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Subordonnées circonstancielles dans les textes pour l’oral

Repère les verbes conjugués. Mets entre crochets les propositions. Entoure la conjonction de coordination, souligne la subordonnée circonstancielle et précise sa valeur.

Si dans son composé quelqu’un trouve à redire, il peut le déclarer sans peur.

 

Jamais, s’il me veut croire, il ne se fera peindre.

 

Le plus court, Irène, c’est de mourir, comme ont fait votre mère et votre aïeule.

 

Il ne s’attache à aucun des mets, qu’il n’ait achevé d’essayer de tous.

 

Il faut que les conviés, s’ils veulent manger, mangent ses restes.

 

S’il enlève un ragoût de dessus un plat, il le répand en chemin dans un autre plat et sur la nappe.

 

Dans toute autre, si on veut l’en croire, il pâlit et tombe en faiblesse.

 

S’il fait un voyage avec plusieurs, il les prévient dans les hôtelleries.

 

Quand nous arrivâmes sous leur ombrage, ma surprise ne fut plus que de l’admiration.

 

Mon désir avait été d’une ardeur immodérée et maintenant qu’il se trouvait réalisé, la beauté du rêve s’évanouissait, une horreur et un dégoût sans bornes m’emplissaient l’âme.

 

Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés / Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés, / Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime…

 

Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes, / Il ennoblit le sort des choses les plus viles, / Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets, / Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.

 

Faire la même chose sur le poème Spleen.

Correction de l’exercice :

[Si dans son composé quelqu’un trouve à redire],[ il peut le déclarer sans peur].

Subordonnée conjonctive circonstancielle de condition

[Jamais, [s’il me veut croire], il ne se fera peindre].

Subordonnée conjonctive circonstancielle de condition

[Le plus court, Irène, c’est de mourir], [comme ont fait votre mère et votre aïeule].

Subordonnée conjonctive circonstancielle de comparaison

[Il ne s’attache à aucun des mets], [qu’il n’ait achevé d’essayer de tous].

Subordonnée conjonctive circonstancielle de temps ou de condition (on peut remplacer « qu » par « tant qu’il n’a pas » ou « s’il n’a pas… »)

Il faut que les conviés, [s’ils veulent manger], mangent ses restes.

Subordonnée conjonctive circonstancielle de condition

[S’il enlève un ragoût de dessus un plat], [il le répand en chemin dans un autre plat et sur la nappe].

Subordonnée conjonctive circonstancielle de condition

(Dans toute autre, [si on veut l’en croire], il pâlit) (et tombe en faiblesse).

Subordonnée conjonctive circonstancielle de condition

[S’il fait un voyage avec plusieurs], [il les prévient dans les hôtelleries].

Subordonnée conjonctive circonstancielle de condition

[Quand nous arrivâmes sous leur ombrage], [ma surprise ne fut plus que de l’admiration].

Subordonnée conjonctive circonstancielle de temps (simultanéité)

[Mon désir avait été d’une ardeur immodérée] [et maintenant qu’il se trouvait réalisé], [la beauté du rêve s’évanouissait], [une horreur et un dégoût sans bornes m’emplissaient l’âme].

Subordonnée conjonctive circonstancielle de temps

[Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés

Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés],

[Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime…]

Subordonnée conjonctive circonstancielle de temps (simultanéité)

[Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes],

[Il ennoblit le sort des choses les plus viles],

[Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets,

Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais].

Subordonnée conjonctive circonstancielle de temps (simultanéité)

Etude grammaticale de Spleen :

[Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis
],
[Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits
] ;

[Quand la terre est changée en un cachot humide,   ….     pourris] ;

[Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D’une vaste prison imite les barreaux
],
[Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux
],
Succession de 5 subordonnées conjonctives circonstancielles de temps, étalées sur 3 strophes, et rattachées à la proposition principale « des cloches sautent… » de la strophe 4.

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

 

Se préparer à la question de grammaire de l’EAF

En raison de la crise sanitaire, le programme de grammaire est limité cette année à :

– la négation

– l’interrogation

– les subordonnées circonstancielles

Pour réviser, deux méthodes se complètent :

relire les textes de l’oral en repérant les éléments correspondant au programme et en réfléchissant à ce qui pourrait être dit. (Voir les textes en PDF dans lesquels j’ai souligné et commenté les éléments,en bas de cette page)

réviser les notions à partir des fiches sur la négation et sur l’interrogation (données dans l’année) Pour les subordonnées circonstancielles, lire attentivement la nouvelle fiche, qui condense les informations vues dans l’année. La cause, la conséquence, le but, la condition, la comparaison, l’opposition et la concession sont des circonstances de l’action. On peut les exprimer sous différentes formes, notamment la subordination.

Attention : Le programme étant limité, certains textes contiennent peu ou pas d’éléments correspondants. Attendez-vous dans ce cas à des questions de transposition : par exemple, « transformez cette phrase de manière à faire apparaitre une proposition principale et une proposition subordonnée circonstancielle ».

Pour accéder aux fiches, il suffit de cliquer sur le titre qui vous intéresse :

La négation

L’interrogation

Les subordonnées circonstancielles

Textes avec le repérage des éléments de grammaire :

S1 Montaigne confrontation gram

S1 Montaigne monde enfant gram

S1 Montaigne nature gram

S1 Rabelais gram

S2 Sartre gram

S2 Yourcenar Texte 1

S2 Yourcenar texte 2 gram

S2 Yourcenar texte 3 gram

S3 Molière I 5 gram

S3 Molière III 3 gram

S3 Molière III 13 gram

S4 Baudelaire invitation gram

S4 Baudelaire Le soleil gram

S4 Baudelaire Spleen gram

 

 

Les subordonnées circonstancielles

La subordination est l’un des moyens de relier deux propositions dans une phrase complexe. (Revoir la fiche sur « Construction de phrase et subordonnées »)

Une subordonnée est :

– une proposition (donc construite autour d’un verbe conjugué)

– rattachée à un verbe, un nom ou une autre proposition

– introduite par un subordonnant (conjonction de subordination, pronom relatif ou interrogatif, locution conjonctive)

La subordonnée conjonctive circonstancielle (évoque une circonstance)

On peut généralement la déplacer dans la phrase car elle a pour fonction d’être complément circonstanciel.

Elle commence par une conjonction de subordination qui indique quelle est la relation de sens entre la principale et la subordonnée circonstancielle : temps, lieu, cause, but, conséquence, hypothèse, condition, concession, opposition… (quand, lorsque, comme, si bien que, pour que…)

Fonction : complément circonstanciel de cause, conséquence, opposition, …

Ex : Quand tu viendras, nous irons à la plage. (CC de temps)

Ex : Si cette équipe gagne ce match, elle passera en ligue 1. (CC de condition)

La subordonnée circonstancielle de lieu :

Là où il habite, les habitants partagent leur récolte.

Dans la ville où il habite, un cinéma est en construction.

Dans ces exemples, la subordonnée est construite autour du verbe « habite ». Elle est introduite par le pronom relatif « où » rattaché à son antécédent « là » ou « ville ». C’est l’ensemble de l’expression en gras qui est complément circonstanciel de lieu.

La subordonnée circonstancielle de temps

Elle commence par une conjonction de subordination : quand, lorsque, comme, dès que, pendant que, tandis que, au moment où, avant que, jusqu’à ce que, depuis que…

Elle exprime l’antériorité (avant que) ou la simultanéité (pendant que) ou la postériorité (après que)

Avant qu’il parte à l’étranger, ses parents ont organisé une petite fête.

Pendant qu’il révise, il aime écouter une musique calme.

Après qu’elle a réussi son oral blanc, elle s’est sentie plus sûre d’elle.

La subordonnée circonstancielle d’opposition

On parle d’opposition quand deux faits s’opposent, forment un contraste, mais qu’ils ne sont pas contradictoires.

Ex : Il peut faire beau quelque part et pleuvoir ailleurs. Ce n’est pas contradictoire même si cela forme un contraste entre pluie et soleil.

Tandis qu’il pleut à Paris, il fait beau à Marseille.

La subordonnée circonstancielle de concession

On parle de concession quand deux faits sont contradictoires.

Ex : s’il pleut, on s’attend à ce que les gens restent à l’abri. Si quelqu’un sort, c’est contradictoire.

Bien qu’il pleuve, il sort courir.

En dépit de ma fatigue, je vais à mon cours de sport.

Attention ! Les conjonctions de subordination qui expriment la concession ne sont pas toutes suivies du même mode :

Bien que + subjonctif / même si + indicatif / quand bien même + conditionnel

Ex : Bien qu’il y ait du soleil, la pièce est sombre.

Même s’il y a du soleil, la pièce est sombre.

Quand bien même il y aurait du soleil, la pièce serait sombre.

Opposition et concession

Attention ! Certaines expressions comme « alors que » peuvent exprimer opposition ou concession selon le contexte.

Ex : Il est brun alors que son frère est blond. = opposition

Alors qu’il écoute, il ne retient pas ses leçons. = concession

La subordonnée circonstancielle de cause

On peut employer « parce que, puisque, comme, vu que, du moment que, étant donné que…… » :

Je suis venu parce que j’avais une réunion.

Comme j’avais une réunion, je suis venue.

Je suis venu en métro puisque ma voiture est en panne.

Puisque ma voiture est en panne, je suis venu en métro.

La subordonnée circonstancielle de conséquence

Elle commence par une conjonction de subordination : »si bien que, de telle sorte que, de façon que, tellement…que, si…que … » :

J’avais une réunion si bien que je suis venu.

La subordonnée circonstancielle de but :

Elle commence par une conjonction de subordination : »afin que », « pour que », « de peur que » …

Il multiplie les exercices pour que son corps et son esprit soient prêts le jour du match.

La subordonnée circonstancielle de condition

Le plus souvent on emploie une subordonnée conjonctive circonstancielle de condition (si + indicatif, pourvu que ou à condition que … + subjonctif)

Ex : Si Madame est incommodée, elle sonnera de son côté.

Il gagnera le concours à condition qu’il réussisse cette dernière épreuve.

Dans une subordonnée, la concordance des temps précise la nature de la condition (éventuelle, potentielle ou irréelle).

Eventuel (= action réalisable) : S’il ne pleut pas, je me promène. (ou je me promènerai, ou promène-toi) (subordonnée à l’indicatif, principale à l’indicatif ou à l’impératif)

Potentiel (= action envisageable mais incertaine) : Si la pluie s’arrêtait, je me promènerais. (subordonnée à l’imparfait de l’indicatif et principale au présent du conditionnel)

Irréel du présent (réalisation impossible dans le présent) : S’il ne pleuvait pas, je me promènerais. (subordonnée à l’imparfait de l’indicatif et principale au présent du conditionnel)

Irréel du passé (action non réalisée) : S’il n’avait pas plu, je me serais promené. (subordonnée au plus que parfait de l’indicatif et principale au passé du conditionnel)

Grammaire : L’expression de la comparaison

Objectifs : savoir reconnaitre une comparaison, l’analyser correctement et l’exprimer à son tour.

Etape 1 : Observer et analyser

1 Les feuilles d’automne, comme un tapis d’or, recouvrent le sol.

2 Les feuilles d’automne recouvrent le sol d’un tapis d’or.

Compare les phrases 1 et 2 : qu’est-ce qui est comparé ? A quoi ? Par quel moyen grammatical ? De ce fait, quelle figure de style trouve-t-on dans la phrase 1 ? Et dans la 2 ?

 

3 Comme on aurait étendu un tapis d’or dans la forêt, les feuilles recouvrent le sol.

Les feuilles d’automne ressemblent à un tapis d’or.

Les feuilles d’automne recouvrent le sol à la manière d’un tapis d’or.

De même qu’un tapis d’or éclaire la salle d’un palais, de même les feuilles d’automne recouvrent le sol.

Repère l’outil de comparaison employé dans chacun de ces exemples.

 

4 Figaro est un valet plus malin qu’Antonio.

5 Laurent Gaudé a évoqué Alexandre le grand dans Le Tigre bleu de l’Euphrate et dans Pour seul cortège. J’ai apprécié sa pièce de théâtre tout autant que son roman.

6 Cette émission radio sur Yourcenar m’a semblé moins intéressante que son interview par Bernard Pivot dans Apostrophes.

Compare les exemples 4, 5 et 6. Repère dans chacun comparé et comparant. Quels mots servent d’outil de comparaison ? Quelle nuance de sens ont-ils ?

 

7 Mémoires d’Hadrien reste le roman le plus touchant que j’ai lu.

8 Le comte Almaviva demeure le personnage que j’affectionne le moins, dans Le Mariage de Figaro.

Qu’est-ce qui est comparé dans ces phrases ? Le comparant apparait-il ?

 

9 Figaro est un valet plus malin que ne l’est Antonio.

10 Laurent Gaudé a évoqué Alexandre le grand dans Le Tigre bleu de l’Euphrate et dans Pour seul cortège. J’ai apprécié sa pièce de théâtre tout autant que j’ai apprécié son roman.

11 Cette émission radio sur Yourcenar m’a semblé moins intéressante que ne l’est son interview par Bernard Pivot dans Apostrophes.

Compare les phrases 4 et 9, puis 5 et 10, puis 6 et 11. Qu’a-t-on rajouté en 9,10 et 11 ?

 

Etape 2 : Correction des questions, qui sert de leçon

Compare les phrases 1 et 2 : qu’est-ce qui est comparé ? A quoi ? Quel est leur point commun ? Par quel moyen grammatical la comparaison est-elle faite ? De ce fait, quelle figure de style trouve-t-on dans la phrase 1 ? Et dans la 2 ?

1 Les feuilles d’automne, comme un tapis d’or, recouvrent le sol.

2 Les feuilles d’automne recouvrent le sol d’un tapis d’or.

Les feuilles d’automne sont comparées à un tapis d’or, car elles en ont la couleur (dorée) et la forme (un tapis). Dans la phrase 1, la comparaison est exprimée clairement grâce à « comme ». On parle de comparaison.

Dans la phrase 2, aucun mot de comparaison : c’est au lecteur de faire le lien. On parle alors de métaphore.

Nous allons voir aujourd’hui en grammaire comment exprimer la comparaison (phrase 1).

 

3 Repère l’outil de comparaison employé dans chacun de ces exemples.

[Comme on aurait étendu un tapis d’or dans la forêt], les feuilles recouvrent le sol. > subordonnée circonstancielle de comparaison (entre crochets) introduite par « comme »

Les feuilles d’automne ressemblent à un tapis d’or. > verbe de comparaison suivi ici d’un complément d’objet indirect.

Les feuilles d’automne recouvrent le sol à la manière d’un tapis d’or. >locution prépositionnelle.

[De même qu’un tapis d’or éclaire la salle d’un palais], de même les feuilles d’automne recouvrent le sol. > construction parallèle en reprenant ici « de même » dans la principale et dans la subordonnée circonstancielle de comparaison (entre crochets)

>> Il existe de nombreux moyens pour exprimer une comparaison.

 

Compare les exemples 4, 5 et 6. Repère dans chacun comparé et comparant. Quels mots servent d’outil de comparaison ? Quelle nuance de sens ont-ils ?

4 Figaro est un valet plus malin qu’Antonio.

Figaro est comparé à Antonio.

5 Laurent Gaudé a évoqué Alexandre le Grand dans Le Tigre bleu de l’Euphrate et dans Pour seul cortège. J’ai apprécié sa pièce de théâtre tout autant que son roman.

Le roman est comparé à la pièce de théâtre.

6 Cette émission radio sur Yourcenar m’a semblé moins intéressante que son interview par Bernard Pivot dans Apostrophes.

On compare une émission radio à une interview.

On a utilisé : plus … que, autant que, moins … que.

« Plus que » est un comparatif de supériorité

« Autant que » est un comparatif d’égalité

« Moins que » est un comparatif d’infériorité.

 

Qu’est-ce qui est comparé dans ces phrases ? Le comparant apparait-il ?

7 Mémoires d’Hadrien reste le roman le plus touchant que j’ai lu.

C’est le roman Mémoires d’Hadrien qui est ici comparé. Le comparant est sous-entendu, il n’apparait pas. Il faut comprendre : Il est le roman le plus touchant [de tous les romans] que j’ai lus.

8 Le comte Almaviva demeure le personnage que j’affectionne le moins, dans Le Mariage de Figaro.

C’est le comte Almaviva qui est ici comparé à tous les autres personnages de la pièce. Mais ce comparant n’apparait pas dans la phrase, il est sous-entendu. Il faut comprendre : Le comte Almaviva demeure le personnage que j’affectionne le moins [de tous les personnages de la pièce]

Le plus et le moins sont des superlatifs de supériorité et d’infériorité.

 

Compare les phrases 4 et 9, puis 5 et 10, puis 6 et 11. Qu’a-t-on rajouté en 9,10 et 11 ?

9 Figaro est un valet plus malin que ne l’est Antonio.

10 Laurent Gaudé a évoqué Alexandre le grand dans Le Tigre bleu de l’Euphrate et dans Pour seul cortège. J’ai apprécié sa pièce de théâtre tout autant que j’ai apprécié son roman.

11 Cette émission radio sur Yourcenar m’a semblé moins intéressante que ne l’est son interview par Bernard Pivot dans Apostrophes.

Dans ces 3 phrases un groupe verbal a été rajouté. Dans ces phrases la comparaison est exprimée par une subordonnée circonstancielle de comparaison. Dans le langage courant, le verbe de la subordonnée de comparaison est sous-entendu. (voir exemples 4, 5 et 6)

Une info en plus :

La conjonction « comme si » introduit une proposition subordonnée de comparaison hypothétique, exprimant un fait non réalisé.

Ex : Yourcenar écrit à la première personne, comme si elle était devenue Hadrien.

 

3 Applique

Pour chaque phrase, repère le comparant, le comparé, l’outil de comparaison, le point commun.

Semblable à une véritable forêt vierge, son jardin était impénétrable.

La moquette de ma chambre ressemble à du velours.

 

Transforme les métaphores contenues dans les phrases suivantes en comparaisons. Varie les outils de comparaison.

Nous suivîmes la route principale, long ruban gris et monotone.

Les oursins, petits hérissons de mer, s’accrochent aux rochers.

Le soleil se lève, large disque de feu.

 

Rédige au moins 3 phrases contenant chacune une comparaison, à propos du roman de Yourcenar. Tu peux évoquer les personnages, les lieux, l’époque, ou ton avis.

Grammaire : l’expression de la condition

Etape 1 : Observer et analyser

Je sors me promener, s’il ne pleut pas.

Elle réussira à condition de ne pas relâcher ses efforts.

En travaillant régulièrement, il conservera une moyenne honorable.

 

Tu veux, tu peux !

Ton voyage à l’étranger se passera bien si tu le prépares avec soin.

Il gagnera le concours à condition qu’il réussisse cette dernière épreuve.

 

S’il ne pleut pas, je me promène.

Si la pluie s’arrêtait, je me promènerais.

S’il ne pleuvait pas, je me promènerais.

S’il n’avait pas plu, je me serais promené.

 

Etape 2 : retiens la leçon

Exprimer une condition ou une hypothèse, c’est exprimer un fait dont va dépendre l’action du verbe principal.

Ex : Je sors me promener, [s’il ne pleut pas].

V                        condition exprimée

L’action de sortir dépend du fait qu’il pleuve ou non.

 

Dans une phrase simple, on peut exprimer la condition grâce à un groupe prépositionnel (par, avec, à condition de, à force de, sans…)

Ex : Elle réussira [à condition de ne pas relâcher ses efforts].

On peut aussi employer un gérondif :

Ex : [En travaillant régulièrement], il conservera une moyenne honorable.

 

Dans une phrase complexe, on peut simplement juxtaposer deux verbes.

Ex : Tu veux, tu peux !

Le plus souvent on emploie une subordonnée conjonctive circonstancielle de condition (si + indicatif, pourvu que ou à condition que … + subjonctif)

Ex : Ton voyage à l’étranger se passera bien [si tu le prépares avec soin.]

Il gagnera le concours [à condition qu’il réussisse cette dernière épreuve].

 

Dans une subordonnée, la concordance des temps précise la nature de la condition (éventuelle, potentielle ou irréelle).

Eventuel (= action réalisable) : S’il ne pleut pas, je me promène. (ou je me promènerai, ou promène-toi) (subordonnée à l’indicatif, principale à l’indicatif ou à l’impératif)

 

Potentiel (= action envisageable mais incertaine) : Si la pluie s’arrêtait, je me promènerais. (subordonnée à l’imparfait de l’indicatif et principale au présent du conditionnel)

 

Irréel du présent (réalisation impossible dans le présent) : S’il ne pleuvait pas, je me promènerais. (subordonnée à l’imparfait de l’indicatif et principale au présent du conditionnel)

 

Irréel du passé (action non réalisée) : S’il n’avait pas plu, je me serais promené. (subordonnée au plus que parfait de l’indicatif et principale au passé du conditionnel)

 

3 Applique

Mais en ouvrant cette boîte, vous y auriez trouvé une céleste et inappréciable drogue

Analysez l’expression de la condition, puis transformez l’expression en subordonnée circonstancielle de condition.

 

Grammaire exprimer la cause, la conséquence, le but

Cause et conséquence

Cause et conséquence vont ensemble. On peut choisir de mettre en valeur la cause ou la conséquence.

Les séries suivantes sont composées de deux phrases juxtaposées contenant une cause et sa conséquence. Repérez l’une et l’autre.

Je suis venu. J’avais une réunion.

Je suis venu en métro. Ma voiture est en panne.

J’avais une réunion, je n’ai pas pu venir.

Vous m’avez donné des conseils, j’ai réussi l’exercice.

J’ai fait beaucoup d’efforts. J’ai obtenu une mention.

Il est très stressé. Il a du mal à dormir.

 

Pour évoquer la cause, on peut employer :

  • la coordination « car » :

Je suis venu car j’avais une réunion.

  • la conjonction de subordination « parce que » :

Je suis venu parce que j’avais une réunion.

  • la conjonction de subordination « comme » en début de phrase :

Comme j’avais une réunion, je suis venue.

  • la conjonction de subordination « puisque » pour des causes très précises :

Je suis venu en métro puisque ma voiture est en panne.

Puisque ma voiture est en panne, je suis venu en métro.

  • un groupe prépositionnel « à cause de » ou « grâce à » :

A cause d’une réunion, il n’a pas pu venir;

Grâce à vos conseils, j’ai réussi l’examen.

 

Pour évoquer la conséquence, on peut employer :

  • la coordination « donc » :

J’avais une réunion donc je suis venu.

  • la conjonction de subordination « si bien que » :

J’avais une réunion si bien que je suis venu.

  • un groupe prépositionnel « au point de » :

Il est stressé au point de mal dormir.

  • des adverbes ou locutions adverbiales « ainsi, alors, aussi, c’est pourquoi… »

Ma voiture est en panne, c’est pourquoi je suis venu en métro.

 

Pour exprimer le but, on peut employer :

  • des groupes prépositionnels

Il multiplie les exercices afin de s’entraîner aux épreuves.

  • des conjonctions de subordination « afin que », « pour que », « de peur que » …

Il multiplie les exercices pour que son corps et son esprit soient prêts le jour du match.

 

Exercices :

Exercice 1 : Repérez si c’est la cause ou la conséquence qui est mise en valeur dans les phrases suivantes. Encadrez l’expression correspondante. Précisez ce qui a été employé pour l’évoquer.

 Exemple : J’avais une réunion si bien que je suis venu.

Ici c’est la conséquence qui est mise en valeur, grâce à la conjonction de subordination « si bien que ».

 

1 Elle est si gentille que tout le monde l’apprécie.

 

2 Il a bien aidé Léa à préparer le repas de Noël, si bien que tout était prêt avant l’arrivée des invités.

 

3 Elle a commencé à faire la cuisine très tôt, car elle a prévu un gâteau qui demande beaucoup de préparation.

 

4 Grâce au système Erasmus, il a pu partir six mois en stage au Danemark.

 

5 Comme il adore s’occuper des animaux, il aimerait travailler dans un parc zoologique.

 

Exercice 2 : inventez trois phrases contenant l’expression d’un but avec à chaque fois une manière différente de l’exprimer

 

 

 

Quelques rappels : les modes et les temps des verbes

Les modes

Les temps des verbes se classent par mode. (voir dans un tableau de conjugaison, Bescherelle)

L’infinitif contient deux formes invariables : chanter ; avoir chanté.

Le participe contient             une forme invariable : chantant

et une forme variable : chanté(e, s, es)

Les autres modes contiennent des temps qui changent en nombre (singulier, pluriel) et en personne.

L’indicatif est le mode le plus utilisé. Il exprime des faits certains.

Il contient des temps simples : présent (je chante) ; imparfait (je chantais) ; futur simple (je chanterai) ; passé simple (je chantai).

Il contient aussi des temps composés : passé composé (j’ai chanté) ; plus que parfait (j’avais chanté) ; futur antérieur (j’aurai chanté) ; passé antérieur (j’eus chanté).

 

Le subjonctif est employé surtout dans certaines subordonnées. Il peut aussi exprimer l’ordre, le souhait ou la condition. Il contient quatre temps, deux simples et deux composés.

subjonctif présent : il faut que je parte.

subjonctif passé : Il faut qu’il soit parti avant que sa mère revienne.

– subjonctif imparfait : Elle aurait voulu qu’il partît plus vite.

– subjonctif plus que parfait : Elle aurait aimé qu’il eût vu son travail avant de partir.

 

L’impératif est un mode dont les temps ne contiennent que trois personnes :

– présent : chante, chantons, chantez.

– passé : aie chanté, ayons chanté, ayez chanté.

 

Le conditionnel s’emploie souvent. Il exprime une condition, ou un fait incertain. Il sert aussi pour la concordance des temps.

– présent : Si j’avais du temps, je lirais « Guerre et paix » de Tolstoï.

– passé : Si j’en avais eu le temps l’été dernier, j’aurais lu le roman de Tolstoï.

Retenir les temps à partir d’exemples

Les temps du passé

 

Les temps du présent les temps de l’avenir
– A midi, j’ai mangé (passé composé) un gâteau que j’avais acheté (plus que parfait) ce matin.

 

– L’année dernière, tous les jours, il récitait un verbe à l’imparfait.

 

– Un jour dans le passé, il écrivit une histoire au passé simple.

 

– Quand il eut écrit son histoire (passé antérieur) il se reposa. (passé simple)

 

Présent de l’indicatif

En ce moment, j’apprends ma conjugaison.

 

Présent du subjonctif

Il faut que je retienne qu’on met du subjonctif après « il faut que ».

 

Présent de l’impératif

Viens ici, c’est un ordre.

 

Présent du conditionnel

Crois-tu qu’il serait capable de réciter les temps malgré ses doutes ?

 

Dès demain matin, j’aurai acheté (futur antérieur) la nouvelle console, puis je pourrai (futur simple) y jouer toute la journée.

 

A l’avenir je ne me tromperai (futur simple) plus dans mes conjugaisons.

 

 

Les temps dangereux ! A apprendre seulement une fois que les autres temps sont parfaitement compris !

Passé composé du subjonctif

Il faut qu’il ait retenu la leçon.

 

Impératif passé (qui, comme son nom ne l’indique pas, parle d’actions à venir !)

Sois rentré pour 22 heures !

 

Conditionnel passé pour exprimer un échec passé.

Il aurait réussi s’il avait révisé. (l’action de réussir n’est pas accomplie)

 

Les valeurs des temps (= leur emploi)

 

Donner la valeur d’un temps, c’est expliquer son emploi, c’est-à-dire la raison pour laquelle on a utilisé un temps (et pas un autre) dans une phrase.

Il est intéressant de repérer quels temps l’auteur a choisi d’employer et pourquoi. Cela fait partie des procédés d’écriture.

 

Le présent de l’indicatif

 

Valeur Exemple
– présent d’actualité =

action correspondant au moment où on s’exprime

 

J’apprends l’une des valeurs du présent.
– présent de vérité générale

 

La Terre tourne autour du soleil.
– présent d’habitude

 

Tous les matins, il sort son chien.
– présent de narration =

remplace un passé simple, pour rendre un récit au passé plus vivant

 

Les enfants jouaient. Soudain un flash embrase le ciel.
futur proche (« aller » au présent)

 

Elle va arriver.
passé proche (« venir de » au présent)

 

Il vient de sortir.

 

Le futur simple de l’indicatif

 

Valeur Exemple
– situer une action dans l’avenir Je rentrerai demain.

 

– exprimer un ordre, un conseil, une défense à la 2° personne Vous terminerez ce devoir pour demain.

 

– exprimer une action qui dépend d’une condition S’il neige, nous annulerons la sortie.

 

Le passé simple de l’indicatif

 

Valeur Exemple
– exprimer des actions importantes, de premier plan

 

Il travaillait quand son frère l’appela au téléphone.
– exprimer des actions uniques, qui se suivent

 

Il frappa, entra et demanda la liste d’absents.
– exprimer des actions situées dans des limites précises

 

Il marcha pendant trois jours.

 

L’imparfait de l’indicatif

 

Valeur Exemple
– décrire Il portait une veste bleue.

 

– exprimer des actions de second plan Il travaillait quand son frère l’appela au téléphone.

 

– exprimer des actions répétées ou habituelles Tous les matins il venait à l’école en vélo.
– exprimer des actions en cours de déroulement Il avançait lentement.

 

Les temps composés de l’indicatif

 

Ils expriment l’antériorité (une action a lieu avant une autre).

Passé composé : quand il a diné, il sort.

Passé antérieur : quand il eut diné, il sortit.

Plus que parfait : Il sortit car il avait terminé son diner.

Futur antérieur : Quand il aura diné, il sortira.

 

Le passé composé remplace le passé simple dans les récits de langage courant.

Grammaire : opposition et concession

Objectifs : savoir reconnaitre une opposition ou une concession et savoir les formuler correctement.

Etape 1 : Observer et analyser

1 Tandis qu’il pleut à Paris, il fait beau à Marseille.

2 Jean aime le rugby. En revanche, il déteste le football.

3 Il est brun alors que son frère est blond.

4 Bien qu’il pleuve, il sort courir.

5 En dépit de ma fatigue, je vais à mon cours de sport.

6 Quoi que tu fasses, je te suivrai.

7 Alors qu’il écoute, il ne retient pas ses leçons.

8 Bien qu’il y ait du soleil, la pièce est sombre.

Même s’il y a du soleil, la pièce est sombre.

Quand bien même il y aurait du soleil, la pièce serait sombre.

Comparer les exemples 1,2,3.

Comparer 1 et 4, puis 2 et 5, puis 3 et 7.

Comparer points communs et différences des 3 phrases du 8.

 

Etape 2 : retiens la leçon

On parle d’opposition quand deux faits s’opposent, forment un contraste, mais qu’ils ne sont pas contradictoires.

Ex : Il peut faire beau quelque part et pleuvoir ailleurs. Ce n’est pas contradictoire même si cela forme un contraste entre pluie et soleil.

Tandis qu’il pleut à Paris, il fait beau à Marseille.

 

On parle de concession quand deux faits sont contradictoires.

Ex : s’il pleut, on s’attend à ce que les gens restent à l’abri. Si quelqu’un sort, c’est contradictoire.

Bien qu’il pleuve, il sort courir.

En dépit de ma fatigue, je vais à mon cours de sport.

 

Attention ! Certaines expressions comme « alors que » peuvent exprimer l’un ou l’autre selon le contexte.

Ex : Il est brun alors que son frère est blond. = opposition

Alors qu’il écoute, il ne retient pas ses leçons. = concession

 

Attention ! Différentes conjonctions de subordination peuvent exprimer la concession. Elles ne sont pas toutes suivies du même mode :

Bien que + subjonctif / même si + indicatif / quand bien même + conditionnel

Ex : Bien qu’il y ait du soleil, la pièce est sombre.

Même s’il y a du soleil, la pièce est sombre.

Quand bien même il y aurait du soleil, la pièce serait sombre.

 

Sur le site suivant, vous découvrirez les différents moyens d’exprimer opposition et concession :

http://coursdefrançais.net/exp_oppos.html

 

3 Applique

Conjuguez les verbes au mode et au temps qui conviennent.

  1. Bien qu’elle (être) une ville médiévale, il y a beaucoup d’immeubles modernes.
  2. Ce magasin a beaucoup de clients, même si les vendeurs (ne pas être) aimables.
  3. Quoique des accords de paix (être signés) l’an dernier, la tension dans la région persiste.
  4. Je lui envoie une lettre de temps en temps, bien qu’elle n’(écrire) jamais.
  5. Elle paraît jeune même si elle (fêter) ses quarante ans le mois dernier.

Utilisez « malgré » ou « en dépit de » pour exprimer une concession ; faites les transformations nécessaires.

  1. Il fait froid. Il est sorti sans manteau.
  2. Il y a de nombreuses recherches sur la maladie. Aucun vaccin n’a été trouvé.
  3. Les prix augmentent. Les gens continuent de consommer.
  4. Son propriétaire a menacé de le poursuivre en justice. Il ne paye toujours pas son loyer.

(proposés par https://lebaobabbleu.files.wordpress.com)

Remplacez le groupe en italique par une subordonnée de concession ou d’opposition.

  1. a) En dépit de son courage, l’athlète a dû renoncer à la course.
  2. b) Malgré ses efforts continus, cet étudiant n’a pas réussi à la fin de la session.
  3. c) Ils ont beau trembler de froid, les techniciens continuent de réparer les fils électriques.
  4. d) Malgré leur fatigue, les soldats poursuivent le combat.
  5. e) En dépit de cette grande chaleur, la maison reste fraîche.

(proposé par https://www.ccdmd.qc.ca/media/allo_sub_061Allophones.pdf)

Grammaire : La négation, exercice puis cours

Exercice : Reconstituez le cours sur la négation en répondant aux questions :

Négation syntaxique

 1 Ex : Il ne viendra pas. Ne rentre pas tout de suite. Ne l’as-tu pas vu ? Elle n’est vraiment pas facile !

Observe le type de phrase. Que peut-on conclure à propos de la négation ?

2 Ex: Je ne sais. (correct) / Je sais pas. (incorrect)

Comment se construit une négation ?

3 Ex: Je ne sais pas s’il est venu. / Ce n’est pas du chocolat que j’ai mangé.

Sur quoi porte la négation dans chaque phrase ?

4 Ex: Je ne mange que des algues.

Quel est le sens de « ne…que » ?

5 Ex : Il ne sait pas parler. / Il sait ne pas parler.

Quel est le sens de la première phrase ? Et de la deuxième ? Que peux-tu en conclure de la place de la négation dans la phrase ?

6 Exemple : Je l’ai prévenu avant qu’il ne soit trop tard. (= avant qu’il soit trop tard)

« Ne » a-t-il ici une valeur négative ?

7 Ex : C’est un avantage non négligeable. Non je ne regrette rien.

Par quel mot la négation est-elle exprimée dans ces phrases d’exemple ?

Négation lexicale

 Ex : Possible / impossible ; faisable / infaisable ; voyant / non-voyant, …

> Ex : Il est impossible que vous veniez.

Comment le sens négatif est-il donné à certains des mots ci-dessus ?

Ex : Je refuse que vous veniez.

Cette phrase est à la forme affirmative. Pourtant elle a un sens négatif. Grâce à quoi ?

 

Cours correction

Une phrase négative est le contraire d’une phrase affirmative.

Tous les types de phrases peuvent être mis à la forme négative.

Ex : Il ne viendra pas. Ne rentre pas tout de suite. Ne l’as-tu pas vu ? Elle n’est vraiment pas facile !

La négation peut être visible grâce à la structure négative (négation syntaxique), ou grâce au sens des mots (négation lexicale)

LA NEGATION SYNTAXIQUE

Elle se construit avec NE + un mot négatif appelé FORCLUSIF (pas, guère, rien, point…)

Le mot forclusif peut parfois être supprimé, mais jamais le NE, qui est obligatoire, sinon la phrase est incorrecte, ou appartient à la langue orale.

Ex: Je ne sais. (correct) / Je sais pas. (incorrect, ou niveau de langue peu soutenu)

  • La négation totale porte sur toute la phrase

Ex: Je ne sais pas s’il est venu.

  • La négation partielle ne nie pas tout

Ex: Ce n’est pas du chocolat que j’ai mangé. (c’est autre chose!)

  • La négation restrictive : NE…QUE

Ex: Je ne mange que des algues.

Attention : Le changement de place de la négation peut changer le sens de la phrase.

Ex : Il ne sait pas parler. / Il sait ne pas parler.

Ce n’est pas absolument vrai. / Ce n’est absolument pas vrai.

Attention au NE explétif : c’est un emploi facultatif. Dans ce cas il n’a pas une valeur négative.

Exemple : Je l’ai prévenu avant qu’il ne soit trop tard. (= avant qu’il soit trop tard)

La négation peut se faire aussi avec NON, devant un adjectif, un nom ou un adverbe :

Ex : C’est un avantage non négligeable.

Non peut aussi souligner une négation. Ex : Non je ne regrette rien.

LA NEGATION LEXICALE

Elle repose sur le sens des mots à valeur négative, alors que la phrase elle-même n’a pas de marques de négation.

  • Les mots à préfixes négatifs : notamment -IN ou -IM, ou composés avec NON. Ce sont des antonymes obtenus par préfixation :

Ex : Possible / impossible ; faisable / infaisable ; voyant / non-voyant, …

Ex : Il est impossible que vous veniez.

  • Les mots à sens négatif, sans marque particulière : Refuser, s’opposer à, etc.

Ex: Je refuse que vous veniez.

Ainsi certaines phrases peuvent, selon leur sens, contenir une négation implicite.

 

Si vous  voulez faire des exercices sur la négation, suivez le lien suivant :

https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-30848.php

 

Grammaire : nature et fonction des mots et groupes de mots

Nature des mots

 

La nature d’un mot (ou la classe grammaticale d’un mot), c’est son identité.

Ex : « chat » est un nom.

 

Ne pas confondre avec la fonction du mot !

La fonction d’un mot, c’est son rôle dans la phrase.

Ex : dans la phrase « Le chat dort », « chat » est sujet de « dort ».

Mais dans la phrase « Je vois un chat », « chat » est COD de « vois ».

 

Il existe 10 classes de mots :

 

 

 

 

 

 

Mots variables

Le nom Désigne un objet, un lieu, une personne

Ex : chat, table, enfant, forêt …

On peut toujours mettre « un » ou « une » devant.

Il s’accorde en genre et en nombre.

 

Le verbe Exprime une action ou un état. Il se conjugue.

Ex : être, avoir, partir, apprendre…

 

Le déterminant Il accompagne le nom.

Ex : un, une, des, le, la, les, mon, ta, ses, ce, cette…

 

Le pronom Il remplace un nom.

Ex : je, tu, il … me, te, se, le mien, la tienne, celle-ci…

 

L’adjectif qualificatif Il accompagne un nom pour préciser ses caractéristiques.

Ex : grand, petit, fort, blanc, noir, curieux, sérieux…

 

 

 

 

 

Mots invariables

L’adverbe Nuance le sens du verbe

Ex : très, beaucoup, souvent, fortement, largement…

 

La préposition Relie deux mots ou groupes de mots

Ex : à, dans, par, pour, en, vers, avec, sans, sous…

 

La conjonction de coordination Relie deux mots ou groupes de mots. Il existe 7 conjonctions de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car.

 

La conjonction de subordination Relie une proposition subordonnée à la partie principale de la phrase

Ex : bien que, pour que, alors que, qui, dont, où, quand…

 

L’interjection Sert à interpeler ou à imiter un son

Ex : Eh ! Oh ! Hélas ! ouf, ouaf, miaou….

 

 

La nature des groupes de mots

 

La nature d’un groupe de mots va dépendre du mot central, celui autour duquel tout le groupe de mots est composé.

Exemples :

Depuis cet événement, l’homme étrange n’est plus jamais revenu.

> l’homme étrange = groupe nominal car construit autour du nom « homme »

> n’est plus jamais revenu = groupe verbal construit autour du verbe revenir

> depuis cet événement = groupe nominal prépositionnel car construit autour du nom « événement », mais commençant par la préposition « depuis »

 

Il ne sait pas quand il reviendra.

> Il = pronom

> ne sait pas = groupe verbal

> quand il reviendra = subordonnée

 

Les fonctions des mots ou groupes de mots

Les fonctions essentielles

 

La fonction d’un groupe de mots, c’est son rôle dans la phrase. Un groupe de mots aura donc une fonction différente d’une phrase à l’autre.

Les fonctions essentielles sont rattachées à un verbe. Elles ne peuvent pas s’enlever de la phrase et se déplacent difficilement.

1] Le sujet répond à la question « Qu’est-ce qui, qu’est-ce que ou qui est-ce qui … ?

Ex : Le travail de Thomas est remarquable.

 

2] L’attribut du sujet se trouve derrière un verbe d’état (être, sembler, paraître, rester, demeurer, considérer comme …) Il donne une caractéristique du sujet.

Ex : Le travail de Thomas est remarquable.

 

3] Le COD (complément d’objet direct) répond à la question « qui ou quoi » et se trouve derrière un verbe (autre qu’un verbe d’état) directement (sans préposition).

Ex : Le professeur admire le travail de Thomas.

 

4] Le COI (complément d’objet indirect) répond à la question « à qui, à quoi ». Il se trouve derrière un verbe (autre qu’un verbe d’état) accompagné d’une préposition.

Ex : Thomas repense à son travail.

 

5] Le COS est un second complément d’objet.

Ex : Il offre des fleurs à son amie.

 

Les fonctions facultatives

 

Les compléments circonstanciels expriment dans quelles circonstance (temps ; lieu, cause, conséquence, manière, moyen, but…) se produisent les faits principaux.

Ils peuvent être supprimés ou déplacés.

 

Ex : Chaque été, nous traversons l’Europe en train.

> Nous traversons l’Europe. Nous traversons l’Europe en train chaque été.

En train, chaque été, nous traversons l’Europe.

 

Nature et fonction

 

Quelle est la différence entre nature et fonction d’un mot en grammaire ?

 

Faites la liste de toutes les natures de mots possibles en français.

 

Précise la nature des groupes de mots composant les phrases suivantes :

Depuis cet événement, l’homme étrange n’est plus jamais revenu.

La tribu ne sait pas quand il reviendra.

 

Précise la fonction des groupes de mots soulignés dans les phrases suivantes :

Le jardin d’Emilie est incroyable.

Les voisins admirent le jardin d’Emilie.

Dès son lever, Emilie pense à son jardin.

Les voisins demandent une leçon de jardinage à Emilie.

Peux-tu les supprimer ?

 

Repère les différents groupes de mots et précise leurs fonctions :

Chaque soir, dans Bayeux, Paul se déplace rapidement en vélo pour rentrer chez lui car il meurt de faim.

 

 

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