Actu et Morale

 

  • Un peu de douceur dans ce monde de brutes
  • Comme chacun sait la lecture adoucit les moeurs, n’hésitez pas à vous joindre à nous pour un pique-nique littéraire…dans un lieu sympa et chaleureux, « The Garage »…avec ou sans saucisson…(certains se reconnaîtront à condition d’aller sur le blog…)

 

 

Place aux moralistes du XXI° siècle !

 

Suite à l’étude des Fables de La fontaine, les élèves de 1°G1 et 1°G2 nous livrent leur regard sur le monde contemporain.

 

A la manière de la Fontaine, ils passent par la fiction et l’allégorie animale afin de dénoncer les travers de nos sociétés et de mettre en évidence les défauts des hommes.

 

La devise du XVII° « Plaire et instruire » semble donc perdurer à travers les siècles !

 

Bonne lecture.

 Des fables en prose, à la manière de Phèdre, de Abstémius ou de Pilpay

« La Fourmi »

Une fourmi qui habitait dans une fourmilière était fort peu impliquée dans le développement de celle-ci. En raison de sa grande paresse, elle ne se gênait pas pour détruire les murs afin de pouvoir rentrer chez elle plus rapidement. Pendant plusieurs années, elle creusa la fourmilière de part et d’autre en emportant les fondations de sa propre maison. Un beau jour, les autres fourmis, puisqu’elles étaient lasses de son comportement, allèrent lui faire part de leur mécontentement. L’accusée, ne voulant rien entendre, continua ses agissements. Le lendemain, la fourmilière, privée de ces fondations s’écroula sur elle-même tuant toutes ses habitantes y compris son fléau.

Tout comme cette fourmi, l’Homme privilégient leur confort personnel au détriment de leur environnement, ce qui le mènera probablement à sa perte.

 

Anonyme

 

« La Chatte, les Chatons et le Hérisson »

Dans une forêt lointaine pleine de châtaignes, une Chatte, mère bienveillante, allaitait ses petits. Cette petite famille jouait dans une clairière pour profiter du soleil. Non loin de là, un Hérisson, petit pour son âge, cherchait sa mère. Elle était partie afin qu’il sache se débrouiller seul. On ne pensait qu’une mère puisse agir ainsi. Puisqu’il était démuni il se cacha pour la nuit.

La nuit était tombée. La Chatte appela ses petits pour qu’ils viennent manger. La forêt était sombre. La lune était haute dans le ciel quand un petit chaton curieux sortit du nid. L’Hérisson las de sa cachette, prit la place du curieux. La douce Chatte par son instinct protecteur accepta le petit laiton aux pics acérés et lui permit de trouver une nouvelle famille.

On ne s’attendait pas à ce que la Chatte réagisse comme ça. Mais n’est ce pas le rôle de chacun de protéger les plus faibles ? Humains, écoutez ceci : on naît tous différents mais égaux devant le besoin ; et l’apparence ne doit pas faire oublier le bon sens qui nous unit.

Léane Dubettier-Grenier 

« L’homme et l’Imprudence »

Après plusieurs années d’un heureux mariage la passion qui unissait un couple disparut. L’homme ne reconnaissait plus ce qui l’avait séduit chez sa femme auparavant. Afin de remédier à sa lassitude, il s’inscrivit sur une application nommée Tinder. Il se réjouissait alors qu’il s’apprêtait à rencontrer son premier match. Le moment venu, il se mit en route pour rejoindre ce dernier. Le rendez-vous se passa si bien qu’il décida de divorcer sur le champ.

La passion qu’il avait perdue reparut et il retrouva sa fougue d’Antan. Les premiers temps, il semblait vivre un rêve éveillé où tout n’était que joie, amour et bonheur. Mais un jour, puisqu’il travaillait, l’homme s’absenta et celle qu’il considérait comme la femme de sa vie, le quitta sans soucis, sans vergogne mais avec les clés de l’appartement pour un amant moins ennuyeux de telle sorte que le pauvre homme ne s’en rendit compte qu’en rentrant. Le bonhomme, qui se retrouva alors à la rue, texta son ex chérie qui dans le même temps avait reconstruit sa vie et coulait des jours heureux avec un homme rencontré sur adopteunmec.fr. Fou de désespoir, le malheureux soulagea son chagrin dans une partie de Candy Crush, mais obnubilé par son écran et traversant une route peu éclairée, il ne vit pas le véhicule qui n’eut pas le temps de s’arrêter.

Je voudrais ajouter une chose, cette histoire peut être résumée en une phrase: Prudence est mère de sûreté.

Mattéo Sévérini et Enzo Lagadec

 

Des fables en vers à la manière de La Fontaine et de ses descendants

 » Le Lion et ses Proies »

Sa Majesté le lion pour montrer sa puissance

Décida alors de chasser en abondance

Les nombreux animaux rassemblés en troupeaux

Et ramenait en trophée de nombreuses peaux.

L’on félicita pour son efficacité

Le président. Pour montrer sa férocité

Décida d’intensifier sa grande tuerie.

Les proies décidèrent de fuir cette furie.

Plus tard, ses ministres voulurent l’avertir,

Mais Sa Majesté, aveuglé par sa puissance

Poursuivi ses massacres sur tout son empire.

Il abattit les proies sans la moindre clémence,

Afin que toute la population l’admire.

Et il ruina son royaume qui craint le pire.

Quand vint la famine, tout le peuple exprima

Sa peur. Dans son palais, le grand lion regretta

Sa terrible erreur. Mais tous moururent de faim.

 

A trop chercher la puissance, on peut s’égarer.

Quand on veut gouverner, il faut anticiper.

Vaut mieux voir l’avenir que le bout de son nez.

Victor Badin

 

« Le Raton-laveur et le Grappilleur »

Il y a de ces petites villes qui,

Lorsqu’elles s’agrandissent,

Causent des problèmes auxquels on ne songe.

Ne se sentant pas concerné, l’Homme réduisit

Petit à petit l’habitat des animaux environnants.

Un Raton-laveur ayant vu sa maison disparaître

Alla chercher nouveau refuge

Pour pouvoir loger sa famille.

Passant à proximité d’une grange nouvellement construite,

Il y entra par curiosité avant même nécessité.

L’animal y élut finalement domicile,

Au détriment de l’Homme

Qui vit tout son habitat ravagé lorsqu’il arriva.

 

Ce récit nous montre qu’il ne faut pas empiéter

Sur la nature car, tôt ou tard, elle reprendra ses droits.

Rivet Mathias

 

« Le Lapin Roux »

Dans son petit enclos, lapin se reposait,

L’aube venait de se lever, sur le poulailler

Son pelage commençait à se réchauffer.

Seul sur le côté, tout le monde se moquait.

Ses confrères rièrent si fort de son sort,

Que toute la bassecour se réveilla fâché.

« C’est le lapin roux ! Il nous a tous réveillé »

Les cieux n’avaient pas fait de son corps un trésor,

Son pelage roux, le rendait bouc émissaire,

Depuis qu’il était arrivé, il était rejeté.

Les oies déchainées allèrent le chercher,

Doucement ses grandes oreilles, elles lui coupèrent

Une grande oie, eut à peine le temps de parler

Que le fermier la jeta dans le grand carton.

Crois-moi, mieux vaut ne pas savoir sa punition.

Loin des autres, près de la mort, l’oie regrettait,

 

Ainsi certains prenant un malin plaisir,

A martyriser, au plus faible s’en prenant,

Se trouve parfois puni par plus grand,

Pour rendre justice et connaitre le martyr.

 Romane Falcou et Manon Soulié 

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