Archive pour Hors les murs

Le Musée de la Mine de Saint-Etienne (sortie 4ème)

La visite du Musée de la Mine a pour but de vous faire découvrir le patrimoine minier de la région stéphanoise. Cette sortie veut vous sensibiliser à un environnement industriel qui n’est plus sauvegardé que sur certains sites comme le puits Couriot. Ce patrimoine minier est inscrit dans chaque ville de la vallée de l’Ondaine mais aussi dans l’histoire et les esprits de beaucoup de familles.

Pour vous immerger un peu plus dans le contexte de l’époque, le déplacement depuis Firminy s’effectuera en train avec arrêt à la gare du Clapier. Depuis la gare, vous aurez une vue générale du site qui sera prolongée en compagnie des médiateurs du Musée de la Mine. Cette analyse de paysage permettra de voir l’inscription de l’activité minière dans l’environnement urbain (gare, chevalement, bâtiments d’exploitation, crassiers, habitat).

La matinée se prolongera avec la visite du site Couriot. Après la découverte de « la salle des pendus », de la lampisterie et de la salle des machines, vous descendrez « au fond » pour comprendre les conditions de travail d’un mineur stéphanois depuis le XIX°s.

Un carnet de visite accompagnera votre découverte du site : pensez à amener un stylo et une pochette pour écrire.

Les thèmes suivants seront également abordés :

– la révolution charbonnière et le fonctionnement de l’exploitation

– la naissance du paysage industriel

– l’évolution du mouvement ouvrier et de la législation sociale

Liens : Le Musée de la Mine

Crédits photos : Les photos qui accompagnent l’article sont issues du site http://www.saint-etienne-photos.com/. Merci Damien.

Panoramique site Couriot : Patrice Barrier (25.01.09)

Panoramique salle des machines : Damien Martin de la Salle (20.11.07)

Crassiers : Cyrille Cauvet (24.11.08)

Firminy raconté du bout du doigt…

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Qu’il est agréable de quitter la salle de classe pour une leçon de géographie sur le terrain ! Surtout quand le soleil et un panorama dégagé sont au rendez-vous… Sur les hauteurs de Montessus, on peut vraiment raconter l’histoire de Firminy du bout du doigt. Vous avez repéré quatre unités paysagères :

1. le Firminy industriel et son totem noir, la Tour de trempe

2. le centre-ville et ses lieux de pouvoirs, de culture, de culte, …

3 . Firminy-vert et sa ceinture végétale où trône l’Unité d’habitation du Corbusier

4. la vallée de l’Ondaine, sa rivière et ses voies de communication

Pour vendredi, n’oubliez pas la fiche de travail et terminez votre croquis. En classe, nous réaliserons un croquis de paysage détaillé en expliquant :

– la fonction de chaque unité paysagère

– les liens entre chacune des parties de la ville

– la situation géographique de la ville de Firminy

A vendredi…

Sainte Sigolène : les visages de la ruralité

Le samedi 25 avril 2009, l’Association des Professeurs d’Histoire-Géographie (APHG) organise une journée découverte sur « Les pays de Sainte Sigolène et de Retournac : entre société rurale et société industrielle ». Contribuant avec Maurice Bedoin et Denyse Pouly à l’organisation de la matinée à Sainte Sigolène, nous tâcherons de montrer les visages de la ruralité du XIX° au XXI°siècle à partir de deux thèmes forts :

  • Sainte Sigolène : une terre de chrétienté à l’heure de la République (1880-1906)
  • L’industrie à la campagne : la plasturgie et les enjeux d’avenir

Sainte Sigolène est la cinquième ville de Haute-Loire, un département auvergnat aux paysages d’une grande beauté. Située à l’est du département, dans l’arrondissement d’Yssingeaux, la cité sigolénoise fait partie d’un territoire nommé « le Pays de la Jeune Loire et ses rivières » par l’INSEE.  Cet espace « se singularise en Auvergne par son dynamisme démographique, la jeunesse de sa population et la présence d’un tissu industriel diversifié. » C’est aussi mon pays natal, là où se trouve ma famille, bon nombre d’amis et un territoire rural que je sillonne avec toujours autant de plaisir. En 2001, l’attachement à cette terre et à son histoire me décide à consacrer une année de recherches à ce coin de Haute-Loire.

Le fil directeur de ce travail a été de saisir l’influence de l’Eglise dans la vie des Sigolénois(es) de 1800 à 1906. Au XIX°s, Sainte Sigolène est une terre de chrétienté, « une des meilleures paroisses du diocèse » dira l’évêque du Puy-en-Velay. Alors, quand la Troisième République cherche à limiter le rôle de la religion par les lois scolaires et la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat, les Sigolénois, emmenés par leur curé et leur maire, préparent la parade. En 1906, la révolte des Inventaires illustre la foi vigoureuse et le caractère bien trempé des habitants de l’Yssingelais.

Avec la loi de 1905, les églises et les objets se trouvant à l’intérieur deviennent propriété de l’Etat et des communes. Pour connaître ces biens et les mettre gratuitement à disposition de l’Eglise pour la pratique du culte, des inventaires sont organisés mais un article (sur l’ouverture des tabernacles) soulèvera l’indignation de certains catholiques français. Pour eux, « un cambriolage légal de l’église » est organisé. A Sainte Sigolène, les paroissiens barricadent et défendent leur église comme une forteresse assiégée. Cet épisode se lit encore aujourd’hui sur les portes de l’édifice, marquées par les coups de hache et une plaque centenaire commémorant la farouche résistance des paroissiens. En 2009, l’empreinte religieuse marque toujours Sainte Sigolène (la procession des Pénitents, un seul collège…privé, …).

L’attractivité de Sainte Sigolène doit beaucoup à la plasturgie, un secteur aujourd’hui en mutation. Les passementiers sigolénois qui partageaient leur temps entre leurs métiers et leurs champs ont vu leur cité se transformer en « capitale du plastique souple« . Amorcé dans les années 1950, le passage du textile à l’industrie plastique a donné naissance à un bassin d’emplois fort de 3000 emplois directs et 2000 emplois indirects en 2006. Le débat autour du sac plastique et les conflits d’acteurs (industriels, grande distribution, associations écologistes) qu’il suscite ont attiré les médias dans la cité sigolénoise (Libération, France 3, …). Si l’on a pu focaliser sur le sac de sortie de caisse, la visite de l’entreprise Barbier et de son site internet montre la diversité des produits (agriculture, distribution, industrie) et les perspectives d’avenir. Serge Vassal, PDG de l’entreprise, présentera aux participants à la journée du 25 avril les réponses de sa société aux enjeux de demain. Son intervention sera axée sur de la prise en compte du développement durable dans la logique d’entreprise : sacs biodégradables (BIOPACK®), recyclage des plastiques agricoles usagés (éco-taxe à l’achat pour l’agriculteur, éco-service en retour) et des films plastiques, bilan Carbone® de l’entreprise, …

Les sources :

Les liens :

Les images : Photographie prise le 21 février 1906 lors des Inventaires à Sainte Sigolène / Le site de l’usine Barbier à la Guide (Sainte Sigolène)