Home » 2nde Méthodologie

Category Archives: 2nde Méthodologie

« Je me présente »

Travail personnel

Durée : 30 minutes

En m’aidant du schéma ci-dessous, je note et classe au brouillon les informations que je veux donner sur moi. (pas plus de 10mn)

Puis, dans un texte d’au moins 20 lignes écrit directement sur une copie, je me présente au professeur en réutilisant mon brouillon et en soignant mon travail. (20 à 25mn)

Les objectifs :

pour le professeurpour le lycéen
– connaitre chaque élève, pour mieux comprendre ses choix, ses préoccupations. Pas de jugement de valeur du professeur !  – à travers cet autoportrait, réfléchir à qui il est, et quelle image il veut donner de lui-même, en ce début d’année.  
– découvrir la manière d’écrire de chacun, ses points forts et ses points faibles dans un travail de rédaction (écriture, orthographe, syntaxe, structure du texte, vocabulaire…)  – se relancer dans le travail personnel en gérant le temps, les consignes et la rédaction d’un texte.  

Découvrir l’argumentation correction

1 Par deux ou trois, définissez les mots suivants :

– Texte argumentatif : texte dans lequel l’auteur cherche à défendre une idée.

– thème : sujet évoqué

– thèse défendue : idée (point de vue) à laquelle on adhère et que l’on défend.

– thèse réfutée : idée adverse, que l’on rejette.

– arguments : raisons qui servent à défendre voire démontrer une idée.

– exemples : éléments concrets qui servent à illustrer un argument.

 

3 Précisez la différence entre convaincre et persuader.

Dans tous les cas on cherche à faire adhérer l’interlocuteur à notre point de vue.

Quand on cherche à convaincre, on utilise des arguments qui font appel à la raison. Quand on persuade, on joue sur les émotions et sentiments de l’interlocuteur.

4 Reliez le verbe à sa définition :

Délibérer = Examiner les différents aspects d’une question pour prendre une décision.

Concéder = Admettre dans un premier temps la thèse de l’adversaire pour mieux rejeter l’ensemble.

Réfuter = Présenter les arguments adverses pour les rejeter, argument contre argument, et affaiblir ainsi la thèse combattue.

Démontrer = Adopter une démarche de raisonnement logique qui conduit à établir la vérité.

 

5 Lisez ces deux textes et repérez d’où ils sont extraits.

Je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère.

[…]  Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra4, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon !

Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude5, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ; que je m’en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu !

Vous n’avez rien fait, j’insiste sur ce point, tant que l’ordre matériel raffermi n’a point pour base l’ordre moral consolidé !

Victor Hugo, « Détruire la misère », Discours à l’Assemblée nationale législative, 9 juillet 1849

 

Au milieu de cette existence enragée par la misère, Gervaise souffrait encore des faims qu’elle entendait râler autour d’elle. Ce coin de la maison était le coin des pouilleux, où trois ou quatre ménages semblaient s’être donné le mot pour ne pas avoir du pain tous les jours. Les portes avaient beau s’ouvrir, elles ne lâchaient guère souvent des odeurs de cuisine. Le long du corridor, il y avait un silence de crevaison, et les murs sonnaient creux, comme des ventres vides. […] Mais la grande pitié de Gervaise était surtout le père Bru, dans son trou, sous le petit escalier. Il s’y retirait comme une marmotte, s’y mettait en boule, pour avoir moins froid ; il restait des journées sans bouger, sur un tas de paille. La faim ne le faisait même plus sortir, car c’était bien inutile d’aller gagner dehors de l’appétit, lorsque personne ne l’avait invité en ville. Quand il ne reparaissait pas de trois ou quatre jours, les voisins poussaient sa porte, regardaient s’il n’était pas fini. Non, il vivait quand même, pas beaucoup, mais un peu, d’un œil seulement ; jusqu’à la mort qui l’oubliait ! Gervaise, dès qu’elle avait du pain, lui jetait des croûtes.

L’assommoir, chapitre 10, Emile Zola, 1876

Quel est le thème commun de ces deux textes ? Et l’intention commune des auteurs ? De quelle manière Hugo défend-il son idée ? Et Zola ?

Le thème commun est la misère. Les deux auteurs luttent contre cette misère. Hugo s’adresse directement à l’assemblée pour convaincre les députés qu’il faut agir.

Zola, lui, évoque la misère dans un roman. A travers le sort de personnages fictifs, mais par une description très réaliste et pathétique, il espère faire évoluer la société.

Qu’appelle-t-on la littérature d’idées ?

On appelle « littérature d’idées » l’ensemble des textes qui ont une intention argumentative.

Qu’est-ce qu’une argumentation directe ? et une argumentation indirecte ?

On peut choisir comme Victor Hugo une argumentation directe : l’auteur parle (ou écrit) en son nom. Il n’utilise pas d’intermédiaire. Il développe ses idées et son point de vue. IL montre clairement qu’il cherche à convaincre. (essai, discours, lettre ouverte…)

On peut choisir comme Zola une argumentation indirecte : l’auteur utilise des intermédiaires (le narrateur, les personnages). Il ne développe pas clairement sa thèse mais fait passer son message à travers un récit (fable, roman, conte philosophique…).

Découvrir l’argumentation

1 Par deux ou trois, définissez les mots suivants :

Texte argumentatif – thème – thèse défendue – thèse réfutée – arguments – exemples

2 Correction

3 Précisez la différence entre convaincre et persuader.

4 Reliez le verbe à sa définition :

Délibérer *                         * Admettre dans un premier temps la thèse de l’adversaire pour mieux rejeter l’ensemble.
     
Concéder *                         * Adopter une démarche de raisonnement logique qui conduit à établir la vérité.
     
Réfuter *                         * Examiner les différents aspects d’une question pour prendre une décision.
     
Démontrer *                         * Présenter les arguments adverses pour les rejeter, argument contre argument, et affaiblir ainsi la thèse combattue.
     

5 Lisez ces deux textes et repérez d’où ils sont extraits.

Je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère.

[…]  Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra4, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon !

Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude5, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ; que je m’en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu !

Vous n’avez rien fait, j’insiste sur ce point, tant que l’ordre matériel raffermi n’a point pour base l’ordre moral consolidé !

Victor Hugo, « Détruire la misère », Discours à l’Assemblée nationale législative, 9 juillet 1849

 

Au milieu de cette existence enragée par la misère, Gervaise souffrait encore des faims qu’elle entendait râler autour d’elle. Ce coin de la maison était le coin des pouilleux, où trois ou quatre ménages semblaient s’être donné le mot pour ne pas avoir du pain tous les jours. Les portes avaient beau s’ouvrir, elles ne lâchaient guère souvent des odeurs de cuisine. Le long du corridor, il y avait un silence de crevaison, et les murs sonnaient creux, comme des ventres vides. […] Mais la grande pitié de Gervaise était surtout le père Bru, dans son trou, sous le petit escalier. Il s’y retirait comme une marmotte, s’y mettait en boule, pour avoir moins froid ; il restait des journées sans bouger, sur un tas de paille. La faim ne le faisait même plus sortir, car c’était bien inutile d’aller gagner dehors de l’appétit, lorsque personne ne l’avait invité en ville. Quand il ne reparaissait pas de trois ou quatre jours, les voisins poussaient sa porte, regardaient s’il n’était pas fini. Non, il vivait quand même, pas beaucoup, mais un peu, d’un œil seulement ; jusqu’à la mort qui l’oubliait ! Gervaise, dès qu’elle avait du pain, lui jetait des croûtes.

L’assommoir, chapitre 10, Emile Zola, 1876

 

Quel est le thème commun de ces deux textes ? Et l’intention commune des auteurs ? De quelle manière Hugo défend-il son idée ? Et Zola ?

Qu’appelle-t-on la littérature d’idées ?

Qu’est-ce qu’une argumentation directe ? et une argumentation indirecte ?

 

Travail largement inspiré d’un cours proposé par le lycée Benjamin Franklin de Auray

Nantas / Méthode de dissertation

La devise « Je suis une force » représente-t-elle bien Nantas selon vous ?

On cherche des idées : quels éléments de l’œuvre peuvent faire penser que Nantas est une force ? Quels éléments me font penser le contraire ?

 

Eléments de l’œuvre pouvant faire penser que Nantas est une force   Eléments pouvant faire penser le contraire
1 le personnage a lui-même choisi sa devise. Cf. devise au discours direct

 

2 Cette idée qu’il est une force semble hérité de sa mère et le mène dès son plus jeune âge.

 

3 C’est cette force qui le pousse à travailler comme un fou pour atteindre son but. Cf. sa réussite financière, industrielle et politique

 

4 C’est cette force qui l’aide à supporter ses faiblesses. Ex : C’est lorsqu’il est jaloux qu’il accomplit ses plus grandes choses.

1 malgré sa force de caractère, il souhaite se suicider faute d’argent. Même s’il veut se convaincre que son suicide sera une punition pour le monde qui le rejette, ce suicide apparait surtout comme une preuve de faiblesse. Il refuse de se battre pour survivre.

 

2 Il est toujours insatisfait. Malgré ses réussites dans le monde, il cache ce qu’il vit comme un échec personnel (sa relation avec Flavie)

 

3 Il souhaite se suicider une deuxième fois, faute d’amour. Le dédain de Flavie occulte toutes ses réussites. Le suicide peut apparaitre comme une solution de facilité face à l’épreuve de vivre malaimé.

 

4 C’est sa force qui fait sa faiblesse. Paradoxe. Parce qu’il refuse de perdre, il ne sait pas s’adapter ni plier. On pense à la fable de La fontaine Le Chêne et le roseau. Zola l’écrit à la fin « qqch en lui s’était cassé ».

 

 

On construit son plan en fonction de ce qu’on va conclure.

On finit toujours par la thèse qu’on défend.

 

Propositions de plan en 2 axes :

Si je veux conclure que la devise représente bien Nantas :

 

Si je veux conclure que la devise ne représente pas bien Nantas :
I] Il est vrai que Nantas a des faiblesses

 

I] Mais Nantas apparaît comme un personnage d’une grande force

 

I] Par certains aspects, Nantas apparaît comme un personnage d’une grande force

 

II] Mais certains de ses actes contredisent cette idée.

 

 

Proposition de plan en 3 axes :

I] Par certains aspects, Nantas apparaît comme un personnage d’une grande force

II] Mais certains de ses actes paraissent contredire cette idée.

III] En réalité la devise « je suis une force » représente bien Nantas.

Avec ce plan, je conclurai que la devise représente bien le personnage.

 

Je réfléchis aux sous-parties qui vont composer mes axes.

Exemple avec le plan en 3 parties  :

I] Par certains aspects, Nantas apparaît comme un personnage d’une grande force

1) une devise qu’il s’est choisi

2) une force qui fait partie de lui (hérédité)

3) un forçat du travail

II] Mais certains de ses actes paraissent contredire cette idée.

1) un suicide faute d’argent

2) un éternel insatisfait

3) un suicide faute d’amour

III] En réalité la devise « je suis une force » représente bien Nantas.

1) sa force transparait dans son caractère et son mode de vie (persévérance, courage, volonté, travail surhumain)

2) C’est sa force qui l’aide à surmonter ses faiblesses.

3) C’est cette force qui fait sa faiblesse (paradoxe).

 

Je rédige mon travail.

Essai et dissertation

Dans les deux cas, on produit un écrit argumentatif. On répond dans la conclusion à une question (problématique) posée dans l’introduction, après avoir développé des éléments de réponse argumentés.

Composition d’un essai ou d’une dissertation :

Introduction (amorce, problématique, annonce du plan)

Développement argumenté et illustré d’exemples

Conclusion (réponse à la problématique et ouverture)

 

Bien différencier essai et dissertation :

L’essai

 – travail de 2 heures

– sur une œuvre de litt. d’idées

– On peut y défendre un seul point de vue

– développement en 2 axes, voire un seul

– développement en 3 à 6 paragraphes.

La dissertation

 – travail de 4 heures

– sur une œuvre littéraire

– On doit peser le pour et le contre (thèse et antithèse)

– développement en 2 ou 3 axes

– développement contenant au minimum 6 paragraphes.

 

Composition d’un paragraphe argumenté :

– une phrase présente l’idée à développer dans ce paragraphe

– plusieurs phrases développent l’idée en s’appuyant sur des références précises et concrètes à une œuvre littéraire (point de vue ou intention de l’auteur, évocation d’un personnage, ou d’un moment du récit, ou d’un choix narratif …) On peut même citer, mais il faut expliquer sa citation.

– une phrase qui clôture le paragraphe en rappelant l’idée évoquée.

Correction du devoir sur le commentaire de l’incipit de Nantas

1 Listez les éléments qui composent une introduction de commentaire.                                                                  /2

Amorce / Présentation du texte / Problématique / Annonce du plan

 

2 Listez les éléments qui composent un paragraphe de commentaire.                                                                         /1

– une phrase annonce l’idée à développer

– plusieurs phrases développent l’idée en s’appuyant sur des citations analysées et interprétées.

– une phrase finale rappelle l’idée qui vient d’être développée.

 

3 Quelles sont les étapes à suivre pour réussir un commentaire en 4 heures ?                                                     /2

– lire plusieurs fois le texte pour repérer l’idée générale

– étudier le texte en analysant et interprétant certains passages (sous forme d’un tableau d’analyse par exemple)

– classer les idées de la partie interprétation pour composer un plan

– trouver une problématique qui va guider le commentaire et auquel répond le plan

– rédiger l’intro, la conclusion au brouillon, puis recopier l’intro et se lancer au propre dans la rédaction du développement en suivant bien le plan choisi.

– finir en recopiant sa conclusion et en se relisant.

Les 4 heures sont nécessaires pour rendre un travail satisfaisant et complet.

4 Expliquez à quoi correspondent la citation, l’analyse et l’interprétation d’un texte.                                                    /3

Une citation, c’est un passage du texte que l’on recopie entre guillemets et en précisant la ligne.

Une analyse c’est l’étude de la manière dont la phrase ou le texte est construit. Analyser, c’est repérer les procédés d’écriture que l’auteur a employés. On étudie le vocabulaire, la syntaxe, les figures de style …

Une interprétation c’est une explication personnelle du texte. On présente ce qu’on a compris des intentions de l’auteur. On va plus loin que redonner le sens du texte. On montre ce que l’auteur a voulu dire.

5 Rédigez une introduction au commentaire de l’incipit de Nantas.                                                                                   /5

De nombreux auteurs du XIX° siècle ont cherché à représenter avec précision la réalité de leur époque. Zola, lui, a voulu aller plus loin en observant la nature humaine de manière scientifique. / Dès le début de la nouvelle Nantas, parue en 1878, il évoque son personnage principal qui donne le titre à son œuvre. / Nous nous demanderons en quoi la vision de Zola offre au lecteur une présentation précise d’un personnage ambitieux. / Nous verrons d’abord en quoi cette première page de la nouvelle est naturaliste, puis nous étudierons le personnage lui-même au caractère ambitieux.

Amorce / Présentation du texte / Problématique / Annonce du plan

 

6 Rédigez le paragraphe correspondant à l’idée suivante « Une force conquérante », en vous aidant au moins des éléments d’analyse suivants :                                                /7

Citation Analyse Interprétation
« il se comparait à un général qui couche dans quelque misérable auberge, au bord d’une route, devant la ville riche et immense, qu’il doit prendre d’assaut le lendemain. » l16 à 18

 

Comparaison

Champ lexical militaire : « général, prendre d’assaut » + « camper l12

Antithèse « misérable auberge / ville riche et immense »

> précise ambition et caractère du personnage

> opposition statut social / richesse déjà aperçu au §1. (Opposition logement dans sa petite chambre / regards pour Paris à conquérir.

« il disait être une force » l33

« Je suis une force » l34

« fait une religion de la force » l37

« les forts » l38

Répétition

Citation de Nantas lui-même

Insistance sur le mode de pensée du personnage : grande volonté, force mentale

> Nantas est prêt à tout pour réussir.

Nantas a une ambition si démesurée qu’il est présenté par Zola dès ce début de nouvelle comme une force conquérante. La répétition du mot « force » aux lignes 33 « il disait être une force », 37 « fait une religion de la force » est reprise ligne 38 avec l’expression « les forts » et insiste ainsi sur le mental d’acier du personnage. La parole de Nantas, rapportée directement ligne 34 « je suis une force », avec l’emploi de la première personne, souligne ce que pense le personnage de lui-même. Prêt à tout pour réussir, il fait preuve de grande volonté. Cette idée transparait aussi dans la comparaison proposée des lignes 16 à 18 « « il se comparait à un général qui couche dans quelque misérable auberge, au bord d’une route, devant la ville riche et immense, qu’il doit prendre d’assaut le lendemain. » On voit tout d’abord avec l’emploi du pronom réfléchi « il se comparait » que c’est Nantas lui-même qui fait cette association d’idée entre lui et un général. Le fait qu’il se compare au plus haut grade de l’armée suggère bien la hauteur de son ambition. La « misérable auberge » qu’il imagine correspond à son « étroite chambre » et apparait comme un espace provisoire avant d’atteindre la « ville riche et immense », à savoir Paris que le jeune homme peut voir depuis sa fenêtre. De même qu’un militaire est prêt à prendre d’assaut une ville, Nantas est donc un jeune homme fort de son ambition, prêt à conquérir la capitale.

Première phrase pour présenter l’idée

– plusieurs phrases développent l’idée en s’appuyant sur des citations analysées et interprétées.

– une phrase finale rappelle l’idée qui vient d’être développée.

 

Incipit de Nantas : méthodologie du commentaire

Vous pouvez relire le texte en cliquant ici.

Après avoir lu le texte et repéré les expressions importantes du texte, qu’on analyse et interprète dans un tableau, on classe ses idées pour construire un plan et on cherche une question qui guidera notre commentaire (problématique).

Pour revoir le tableau d’analyse de l’incipit, cliquez ici.

Idée de plan

I Un incipit naturaliste

– une aide au lecteur pour se repérer : lieux et personnage

– une description réaliste

– l’aspect naturaliste : héritage familial et importance de l’environnement

II Un homme ambitieux

– Nantas a foi en l’avenir après 30 ans d’attente

– L’ambition fait partie de son tempérament

– Une force conquérante

 

Trouver une problématique

En quoi cet incipit répond-il au projet naturaliste de Zola ?

Comment Zola en ce début de nouvelle met-il en valeur son personnage ambitieux ?

En quoi la vision de Zola offre-t-elle au lecteur une présentation précise d’un personnage ambitieux ?

Il faut ensuite rédiger. On peut rédiger son introduction (et sa conclusion dans la foulée) au brouillon, mais tout le reste se rédige directement sur la copie.

 

Rédiger une introduction

De nombreux auteurs du XIX° siècle ont cherché à représenter avec précision la réalité de leur époque. Zola, lui, a voulu aller plus loin en observant la nature humaine de manière scientifique. / Dès le début de la nouvelle Nantas, parue en 1878, il évoque son personnage principal qui donne le titre à son œuvre. / Nous nous demanderons en quoi la vision de Zola offre au lecteur une présentation précise d’un personnage ambitieux. / Nous verrons d’abord en quoi cette première page de la nouvelle est naturaliste, puis nous étudierons le personnage lui-même au caractère ambitieux.

Amorce / Présentation du texte / Problématique / Annonce du plan

 

Rédiger une conclusion

Nous pouvons en conclure que Zola met en œuvre dans ce début de nouvelle sa théorie naturaliste. A travers une description particulièrement détaillée des lieux, il suggère l’importance de l’environnement. L’étroite chambre évoque la condition sociale très pauvre de Nantas, ce qui s’oppose à la vue immense d’un Paris riche semblant s’ouvrir à lui. A travers une présentation des origines de son personnage, Zola souligne l’importance de l’hérédité. L’ambition de Nantas, qui lui vient de ses parents, enfle à la vue du Paris à conquérir. / Nantas n’est donc pas sans rappeler d’autres personnages arrivistes, comme Bel-Ami de Maupassant ou Rastignac de Balzac.

Réponse synthétique à la problématique / Ouverture

Les figures de style

Les figures de style font partie des procédés d’écriture.

Une figure de style est une manière pour l’auteur d’exprimer une idée ou un sentiment. Il peut jouer sur le lexique ou la syntaxe.

 

Les figures de la ressemblance

 

La comparaison : deux éléments sont rapprochés à cause d’un point commun. Le rapprochement s’effectue grâce à un mot-outil de comparaison: comme, tel, sembler, pareil à

Ex : Ce champ de blé ressemble à un océan.

 

La métaphore : Il s’agit d’une comparaison sans mot-outil entre deux éléments qui n’ont d’habitude pas de point commun évident. Elle est plus frappante que la comparaison.

Ex : Cet océan de blé est superbe.

 

La personnification : c’est la représentation d’une chose ou d’un animal sous une forme humaine. (cas particulier de la métaphore)

Ex : Le vent mugissait dans les branches et hurlait sous les portes.

 

(L’animalisation : représentation d’une personne sous forme animale)

(La réification ou chosification : représentation d’une abstraction en objet concret, ou d’une personne en objet)

 

L’allégorie : on utilise un être vivant ou une chose pour représenter une idée. Ex : la mort symbolisée par un squelette armé d’une faux.

 

La métonymie : On désigne un objet ou une idée par un autre mot que celui qui convient. On remplace le contenu par le contenant (Boire un verre), le tout par une partie (« une lame » pour dire « une épée« ), la cause par la conséquence (« Boire la mort » pour « boire le poison« )

 

Les figures de l’opposition :

 

L’antithèse : figure de style où deux mots ou expressions s’opposent.

Ex : J’ai vu l’aube et l’ombre en mes cieux.

Ne pas confondre avec l’autre sens de l’antithèse (= réfutation d’une thèse)

 

L’oxymore : C’est le rapprochement de deux termes opposés.

Ex : le noir soleil de la mélancolie; un mort-vivant

 

Le chiasme : sur 4 éléments, le premier et le 4ème peuvent être associés, le 2ème et le 3ème peuvent être rapprochés.

Ex :   Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens

Mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière. (Hugo)

 

L’antiphrase : expression ironique d’une idée par son contraire.

Ex : Ah, tu es belle comme ça ! = ça ne va pas, tu n’es pas belle du tout comme ça.

 

Les figures de l’atténuation :

 

L’euphémisme : on choisit un terme plus faible que ce que l’on veut dire (souvent pour ne pas choquer)

Ex : “Il nous a quittés” pour “Il est mort”. “Les non-voyants” pour “les aveugles”.

 

La litote : On en dit moins pour en laisser entendre plus. On exprime indirectement sa pensée.

Ex : J’ai bien assez vécu (V.Hugo, Les Contemplations) > il est fatigué de vivre

Ex : Ce n’est pas mal. > pour dire que c’est très bien.

 

Les figures de l’amplification :

 

La répétition : on répète plusieurs fois le même mot.

 

Le polyptote : on utilise le même mot sous plusieurs formes.

Ex : Tel est pris qui croyait prendre.

 

L’anaphore : Un mot ou une expression est répétée en tête de phrase, de vers.

Ex : I have a dream de M.L.King

 

L’énumération, l’accumulation : il s’agit de la juxtaposition de mots séparés par des virgules. Cela accélère le rythme, crée le suspense ou souligne l’abondance.

 

La gradation : Les mots sont ordonnés selon une progression croissante ou décroissante.

« C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap,

Que dis-je c’est un cap, c’est une péninsule (Rostand)

 

L’hyperbole : exagération dépassant la réalité.  Ex : Tu es un génie.

 

La paronomase : C’est le rapprochement de paronymes (deux mots de sons proches mais aux sens différents).

Ex : Qui vivra verra   « Il pleure dans mon cœur / Comme il pleut sur la ville » Verlaine

 

La prétérition : on affirme passer sous silence une chose dont on parle malgré tout.

Ex : « Je ne vous dirai pas combien je suis déçu »

 

Les figures liées à la syntaxe

 

Le parallélisme : répétition de la même construction dans 2 phrases ou 2 propositions.

Ex : (…) cria-t-elle en lui jetant une pierre; (…) hurla-t-il en se précipitant vers lui.

 

L’ellipse : on supprime des mots qui peuvent se deviner.

Ex : « Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait (X) fidèle ? » (Racine) (X = si tu avais été)

 

L’anacoluthe : c’est une rupture dans la construction de la phrase.

Ex : » Vous voulez que ce Dieu vous comble de bienfaits / Et ne l’aimer jamais ? » (Racine)

« Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. » (Baudelaire)

 

L’asyndète : c’est l’absence systématique d’outils de liaison.

Ex : ‘Le jour tombait. La terre devenait grisâtre. J’attendais, l’œil fixé… » (Bosco)

 

L’interrogation oratoire (ou rhétorique) : c’est une question qui n’attend pas de réponse. Elle peut servir à exprimer un sentiment, à convaincre ou à bloquer son adversaire.

 

La périphrase : expression en plusieurs mots qui remplacent un terme.

Ex : la messagère du printemps pour parler de l’hirondelle

Les procédés d’écriture

Etudier les procédés d’écriture, c’est étudier comment l’auteur a construit son texte pour créer du sens, voir comment les idées sont exprimées, comment le message est formulé. (= analyse)

Cette analyse des procédés permet ensuite de mieux percevoir les effets produits (= interprétation) par le texte sur le destinataire (lecteur, spectateur…).

Pour étudier un texte, on peut donc observer :

Le vocabulaire choisi par l’auteur

– voc neutre ? pour paraître objectif / voc mélioratif ? pour faire un éloge / voc péjoratif, dépréciatif ? Pour critiquer, dénoncer

– Repérage de champs lexicaux

– dénotation et connotation d’un mot (= son sens et ce qu’il évoque)

Ex : « rouge » dénote une couleur, connote la violence, le sang, la passion, la honte…

– emploi de modalisateurs ? pour exprimer sa subjectivité (certitude ou incertitude)

Ex : Je crois… je crains que… peut-être… certainement…. sans doute…

– l’emploi des pronoms

La syntaxe (structure des phrases)

– types de phrases (déclarative, interrogative, injonctive, exclamative)

– formes de phrases (affirmatives / négatives ; actives / passives ; emphatiques)

– longueur des phrases (longues ou courtes, simples ou complexes, avec ou sans connecteurs logiques…)

– rythme de la phrase (binaire, ternaire ; effet de chiasme, parallélisme, gradation, accumulation…)

La structure du texte

– l’énonciation = qui parle à qui, où et quand

> repérer les indications spatio-temporelles

> distinction auteur, narrateur, personnage / dramaturge, personnage, comédien, spectateur…

> comment sont désignés les personnages (reprises nominales et pronominales)

– les verbes : mode et temps choisis, avec quelle(s) valeur(s) ?

– le genre du texte : roman, théâtre, poésie, fable, essai, documentaire…

– le type de discours : narratif, descriptif, explicatif, argumentatif (selon l’intention de celui qui raconte ou écrit)

– la tonalité (ou registre) : comique, épique, tragique, pathétique, lyrique… selon l’effet qu’on veut produire sur le destinataire (faire rire, faire pleurer, faire peur …)

Comique : fait rire

Humoristique : fait sourire

Dramatique : émeut, fait peur, maintient le suspense

Pathétique : émeut, inspire la pitié, fait pleurer

Tragique : inspire la terreur et le désespoir sur le destin de l’homme qui semble décidé par les dieux.

Lyrique : fait partager les sentiments intimes.

On peut apporter des nuances à ces grandes tonalités :

Ironique : qui se moque en disant le contraire de ce qu’il pense

Satirique : qui se moque en caricaturant ce dont il parle

Émouvant, triste, animé, violent, effrayant…

Des procédés différents selon le genre ou le type

Pour les récits :

– la focalisation (= point de vue) interne ? externe ? omniscient ?

– l’ordre du récit : chronologie, analepse ( = retour en arrière), prolepse (anticipation)

– le rythme du récit : accéléré grâce à l’ellipse ou le sommaire, ralenti par des scènes ou des passages descriptifs, arrêté par des commentaires ou une longue description.

Pour la poésie :

– versification > strophes, vers, rimes…

– jeux de sonorités

Pour le théâtre :

– didascalies, apartés, actes, scènes

– types de comique, quiproquo, coup de théâtre

– la double énonciation

Pour les textes argumentatifs :

– les figures de l’amplification

– le vocabulaire péjoratif ou mélioratif…

– les types d’arguments

– les procédés pour convaincre ou persuader

Les figures de style

– de la ressemblance : comparaison, métaphore, personnification, métonymie…

– de l’opposition : antithèse, antiphrase, oxymore, chiasme

– de l’atténuation : euphémisme, litote

– de l’amplification : énumération, gradation, hyperbole, paronomase…

(>Voir la feuille présentant en détail les figures de style)

Construire un plan de commentaire

Un plan classique contient neuf paragraphes répartis en trois grands axes. Exemple :

Exemple proposé à partir de l’extrait du chapitre I du roman L’or de Cendrars.

I] Ce texte est un incipit

1) Présentation des lieux

2) Le moment

3) Les personnages

II] Il annonce un roman d’aventures

1) Le thème du voyage est déjà présent

2) Un personnage d’action

3) Un personnage étonnant et inclassable

III] Il annonce le reste du roman

1) Un personnage central

2) Un roman rythmé

3) Un regard lointain et poétique

Mais il est possible de composer un plan solide en six paragraphes répartis en deux ou trois grands axes. Exemple :

I] Ce texte pose les circonstances du récit

1) Les lieux

2) Le moment

3) Les personnages

 II] Il annonce un roman d’aventures au personnage hors du commun

1) Le thème du voyage omniprésent

2) Le rythme du récit

3) Le personnage d’action étonnant

  I] Ce texte est un incipit

1) Indications spatio-temporelles

2) Les personnages

II] Il annonce un roman d’aventures

1) Le thème du voyage est déjà présent

2) Un personnage d’action étonnant

III] Il annonce le reste du roman

1) Un personnage central

2) Un roman rythmé

 

Exemple de paragraphe rédigé

Parce que ce texte fait partie de l’incipit du roman, il pose les circonstances du récit afin d’attiser la curiosité du lecteur et de l’aider à se repérer dans l’histoire. Cendrars joue particulièrement avec les indications spatiales. Il utilise des noms propres de villes, plaçant ainsi son récit dans une réalité reconnaissable par le lecteur. On trouve par exemple « Besançon » ligne 1, « Autun » ligne 12, « Paris » ligne 14 ou « New-York » ligne 23. Le fait de multiplier les indications de lieux – plus d’une dizaine en à peine vingt lignes – permet au lecteur de suivre le voyage effectué par Suter presque aussi bien que s’il avait une carte sous les yeux. L’auteur associe le personnage à des lieux, souvent employés en tant que compléments essentiels, comme « chez un marchand … du Marais » ligne 16, ou « sur Beauvais, par Amiens et Abbeville » ligne 19. Il insiste ainsi sur le déplacement continuel du personnage et aide le lecteur à le localiser.

Le même paragraphe ci-dessous avec les parties qui le composent :

Idée du grand axe (dans les § 1)      Parce que ce texte fait partie de l’incipit du roman, il pose les circonstances du récit afin d’attiser la curiosité du lecteur et de l’aider à se repérer dans l’histoire.
Idée du paragraphe Cendrars joue particulièrement avec les indications spatiales.
Développement de l’idée s’appuyant sur des citations analysées et expliquées Il utilise des noms propres de villes, plaçant ainsi son récit dans une réalité reconnaissable par le lecteur. On trouve par exemple « Besançon » ligne 1, « Autun » ligne 12, « Paris » ligne 14 ou « New-York » ligne 23. Le fait de multiplier les indications de lieux – plus d’une dizaine en à peine vingt lignes – permet au lecteur de suivre le voyage effectué par Suter presque aussi bien que s’il avait une carte sous les yeux. L’auteur associe le personnage à des lieux, souvent employés en tant que compléments essentiels, comme « chez un marchand … du Marais » ligne 16, ou « sur Beauvais, par Amiens et Abbeville » ligne 19.
Rappel de l’idée du § Il insiste ainsi sur le déplacement continuel du personnage et aide le lecteur à le localiser.

 

buy windows 11 pro test ediyorum