticisme), on lui prête maintenant des qualités de rigueur, d’ordre, d’équilibre (cf. article sur la querelle des anciens et des modernes) : le néo-classicisme et le « greek revival » : Joseph Marie Vien, John Flaxman, David, athénienne : l’antique au service du citoyen en même temps que du décorateur d’intérieurs.

Le goût à la grecque à Paris.

3. Depuis le XIXe : quelle place pour l’antique ? Peut-on encore parler de « goût » pour l’antique au XIXe et a fortiori au XXe siècle ?

– cf.article sur la peinture et celui sur la photographie des antiques au XIXe (« Une idée, une forme, un être ») : les chefs d’œuvre diffusés par le livre avec le débat sur les angles de vue entre photographes et historiens de l’art.

– cf. Architecture : du néoclassicisme (Karl Friedrich Schickel) au Projet de Loos pour le Chicago Tribune (1922) et à Mies Van der Rohe (Maison Farnsworth).

– Les avant-gardes se libèrent des contraintes du style, l’antique entre déclin et réappropriation : cf. exposés et article sur les avant-gardes (Emile-Antoine Bourdelle Aristide Maillol : Méditérranée, Picasso Trois femmes à la Fontaine, de Chirico Canto d’Amore) pousser jusqu’à Anne et Patrick Poirier

http://archeologue.over-blog.com/article-24612184.html


Lea plans dissert modele antique

Nais Naturel et idéal dans les arts visuels du MA à nos jours

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