Archive pour Dessin de presse

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme illustrée

Sur le site de TV5, les dessinateurs de Cartoonig for peace ont illustré les 30 articles de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme rédigée par l’Organisation des Nations Unies à l’issue de la deuxième guerre mondiale, le 10 décembre 1948. Une façon originale de « découvrir les Droits de l’Homme et leurs thèmes variés – liberté, égalité, dignité, éducation – à travers la vision pleine d’humour et d’irrévérence des dessinateurs de presse, tels Plantu, Chappatte, Glez, Wiaz  Boligan et bien d’autres. »

Pour accéder au site, clique ici

Voir les dessins

Article 21

« 1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis.

2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.

3. La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote. »

Sources image : Plantu / Michel Kichka

Tunisie : la révolution vue par des élèves

En Education civique, la révolution de jasmin a été étudiée par deux classes de 4ème du collège Waldeck Rousseau. Les élèves devaient se tenir informés de l’actualité tunisienne pour comprendre ce combat pour la démocratie et la liberté. A la fin de la séance, ils avaient à réaliser un dessin, écrire un texte ou une chanson sur la lutte menée par les Tunisiens. Cet événement les touche et certains ont voulu faire passer un message. Cet épisode de l’histoire tunisienne montre que la liberté est un droit à défendre partout et pour tous. Le sang versé, le combat d’un peuple (drapeau) pour la démocratie (poing levé, « Liberté ! ») la révolution numérique (ordinateur, @, Facebook, Twitter) ou la fuite en avion de Ben Ali sont les thèmes qui reviennent dans leur dessins et leurs textes.

 

Bilel, 6°1

« Voici mon message adressé à la Tunisie:

Cher amis tunisiens

Il faut tenir car vous avez réussi à avoir votre liberté.Vous allez avoir un nouveau président. J’espère que vous aurez une démocratie, plus de liberté. Vous avez eu beaucoup de courage de vous être révoltés.Vos efforts ont payé. Chez moi en France, je suis triste pour vos morts mais content pour la liberté du peuple.« 

Stella, 6°1

« Chers Tunisiens,

Je m’appelle Stella, j’ai 11 ans. Je sais que c’est dur de se révolter mais vous avez gagné votre liberté. Vous allez avoir un nouveau président et vous allez le choisir. Je suis désolée pour les morts qu’il y a eu. »

Elif et Céline, 4°1

« Ben Ali dégage
On a tous la rage
On dort tous dans les garages .
La Tunisie
Quand il y a Ben Ali
On part tous d’ici
Avec le pouvoir
On perd tous nos espoirs
On a plus à boire
Le peuple crie sa colère
A force de vivre dans la misère
Ben Ali menteur, Ben Ali voleur !
Toutes tes promesses
Que tu nous a faites
N’ont fait que ton bien être
Tu es partis sans soucis

Comme on quitte la vie… »

D’autres productions d’élèves sont disponibles sur le groupe Facebook de la p@sserelle.

 



Les supports de travail sur la p@sserelle

Tunisie : le combat pour la liberté


"Liberté !". La Tunisie en route pour la démocratie (dessin de Sondron, 17.01.11)


Depuis vendredi 14 janvier, le combat pour la liberté mené par le peuple tunisien fait les gros titres des médias français et internationaux. Ce soulèvement populaire contre le régime du président Ben Ali est historique. D’abord, parce que la révolte s’est transformée en révolution, chose rare dans le monde arabe. Elle est appelée « révolution du jasmin » car cette fleur blanche et parfumée symbolise la Tunisie, « la pureté, la douceur de vivre et la tolérance« . C’est aussi une révolution numérique : l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux (Facebook, Twitter) a joué un rôle essentiel pour amplifier la révolte et mener les Tunisiens sur le chemin de la démocratie.

L’étude de « la révolution du jasmin » en Tunisie présente plusieurs intérêts pour l’étude du chapitre d’Education civique « Etre libre ». Vendredi, vous travaillerez à l’aide de cet article et d’une fiche pour atteindre les objectifs suivants.

Objectifs de la séance :

  • Comprendre le combat pour la liberté mené en Tunisie
  • Repérer les symboles de la lutte et de la liberté
  • Croiser des documents de nature différente
  • Rédiger un texte/réaliser un dessin sur le combat mené par les Tunisiens




1. Un article « d’1 jour, 1 actu » résume simplement les raisons et les revendications de la révolte tunisienne

« Après un mois de révolte, les jeunes Tunisiens ont obtenu le départ du président Ben Ali. Ce dernier a quitté le pouvoir après vingt-trois ans passés à la tête du pays, et s’est enfui de Tunisie vendredi dernier avec toute sa famille.

À l’origine de cette révolte tunisienne : le suicide d’un jeune de 26 ans, qui vendait des fruits et légumes pour survivre. Mais en décembre 2010, la police a détruit son stand, le privant ainsi de travail et donc d’argent. De nombreux Tunisiens se sont reconnus en lui. En Tunisie, un jeune sur trois est au chômage, malgré les diplômes obtenus. La population doit en plus faire face à un autre problème : la vie coûte de plus en plus cher et les gens n’ont pas les moyens de s’acheter les produits de base, comme le pain et la farine.

Ils réclament de meilleures conditions de vie. Pour cela ils veulent du travail et la baisse du prix des aliments. Ils souhaitent aussi pouvoir s’exprimer librement, ce qui n’était pas le cas quand Ben Ali était au pouvoir. D’autres pays d’Afrique, comme l’Algérie par exemple, prennent exemple sur la Tunisie et commencent eux aussi à se révolter contre la vie chère et leurs mauvaises conditions de vie.« 

2. Deux dessins de presse, deux raisons de se révolter


1987-2011 : Ben Ali est resté plus de 23 ans à la tête de la Tunisie. En 2009, il est élu pour la 5ème fois consécutive avec 89,6% des voix. (dessin de Hic, 2009)

 

Les émeutes de la faim en Tunisie (dessin de Haddad, 2011)


3. Les moyens de se faire entendre

– La manifestation

 


La Une du journal Libération du samedi 15 janvier 2011


– La musique

Un article du Monde intitulé « Le rap est le porte-parole de la jeunesse tunisienne«  montre le rôle et l’impact de la musique sur le mouvement tunisien. « Style musical populaire chez les jeunes et largement implanté dans le pays, le rap est par essence contestataire, (…). Diffusée sur les réseaux sociaux comme Facebook, cette musique se partage rapidement et parvient à contourner les canaux de la parole officielle. (…) Jeudi 6 janvier, Hamada Ben Amor, 22 ans, est arrêté puis relâché trois jours après. Dans un clip diffusé sur Internet, il interpellait le chef de l’Etat Ben Ali : « Président, ton peuple est mort.« 

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Q3tesjVIQGw[/youtube]

– Internet et les réseaux sociaux

Un récent article de Libération explique que les réseaux sociaux ont été une pièce maîtresse de la révolution tunisienne. Extraits :

« Plus que Twitter, c’est sur Facebook que s’est faite la cyberrévolution. Ce réseau est utilisé par 1,5 à 2 millions de Tunisiens soit un habitant sur cinq. «Twitter sert exclusivement pour diffuser des informations en temps réel, des chiffres, alors que Facebook permet surtout de partager des photos et des vidéos» (…). Et si le régime a bien tenté une censure par piratage et fermeture de comptes, Facebook restait difficile à museler complètement. (…) «C’est grâce aux gens qui sont descendus dans la rue, dans tout le pays, qui ont pris des vidéos, les ont postées sur leur compte Facebook, que nous avons pu relayer l’information. Ce sont eux les véritables soldats sur le front», souligne un informaticien de métier, âgé de 34 ans. (…) «Comme les journalistes étaient empêchés de faire leur travail, ce sont les citoyens qui sont devenus journalistes et qui ont couvert l’événement», analyse Selim Ben Hassen. «Il y avait un besoin très fort d’informations. »

Autre exemple : le mot d’ordre « Dégage », que l’on retrouve en Une de Libération, est passé d’Internet à la rue.

4. Une révolution contagieuse ?

 

Dessin de Hic paru dans El Watan (01.2011)

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Z4ymzkWF9sw&feature=related[/youtube]

5. Quelques symboles de la révolte tunisienne

Les "Marianne tunisiennes" (Une du journal L'Humanité du 17 janvier)

Twitter, les gazouillis de la révolution

Informations, vidéos, flash-mobs ont été diffusés sur le réseau social Facebook

Le poing levé et le rouge de la révolution tunisienne


Sources :


Clichy-sous-bois, la banlieue en chantier

« J’ai honte d’être le représentant de la république dans une ville où des gens, à 15 kms de Paris, au XXI°siècle, dans une des régions les plus riches de l’Union européenne, vivent dans des conditions misérables. Je crois qu’avant les émeutes je n’aurais pas pu pousser ce coup de gueule parce qu’il n’aurait pas été entendu« .

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xfbq56_clichy-sous-bois-interview-du-maire_news[/dailymotion]

Signé par Claude Dilain, le maire socialiste de Clichy-sous-Bois, ce coup de gueule nous renvoie à une triste date anniversaire. Il y a exactement cinq ans, le 27 octobre 2005, Zyed (17 ans) et Bouna (15 ans), « deux jeunes des cités » meurent électrocutés dans un transformateur après une course-poursuite avec la police. Dès le soir, une flambée de violence touche Clichy-sous-Bois et l’émotion s’empare alors du pays.

Les mesures de couvre-feu et d’état d’urgence restent en mémoire. Des formules chocs aussi. La révolte de 2005 reste inédite par son ampleur, sa durée et les cibles des émeutiers : des voitures brûlent mais aussi des écoles, des gymnases, des centres sociaux, …  Pendant trois semaines, 300 communes françaises signalent des incidents et les médias du monde entier braquent leurs caméras sur l’Hexagone.

Cinq après, les médias français s’invitent à Clichy-sous-bois, l’épicentre de la colère des banlieues, pour y sonder l’avenir et l’espoir des habitants. Pour éprouver aussi le Programme national de rénovation urbaine (PNRU) qui parie sur un renouveau de l’urbanisme pour redonner du souffle aux quartiers populaires.


Le dossier spécial de Libération : « Clichy sans clichés »

– « Cinq ans après, l’éveil fragile de Clichy » : «Sur l’urbain on a bien avancé, mais sur l’humain, on est en échec», résume Bertrand Kern, un élu de Seine Saint-Denis.

Un reportage de France info

« Bruits des bull-dozers et des marteaux piqueurs » : ce reportage de France info raconte le changement de visage de Clichy-sous-bois, une ville en chantier. Il reste encore des « bidonvilles verticaux » (7000 habitants sur 30 000 ont été concernés par la rénovation urbaine) et le chômage reste fort (40% des jeunes de moins de 25 ans sont touchés). L’étiquette banlieue est encore difficile à enlever mais les projets de renouveau existent.

Une vidéo de Libération permet de visualiser le changement d’urbanisme à Clichy-sous-Bois : « 600 millions d’euros investis, 1624 logements démolis et, fait peu courant dans ces projets, davantage construits (2111)« 

Un article du Monde

« Les violences de 2005, c’était un cri d’alarme (…). Il y a toujours le même manque de reconnaissance et l’absence d’avenir » analyse Dominique de Villepin dans un article du Monde. Echec scolaire, chômage des jeunes, pauvreté et sentiment d’exclusion collent toujours aux basques des cités.

Pour en savoir plus :

Un article d’Europe 1 revient en images sur la chronologie des « violences urbaines » de 2005 :  « Comment les banlieues ont flambé ? ».

Un reportage de l’AFP sur Clichy-sous-bois

Un article de la p@sserelle sur l’histoire du logement en France de 1950 à aujourd’hui

Sources images