Archive pour Economie

G6, G7, G8, G20 : les grands de ce monde

A partir 1975, l’idée d’une rencontre annuelle entre les dirigeants des plus grandes puissances industrielles au monde apparaît. Les problèmes économiques et politiques rencontrés par la communauté internationale sont au centre des discussions. Comme le montre cette caricature, le groupe est l’objet de critiques de la part de citoyens et d’associations. Ils estiment que les mesures prises par le G8 servent avant tout les intérêts des pays riches et pas ceux des habitants de la  planète. L’évolution de ce groupe est en tout cas révélatrice d’un monde plus multipolaire (plusieurs états décident des affaires du monde) mais encore très inégalitaire.

L’évolution et l’avenir des « grands de ce monde »

G6 (1975)

Lors du 1er sommet à Rambouillet (France), les 6 plus grandes puissances du moment sont réunies :

– les Etats-Unis, le Japon et quatre pays européens (Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie)

G7 (1977)

En 1977, le Canada et l’Union européenne rejoignent ce club très fermé.

G8 (1997)

Le 8ème pays est la Russie. Si Mikhaïl Gorbatchev avait été invité au sommet du G7 en 1991, il faut attendre 1997 pour que Boris Eltsine s’attable avec les leaders occidentaux. C’est au sommet de Denver (Etats-Unis, 1997) que la Russie est associée au groupe car pour les Occidentaux ce pays a achevé « une transformation historique en devenant un Etat démocratique à économie de marché ».

Le fonctionnement

– une réunion par an dans un des pays membres

– des thèmes de discussion qui reflètent les préoccupations du moment (l’économie, le terrorisme, le nucléaire, la géopolitique, l’environnement, …)

– des sherpas représentent chacun des 8 dirigeants et préparent en amont le sommet du G8

– des véritablesmesures ou des effets d’annonce ? C’est la question que se posent certains observateurs…

CONSTAT : Le G8 est formé de puissances économiques de l’hémisphère Nord qui composent la Triade. 14% de la population mondiale se partagent 65% des richesses. L’élargissement à 14 pays (Chine, Inde,  Afrique du Sud, Égypte, Brésil et Mexique) a été évoqué par Silvio Berlusconi, 1er ministre italien, qui accueillait ses homologues à La Maddalena pour le sommet de 2009. 

Le G20 (1999)

Le G20

Les pays du G20 regroupent des pays riches et des pays émergents. Ils représentent 90% du PIB mondial, 80% du commerce international et les 2/3 de la population mondiale.

Sur le site du G20, on trouve une vidéo expliquant comment est né ce groupe, qui en fait partie et quels sont ses objectifs.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xfbro6_c-est-quoi-le-g20_news?start=81#from=embed[/dailymotion]

D’après La Dépêche.fr, le G20 est né « à l’initiative du G7. Suite aux crises financières qui avaient éclaté successivement en Asie, en Russie et en Amérique latine, ce club de pays riches a voulu mettre en place une instance élargie où les principales puissances mondiales, y compris les pays émergents, pourraient travailler en commun à résoudre et éviter ces turbulences. Plus largement, le G20 sert aussi de forum sur les questions budgétaires et monétaires, de croissance, de commerce et d’énergie. »

En 2009, le G20 se réunissait à Londres pour trouver des solutions à la crise financière et économique. A l’époque, chacun s’accordait à dire que « les dysfonctionnements du capitalisme sont à l’origine de la crise » mais deux visions s’affrontaient comme le dit le journaliste Jean-Bernard Cadier. La maison brûle : faut-il éteindre le feu ou tout reconstruire ?

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=dGOVmiDHpSs[/youtube]

En 2010, les 20 pays les plus industrialisés de la planète se retrouvent à Séoul (Corée du Sud). Le sommet a lieu en Asie, une preuve de la place prise par les pays émergents dans l’économie mondiale. Ce rendez-vous sera marqué par « la guerre des monnaies » (expliquée dans cette vidéo de France 24). La Chine est accusée de sous-évaluer sa monnaie pour doper ses exportations. La politique américaine est aussi critiquée car elle risque de fragiliser les économies européenne et asiatique.

Cette année, le G20 se réunit à Cannes. La crise grecque et le plan de sauvetage de la zone euro sont au centre de toutes les attentions. Le projet d’une taxe sur les transactions financières avance.

Robin des bois (un collectif d’associations comme Oxfam, Attac, …) demandait cette taxe bien avant le G20. Pourquoi ?

« Une taxe Robin des Bois sur la finance permettrait de dégager des centaines de milliards d’euros chaque année pour lutter contre la pauvreté et le changement climatique. Elle contribuerait à réduire la spéculation financière et à redistribuer les richesses. La France doit montrer l’exemple et la mettre en place en 2011 à l’occasion du G20. »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qlNlg6xFT44[/youtube]

Sources :

Dessin de presse : G-8, Angel Boligan, 06/08/2007 / CagleCartoons.com

Images : Infographies du journal Le Monde et de Liberation

Aller plus loin

Un article de France 24, « Le G20, à quoi ça sert ?« 

Une leçon d’économie à la sauce Mozinor : le G20 vu par le docteur CAC de France 5 qui « explique avec simplicité et humour les grandes questions économiques. »
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=h4eNud_4UDU[/youtube]

L’industrie française de 1950 à 2010

Réalisée à l’occasion des états généraux de l’industrie de 2010, cette vidéo retrace l’histoire technologique industrielle en France de 1950 à aujourd’hui. Les grandes avancées techniques sont mises en image et le montage montre que la collaboration européenne a permis de relever de grands défis industriels.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xd4ky8_lindustriefrancaise19502010_news[/dailymotion]

  • Cite des grandes réalisations industrielles françaises réalisées entre 1950 et 2010

Mais, la vidéo ne traite pas du phénomène de désindustrialisation (p 332 du manuel) qui commence à partir de la décennie 1970 et qui provoque une montée du chômage dans plusieurs secteurs (exploitation minière, métallurgie, textile, …). « L’industrie française existe t-elle encore ? » Provocatrice, cette question posée par un géographe français en 2003 avait surtout pour objectif d’expliquer les évolutions industrielles en France après une crise sévère dans plusieurs secteurs.

Il y a un an, Christian Estrosi (alors ministre chargé de l’Industrie ; il a été remplacé par Eric Besson) évoquait la nouvelle stratégie industrielle pour la France. Pour lui, la fibre optique, les nano-technologies et les bio-technologies sont les enjeux de demain.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xdcnw5_la-nouvelle-strategie-industrielle_news[/dailymotion]

Etats-Unis : les défis à relever pour Barack Obama

Après l’étude du territoire, des aspects de la puissance américaine, il convient de terminer le cours en évoquant les défis à relever pour le 44ème président des Etats-Unis. Pour cela, nous allons d’abord écouter le discours d’Obama au moment de son élection (novembre 2008). D’après lui, que représente son élection ?

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yDG_8dpH6tQ[/youtube]


Pour Obama,
le rêve américain n’est pas mort. « Tout est possible » ! La démocratie américaine fonctionne et la nation est ouverte aux différences. Cependant, il y a des dossiers difficiles à traiter.

Herrmann

Un article de France 24 évoque les sujets les plus épineux grâce à des reportages intéressants. A la veille d’une nouvelle élection présidentielle aux Etats-Unis, Obama a t-il été à la hauteur de l’espoir placé en lui ?

Cliquez ici – lien vers les vidéos de France 24

1. Le système de santé et la question de la dette publique

En 2008, les Américains pauvres mais aussi une partie de la classe moyenne ne bénéficient pas d’une couverture médicale efficace. La réforme du système de santé d’Obama a été contestée mais votée en mars 2010. Aujourd’hui, les Etats-Unis doivent faire des économies et ce programme risque d’être affecté.

2. Faire face à la crise

Il faut sauver les entreprises en difficulté (ex : l’état américain est venu en aide à Chrysler au bord de la faillite) et créer de l’emploi (2,5 millions d’emplois nouveaux). Un  plan de relance de 800 milliards de $ est mis en place. En 2011, des emplois ont été créés aux Etats-Unis.

3. Obama, la politique étrangère et le combat contre le terrorisme

Obama veut se rapprocher du monde arabo-musulman et retirer les troupes américaines d’Irak (courant 2011) en laissant une démocratie. La mort de Ben Laden est une victoire mais ne signifie pas la fin du terrorisme.


4. La question de l’environnement

En 1997, les Etats-Unis, 1er pollueur de la planète, ne signent pas  le protocole de Kyoto pour la réduction des gaz à effet de serre. En 2009, à Copenhague, le sommet sur le climat est décevant. La marée noire qui touche la Louisiane au printemps 2010 est un défi environnemental et économique à relever.

Obama oil

Sources dessins de presse :

L’Afrique du Sud : les cartes de la nation arc-en-ciel

Avant le coup d’envoi de la Coupe du monde 2010, Jean-Christophe Victor présente l’Afrique du Sud dans son émission « Le dessous des cartes ». Un exposé clair et renseigné sur la nation arc-en-ciel qui permettra d’effacer les clichés publicitaires évoqués dans l’article « Coupe du monde : quand la publicité se fait tacler ». Pourquoi est-elle appelée nation arc-en-ciel ?

D’abord, parce que sa population de 49 millions d’habitants est métissée. Près de 80% de la population est d’origine africaine, de souches Bantou, Khoi et San. La colonisation européenne (hollandaise et anglaise) puis la découverte de mines d’or et d’argent ont contribué au brassage des origines (métis, asiatiques).

Arc-en-ciel aussi parce que l’Afrique du Sud a levé depuis 1991 le nuage sombre de 43 années d’apartheid. L’apartheid est une politique raciste où la population noire pourtant majoritaire devait vivre à l’écart des Afrikaners (les blancs d’origine européenne). Aujourd’hui, le climat politique est plus apaisé et chacun a les mêmes droits. Mais, comme le rappelle l’émission, les cicatrices de l’apartheid ne sont pas encore refermées (townships du Cap).

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L’Afrique du Sud a des cartes en main. Représentant à elle seule 25% du PIB du continent africain, elle possède de sérieux atouts dans son jeu : une agriculture productive, un secteur minier important (1er producteur d’or par exemple) et une industrie agro-alimentaire, sidérurgique ou électronique. Ainsi, le pays occupe la 24e place dans l’économie mondiale.

La nation arc-en-ciel reste encore inégalitaire avec 30% de la population vivant sous le seuil de pauvreté. Quels seront les effets de la Coupe du monde sur la société sud-africaine ? L’histoire reste à écrire. Au pied de l’arc-en-ciel, n’y a t-il pas toujours un trésor ?

Sources : Les cartes de l’émission « L’Afrique du Sud : balle au centre » et leurs commentaires sont à retrouver sur le site d’Arte.