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Les registres

Travail d’observation de textes aux registres différents

 

 

Victor Hugo, alors député, proteste dans ce discours contre un projet de loi réduisant le nombre d’électeurs.

« Allez, faites ! retranchez trois millions d’électeurs, retranchez-en quatre, retranchez-en huit millions sur neuf. Fort bien. Le résultat sera le même pour vous, sinon pire. Ce que vous ne retrancherez pas, ce sont vos fautes ; ce sont tous les contresens de votre politique de compression ; c’est votre incapacité fatale ; c’est votre ignorance du pays actuel ; c’est l’antipathie qu’il vous inspire et l’antipathie que vous lui inspirez. »

Victor Hugo, Discours sur le suffrage universel, prononcé à l’Assemblée nationale le 20 mai 1850.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
   
 

 

  « Mais comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j’éprouvais dans mes promenades ? Les sons que rendent les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d’un désert : on en jouit, mais on ne peut les peindre.

L’automne me surprit au milieu de ces incertitudes : j’entrai avec ravissement dans les mois des tempêtes. Tantôt j’aurais voulu être un de ces guerriers errant au milieu des vents, des nuages et des fantômes ; tantôt j’enviais jusqu’au sort du pâtre que je voyais réchauffer ses mains à l’humble feu de broussailles qu’il avait allumé au coin d’un bois. J’écoutais ses chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays le chant naturel de l’homme est triste, lors même qu’il exprime le bonheur. Notre cœur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs.

Le jour, je m’égarais sur de grandes bruyères terminées par des forêts. Qu’il fallait peu de chose à ma rêverie ! »

René, F.R. de Chateaubriand, 1802

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

« Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup. C’était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l’ajustant. Il se couchait, puis se redressait, s’effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et remplissait son panier. Les insurgés, haletants d’anxiété, le suivaient des yeux. La barricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n’était pas un enfant, ce n’était pas un homme ; c’était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, lui, il était plus leste qu’elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s’approchait, le gamin lui donnait une pichenette. Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l’enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s’affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l’Antée dans ce pygmée ; pour le gamin toucher le pavé, c’est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n’était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l’air, regarda du côté d’où était venu le coup, et se mit à chanter. […] Il n’acheva point. Une seconde balle du même tireur l’arrêta court. Cette fois il s’abattit la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s’envoler.»

Les Misérables, Victor Hugo, 1862

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Irène se transporte à grands frais en Épidaure, voit Esculape dans son temple, et le consulte sur tous ses maux. D’abord elle se plaint qu’elle est lasse et recrue de fatigue ; et le dieu prononce que cela lui arrive par la longueur du chemin qu’elle vient de faire ; elle dit qu’elle est le soir sans appétit ; l’oracle lui ordonne de dîner peu ; elle ajoute qu’elle est sujette à des insomnies ; et il lui prescrit de n’être au lit que pendant la nuit. Elle lui demande pourquoi elle devient pesante, et quel remède ; l’oracle répond qu’elle doit se lever avant midi, et quelquefois se servir de ses jambes pour marcher. Elle lui déclare que le vin lui est nuisible ; l’oracle lui dit de boire de l’eau ; qu’elle a des indigestions, et il ajoute qu’elle fasse diète. « Ma vue s’affaiblit, dit Irène ; – Prenez des

 

 

lunettes, dit Esculape ; – je m’affaiblis moi-même, continue-t-elle, et je ne suis ni si forte ni si saine que j’ai été ; – C’est, dit le dieu, que vous vieillissez ; – mais quel moyen de guérir de cette langueur ? – Le plus court, Irène, c’est de mourir, comme ont fait votre mère et votre aïeule.

Jean de La Bruyère, Les Caractères, « De l’Homme », 35, 1688.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Nous vivons sous un Prince ennemi de la fraude, / Un Prince dont les yeux se font jour dans les cours, / Et que ne peut tromper tout l’art des imposteurs. / D’un fin discernement sa grande âme pourvue / Sur les choses toujours jette une droite vue ; / Chez elle jamais rien ne surprend trop d’accès, / Et sa ferme raison ne tombe en nul excès. / Il donne aux gens de bien une gloire immortelle; / Mais sans aveuglement il fait briller ce zèle, / Et l’amour pour les vrais ne ferme point son cœur / À tout ce que les faux doivent donner d’horreur. / »

Molière à propos de Louis XIV

 

« Bonaparte est un homme de moyenne taille, froid, pâle, lent, qui a l’air de n’être pas tout à fait réveillé. Il a la moustache épaisse et couvrant le sourire comme le duc d’Albe, et l’œil éteint comme Charles X. Si on le juge en dehors de ce qu’il appelle « ses actes nécessaires » ou « ses grands actes », c’est un personnage vulgaire, puéril, théâtral et vain. Les personnes invitées chez lui, l’été, à Saint-Cloud, reçoivent, en même temps que l’invitation, l’ordre d’apporter une toilette du matin et une toilette du soir. Il aime la gloriole, le pompon, l’aigrette, la broderie, les paillettes et les grands mots, les grands titres, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. En sa qualité de parent de la bataille d’Austerlitz, il s’habille en général. »

Victor Hugo à propos de Napoléon III

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf

Une Grenouille vit un Bœuf

Qui lui sembla de belle taille.

Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,

Envieuse, s’étend, et s’enfle, et se travaille,

Pour égaler l’animal en grosseur,

Disant : « Regardez bien, ma sœur ;

Est-ce assez ? dites-moi ; n’y suis-je point encore ?

– Nenni. – M’y voici donc ? – Point du tout. – M’y voilà ?

– Vous n’en approchez point. » La chétive pécore

S’enfla si bien qu’elle creva.

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :

Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,

Tout petit prince a des ambassadeurs,

Tout marquis veut avoir des pages.

Jean de la Fontaine – Fables

Vocabulaire :

Pécore : femme sotte, prétentieuse, impertinente. / Page : jeune homme généralement d’origine noble, attaché au service d’une personne importante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d’abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque.

Extrait du chapitre 3 de Candide – Voltaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le XIX° siècle et Zola : correction des recherches documentaires

1 Pourquoi dit-on que le XIX° siècle est très instable politiquement ?

Le XIX° siècle voit se succéder différents régimes politiques : empire, monarchie, république. Le passage de l’un à l’autre se fait souvent dans la violence avec trois révolutions (1830, 1848 et 1871).

2 Qu’est-ce que le réalisme ?

Le réalisme est un mouvement littéraire de la deuxième moitié du XIX° siècle, en réponse aux exagérations exaltées du romantisme.

Le réalisme veut décrire le réel le plus fidèlement possible.

Pour cela, il faut « faire vrai », par exemple en adaptant les paroles des personnages à leur milieu social. L’écrivain se documente pour respecter la réalité et certains faits historiques. Les personnages ont une vie banale et sont issus de la petite bourgeoisie ou du monde ouvrier. L’écrivain se veut objectif, d’où des récits souvent à la troisième personne. Balzac, Stendhal et Flaubert font partie de ce courant.

Par exemple, Flaubert dans Madame Bovary, décrit minutieusement la bourgeoisie provinciale.

3 En quoi le naturalisme est-il différent ?

Le naturalisme est aussi un mouvement littéraire inventé par Zola en 1868. Il va plus loin que le réalisme, car il veut non seulement décrire le réel mais l’étudier de manière scientifique.

A l’époque, certains (à l’esprit positiviste) pensent que la science pourra résoudre tous les problèmes. Zola, particulièrement influencé par les théories de Darwin et de Taine, veut étudier la société afin de déterminer les causes des problèmes et ainsi amener le progrès social. Pour lui, l’homme est déterminé par son milieu et son hérédité. Ses romans ont donc une dimension documentaire, même si l’auteur garde une approche très personnelle.

4 Quels sont les trois métiers exercés par Zola tout au long de sa vie ?

Zola a été journaliste, critique d’art et romancier.

5 Qu’est-ce que « Les Rougon-Macquart » ?

C’est le titre que Zola a donné à un ensemble de 20 de ses romans. Dans cette fresque, Zola veut décrire l’époque du Second Empire sous de multiples aspects en racontant la vie d’une famille sur plusieurs générations. Il s’intéresse ainsi au problème de l’alcoolisme dans L’Assommoir, au travail dans les mines dans Germinal, aux nouveaux modes de vente des grands magasins dans Au bonheur des dames, ou au monde de l’art et des artistes dans L’œuvre

6 Qu’est-ce que « l’affaire Dreyfus » ? Qu’écrit Zola à ce sujet ? Quelles conséquences cette affaire a-t-elle sur Zola ?

Dreyfus est un officier français accusé de haute trahison. On va l’accabler parce qu’il est d’origine alsacienne, issu d’une grande école militaire et surtout parce qu’il est juif. De fausses preuves vont être constituées. Il est accusé et condamné. Mais un officier découvre le vrai coupable. Un nouveau procès a lieu. Malgré les preuves, le coupable n’est pas poursuivi, et Dreyfus reste condamné. Face à cette injustice, Zola publie dans le journal L’Aurore du 13 janvier 1898 sa lettre « J’accuse » dans laquelle il explique l’affaire et accuse nommément tous ceux qui ont comploté contre Dreyfus. Zola est poursuivi en justice. Il va utiliser son procès pour rendre l’affaire Dreyfus encore plus visible. Il va recevoir des soutiens mais va aussi être menacé. Condamné, il s’exile en Angleterre. C’est seulement en 1906 que Dreyfus sera réhabilité, donc après la mort de Zola.

Pour compléter, observez la frise proposée sur le blog « Jules Verne » :

 

Chateaubriand et René : correction des travaux à faire

François-René de Chateaubriand (1768 – 1848)

– né à Saint-Malo pendant un violent orage, famille de vieille noblesse bretonne

– enfance turbulente, éducation faite de rigueur et de liberté mêlées

– entre 16 et 18 ans, vie étrange au château familial, entre un père silencieux, une mère mélancolique et sa jeune sœur Lucile qui lui sert de confidente.

– il se détourne de la marine et de la prêtrise pour devenir officier.

– témoin de la révolution, il quitte ensuite la France, part d’abord en Amérique (rencontre de G.Washington et séjour chez les Indiens), puis revient en France, combat pour la monarchie et s’exile blessé en Angleterre. Il y apprend la mort de son frère, de sa mère et de sa sœur Julie.

– Ses publications en 1801 d’Atala, René et Le Génie du christianisme le rendent célèbre. Il est le porte-parole de tous ceux qui ressentent le « mal du siècle »

– Il devient ambassadeur de Bonaparte à Rome.

– retour en France où il s’oppose à l’empereur, notamment en écrivant De Bonaparte et des Bourbons en 1814.

– nombreuses activités et revirements politiques : farouche opposant, individualiste, malgré ses convictions royalistes, il devine que l’avenir est dans la démocratie.

– De 1809 à 1841, il rédige son autobiographie, les Mémoires d’outre-tombe, destinées à paraitre après sa mort. Chateaubriand est déchiré entre sa passion de la vie et sa hantise de la vieillesse. Il a connu la gloire, a eu de nombreuses maîtresses ; il lui est difficile d’accepter de vieillir.

– Il meurt à l’âge de 80 ans

 

Le romantisme

Mouvement culturel européen

Les romantiques français (1820 – 1850)

– contestent le monde moderne et bourgeois

– nostalgiques de l’héroïsme des chevaliers

– rêvent d’une révolution politique et artistique

Les caractéristiques incontournables :

– une exigence de bonheur, de vérité, de liberté, de plénitude > énergie passionnée

– conscience de tout ce qui fait obstacle à l’épanouissement individuel (corruption, règne de l’argent, fuite du temps, insatisfaction des désirs…)

– volonté de dépasser l’échec par la méditation poétique, le voyage, le rêve, l’exaltation de la nature, mais aussi la révolte.

> le romantisme repose sur les contradictions vécues entre la réalité et le rêve, entre l’ambition et la désillusion, entre présent et passé ou présent et avenir.

Chateaubriand le précurseur du romantisme

Dans son roman « René », Chateaubriand témoigne de l’état d’esprit des premiers romantiques.

Le « mal du siècle » correspond à un mal de vivre. La révolution a créé une fracture historique, la France change et les gens de l’époque ont du mal à trouver leur place.

> incertitude, inquiétude, conscience des imperfections de la modernité

> ennui, indécision, nostalgie du passé, angoisse du présent, insatisfaction perpétuelle

 

Les romantiques ont soif d’absolu, d’où la mélancolie et l’angoisse du temps qui passe.

D’une grande sensibilité et pleins d’imaginations ils ont besoin d’exprimer leurs émotions et leurs sentiments souvent extrêmes, d’où le lyrisme.

 

Quelles ressemblances repérez-vous entre le personnage principal et l’auteur ?

François-René l’auteur, comme René le personnage, a connu une enfance délaissée, l’affection d’une sœur aînée, la tentation du suicide. Comme lui, il s’est embarqué pour l’Amérique et a ressenti le même ennui, l’impression de vide qui le fait souffrir.

 

En quoi cette œuvre reste-t-elle essentiellement une fiction ?

Les autres personnages (Chactas, Natchez…) sont nés de l’imagination de Chateaubriand, tout comme l’intrigue.

 

En quoi le personnage est-il romantique ?

 

– Plein d’énergie et de passions, René se sent frustré et insatisfait. Il aspire au bonheur mais la réalité ne lui apporte que vide et ennui.

– René a conscience de cette insatisfaction.

– il cherche à dépasser ce mal de vivre, notamment en voyageant et en s’isolant à la campagne. Ses promenades dans la nature l’amènent à des rêveries exaltées.

 

Quel lien peut-on faire entre cette œuvre et le parcours « soi-même comme un autre » ?

 

L’auteur choisit de transposer ses sentiments et émotions dans un personnage mi-fictif, mi-autobiographique. De ce fait l’auteur (soi-même) doit se transposer dans un autre, s’imagine un autre pour mieux évoquer son ressenti.

Yourcenar, l’autobiographie, le roman historique : recherches documentaires

1 Marguerite Yourcenar : relevez qq éléments importants de sa vie et qq titres de ses œuvres principales.

Écrivaine française naturalisée américaine
• Née en 1903 à Bruxelles
• Décédée en 1987 à Mount Desert (États-Unis)
Véritable nom : Marguerite de Crayencour
en 1980 première femme élue à l’Académie française
Voyage bcp puis part vivre aux États-Unis
Enseigne la littérature française, et l’histoire de l’art
Grande culture classique (lit couramment latin et grec)
Auteure de romans, d’essais, de recueils de poésie, de nouvelles, de pièces de théâtre et de traductions.

  • Quelques-unes de ses œuvres :
    Nouvelles orientales (1938), nouvelles
    Mémoires d’Hadrien (1951), roman
    L’œuvre au noir (1968), roman

2 Définissez les mots suivants : une autobiographie, un journal intime, un roman autobiographique et des mémoires (nom masculin pluriel).

Pour chaque type de récit trouvez un titre d’ouvrage correspondant, en précisant son auteur et sa date de parution.

Qu’appelle-t-on le pacte autobiographique ?

Autobiographie vient de 3 racines grecques > écrire soi-même le récit de sa vie

Une autobiographie est le récit qu’une personne réelle fait rétrospectivement de sa vie. Elle repose sur l’identité entre l’auteur (personne réelle), le narrateur (celui qui raconte) et le personnage principal. Ex : Confessions de Saint Augustin (400) et Confessions de Rousseau (1782), Les Mots de Sartre (1964)

Le journal intime, le roman autobiographique, les Mémoires sont tous des récits autobiographiques. On peut y retrouver certains motifs : sa naissance, sa famille, sa formation, les lieux déterminants, sa vie sentimentale, sa vocation… mais leur forme ou leur motivation est différente :

– le journal intime est écrit au jour le jour. On ne recompose donc pas le passé à partir de souvenirs, on écrit ce qui se réalise presque au même moment. Ex Le journal d’Anne Franck (1947)

– le roman autobiographique mêle fiction et souvenirs. Le personnage principal peut porter un autre nom que l’auteur Ex : L’Enfant, de Jules Vallès (personnage Jacques Vintras) (1878)

–  les mémoires ne s’intéressent pas seulement à la vie personnelle mais aussi aux événements historiques auxquels l’auteur a participé. Ex : Mémoires de guerre du général de Gaule (1959) ou Les Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand (1848)

On appelle pacte autobiographique le contrat d’authenticité, de vérité que passe l’auteur avec le lecteur. Ce pacte peut être explicite : l’auteur peut présenter clairement son projet au début de son ouvrage. Le pacte peut aussi se faire implicitement grâce au nom de l’auteur, au titre, à la préface ou à la dédicace et au début du récit qui mentionne souvent une date de naissance ou le nom de l’autobiographe.

3 Rendez-vous sur le site Vikidia à l’article « roman historique » :

https://fr.vikidia.org/wiki/Roman_historique et prenez des notes pour définir ce terme. Pensez à noter qq titres d’ouvrages avec leur auteur et leur date.

Un roman historique mêle réalité et fiction. On y trouve des personnages fictifs qui vont côtoyer des personnages ayant vraiment existé ou qui vont vivre des événements ayant réellement eu lieu. L’auteur s’est renseigné pour respecter le fonds historique.

En France, V. Hugo (Quatre-vingt-treize, Notre-Dame de Paris) et A. Dumas (Les trois mousquetaires) ; En Grande-Bretagne, Walter Scott (Ivanhoé)

Voltaire et son œuvre Candide

Voltaire (1694-1778) = François Marie Arouet

  • solide culture classique, formé à la discussion
  • côtoie les nobles et atteint de hautes fonctions dans la monarchie
  • dispute avec un chevalier > exil 2 ans en Angleterre
  • retour en France et plusieurs échecs au théâtre
  • vit avec Mme du Châtelet, femme très savante, à la frontière de Lorraine (hors de France)
  • amitié avec Frédéric II de Prusse = alliance du pouvoir et de l’esprit
  • bouleversé par tremblement de terre de Lisbonne de 1755
  • touché par cruautés de la guerre de 7 ans (1756-1763) (France contre Angleterre et Prusse)
  • Il écrit Candide dans ce contexte
  • Dans ses dernières années, il combat des injustices comme l’affaire Calas

Candide = conte philosophique

Voltaire y condamne l’optimisme, doctrine selon laquelle « tout est au mieux ». Pour cela il confronte son jeune Candide, personnage élevé dans l’illusion que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, à toutes les injustices et cruautés possibles.

François Rabelais

1494 – 1553

Moine humaniste, médecin, écrivain

Il  cherche à faire rire, tout en développant sa pensée humaniste « pour ce que rire est le propre de l’homme ».

Pantagruel, Gargantua, Tiers livre, Quart livre

L’humanisme

Courant de pensées du XVI° siècle, qui veut que la société soit faite pour servir l’Homme et non l’inverse ; cette philosophie replace l’humain au centre de la réflexion et conduit au respect d’autrui.

Les caractéristiques de la littérature humaniste :

– reprise des éléments fondateurs

– valeurs de tolérance, de paix et de confiance en l’homme

– diffusion du savoir, pour faire progresser l’homme

– art centré sur l’homme

 

*découverte du nouveau monde

> on s’interroge sur la diversité des hommes et des sociétés.

 

*Les Européens partent vers le Nouveau Monde surtout pour s’enrichir ou évangéliser. (pas de respect pour les autochtones)

 

* Les humanistes s’interrogent sur la place de l’occident dans le monde, et sur le bien-fondé des actes commis là-bas.

Ils font naître le mythe du bon sauvage, un être idéal, non corrompu

 

* L’humanisme place l’homme au cœur des préoccupations intellectuelles

> questions sur le bonheur, sur l’altérité (l’autre, son identité…)

> ils défendent des valeurs : liberté, paix, entraide, tolérance…

 

* L’imprimerie permet la diffusion des connaissances et des idées. (Gutemberg, 1450)

 

*Les humanistes voyagent beaucoup et communiquent par lettre en latin (ils forment la « république des lettres »)

Ils sont reçus dans les cours d’Europe qui deviennent des lieux de savoir et de pouvoir.

> permet une réflexion politique

 

*On les appelle « humanistes » car ils ont fait leurs humanités (= ont étudié les langues anciennes : latin, grec, hébreu)

 

* Guerres de religion > nombreuses tensions

> les humanistes, d’abord optimistes, deviennent sceptiques et pessimistes.

 

Quelques humanistes : Thomas More, François Rabelais, Erasme.

Le XVI° siècle

Siècle de grands changements :

-Naissance des états modernes

-Changements culturels

-Naissance du protestantisme

 

Siècle de l’humanisme

– position philosophique qui met l’homme et les valeurs humaines au-dessus de tout le reste

– mouvement intellectuel de la renaissance, qui défend cette position.

Première G2 : Création d’un carnet de références

Dans les semaines qui viennent, vous allez vous créer un carnet de références littéraires, sur des œuvres et des auteurs dont la connaissance vous sera utile l’an prochain dans certaines disciplines (philosophie, histoire, sciences économiques, humanités…)

Choisissez le format de votre carnet :  un cahier, ou des fiches ou un fichier sur l’ordinateur.

Pour chaque œuvre, vous ferez apparaitre :

-le titre

– le nom de l’auteur

– la date de parution

– le genre et la catégorie (ex : roman historique, ou comédie, ou recueil de poèmes en vers libres…)

– les thèmes principaux

– un court résumé du contenu

– les personnages principaux

– le message

– votre avis

Vous pouvez accompagner votre document d’images, de vidéos, d’adresses de sites intéressants sur cette œuvre.

 

Cette semaine, je vous propose des œuvres en lien avec la première guerre mondiale

Un long dimanche de fiançailles, de Sébastien Japrisot

Pour compléter votre carnet, regardez l’alchimie d’un roman qui présente Un long dimanche de fiançailles.

Lisez quelques citations du roman sur le site de Babelio :

https://www.babelio.com/livres/Japrisot-Un-long-dimanche-de-fiancailles/245058/citations

Vous pouvez écouter des extraits sur France culture :

https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-le-feuilleton/un-long-dimanche-de-fiancailles-de-sebastien-japrisot

 

War horse (Cheval de guerre) de Mickael Morpurgo

Regardez la présentation du livre par le romancier lui-même (auteur anglais qui parle très bien français) :

https://www.dailymotion.com/video/xozis9

Vous pouvez en lire une présentation, des critiques et des citations sur Babelio :

https://www.babelio.com/livres/Morpurgo-Cheval-de-guerre/123961/critiques

 

Ces deux films ont été adaptés au cinéma. Vous pouvez regarder leurs bandes-annonces :

https://www.youtube.com/watch?v=iE6-RmeDP8s

https://www.youtube.com/watch?v=s994rf-0K4A

 

Vous pouvez compléter en cherchant des informations sur l’un ou plusieurs des romans suivants, sur le même thème :

Le Feu de Barbusse

A l’ouest rien de nouveau, de Erich Maria Remarque

L’équipage de Joseph Kessel

La Main coupée de Blaise Cendrars

14 de Jean Echenoz

La chambre des officiers, de Marc Dugain

Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre

Présentation de Baudelaire et des Fleurs du mal

Cliquez sur l’image ci-dessus pour accéder à une présentation de Baudelaire et de son recueil.

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