Archive pour Street art

Histoire des arts – L’art vu du ciel

« Artistes, jamais le moment ne fut plus beau. Rien ne gêne maintenant votre envergure; nagez à plein vol dans l’azur et la lumière, inondez-vous de rayons, enivrez-vous d’air pur, montez comme l’alouette, comme l’épervier, comme l’aigle, plus haut, toujours plus haut ! Posez sur la neige vierge des sommets inaccessibles l’empreinte étoilée de vos serres ! »

Théophile Gautier (1848)

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« Vues d’en haut », une récente exposition du Centre Pompidou, retraçait comment la vue aérienne avait modifié et enrichi la pratique artistique. Depuis les années 1860 et les clichés de Nadar embarqué à bord d’un aérostat, peintres, architectes, cinéastes et photographes explorent la vue d’en haut. Ils s’en emparent pour offrir une nouvelle perception du monde. Pour la première fois, le regard se fait panoramique et le caractère exceptionnel des vues plongeantes offre de nouveaux défis aux impressionnistes et aux cubistes.

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« En 1909, Robert Delaunay se rend à la première Exposition internationale de locomotion aérienne au Grand Palais. Au cœur de la section consacrée à la photographie aérienne, il prend connaissance des clichés de la Tour Eiffel pris par André Schelcher. Ce motif fascine l’artiste qui exploitera le sujet pendant vingt ans à travers une série d’une trentaine de toiles et d’esquisses. » source : http://www.centrepompidou-metz.fr/

Les usages de la vue aérienne sont artistiques mais aussi  militaires et politiques. L’exposition montre que « la vue plongeante est un outil utilisé par les puissants. En effet, ceux-ci ont largement utilisé la métaphore du regard omniscient. Avec la montée des régimes totalitaires, cette vision dominatrice est autant adoptée par les toiles du mouvement de l’Aeropittura futuriste que par les films de propagande nazie. » 

Pour en rester à l’usage artistique, Yann Arthus-Bertrand a su émerveiller en montrant la Terre comme une œuvre d’art et alerter en pointant l’empreinte humaine qui écrase la nature. 

Casse d’automobiles à Saint-Brieuc – source : http://www.atelieryannarthusbertrand.com/219-thickbox_default/casse-dautomobiles-saint-brieuc-cotes-darmor-france.jpg

Avec le land art qui « utilise la nature comme matériau et comme surface d’inscription« , de nombreux artistes ont recours aux vues aériennes comme Robert Smithson pour magnifier ses spirales. Ici, des agriculteurs japonais « font pousser des dessins géants dans leurs rizières en plantant différentes variétés de riz. » C’est le tambo art ou l’art des rizières au Japon.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Jj3ta1F3kLk[/youtube]

Les artistes de rue savent aussi délaisser les murs pour imprimer leurs œuvres sur l’asphalte, les toits ou les trains. A l’heure des drones et des globes virtuels, le travail de J.R, Ella&Pitr ou Jorge Rodriguez-Gerada questionne les spectateurs cloués au sol, contraignant à nous élever pour s’émerveiller. 

JR à Nairobi – Kenya (2009)

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Ella&Pitr à Santiago – Chili (2014)

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5Kt-8g0ik74&sns=fb[/youtube]

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Ella&Pitr à Abrantes – Portugal (2014)

 

[vimeo]http://vimeo.com/95643329[/vimeo]

 

Wall Art #2 : L’art au bout du rouleau

Avec du scotch, on rapièce, recolle, raccommode, répare. Inventé en 1925 par l’Américain Richard Drew pour le compte de la société 3M, le ruban adhésif (adhesive tape) devait faciliter le travail des carrossiers qui peignaient les voitures de deux couleurs différentes. Jusqu’alors, ils utilisaient des journaux pour protéger la partie déjà peinte mais le décollage abîmait la peinture.

Produit de consommation courante, le scotch est une matière première qui séduit aussi les artistes. Au bout du rouleau, ils créent des œuvres originales et saisissantes dans des styles complètement différents. Max Zorn (artiste allemand né à Amsterdam) a scotché la Toile avec ses vidéos. Armé d’un scalpel et d’un ruban de scotch marron, il fixe des visages et des paysages sur des surfaces vitrées.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ggoseOLlkrc[/youtube]

Mais le tape-art (art du ruban adhésif), n’est pas apparu avec Max Zorn. Beaucoup d’autres artistes ont saisi les rouleaux pour modeler leur imaginaire.L’artiste américain Mark Jenkins moule des centaines de mètres de scotch pour donner vie à des personnages qu’il met en scène au coin d’une rue.

Plus coloré, le collectif slovène ORTO réveille le paysage urbain et chasse la grisaille comme le montre cette vidéo en stop-motion.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=KVEfd8SjsAo[/youtube]

Avec un sac bourré de scotch multicolore, le new-yorkais Aakash Nihalani déroule des formes géométriques pour créer une illusion d’optique simple mais efficace (voir article sur + – x = )

"L.A Leaker" New Street Art Piece By Aakash Nihalani On The Streets Of Los Angeles, USA.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=P_cZEwmqbrM[/youtube]

ACTIVITÉ : L’art au bout du rouleau

Consignes

  1. Réalise une anamorphose à l’aide de scotch adhésif à la manière d’Aakash Nihalani
  2. Utilise les vieilles cassettes VHS (qui prennent la poussière dans le placard de M. Grange) et leurs bandes pour créer quelque chose.

Wall Art #5 : Ella & Pitr à Waldeck !

Accueillir Ella&Pitr au collège Waldeck-Rousseau : pour tous, c’était le moment fort et attendu du projet Wall Art. En invitant des street artistes au collège, nous voulions donner corps au projet et vous faire découvrir l’envers du décor. Derrière les collages qu’essaiment Ella&Pitr, il y a une démarche artistique faite de talent et de beaucoup de générosité. Les deux complices n’habillent pas les murs par hasard et leur fantaisie offre aux habitants un autre regard sur la ville et notre quotidien.  

Avec les pinceaux en main, vous êtes passés à l’action et deux cadres ont vu le jour. L’encre sèche dans la salle de M. Valette, on s’occupera des cadres à la rentrée (et pourquoi ne pas aller en coller un en ville ?)  Côté profs, on s’est bien régalé et vu vos mines réjouies sur les photos, je pense qu’il en est de même pour vous. 

E&P, un grand merci et à bientôt !

 

 

+ d’infos

 

Wall Art #4 : La chasse aux trésors

Que fait un artiste de rue sinon semer aux quatre coins de la ville ou de la planète ses réalisations ? Offertes aux passants au hasard des rues, elles réveillent et colorent leur quotidien. Chacun est alors libre de continuer sa route ou de réinventer ce qu’il voit.

 

Ce que nous vous proposons pour cette nouvelle activité c’est de vous mettre dans la peau de ces artistes qui cherchent à nous surprendre. Votre terrain de jeux ? le collège Waldeck Rousseau que vous connaissez comme votre poche.

Consigne

  1. Crée et place ta réalisation (ton « trésor ») dans un endroit du collège. Les surfaces et le mobilier peuvent être investis, à toi de réfléchir à ce que tu veux offrir aux autres. Fais turbiner ton imagination !
  2. Ta réalisation et son emplacement doivent rester secrets. Travaille dans l’ombre !
  3. Tu peux travailler seul ou à deux.
  4. Une fois les réalisations terminées, la chasse aux trésors commence. Tu devras retrouver les oeuvres de tes camarades et les cartographier.
  5. Par la suite, pourquoi ne pas proposer aux autres élèves de se lancer dans la chasse aux trésors.

Pour trouver l’inspiration, tu peux consulter les réalisations ci-dessous et les sites des artistes.

– Les articles précédents de Wall Art

– L’art de la miniature avec Slinkachu

– Le scotch : + d’infos dans cet article de la p@sserelle

– Clique sur l’image pour voir plus de réalisations utilisant des lego

 

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YFc7h5MTgDU[/youtube]

– Consulte les sélections du site Street art utopia

La sélection 2012

La sélection 2011