Parmi les acteurs de la vie démocratique française, les partis politiques jouent un rôle essentiel. Dans la Constitution française de 1958, le pluralisme politique apparaît comme un pilier de notre république :
« Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation. (…) La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales.«
Ce respect de la diversité des opinions garantit la liberté d’expression. Les partis permettent d’accéder démocratiquement au pouvoir pour porter leur projet de société. En France, les partis politiques sont suffisamment nombreux pour que chaque idée et chaque choix de société soient représentés. Il arrive qu’un(e) élu(e) ne se réclame d’aucun parti existant. On dit alors qu’il/elle est « sans étiquette ». Mais par commodité, on classe souvent les politiques suivant deux tendances :
- la gauche
- la droite
On fait souvent remonter cette opposition droite-gauche à la Révolution française de 1789 mais selon les historiens il faut attendre le début du XX° siècle pour que « la gauche » et « la droite » apparaissent.Il est difficile de définir ces deux courants de pensée sans caricaturer un peu. La gauche serait à la recherche du progrès social et de l’égalité pour tous alors que la droite serait plutôt conservatrice et libérale. C’est un peu ce que disent ces humoristes mais à leur façon…
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Les frontières des idées ne sont pas toujours clairement délimitées et les politiques jouent souvent avec les mots. En 2002, Lionel Jospin (candidat de gauche attendu au second tour de l’élection présidentielle) dit au journal télévisé : « Le projet que je propose n’est pas un projet socialiste. C’est un projet moderne, de rassemblement. » De son côté, Jacques Chirac refuse de se définir comme « un candidat de droite » et dira que « face au conservatisme de gauche, je veux incarner la réforme et le mouvement. » Il existe aussi à l’intérieur de chaque parti des courants de pensée différents. Chez les socialistes, des primaires sont prévues pour choisir le candidat qui représentera le parti à la rose rouge en 2012.
Pour se repérer dans le paysage politique français actuel, cette infographie du Monde datée de 2010 est très utile. La campagne présidentielle de 2012 a évidemment bousculé cet échiquier politique mais les informations restent en grande partie valables.
En 2007, le clivage droite-gauche avait été contesté par le Mouvement Démocrate emmené par François Bayrou. Qualifié de « troisième homme » et crédité de plus de 18% des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle, il a montré que le centre pouvait rivaliser avec les partis de gouvernement de gauche et de droite. Une ouverture dans laquelle d’autres centristes s’étaient engouffrés comme le montre ce document du Nouvel Observateur.
Au final, le scrutin de mai 2012 a touché les espoirs centristes et rappelé que la bipolarisation (la gauche Vs la droite) restait une donnée majeure du paysage politique français.
Pour aller + loin :
- Un article du site Vos questions de parents « La gauche, la droite : c’est quoi ? »
- Un dossier d’1 jour 1 actu : La campagne présidentielle expliquée aux enfants
- Un dossier vidéos de Curiosphère : Politique mode d’emploi
- Source image : PHOTOMONTAGE/20MINUTES.FR/DR