A Ugine, nos élèves ont du talent!

Lycée René Perrin, lycée de scientifiques et de technologiques? Mais qui a dit cela?

Nos élèves ont aussi des talents littéraires et artistiques!

Pour preuve le résultat de ce prix littéraire et la qualité des sonnets imaginés par les élèves de 1°G1 et 1°G2 du lycée.

Durant la période de confinement en lien avec le travail sur l’objet d’étude « La poésie du XIX° au XXI° », j’ai proposé à mes élèves d’écrire un sonnet dont le titre était imposé « Sonnet d’un confiné ». A la sortie du confinement et à la reprise des cours, les élèves présents en cours dans ces deux classes ont constitué un jury pour mettre en avant les sonnets qui leur plaisait le plus et voici le résultat:

  • Les six finalistes 1°G1/1°G2 confondus: 1°G2.1°G1.Prix litt
  • Les participant au prix
  • Voici le résultat du concours
    • Les votants
      • 1°G1: Cyprien, Mathis, Romane, Rémy, Camille, Ionna, Laurine
      • 1°G2: Emeric, Romain, Léane, Eva
    • Le podium:
      • 1°: Rémy Neyret, 1°G1
      • 2°: Victor Badin et Mathias Rivet, 1°G2/1°G1
      • 3°: Etienne porcherie et Favre Adrien 1°G1
      • 4°: Baptiste Amevet et Lucas Poncet (médaille en chocolat) 1°G1
  • Voici le sonnet qui a fait l’unanimité et qui occupe la première place sur le podium. Il a obtenu 24 points. Bravo Rémy!
  • « Journal de ma cellule »
  • Ces quelques mots que je vous adresse,
  • D’une cage à oiseau, je les énonce
  • D’une prison obscure, je les prononce
  • Sous peine de quoi, la loi je transgresse.

 

  • Les lumières du toit du monde
  • Je les contemple calmement, ce sont
  • Des étoiles filantes telles des hirondelles
  • Depuis mon cachot d’un gris immonde.

 

  • Voici maintenant le temps des questions
  • Pensant sans cesse, sans avoir de réponses
  • Observant l’objet de toutes mes questions,

 

  • Le temps semble jouer à la statue
  • Figée dans l’attente d’une annonce
  • Cependant il est toujours à l’affût.
    • Rémy Neyret, 1°G1

 

  • Voici le sonnet arrivé en 2° position, bravo à Mathias et Victor dont le sonnet a obtenu 17 points
  • « Le sonnet d’un confiné »
  • J’ai l’âme écrasée par ce long confinement,
  • Ô ma chère liberté, hélas égarée,
  • Quand viendra le jour où je te recouvrerai ?
  • Je n’aurais cru un jour subir ce sentiment.

 

  • La faux balaye, sans pitié, trop d’innocents.
  • L’enfermement est un enfer dégénéré.
  • Dans cette funeste période, trépasser
  • Se répand telle une vague. Noyée de sang,

 

  • Pendant ce temps-là, la nature se réveille.
  • Dans l’air flotte un vent de liberté sans pareille,
  • Serait-ce enfin le doux parfum de l’harmonie ?

 

  • Je perçois alors, malgré les difficultés,
  • Que mon âme reprend le chemin de la vie,
  • Là, où la mort avait envahi mes pensées.
    • Mathias Rivet 1°G1 et Victor Badin 1°G2

 

  • Et enfin, le petit dernier du podium, a été écrit par Etienne et Adrien et a obtenu 11 points. Félicitations!
  • « Le sonnet d’un confiné »
  • Lueur imperceptible dans cette noirceur
  • Toute ellipse est éclipse rien n’a de valeur
  • Dans un désert infini aucun mouvement
  • Ne se distingue, le rossignol se porte au vent.

 

  • Quand l’invisible frappe le monde hiberne
  • C’est un voyage en profondeur introspectif
  • Devant le temps inéluctable, on se prosterne
  • Je regarde le rivage d’un air pensif.

 

  • Si précieuse et fragile en ces moments pénibles
  • Elle est inatteignable, c’est à elle que je pense  
  • Ils veulent nous séparer, retardant l’échéance  

 

  • Très loin de moi, tu demeures inaccessible  
  • Ô toi que j’ai chérie, ô toi que j’ai aimée
  • Dans cette ode tu es la souveraine: Liberté.
    • Etienne Porcheron et Adrien Favre 1°G1

Mais leur talent ne se limite pas à l’écriture, certains d’entre eux se sont inspirés d’artistes contemporains pour mettre en musique des poèmes d’Apollinaire

 

Quelques acrostiches

Signés Romane 1°G1

Toi qui brilles même dans la nuit                                     De ma plume, je t’écris

Illuminant ma vie                                                                 Avec mon amour qui te suis

T’aimant à la folie.                                                               Dimanche est ta fête, sois ravi!

 

Signé Rémy 1°G1

Voguant sur les flots du destin

Aveuglant les flammes du malin

Le moine ressemble aux fleurs du matin.

 

Signé Emeric et Romain 1°G2: Spécial dédicace pour Tom (et oui, les absents ont toujours tort!!!)

Tu illumines nos vies

On aime quand tu souris

Magnifique, notre amitié, une alchimie!

 

« Mathépoétique »

Victor (1°G2) n’a pas pu résister à l’appel de la formule algébrique….Admirez le travail!

Ce qui dure, de Sully Prudhomme

 

Le présent se fait vide et triste,
Ô mon amie, autour de nous ;
Combien peu de passé subsiste !
Et ceux qui restent changent tous.

Nous ne voyons plus sans envie
Les yeux de vingt ans resplendir,
Et combien sont déjà sans vie
Des yeux qui nous ont vus grandir !

Que de jeunesse emporte l’heure,
Qui n’en rapporte jamais rien !
Pourtant quelque chose demeure :
Je t’aime avec mon cœur ancien,

Mon vrai cœur, celui qui s’attache
Et souffre depuis qu’il est né,
Mon cœur d’enfant, le cœur sans tache
Que ma mère m’avait donné ;

Ce cœur où plus rien ne pénètre,
D’où plus rien désormais ne sort ;
Je t’aime avec ce que mon être
A de plus fort contre la mort ;

Et, s’il peut braver la mort même,
Si le meilleur de l’homme est tel
Que rien n’en périsse, je t’aime

Réécrit par Victor Badin en appliquant la formule algébrique…S+…, à vous de trouver…

Ce qui dure

La présentation se fait vide et triste

Ô mon amide, atour de nous ;

Combien peu de passe-montagne subsiste !

Et ceux qui restent changent tous.

 

Ne nous voyons plus sans envolée

Les yoles de vingt anacondas resplendir,

Et combien sont déjà sans vieillissement

Des yoles qui nous ont vus grandir !

 

Que de joaillier emporte l’hévéa,

Qui n’en rapporte jamais rien !

Pourtant quelque chouchou demeure :

Je t’aime avec mon coffre-fort ancien,

 

Mon vrai coffre-fort, celui qui s’attache

Et souffre depuis qu’il est né,

Mon coffre-fort d’enfermement, le coffre-fort sans tâche,

Que mon mérinos m’avait donné ;

 

Ce coffre-fort où plus rien ne pénètre,

D’où plus rien désormais ne sort ;

Je t’aime avec ce que mon étrille,

A de plus fort contre la morte-saison

 

Et, s’il peut braver la morte-saison même,

Si le meilleur de l’homogénéité est telle

Que rien n’en périsse, je t’aime

Avec ce que j’ai d’immortel.

 

« Cadavres exquis Uginois! »

  • En 1°G2: Eva, Léane et moi-même.

« L’agile Passante chantait sous le regard de l’Eternel »

» L’obscure sente songeait à la musique enjouée »

« La verte maisonnette sautillait dans la mer étoilée. «

  • En 1°G1: Mathis, Romane, Laurine

« La nature obscure hurle la beauté de la vie. »

« L’envol des oiseaux du printemps menace mélancoliquement d’interpeller l’Obscur »

« La belle Muse raconte telle une ourse enragée. »

 

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